Microbiote et immunité

Dérégulation en cas de dysbiose du microbiote

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]	Un microbiote sain : Une flore intestinale équilibrée contient plusieurs types de bactéries résidentes qui vivent +/ en harmonie. On parle alors de symbiose, en général, car ces probiotiques ont des effets bénéfiques sur notre santé. Les bactéries vivent en symbiose / en harmonie car il y a mutualisation des ressources au profit de la communauté.
	Un déséquilibre de la balance: Quand il y a une dysbiose intestinale prolongée, un déséquilibre se produit. Lorsqu’une colonie se développe au détriment d’un autre groupe et occupe trop de place, la symbiose diminue peu à peu et les effets pathogènes augmentent (inflammation, perméabilité, craving, par exemple). Cela peut prédisposer à des pathologies auto-immunes …

 
Le résultat d’une dysbiose prolongée entraîne de l’inflammation et une perméabilité des intestins. Une inflammation de bas grade va s’installer. L’inflammation continue peut exacerber le système immunitaire et amener les individus prédisposés génétiquement à développer une maladie auto-immune.
Comment la pathologie auto-immune se déclenche-t-elle ?
Les bactéries intestinales agissent sur nos récepteurs et modifient les réactions. En stimulant ou en inhibant certaines réactions, ces bactéries entraînent des changements fonctionnels. (1)
Par exemple, ces “agents pathogènes” vont dérégler la transcription et l’expression des gènes, notamment sur le récepteur de la vitamine D. (2) L’agent pathogène va induire un changement métabolique  de telle sorte que votre système immunitaire ne puisse pas l’attaquer.
Comment la nutrition interfère-t-elle au niveau du microbiote intestinal ?
Vous êtes déjà probablement au courant qu’un excès de féculents et de sucre peut favoriser la prolifération de la levure « candida albicans » et induire un changement dans votre comportement (envies de sucre fortes = craving).
Les acides gras à chaines courtes (SCFA, en anglais = Short Chain Fatty Acids) sont un autre exemple d’un nutriment intéressant pour votre microbiote. Certains SCFA sont produits par le microbiote, en symbiose : Le butyrate, dans ce cas-ci. La fermentation des fibres de la famille des polysaccharides va nourrir certaines bactéries, qui dégageront / produiront de l’acide gras butyrate. Ce butyrate pourra modifier le profil des globules blancs  auxiliaires (T-cell Helpers) et favoriser l’intégrité de la barrière intestinale, (3) faisant en sorte que l’état de la muqueuse intestinale ne soit pas agressé …
Le microbiote agit sur pas mal de récepteurs / sensors : Cela inclue les recepteurs Toll-like (TLRs), les inflammasomes, les lectines de type C  (=> cell-cell adhesion, immune response to pathogens and apoptosis), etc. (3) Ces récepteurs analysent la situation nutritionnelle de l’environnement et coordonnent une réaction locale immunitaire. L’idiome « Nous sommes ce que nous mangeons ! » conserve plus que jamais son sens basique.
Quel microbiote voulons-nous?
Évitez les antibiotiques superflus, notamment en cas de grippe, la plupart du temps!
Réensemencez si nécessaire, après la prise de médocs, avec du kombucha, du kéfir, des légumes lacto-fermentés …
Quel type de probiotiques ?
En général, notre flore intestinale est assez bien équilibrée en lactobacillus et bifido bacteria. (x) Ce sont souvent ces souches qui sont préconisées en cas d’intolérance alimentaire, avec selles liquides ou non.  Le type de souches fera l’objet d’un post séparé, plus développé.
Êtes-vous sous la menace d’une attaque ?
Surveillez ces facteurs et vous vous porterez mieux :
·         Les sucres raffinés, et spécialement le sirop de glucose/fructose (HFCS)
·         la nourriture manufacturée, riches en additifs et conservateurs de toute sorte.
·         Les herbicides et les pesticides. Le glyphosate apparaît être le pire, même si la communauté européenne se montre tolérante …  
·         La viande de bétail élevé de manière conventionnelle et autres produits dérivés; nourri à base d’aliments génétiquement modifiés et bourré d’antibiotiques
·         Le gluten
·         Les antibiotiques, seulement en cas d’absolue nécessité (…) et réensemencez ensuite.
·         NSAIDs (Nonsteroidal anti-inflammatory drugs) endommagent l’intégrité des parois intestinales et interfèrent dans la production d’énergie des mitochondries.
·         Les inhibiteurs de pompe à proton (médoc qui contrôle l’acidité stomacale)
·         L’eau chlorée et fluorée
·         Le stress
·         La pollution

Probiotiques Festy

Issu du livre de DANIELE FESTY
« Nous avons tous besoin des probiotiques et des prébiotiques »

Editions Leduc, 15.90 €.

- Il existe de nombreux probiotiques sur le marché. Repérer quel produit  renferme quelles souches et à quel dosage relève du parcours olypique. Dixit Danièle Festy. 

- Les nombres figurant en face des pathologies ci-dessous renvoient vers des produits pratiqués au quotidien, après les avoir choisis minutieusement. Cette liste n’est pas exhaustive, il en existe sûrement bien d’autres. Dixit encore D. Festy.

Vous trouverez ces produits en deuxième partie (Guide pratique).

- Les souches mentionnées avec les pathologies sont celles ayant démontré une efficacité certaine dans la pratique officinale …

NB : Les 1ers nombres se rapportent aux probiotiques. 21 – 22 se réfèrent à des prébiotiques.

Évidemment, il ne faut pas tous les prendre mais un de chaque groupe, lorsqu’il y a deux groupes (il n’est pas tjrs nécessaire de prendre des prébiotiques en même temps que des probiotiques).



*) 1^ère partie : Pathologies ou situations

ACNE : 13 – 14 – 8 – 7 et 21 – 22.
Bifidobacterium (bifidum, longum, infantis, adolescentis, plantarum),
Lactobacillus acidophilus,
Lactobacillus rhamnosus

ALLERGIES (sont inclus dans cette appellation: asthme, allergies alimentaires,
intolérances alimentaires) : 3 – 8 et  21 - 22
Lactobacillus acidophilus,
Bifidobacterium (longum, lactococcus lactis),
Streptococcus thermophilus

BALLONNEMENTS, VENTRE PLAT, RENVOIS : 16 – 10 – 3.
Lactobacillus acidophilus
Bifidobacterium diverses
Lactobacillus rhamnosus LGG
(choisir des probiotiques SANS prébiotiques et si possible avec enzymes)

BEBE (troubles digestifs, état général) : 2 – 3 – 17.
Bifidobacterium (infantis, lactis)
Lactobacillus acidophilus,
Lactobacillus rhamnosus LGG

CANDIDOSE : Voir MYCOSE INTESTINALE

 

COLITE (il y a inflammation du colon) : 9 – 10 – 3 – 15.
Bifidobacterium longum
Lactobacillus (acidophilus, lactis, plantarum, casei)
Streptococcus thermophilus

CONSTIPATION : 1 – 3 – 7 – 10 – 11 - 17 et 21 – 22 +++
Bifidobacterium (bifidum, longum, infantis, adolescentis, plantarum),
Lactobacillus acidophilus,
Lactobacillus rhamnosus

CROHN, RECTOCOLITE HEMORRAGIQUE : 9 – 3 et 21 – 22.
Bifidobacterium bifidum
Lactobacillus (acidophilus, plantarum, rhamnosus, reuteri)

CYSTITE 9 – 1 – 10 – 3 – 14 et 21 - 22
Bifidobacterium (bifidum, longum, infantis, adolescentis, plantarum),
Lactobacillus acidophilus,
Lactobacillus rhamnosus

DEPRIME, TROUBLES DE L'HUMEUR :7 – 8 et 21 – 22.
Lactobacillus acidophilus

DIARRHEE, GASTROENTERITE 2 – 4 – 18 – 1.
Lactobacillus (acidophilus, rhamnosus, reuteri, delbrueckii)

DIGESTION LENTE : 16 – 9 et 21 – 22.
Bifidobacterium (bifidum, longum, infantis, adolescentis)
Lactobacillus (acidophilus, casei, plantarum) + enzymes

DOULEURS (DOS, ARTICULATIONS, TENDONS, etc.) : 1- 2 – 9 – 11.
Bifidobacterium
Lactobacillus
Streptococcus thermophilus

ECZEMA, DERMATITE ATOPIQUE : 3 – 8 – 11 et 21 – 22.
Lactobacillus (rhamnosus, reuteri)
12 milliards CFU (Unités Formant Colonies) par jour.

ENFANT : 2 – 3 – 17 – 19 et 21 – 22.

 

ESTOMAC (GASTRITE, ULCERE) : 15 – 10 – 3.
Bifidobacterium (adolescentis)
Lactobacillus (acidophilus)

FATIGUE : 2 – 11 – 7 et 21 – 22.
Lactobacillus (bulgaricus, lactis, casei)
Streptococcus thermophilus


FERTILITÉ (Troubles de la) : 2 – 8 – 11 et 21 – 22.


FOIE Fatigué : 7 – 3 – 11 et 21 – 22.
Lactobacillus, bifidobacilles

 

GROSSESSE : 11 – 3 – 8 – 10  et 21 – 22.



IMMUNITE (RENFORCER L') : 14 – 13 et 21 – 22.
Lactobacillus (acidophilus, rhamnosus, casei, delbrueckii), bifidus + prébiotiques
Bifidobacterium (infantis) chez l'enfant

INTESTIN (sans inflammation) (Inconfort intestinal) : 16 – 17 – 9 – 10 – 1 et 21 – 22.

Quand il n'y a pas d’inflammation du colon (colopathie fonctionnelle, syndrome
de l'intestin irritable, spasmes, troubles du transit et ballonnements mais sans
inflammation de l'intestin) :
Lactobacillus (acidophilus, rhamnosus, casei, delbrueckii),
Bifidobacterium (bifidum, longum, infantis, adolescentis, plantarum, enterococcus, faecium).

INFECTIONS INTESTINALES REPETEES (Á CLOSTRIDIUM) : 1 – 2  – 11 – 10.
Lactobacillus (acidophilus)

INFECTIONS ORL RECIDIVANTES (otites, sinusites, rhinites, bronchites, etc.) : 1 – 2 – 4 – 14 – 17 – 9 – 10  et 21 – 22.
Lactobacillus (rhamnosus LGG, casei)
bifidus

INFLAMMATIONS CHRONIQUES ("banales" comme des tendinites à répétition, etc, par
exemple),

 

MALADIES INFLAMMATOIRES AUTO-IMMUNES (comme polyarthrite rhumatoïde, thyroïdite auto-immune, lupus, etc,  par exemple) : 10 – 9 – 2 – 13 – 15.
Bifidobacterium (bifidum)
Lactobacillus (acidophilus)

INTOLERANCE ALIMENTAIRE : 3 – 13 – 16 et 21 – 22.

NB : Intolérance au lactose, tyramine, gluten, histamine, sulfites, glutamate, colorants, pesticides, additifs, etc, par exemple.
Lactobacillus (acidophilus, plantarum, salivarius)
Bifidobacterium (lactis, longum, lactococcus lactis).

 

INTOXICATION ALIMENTAIRE : 3 – 1 – 13.


MAL DE TETE, MIGRAINE : 1 – 2 – 10  et 21 – 22.
Bifidobacterium (bifidum)
Lactobacillus (acidophilus).

 

MAUVAISE HALEINE : 1 – 7 – 8 et 21 – 22.

 

MÉNOPAUSE : 20 et 21 – 22.

MYCOSE INTESTINALE (CANDIDOSE) : 5.
Bifidobacterium (bifidum, longum, infantis, adolescentis),
Lactobacillus (plantarum, acidophilus, rhamnosus, casei)

MYCOSE VAGINALE : 5 – 23 – 24 – 25.
Bifidobacterium (bifidum, longum, infantis, adolescentis, plantarum),
Lactobacillus (acidophilus, rhamnosus, casei)

RHUME, GRIPPE : Tous produits, surtout 2 – 1 – 10  – 7 et 21 – 22.
Bifidus
Lactobacillus (rhamnosus LGG, casei, gasseri)
Bifidobacterium (bifidum, longum)

SPASMOPHILIE : 1 (et tous les autres) et 21 – 22.
Lactobacillus (acidophilus)

SPORTIFS : Tous produits, surtout  13 – 15 et 21 – 22.

 

STRESS : 1 – 2 et 21 – 22.
Lactobacillus (acidophilus)

 

SURPOIDS : SP  et 21 – 22 (8 g / jour) +++
NB : Pas de probiotique dans ce cas.

TURISTA (Voyage) : 6.
Lactobacillus (acidophilus, paracasei, casei)

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Super les schémas

D'après le Dr Donatini il y a toutes les souches qui vont bien dans notre appendicite, à condition d'avoir récupérer à la naissance un microbiote satisfaisant et d'avoir un microbiome pas trop déséquilibré par la suite.

La nourriture industrielle nous entraine  inexorablement vers un déséquilibre.

Si l'on rectifie son alimentation avec une alimentation hypotoxique, exit les céréales et les légumineuses en quantité, beaucoup de cru et en limitant les associations malheureuses normalement ça devrait déjà pas mal fonctionner.
A condition de ne pas être dans le mur avec un encrassage lourd, une intox aux métaux, une atteinte aux organes irréversibles ou toutes autres joyeusetés de la sorte...

Lorsqu'on a mangé trop longtemps de la nourriture inadapté à l'être humain, je pense qu'on est rarement atteint sur 1 seule des 3 catégories de maladies qu'avait identifié J. Seignalet à savoir élimination, encrassage, troubles de l'immunité même si les symptômes s'expriment d'avantage sur une pathologie, notre point de faiblesse.

Je me questionne toujours sur l'utilisation pertinente des pro et pré biotiques, à part pour donner un petit coup de pouce après une antibiothérapie indispensable.

Dans ma stratégie, qui tourne de plus en plus vers l’hygiénisme... je vise surtout l'équilibre homéostasique plutôt que le curatif.
Mais dans un premier temps ça semble pour certain d'entre-nous apporter des améliorations (ce n'est pas mon cas...)

Flo a écrit:1.Lorsqu'on a mangé trop longtemps de la nourriture inadapté à l'être humain, je pense qu'on est rarement atteint sur 1 seule des 3 catégories de maladies qu'avait identifié J. Seignalet à savoir élimination, encrassage, troubles de l'immunité même si les symptômes s'expriment d'avantage sur une pathologie, notre point de faiblesse.

2.Je me questionne toujours sur l'utilisation pertinente des pro et pré biotiques, à part pour donner un petit coup de pouce après une antibiothérapie indispensable.

3.Dans ma stratégie, qui tourne de plus en plus vers l’hygiénisme... je vise surtout l'équilibre homéostasique plutôt que le curatif.
Mais dans un premier temps ça semble pour certain d'entre-nous apporter des améliorations (ce n'est pas mon cas...)

1. C'est vrai qu'il n'y a pas qu'une seule source quand ça coince au niveau de l'élimination / encrassage. Il y a en amont un terrain fragile, un facteur souvent présent (inflammation), à la suite d'une déséquilibre qui entraîne un stress excessif prolongé ...

Un terrain fragilisé, un facteur extérieur qui agresse, suffit parfois à faire pencher la balance vers la pathologie. Si le système immunitaire s'en mêle (hyper-réactivité), nous aboutirons à des dysfonctionnements immunitaires (PR, sclérodermie, thyroïdie, colopathie, etc).



2. La pertinence de l'emploi des probiotiques sera laissée à l'appréciation du sujet: On privilégiera les voies naturelles (aliments fermentés, en petites portions), par période, chaque fois que c'est possible.

Si la personne souffre de dysbiose intestinale, il faut intervenir et ne plus tergiverser.
Quand on ne perçoit pas les effets bénéfiques, cela ne veut pas dire qu'il n'y a pas d'action de rééquilibrage.

Donc si vous n'avez pas de kombucha, de kéfir ou un bocal de légumes fermentés, il faut agir de manière préventive en cas de prise d'antibiotiques.

Voir aussi
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Certaines cellules ont des TLR (toll-like recepteurs) à la surface des cellules et ces récepteurs peuvent reconnaitre les signaux, notamment nutritionnels. Les TLR agissent en modulant les activités du métabolisme (activation ou inhibition). Certaines bactéries peuvent prendre le contrôle et agir sur ces récepteurs en vue de moduler les réactions du système immunitaire, de telle sorte que le système immunitaire accepte ces intrus. Il y a alors mutualisation des ressources. Mais parfois, lors d’une dysbiose intestinale, il y a déséquilibre du microbiote, une inflammation de bas grade s’installe et le système déraille …