Maladie de Crohn ou Côlon Irritable (IBS) : Comment apaiser et s’en sortir ?

Maladie de Crohn ou Côlon Irritable (IBS) : Comment apaiser et s’en sortir ?
Le syndrome du côlon irritable (IBS)
Le syndrome du côlon irritable est une maladie fonctionnelle du système gastro-intestinal. Ainsi, contrairement à la maladie de Crohn, aucun changement au niveau structurel n'est présent, c'est plutôt la fonction du système digestif qui est altérée.
Jean Seignalet parle de colite, également nommée colopathie spasmodique, côlon irritable (IBS) ou colopathie fonctionnelle. Avec un IBS nous rencontrons souvent un  ballonnement abdominal, des troubles du transit : constipation, diarrhée ou alternance des deux. Le colopathe est souvent fatigué, parfois même anxieux ou déprimé, en proie à des malaises variés (…).
Dans ce type  de colopathie NANDA et coll. (1989) ont constaté que les régimes d'exclusion étaient efficaces chez 47 % des malades, et que beaucoup de sujets identifiaient les aliments dangereux. Avec un recul de un an, le bénéfice se maintient.
Je cite Jean Seignalet, dans L’Alimentation ou la 3^ème Médecine – & 28 : Pathologie d’élimination – livre 5^ème édition :
« Certes les aliments ont une responsabilité majeure dans la colite, mais non par un mécanisme d'allergie ou d'intolérance. La maladie n'est pas due à l'agression de la muqueuse colique par un aliment mal toléré. Les crudités et les fruits ne sont que des agents déclenchants des crises. Ils ne sont dangereux que parce que la paroi colique est le siège d'une inflammation permanente. C'est donc cette inflammation dont il faut trouver la cause afin de la traiter. Seul un traitement étiologique peut parvenir à guérir une colite. »
Inflammation de la paroi colique
            Certains patients se sont souvent vus proposér un traitement orienté vers la psychopathie – c’est dans la tête que ça se passe en 1^er lieu    – en modulant le régime alimentaire avec quelques prescriptions de bon sens (manger du fait-maison, style méditerranéen), dès que l’inflammation des parois intestinales le permettra …
L’inflammation – et non pas une réaction auto-immune – est due à l’agression de la muqueuse par un ou des aliments mal tolérés, non par un mécanisme d’allergie ou d’intolérance.  La maladie n'est pas d'origine psychique, non plus. L’aspect fatigue et les signes d’anxiété ne sont que la conséquence d’un terrain miné. La motilité est altérée et la sensibilité du colon est exacerbée. Autrement exprimé, ce sont des symptômes de la colite que nous avons là.
            Pour Jean Seignalet, c’est le constat le plus vraisemblable, confirmé par les analyses suivantes : Cette inflammation est démontrée par la présence excessive dans la paroi colique de diverses variétés de leucocytes, en particulier mastocytes, macrophages et lymphocytes T (FIORAMONTI et coll. 2001) (BARBARA et coll. 2002).

Similitude avec Crohn : hyperméabilité des intestins
            L’attaque de la muqueuse du grêle par l'alimentation moderne et certaines bactéries dangereuses qu'elle favorise, l’hyperperméabilité du grêle avec passage de macromolécules bactériennes et alimentaires, cela entraîne un infiltrat permanent sanguin. Il ne faut pas administrer des médications pour ralentir le transit digestif, mais au contraire laisser s'écouler ce flux expurgeant l'organisme de ses déchets.
            Il est donc logique de proposer un régime de type originel, en favorisant les produits crus et non des produits cuits, à l’inverse de certaines pratiques médicales classiques, dès qu’une accalmie de l’inflammation des parois intestinales le permettra. Le patient devra s’adapter dans un 1^er temps et sélectionner ce qui passe le plus facilement. Il s’agit ici d’adopter une approche coordonnée : calmer la sensibilité exacerbée, puis orienter le type d’aliments au 1^er stade de la rémission pour ensuite augmenter progressivement la tolérance des parois intestinales.

Perméabilité intestinale
Dans la maladie de Crohn il existe un mécanisme analogue à celui de la colite, mais plus complexe. Le Crohn évolue fréquemment par poussées successives, séparées par des rémissions parfois complètes, souvent incomplètes.
Avant de parler plus en détails de la maladie de Crohn, il y a lieu de mettre en évidence un point commun entre Crohn et l’IBS : La perméabilité intestinale.
La zonuline, un marqueur de la perméabilité intestinale
La zonuline est une protéine qui régule la perméabilité de la paroi intestinale en agissant sur les jonctions serrées entre les cellules. (1) Son rôle est de permettre le passage de certaines molécules nécessaires à l’organisme, mais de bloquer les substances indésirables comme les bactéries ou les toxines. Cependant, la zonuline peut être perturbée par des facteurs génétiques, environnementaux ou alimentaires, ce qui entraîne une augmentation de la perméabilité intestinale et une stimulation du système immunitaire.
Parmi les aliments qui peuvent augmenter la production de zonuline et donc favoriser l’hyperperméabilité intestinale, on trouve notamment (2):
•   La caséine (protéine du lait)
•   La gliadine (gluten)
•   Les pommes de terre, surtout les jeunes pdt, ou les pdt en chemise.
•   Les piments
•   La tomate
•   Les lectines (protéines présentes dans les légumineuses, les céréales, les fruits à coque, etc.)
Il est donc conseillé d’éviter ou de limiter ces aliments si l’on souffre d’une perméabilité intestinale excessive. Il existe aussi des compléments alimentaires à base de zéolithe qui peuvent aider à rétablir l’équilibre de la paroi intestinale et à éliminer les substances nocives.
Aliments et substances bénéfiques
- Le butyrate
Le butyrate, acide gras à courte chaîne, a des effets bénéfiques sur la santé du côlon, en renforçant la barrière intestinale, en modulant le système immunitaire et en prévenant l’inflammation. La posologie indiquée de l’acide butyrique est en moyenne de 300 à 600 mg / jour en cure de 3 mois.
On trouve du butyrate en quantité appropriée (> 3 mg / 100 gr) dans le beurre / le ghee.
Voir [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] tout à l’heure, pour approfondir la « sensibilité » au gluten, les perturbateurs endocriniens et les pathologies associées, comme par exemple les maladies neurodégénératives (SEP, dépression, autisme, hyperactivité, etc.). + un aperçu de la nutraceutique.
Question pratique
En cas de parois intestinales enflammées (MICI), à part l'EPS curcumine et mélisse, qu'est-ce qui pourrait calmer l'irritation des parois intestinales pour permettre d'ingérer des fibres douces crues mixées (shaker) avec des aliments cuits? Et pas un AINS classique, qui ne permettra pas de prolonger la prise, si besoin. 
- La zéolithe
La zéolithe est un minéral naturel qui a des propriétés détoxifiantes et anti-inflammatoires. Elle peut aider à renforcer la paroi intestinale et à réduire l’hyperperméabilité intestinale, qui est liée à de nombreuses maladies chroniques (3).
- L’homéopathie
Il existe plusieurs remèdes homéopathiques qui peuvent soulager les douleurs abdominales, les diarrhées, les selles sanglantes ou les spasmes liés aux MICI. Notez qu’on ne cherche pas à arrêter le transit mais à le moduler car il faut laisser sortir les toxines circulantes.
Par exemple, cas de crampes avec spasmes, Colocynthis 4 CH (si les douleurs s’améliorent en étant plié en deux ou avec une bouillotte chaude) ou Dioscorea Villosa 5 CH (si les douleurs s’améliorent en se cambrant en arrière, douleurs améliorées en extension et en marchant, ou penché en arrière).  

Sources et Références
1) Zonuline – définition & rôle
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2) Aliments favorisant la production de zonuline
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3) La zéolithe
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La maladie de Crohn
Les principaux signes cliniques sont des douleurs abdominales, la diarrhée prolongée, l'émission de glaires sanglantes, une masse palpable éventuelle dans la fosse iliaque droite, la fièvre modérée, l'asthénie et l'amaigrissement. Sur le plan biologique, on note une VS accélérée, une CRP augmentée, une anémie légère, une leucocytose avec polynucléose et une hypo-albuminémie.
            Pour JS la maladie de Crohn possède un mécanisme analogue à celui de la colite. La gravité du Crohn tiendrait à une différence dans les déchets à éliminer, peut-être une quantité plus forte, souvent une structure plus complexe. L'activation de plusieurs variétés de leucocytes et la sécrétion de multiples cytokines pro-inflammatoires provoquent la libération et l'activation de métalloprotéinases matricielles qui dégradent les tissus, ce qui peut générer les fistules, les fissures, les gros abcès et les sténoses fibreuses (SHANAHAN 2002).
            La proportion des diverses cellules et cytokines dans l'infiltrat suggère une réponse beaucoup plus inflammatoire qu'immunitaire (MAC DERMOTT et coll. 1993), ce qui est corroboré par l'absence d'association entre Crohn et HLA et l'inefficacité de la ciclosporine qui réduit en vain la réponse immunitaire (SANDBORN 1995). Le Crohn se rattache à la pathologie d'élimination et non à l'auto-immunité. Le Crohn est pour JS une colite géante, une pathologie multifactorielle (bactéries et alimentation).
            Dans la maladie de Crohn, certains aliments ont réveillé certains symptômes (diarrhées, douleurs), alors même qu’un simple régime d’exclusion aurait mis ces symptômes sous l’éteignoir : Il est intéressant de noter que les céréales, le lait et certains produits cuits paraissent fréquemment redoutables pour les malades. Et de citer des études de cas effectués par les patients de JS.
Les résultats
Le régime hypotoxique a été mis en œuvre dans 99 cas de Crohn, mais il retiendra seulement les 72 patients pour lesquels le recul est supérieur à un an. Le bilan est de 62 succès francs, avec rémission complète ou quasi complète, 9 résultats plus nuancés et un seul échec vrai.
Commentaire de JS
Le changement nutritionnel peut faire disparaître les ulcérations, les micro-abcès et les granulomes inflammatoires, bref le processus inflammatoire caractéristique du Crohn. Mais il ne peut rien contre certaines lésions définitives, telles que les fissures, les fistules, les macro-abcès et les sténoses fibreuses.

Annexe: voir explication détaillée, avec témoignages, dans le docu PDF, sur le post suivant.

Maladie de Crohn ou Côlon Irritable (IBS) : Comment apaiser et s’en sortir ?
Extraits du livre de Jean Seignalet:

Liens utiles
*) L’inflammation, un facteur distinctif
Le SCI (syndrome du côlon irritable) se distingue des maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI) par l’absence d’inflammation dans le tube digestif.
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Le rôle des globules blancs
La réaction inflammatoire implique la mobilisation des globules blancs autour du site d’agression.
Dans le cas d’une réaction inflammatoire du tube digestif, les neutrophiles envahissent la portion atteinte de la muqueuse intestinale. Ces globules blancs, ainsi que l’ampleur des dégâts qu’ils causent, sont visibles à l’examen d’une biopsie de la paroi intestinale que l’on obtient généralement lors d’une coloscopie.
Lorsque les neutrophiles sont présents sur le site d’inflammation, ils relâchent toute une série de marqueurs spécifiques, dont une protéine appelée  calprotectine. Ces marqueurs peuvent aussi se retrouver dans le sang, où ils indiquent la présence d’un processus inflammatoire, mais sans révéler l’organe atteint. 
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*) Les causes du syndrome de l’intestin irritable
Vraisemblablement une altération de l’étanchéité de la paroi intestinale, consécutive à :
- Un déséquilibre du microbiote intestinal
- Une communication exacerbée entre le cerveau et les intestins par le nerf vague.
*) Ne confondez pas la colopathie fonctionnelle avec les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI).
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