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Hypo-thyroïdie malgré des analyses normales

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Hypo-thyroïdie malgré des analyses normales Empty Hypo-thyroïdie malgré des analyses normales

Message  Luc Jeu 25 Mar 2021 - 20:34

Analyses normales ? N’excluez surtout pas l’hypothyroïdie ! (1 personne sur 2 non diagnostiquée)
Fatigue, prise de poids, idées noires… Si, pour la médecine conventionnelle, le diagnostic de l’hypothyroïdie requiert un taux anormal de TSH, la naturopathie pousse bien au-delà l’analyse. Votre thyroïde pourrait bien être la cause de vos symptômes inexpliqués. Découvrez les points clés d’une prise en charge naturelle pour relancer votre métabolisme assoupi.

Source : SCE avril 2019. Interview de Florence Muller, naturopathe en région parisienne. Diplômée de l’ISUPNAT, elle axe particulièrement sa pratique sur l’alimentation (nutrithérapie), la gestion du stress et l’utilisation des plantes.

Depuis un an et demi, Anna, 45 ans, a l’impression que tout tourne au ralenti. « Je ne me reconnais plus » m’explique-t-elle. Elle se sent épuisée et rien ne soulage sa fatigue, ni le sommeil, ni les siestes, ni les vacances. Elle n’est jamais reposée. Pourtant elle dort, trop même selon elle. Si elle le pouvait, elle dormirait partout et tout le temps. Le soir, elle s’endort devant la télé à seulement 21 h et le matin elle a beaucoup de mal à se lever, se sentant épuisée malgré des nuits de 10 heures, voire plus. Du coup, elle n’a plus envie de rien et a perdu tout son dynamisme et son enthousiasme. « Moi qui étais si active ! D’ailleurs on m’a souvent reproché d’être hyperactive, de ne jamais me poser… Eh bien là, je n’ai plus le choix ! ». Elle faisait beaucoup de sport, de jardinage, du bricolage et des activités manuelles en plus de son métier de juriste, qu’elle a d’ailleurs abandonné.
Elle me précise qu’elle réfléchit à son avenir professionnel mais qu’elle se sent perdue et un peu déprimée. Finalement elle m’avoue qu’il lui arrive de s’effondrer en pleurs lorsqu’elle est seule. Elle ne sait pas si c’est la fatigue, les doutes sur son avenir… ou sa prise de poids. Encore quelque chose qu’elle ne comprend pas et qui l’inquiète. Elle a pris 8 kilos en 6 mois, sans manger plus ; elle a même réduit son alimentation pour arrêter de grossir. Elle se sent gonflée, bouffie, ballonnée. Rien ne la fait maigrir.
Pourtant, d’après son dernier bilan de santé avec son médecin, tout semble normal. On lui a dit qu’elle était déprimée et qu’elle devrait prendre des antidépresseurs et at­tendre que ça passe. Mais Anna refuse : elle sent que ce n’est pas la solution. La cause de ses problèmes n’est pas la dépression. « Quelque chose ne tourne pas rond dans mon corps ! »

L’organisme tourne au ralenti
En écoutant Anna, je pense tout de suite à une hypothyroïdie : un ra­lentissement de son organisme lié à un dysfonctionnement de sa glande thyroïde et/ou de ses hormones thy­roïdiennes. D’ailleurs elle présente déjà plusieurs des principaux signes et symptômes de l’hypothyroïdie : grande fatigue inexpliquée, prise de poids, rétention d’eau, légère déprime.
Voyons si elle présente d’autres symptômes : je commence par lui de­mander si elle est frileuse. « Ah oui, vraiment beaucoup plus qu’avant. On dirait que j’ai froid de l’inté­rieur. » Rien ne la réchauffe. Même l’été, elle peut avoir froid et mettre une petite laine, alors que tout le monde est en tee-shirt.
Je l’interroge également sur sa di­gestion. A-t-elle du mal à digérer ? A-t-elle l’impression que sa diges­tion est lente, ralentie ? Je la vois réfléchir un peu… Et me dire qu’elle n’y avait pas fait attention, mais qu’effectivement elle avait du mal à digérer, même les repas légers, qu’elle avait très rapidement des ballonnements et surtout la sensa­tion que son estomac se vidait très lentement. Elle a aussi peu d’appétit. Je lui demande si elle est constipée. Elle me répond avec un grand oui. « C’est une catastrophe ! Je peux rester plusieurs jours sans aller aux toilettes et mon ventre se transforme en montgolfière. » C’est assez récent, avant elle était parfaitement réglée et allait aux toilettes au moins une fois par jour, parfois plus.

Systèmes digestif, immunitaire, hormonal : tous en grève
Je cherche ensuite à savoir si elle est facilement essoufflée et comme je m’y attendais sa réponse est po­sitive. Monter au premier étage de sa maison l’épuise. Arrivée en haut, elle n’a plus de souffle. En prime, elle a mal aux jambes et dans les articulations. « Des courbatures sans faire de sport, c’est fort quand même ! » Je sens bien qu’elle est exaspérée et facilement irritable… Encore une manifestation possible de l’hypothyroïdie.
Voyons si son système immunitaire tourne aussi au ralenti. Je la ques­tionne sur des éventuels rhumes à répétition, épisodes gastro-intesti­naux ou des cystites récidivantes. Rien de tout cela, elle n’est heureu­sement jamais malade.
L’hypothyroïdie provoque aussi sou­vent des perturbations de l’équilibre hormonal global et s’accompagne fréquemment d’un syndrome pré­menstruel assez marqué. Je cherche donc à savoir si Anna a un cycle régulier. Sans grande surprise, elle me répond que, comme tout le reste, c’est anarchique. Elle alterne cycles trop courts et trop longs. Elle voit bien que, selon les périodes de son cycle, elle grossit encore plus, ses seins sont hypertendus et doulou­reux, tout comme son bas-ventre.
Elle peut aussi avoir des maux de tête et être très irritable et déprimée, passant de la colère aux pleurs. Elle ne se sent mieux qu’après les règles et pendant une dizaine de jours, juste avant l’ovulation. Son syndrome prémenstruel ne fait ensuite que s’accentuer.

Ces signes physiques qui ne trompent pas (et pas seulement la prise de poids)
Pour compléter mon anamnèse (questionnaire de naturopathie), je fais un bilan morphologique. J’observe le visage d’Anna et note qu’il est bouffi, qu’elle a les yeux gonflés et qu’elle n’a presque plus de sourcils, notamment au niveau de la queue du sourcil. Elle me dit que son visage est particulièrement gonflé le matin. Pour apprécier l’état de son tissu conjonctif, je palpe ses bras, ses cuisses… Sa peau est froide et dure, infiltrée d’eau, surtout sur le devant des cuisses. « Ça aussi, c’est nouveau » me dit-elle. « J’ai les jambes gonflées en permanence et de la cellulite apparente. »
Je m’attarde ensuite sur ses ongles. Ils sont mous et cassants. Ils pré­sentent des petites taches blanches, signe d’une carence en minéraux… Je pense au zinc, un minéral essen­tiel au bon fonctionnement de la thyroïde. Ses cheveux sont ternes et manquent de vitalité, mais elle n’en perd pas. Quant à sa peau, elle est sèche, voire très sèche depuis quelque temps.
Si je résume tous les symptômes d’Anna, l’hypothyroïdie me semble évidente : fatigue, prise de poids, rétention d’eau, en particulier au niveau du visage le matin, digestion lente, constipation, frilosité, essouf­flement, douleurs musculaires et articulaires, syndrome prémenstruel marqué, ongles fragiles et tachés, cheveux ternes, peau sèche, perte de la queue du sourcil, légère déprime. Le tableau est presque complet. D’autres signes peuvent être pré­sents en cas d’hypothyroïdie : des infections ORL ou urinaires à répéti­tion, des acouphènes ou des troubles visuels, la voix rauque surtout le matin, des insomnies, de l’hypoten­sion ou encore un cholestérol LDL trop élevé.
Je fais part de ma suspicion d’hy­pothyroïdie à Anna. Elle semble étonnée et ne pas très bien com­prendre de quoi il s’agit. En plus, ses analyses sont normales. Sa thyroïde a été testée et tout va bien lui a dit le médecin.

Image : Thyroïde avec cellules T4 et T3
L’hypothyroïdie peut aussi provenir d’un défaut de conversion de l’hormone T4 en T3.

Une TSH dans les normes, et pourtant…
Malgré les signes, les prélèvements et analyses d’Anna montraient un taux de TSH normal (thyréosti­muline) de 2.96 mUI/l (milli-unité internationale par litre). Les normes françaises moyennes sont comprises entre 0.4 mUI/l et 4.5 mUI/l.
La TSH, une hormone sécrétée par l’hypophyse, est l’hormone de ré­férence des bilans thyroïdiens. Le rôle de la TSH est de stimuler ou de freiner l’activité de la thyroïde en fonction de la quantité d’hormones thyroïdiennes disponibles pour l’or­ganisme. S’il en manque, la TSH s’élève pour que la thyroïde produise plus d’hormones. Plus elle s’élève, plus le risque de présenter des symp­tômes d’hypothyroïdie augmente. À l’inverse, s’il y a trop d’hormones thyroïdiennes disponibles, la TSH diminue pour ralentir l’activité de la thyroïde. Lorsqu’elle est trop basse, il y a hyperthyroïdie.
Pourtant on aurait tort de se fier uni­quement au dosage de TSH. D’autant qu’à mon sens, la TSH d’Anna reste un peu trop élevée, surtout lorsque je la corrèle aux symptômes typiques de l’hypothyroïdie qu’elle m’a décrits. Par chance (ce n’est malheureuse­ment que trop rarement le cas), le bilan endocrinien d’Anna comprend aussi un dosage de T4 (thyroxine) et de T3 (triiodothyronine), les deux principales hormones thyroïdiennes.

T4 et T3 : indispensables mais trop souvent oubliées
Le taux de T4 d’Anna est de 10.1 pmol/l (picomol par litre). C’est un taux assez bas, les valeurs normales étant comprises entre 9 et 26 pmol/l. Ce résultat nous indique que la thyroïde d’Anna produit trop peu de T4.
Principale hormone produite par la thyroïde, la T4 est transformée en T3 dans différents tissus cibles de l’organisme, principalement le foie et les reins. La T3 est la seule hormone active au niveau cellulaire et elle n’est produite qu’en petite quantité par la thyroïde. La T4 sert donc de précurseur à la T3. Vous comprenez maintenant à quel point le dosage de la T3 est indispensable puisqu’il permet de savoir s’il y a un défaut de conversion de la T4 en T3. Et le taux de T3 d’Anna est de 2.70 pmol/l. C’est aussi un taux bas, les valeurs normales étant comprises entre 2.63 et 5.70 pmol/l.
Bien que son bilan thyroïdien soit normal, Anna présente des taux d’hormones vraiment bas. Sa thyroïde a du mal à produire des hor­mones et il est probable que son organisme ait du mal à convertir la T4 en T3. Je lui propose de com­pléter ce bilan sanguin par un bilan urinaire sur 24 heures, dans lequel seront mesurées la T4, la T3 et l’iode.
Ces dosages sont plus précis (1) car ils permettent de connaître les quantités d’hormones  thyroïdiennes et d’iode présentes dans l’organisme sur une journée complète et pas uniquement au moment précis du prélèvement sanguin. Il n’est pas rare d’y déceler des carences en T3 alors que le bilan sanguin n’avait rien révélé. Avec ces résultats, nous pourrons affiner notre travail et mieux cerner la cause de ses symptômes d’hypothyroïdie.
1. W. Baisier et al. « Thyroid Insufficiency, Is TSH Measurement the Only Diagnostic Tool? », Journal of Nutritionnal & Environmental Medicine, 2000.

L’échographie de la thyroïde : l’examen clé !
En poursuivant l’étude de son bilan sanguin, je constate que ses taux d’anticorps antithyroïdiens, les anticorps anti-thyroperoxydase (ATPO) et anti-thyroglobuline (AT), sont normaux. Cela me permet d’écar­ter l’une des causes fréquentes de l’hypothyroïdie, la maladie auto-immune d’Hashimoto. Comme elle n’a jamais fait d’échographie de la thyroïde, je lui recommande d’en faire une afin de vérifier la taille de sa thyroïde, l’absence d’inflammation et/ou de nodules qui pourraient en affecter le fonctionnement. Je remarque aussi qu’Anna manque cruellement de vitamine D, de zinc et de fer, des éléments essentiels à un bon fonctionnement thyroïdien. Je lui en reparlerai dans quelques instants. Anna est le cas typique d’une hypothyroïdie infra-clinique ou subclinique, c’est-à-dire qui n’est pas ou peu détectable dans un bilan sanguin. Elle fait partie des nombreuses personnes qui souffrent d’une hypothyroïdie qui ne sera ja­mais diagnostiquée et donc jamais soignée, les laissant en proie à leur fatigue et à nombre de symptômes affectant leur quotidien.
Je vois bien qu’Anna n’arrive pas bien à comprendre comment ce petit manque d’hormones peut avoir de telles conséquences sur son état… surtout qu’elle est « encore dans les normes ». Je comprends bien sa perplexité. Personne ne lui a expliqué comment sa thyroïde fonctionnait, ni quel était le rôle des hormones thyroïdiennes dans l’organisme. Je décide de lui apporter quelques élé­ments de réponse pour qu’elle puisse faire le lien entre sa thyroïde et ses symptômes.

La thyroïde : le métronome de l’organisme (encart)
La thyroïde est une glande du système endocrinien. Elle produit des hormones, des messagers qui délivrent aux cellules des infor­mations leur permettant de bien fonctionner et de répondre aux be­soins de l’organisme. Or, presque toutes les cellules de notre corps sont sensibles aux hormones thyroïdiennes. Ces dernières donnent le tempo à de nombreuses fonc­tions métaboliques. Je prends quelques exemples qui illustre­ront parfaitement les symptômes d’Anna.
Les hormones thyroïdiennes régulent :
- Notre métabolisme, c’est‑à‑dire la production et l’utilisation de l’énergie par nos cellules, et plus précisément la capacité à conver­tir le glucose en énergie, d’où la fatigue très fréquente en cas d’hypothyroïdie.
- Notre métabolisme de base, soit la quantité d’énergie que nous dépensons au repos, ce qui peut expliquer en partie la prise de poids.
- Notre température, d’où la fri­losité fréquente.
- Le métabolisme des glucides, des lipides et des protéines, ce qui peut expliquer un cholestérol LDL trop élevé, une glycémie un peu haute ou une fonte musculaire.
- Notre activité cardiovascu­laire, d’où un essoufflement fréquent.
- Notre motilité intestinale, ce qui explique la constipation.
- Nos autres glandes endocri­niennes, notamment sexuelles, ce qui peut expliquer le déséquilibre hormonal dont Anna m’a fait part, tout comme la rétention d’eau.
Fin de l’encart.

Tout marche au ralenti : mais pourquoi ?
Anna me demande : « Pourquoi ma thyroïde ne produit-elle plus assez d’hormones ? » Voilà une excellente question ! Et la réponse n’est pas aussi simple qu’on pourrait le penser, le responsable n’étant pas forcément celui qu’on croit.
L’hypothyroïdie peut bien sûr être due à une insuffisance de sécrétion d’hormones par la thyroïde elle-même. Cela peut aussi résulter de carences nutritionnelles, d’un trau­matisme physique, d’un traitement pour l’hyperthyroïdie, de la prise de certains médicaments (amiodarone, lithium, barbituriques, interphéron alpha ou aspirine), de l’âge, de la pol­lution (halogènes et métaux lourds), de la pollution électromagnétique, de la maladie d’Hashimoto, de certains événements de la vie (grossesse, ménopause), du stress ou de trauma­tismes émotionnels. J’insiste un peu auprès d’Anna sur ces deux dernières pistes car ce qu’elle m’a dit en début de séance m’a mis la puce à l’oreille.

Le stress : un facteur déclencheur plus que fréquent
Image : Homme stressé au travail, devant un PC : Le stress conduit à un excès de cortisol qui, à long terme, nuit à la thyroïde.
Elle me confirme être hyperactive depuis toujours et surtout avoir connu une grande période de stress au niveau professionnel. Elle tra­vaillait trop, jusque tard le soir et les week-ends, avec toujours plus d’objectifs à atteindre. On lui mettait la pression. Elle a tenu jusqu’à il y a un an et demi, mais elle était trop fatiguée pour continuer, me confie-t-elle. Alors elle s’est un peu arrêtée, a commencé à se poser des questions sur ses choix professionnels et a finalement quitté son emploi. Très lucide, elle me dit « ce métier n’a aucun sens pour moi. Je me sens inutile et j’ai l’impression de ne pas être à ma place, de passer à côté de ma vie… Je ne m’étais jamais inter­rogée avant, j’avais la tête dans le guidon et je suivais le chemin qu’on avait tracé pour moi. » J’explique alors à Anna que tout ceci pourrait expliquer le ralentissement de sa thyroïde. D’abord cette longue période de stress intense a sur-sollici­té sa thyroïde. Elle l’a soutenue pour faire face, mais sur le long terme, elle s’est épuisée et l’hypothyroïdie s’est installée. C’est ce que nous appelons une hypothyroïdie consécutive à une hyperthyroïdie par sur-sollicitation.

Et si c’était votre foie ou une carence en vitamine D ?
Dans certains cas, ce n’est pas la thyroïde elle-même qui est en cause.
Elle produit assez d’hormones, mais celles-ci ne peuvent être utilisées par l’organisme. On parle alors d’hypothyroïdie fonctionnelle ou périphérique. L’une des causes de l’hypothyroïdie peut être une mau­vaise conversion de la T4 en T3. Le stress ou des carences nutritionnelles peuvent l’expliquer. Mais c’est sur­tout du côté du foie qu’il faut aller voir. Fatigué, surchargé ou bloqué par le stress, il ne pourra assurer une conversion correcte.
Dans d’autres cas, les hormones thy­roïdiennes n’arriveront pas à pénétrer dans la cellule. On sait que, pour cela, les hormones thyroïdiennes ont besoin de vitamine D et de cortisol, mais à la juste dose. Toute carence ou excès sera un obstacle. Avec le stress qu’a subi Anna, je ne serais pas étonnée qu’elle ait un taux de cortisol trop élevé. Quant à son taux de vitamine D, nous savons grâce à ses analyses qu’il est trop bas. Donc, non seulement sa thyroïde ne produit pas beaucoup d’hormones, mais il est probable que son corps ait du mal à les utiliser.
Voilà ce que je propose à Anna : nous allons combler ses carences par une alimentation et des compléments alimentaires adaptés, renforcer son terrain en gérant son stress et en soutenant son foie, et stimuler sa thyroïde grâce aux plantes.

L’hypothyroïdie : signe d’un manque d’affirmation de soi ? (encart)
Un point important dans son récit est la perte de sens. Anna exprime vraiment clairement son sentiment d’être perdue, de ne pas être sur le bon chemin. Il ne faut pas oublier que la thyroïde, située au niveau de la gorge, correspond à l’expres­sion et à l’affirmation de soi, de son chemin de vie.
Ainsi, lorsqu’il y a un décalage entre ce que nous sommes et vi­vons et ce que nous aimerions être et vivre, nos aspirations pro­fondes, la thyroïde ralentit. Elle exprime cette perte de soi.
La thyroïde est une glande très sensible, en lien direct avec l’émo­tionnel. Il n’est d’ailleurs pas rare de voir des hypothyroïdies pas­sagères suite à des deuils ou des séparations.
À la réaction d’Anna, je crois que nous avons trouvé l’une des causes de ses symptômes.
Fin de l’encart.

Revitaliser sa thyroïde en 3 étapes
Afin de réguler naturellement sa thyroïde, j’ai établi pour Anna un programme en 3 étapes :
1. Bien nourrir sa thyroïde
La première chose à faire est de fournir à la thyroïde tout ce dont elle a besoin (nutriments, vitamines, minéraux et oligo-éléments) pour fabriquer ses hormones. Il faut être attentif à son alimentation. La thy­roïde a ainsi besoin de :
          Protéines qui apporteront un acide aminé essentiel que le corps ne sait pas fabriquer : la tyrosine. Les hor­mones thyroïdiennes sont en effet composées de tyrosine et de plusieurs atomes d’iode. Le poisson, à la fois source de tyrosine et d’iode, devra donc avoir une place privilégiée dans son alimentation, au minimum un jour sur deux, en privilégiant les poissons blancs et les petits poissons gras (maquereaux, sardines), égale­ment riches en oméga-3.
          ● Un bon apport en iode, qu’on peut compléter en saupoudrant des paillettes d’algues sur ses crudités.
           Vitamine A, présente dans le beurre ou le jaune d’œuf. Elle pourra aussi être fabriquée à partir d’ali­ments riches en bêtacarotène qu’on trouve dans tous les fruits et légumes colorés.
          Vitamine E, présente dans les huiles végétales, les oléagineux, les œufs, les poissons gras ou les céréales complètes.
          Vitamines B, en particulier B1, B2, B3, B6 et B12, bien représentées dans les viandes rouges et blanches, les poissons, les œufs, les céréales complètes, les oléagineux, les légu­mineuses, la levure de bière ou les pollens frais.
          Zinc, présent dans les crustacés, les mollusques et les coquillages, les viandes rouges et blanches, les œufs, les noix, les graines de courge ou de sésame par exemple.
          Molybdène et manganèse, qui se­ront apportés par les noix et noisettes, les céréales complètes, les légumes notamment.
Fer qu’on trouve dans les viandes rouges et les abats, mais aussi dans les huîtres et les moules, les lentilles ou encore le chocolat noir. Mise en garde : le fer héminique, issu des protéines animales, est bien mieux assimilé que le fer végétal. Il ne faut consommer ni thé, ni café, ni alcool, ni produits laitiers au même repas car cela inhibe l’assimilation du fer. En revanche, on peut y associer des ali­ments riches en vitamine C, comme le persil, le poivron ou le citron pour en faciliter l’assimilation.
NDLR : Seul le fer non héminique (végétal) est concerné par l’inhibition.
Sélénium, 1 à 2 noix du Brésil suffiront à couvrir les besoins. On en trouve aussi dans les viandes et poissons.
La conversion de la T4 en T3 néces­site, en plus de tout cela, un apport correct en magnésium. On en trouve dans le chocolat noir, certains oléa­gineux, les haricots verts ou les céréales complètes. N’oublions pas la vitamine D, toutefois peu présente dans l’alimentation. On en trouve dans les poissons gras, les œufs et le foie. Une supplémentation quo­tidienne reste indispensable pour avoir un taux satisfaisant, mais j’y reviendrai juste après.
Enfin, je l’incite à augmenter ses apports en oméga-3 en consommant deux fois par jour une belle cuillerée à soupe d’huile de colza, de came­line, de chanvre ou de lin.
NDLR : Je ne ferais pas ça car trop riche en AGPI. 1 càs de colza, à la limite. On est cerné par les oméga-6 ! [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] 

Prudence avec le lait, les choux et les patates douces…
Si vous soupçonnez une hypothyroïdie, Il y a aussi des aliments à éviter. Ce sont les aliments goitrogènes. Ils contiennent des thiocyanates qui empêchent la fixation de l’iode et donc la synthèse des hormones thy­roïdiennes. Ce sont tous les choux, les navets, les radis, les épinards, le soja, la patate douce, le millet ou encore le colza. Je précise toutefois qu’une consommation raisonnable (2 à 3 fois par semaine) est sans risque, surtout en consommant ces aliments cuits, la cuisson résorbant partiellement leur effet goitrogène.
Il faut aussi éviter les produits lai­tiers, facteurs d’inflammation, de perméabilité intestinale et par consé­quent d’une moindre assimilation des nutriments par la muqueuse in­testinale. Certaines études ont par ailleurs montré que la suppression des produits laitiers entraînait une baisse importante de la TSH chez les personnes souffrant de la maladie d’Hashimoto (2)
2. A. Mehmet et al. « Decrease in TSH Levels after Lactose Restriction in Hashimoto’s Thyroiditis Patients with Lactose Intolerance », Endocrine, juin 2014, vol.46 (2), p.279-284 .
Enfin, excluez au maximum les aliments pollués : métaux lourds, PCB (polychlorobiphényles), xé­noestrogènes, pesticides ou encore bisphénols, des perturbateurs endo­criniens qui entraveront la synthèse des hormones thyroïdiennes et/ou leur conversion.
Le temps de rééquilibrer son ali­mentation, et surtout parce qu’elle n’est malheureusement souvent pas suffisante pour couvrir nos besoins, je conseille les compléments alimen­taires suivants :
-     4 gouttes de vitamine D3 1000 UI chaque jour,
-     15 mg de zinc par jour sous forme de bisglycinate,
-     une cure d’un complexe de vita­mines B de 2 mois,
-     300 mg de magnésium par jour sous forme de malate,
-     une cure d’un flacon de fer sous forme liquide, une fois par mois (au moment des règles pour les femmes).
2. Renforcer son terrain
Le foie joue un rôle déterminant dans l’équilibre thyroïdien, notamment pour assurer la bonne conversion de la T4 en T3. Il doit donc être soutenu et régénéré.
Pour cela, je propose à Anna une cure de 2 mois de chardon-Marie, à raison de 2 gélules 2 fois par jour, qu’elle prendra en milieu de matinée et le soir au coucher. Je lui recommande également de boire 2 verres par jour d’un jus de betterave rouge crue et de radis noir pour réaliser une petite détox en douceur.
Enfin, je lui conseille de placer une bouillotte chaude sur son foie dès qu’elle le peut, afin de faciliter son travail.
Mais surtout, je lui dis que son foie et sa thyroïde ne fonctionneront bien que si elle est moins stressée et qu’elle gère mieux ses émotions. Ce n’est bien sûr pas si simple, mais voici ce que je conseille contre le stress :
·      Écrire tout ce qu’on ressent, pour se libérer de ses peurs et doutes.
·      Entreprendre un travail psycholo­gique avec un thérapeute pour aider dans ses choix de vie et y trouver un sens, et pourquoi pas entamer un bilan de compétences.
·      Prendre des plantes relaxantes : je conseille de la passiflore, cette plante « GABAergique » agit sur les récepteurs au GABA (acide gamma-aminobutyrique), un neu­rotransmetteur inhibiteur du système nerveux qui favorise la relaxation. Elle a aussi une action anti-oes­trogène qui pourra soulager une éventuelle dominance oestrogénique et le syndrome prémenstruel fort dont elle m’a parlé. Prendre 250 mg 3 fois par jour en dehors des repas pendant au moins 2 mois.
·      Prendre une plante adaptogène, qui apportera de l’énergie et de la vitalité, permettant de prendre du recul face aux situations stressantes, mais aussi relaxation et sommeil réparateur. Je choisis l’ashwagandha (Withania somnifera), une plante issue de la médecine ayurvédique, qui a aussi une action stimulante sur la thyroïde.
3. Relancer la thyroïde avec les plantes
Il va en effet falloir relancer sa thyroïde et stimuler la production des hormones thyroïdiennes. Deux plantes feront merveilleusement bien ce travail. La première est l’ashwagandha. Ses principes actifs, les whitanolides, augmentent la production d’hormones thyroïdiennes. (3-4)
3. S. Panda et al. « Changes in Thyroid Hormone Concentrations after Administration of Ahswagandha Root Extract to Adult Male Rice », Journal of Pharmacy and Pharmacology, septembre 1998, p.1065-1068 -4
4. A.K. Sharma et al. « Efficacy and Safety of Root Extract in Subclinical Hypothyroid Patients: A Double-Blind, Randomized, Placebo-Controlled Trail », Journal of Alternative and Complementary Medicine, 2017. Elle a aussi des effets bénéfiques sur la constipation, les inflammations du tube digestif et est hépatoprotectrice.
Je recommande une dose de 900 mg par jour, en 2 prises en dehors des repas, et ce pendant 2 mois au moins. J’y associe pour la même durée 2 g de commiphora mukul guggul, une autre plante ayurvédique, dont les principes actifs, les guggulstérones, stimulent l’activité de la thyroïde et la conversion de la T4 en T3 (5)
5. S. Panda et al. « Guggul (Commiphora mukul) Potentially Ameliorates Hypothyroidism in Female Mice », Phytotherapy Research, janvier 2005, p.78-80 .
Enfin, pour aider à combattre la rétention d’eau, tout en stimulant sa thyroïde, je conseille la combinaison suivante de macérâts de bourgeons : l’amandier, stimulant thyroïdien et le châtaignier, très efficace pour lutter contre les œdèmes et la cellulite. Prendre 2 fois par jour en dehors des repas pendant 2 mois.

Deux mois plus tard : l’énergie était enfin revenue
Lorsque j’ai revu Anna au bout de deux mois, elle allait déjà mieux. Elle avait retrouvé de l’énergie, son transit s’était amélioré, elle se réveillait moins fatiguée et avait dégonflé. Le bilan urinaire qu’elle a réalisé juste après notre premier rendez-vous a révélé une légère carence en T3 et en iode, comme je le soupçonnais. Le résultat ne serait sûrement plus le même aujourd’hui quand je vois combien son état s’est amélioré. À l’échographie, tout était normal : pas de nodule, pas d’inflammation, une thyroïde normale, tout à fait capable de produire des hormones. Je renouvelle donc mes conseils à Anna pour qu’elle continue ce travail de terrain pendant plusieurs mois encore. Parallèlement, Anna a entrepris un travail psychologique, elle va mieux aussi de ce côté-là et envisage de se reconvertir dans un métier qu’elle a toujours voulu faire : la photographie.
Florence Muller


Dernière édition par Luc le Jeu 25 Mar 2021 - 20:44, édité 2 fois

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Hypo-thyroïdie malgré des analyses normales Empty Test pour hypothyroïdie

Message  Luc Jeu 25 Mar 2021 - 20:37

Paramètres à analyser
Le test de la TSH est une mesure indirecte de la fonction thyroïdienne et peut se révéler peu fiable pour contrôler le dosage de la thyroïde.
Mesure de la TSH
La mesure de la TSH est une mesure indirecte : Il y a une interconnexion entre le cerveau, la glande pituitaire et les glandes adrénales (adrénaline et noradrénaline). Lorsque les glandes pituitaires, via l’hormone TSH, envoie un message au cerveau pour signaler un problème (pas assez ou trop de T3 en circulation), cela indique vraisemblablement une insuffisance ou un excès. Mais il existe plusieurs raisons pour lesquelles la perception est mal interprétée. Donc, c’est effectivement le cas quand tout fonctionne normalement mais ce n’est pas toujours le cas. On ne se fie donc pas aveuglément à cette mesure. On écoute les symptômes …
Chez un individu où tout fonctionne bien (bonne communication), la TSH évoluera dans des normes comprises entre 0.3 et 3. Si la TSH est haute, le cerveau commande de diminuer le niveau de T3. Et inversement. Principe des contraires.
Si vous vous situez dans le quart bas ou le quart haut de la norme, vous devriez faire davantage confiance à votre ressenti, plutôt qu’à la norme, si vous présentez au moins 3 symptômes de la pathologie de l’hypo- ou hyperthyroïdie.
 
Indications pour la demande du test sérologique et urinaire
DHEA, pregnénolone
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] / Test pour hypothyroïdie
• TSH
• T4 libre 
• T3 libre 
• Reverse T3 (rT3)
• anticorps Thyroglobuline (anticorps Tg)
• les anticorps de la thyroïde peroxydase (TPO anticorps)
• les anticorps récepteur de la TSH

Mesures générales :
•   test sanguin complet
•   profil électrolytes et minéraux, signes d’inflammation et glycémie, etc.
Statut nutritionnel :
•   Ferritine
•   B12 (400 minimum conseillé, 600 mieux) (200 limite basse)
•    Folate (B9)
•    Vitamine D
•    Hémoglobine glyquée (HbA1c)
Inflammation :
·    Protéine C-réactive
·    Taux de sédimentation érythrocyte
·    Homocystéine
Autre (éventuellement) :
·    MTHFR C677T et A1298C (gènes, NDLR)
·    Screening des anticorps antinucléaires (Test ANA): anticorps inhabituels, détectables dans le sang, ndlr, pour détecter les maladies auto-immunes. Tests non pris en charge par la caisse d'assurance sociale. 
+ faire gaffe à l’excès d’aromatase, estrogène.

*) Info utile sur les normes
The thyroid madness II - Chapter 4 p 79
“The Unreliable TSH Lab Test”, by Jeffrey Dach MD
=> La non-fiabilité des tests sanguins.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
=> [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Lire aussi :
- Chapitre 5 « Quand la norme ne veut rien dire … ».
- Chapitre 6 : « Alimentation et hypothyroïdisme ».
NB : Lecture à la carte.


Dernière édition par Luc le Ven 26 Mar 2021 - 11:17, édité 2 fois

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Hypo-thyroïdie malgré des analyses normales Empty Fatigue surrénale et rétention d'eau dans les tissus

Message  Luc Jeu 25 Mar 2021 - 20:40

Liens intéressants :
- Comprendre la fatigue surrénale
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
- Que faire en cas de rétention d’eau dans les tissus
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

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Hypo-thyroïdie malgré des analyses normales Empty Foie fatigué et excès d'estrogènes

Message  Luc Jeu 25 Mar 2021 - 20:41

Info utile difficile à trouver sur le lien entre le foie et l’évacuation de l’excès d’estrogènes.
Excessive levels of estrogens
Three common causes of high estrogens are:
1) Xeno-estrogens. Many synthetic chemicals, (especially plastics) mimic estrogen. These synthetic xeno-estrogens are much more powerful than the naturel estrogens made in the body. Never heat food in plastic (microwave).
2) Poor liver function. If the liver is sluggish, and unable to get detoxified, estrogens will accumulate.
3) Weight gain. Fat cells have an enzymes called aromatase. Aromatase converts testosterone into estrogen. Therefore, obesity can contribute to high estrogen, low thyroid hormone and low testosterone.
What does your liver health have to so with estrogens?
We know thyroxin (T4) must be converted to T3 in adequate amounts for optimal metabolism, as T3 is the more active form of thyroid hormone!
This occurs through two main pathways, called glucoronidation and sulfation. To support these pathways, specific nutrients must be present such as cysteine, taurine and methionine. B12, B6, folate (B9), trimethlyglycine and magnesium are cofactors as well.
The intestines also convert about 20 percent of T4 into T3, but only when you have a healthy gut flora! (2) So, long story short, unhealthy gut, sluggish liver, and inadequate B vitamins, minerals, and certain amino acids to support critical detoxification pathways can have a huge impact on the amount of active thyroid hormone you are making!
Proper metabolism of estrogen is critical to hormonal balance!
Inadequate metabolism and excretion of estrogen, for example, can lead to so called “bad” estrogens being reabsorbed back into the body and causing estrogen dominance, with its laundry list of symptoms and problems …
Estrogen is detoxified and metabolized predominately through Phase I (called hydroxylation) and Phase II (methylation and glucuronidation). Although Phase I and Phase II detoxification occur throughout the body, the main site of detoxification is the liver!
The hydroxylation pathway is influenced by many factors, including diet! Compounds found in Brassica vegetables such as cabbage, cauliflower, Brussels sprouts, and broccoli
Note: Why does Estrogen dominance impact balanced hormones?
“Estrogen dominance causes the liver to produce high levels of a protein called “thyroid binding globulin”, which, as its name suggests, binds the thyroid hormone and decreases the amount of thyroid hormone that can be assimilated into and utilized by the cells.
What does this lead to? To low thyroid function and all of the negative side effects that come along with it.”
Source: Dr. Steven Hotze, MD
The reason that these symptoms persist is because the elevated estrogen induces a low thyroid state by stopping the free form of the hormone from binding to the receptor.

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Hypo-thyroïdie malgré des analyses normales Empty Re: Hypo-thyroïdie malgré des analyses normales

Message  Invité Jeu 25 Mar 2021 - 23:56

the main site of detoxification is the liver!
The hydroxylation pathway is influenced by many factors, including diet! Compounds found in Brassica vegetables such as cabbage, cauliflower, Brussels sprouts, and broccoli
Ce qui veut dire influencé "négativement" (?) étant donné que les choux sont des aliments goitrogènes, donc favorisant l'hypothyroïdie si consommés trop souvent. Si tel est le cas, je comprendrais mieux la mauvaise influence des choux en matière de thyroïde Idea
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Hypo-thyroïdie malgré des analyses normales Empty Anti-nutriments goitrogènes & hypothyroïdie

Message  Luc Ven 26 Mar 2021 - 10:14

darky35 a écrit:Ce qui veut dire influencé "négativement" (?) étant donné que les choux sont des aliments goitrogènes, donc favorisant l'hypothyroïdie si consommés trop souvent. Si tel est le cas, je comprendrais mieux la mauvaise influence des choux en matière de thyroïde Idea
Je vais répondre de manière large, pour le lecteur lambda :
Les crucifères sont dits goitrigènes car l’apport inapproprié d’isothiocyanates – on va nuancer plus bas – peut stimuler le système immunitaire ou inhiber la captation de l'iode par les glandes thyroïdiennes.
C’est dose-dépendant et la fréquence intervient évidement. Il vaut mieux éviter en période sous-vitale si suspicion d’hypothyroïdie. On stabilisera d’abord le fonctionnement erratique de la thyroïde et du métabolisme général. Plus facile à dire qu’à faire, j’en conviens.
Ensuite, il faudra recharger prioritairement en sélénium pour parer à une carence fréquente et protéger ainsi la thyroïde de l’oxydation.
NB: On trouve couramment les termes goitrogène et goitrigène (Universalis)


Info utile: (en stock)
Aliments goitrigènes & hypothyroïdie
Il est préférable d’éviter la prise fréquente d’aliments très salés (élimination difficile du sodium en excès), car ils pourraient nuire à la synthèse des hormones thyroïdiennes. Les aliments dits « goitrigènes » comme les crucifères (cresson, chou, alfalfa, radis, roquette), le brocoli, le rutabaga, navet, les graines de moutarde, les noix de pin, le millet, le soja et ses dérivés ainsi que l’arachide ne conviennent pas aux personnes atteintes d’hypothyroïdie. En effet, les isothiocyanates qui se trouvent dans ces aliments rendent l’iode inutilisable par la glande thyroïde

Evitez aussi les excès d'iode (algues), d'iode synthétique, de fluor et de chlore. Les ML halogènes (fluor, chlore, brome) peuvent occuper la place dévolue aux oligo-éléments nécessaires aux enzymes déiodinases qui catalysent la conversion de la T 4 (thyroxine, forme de stockage) en T 3 (triiodothyronine, la forme la plus active de l'hormone thyroïdienne).
 
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]  (source mais texte adapté  Rolling Eyes )
 
Commentaire: 
En période de stabilisation, il suffit de compenser avec des aliments riches en iode naturel, à d'autres repas, si les aliments riches en isothiocyanates  sont consommés avec modération. Avec modération, c’est 1 à 2 fois par semaine, en proportions adéquates. On ne se lâche pas sur la potée aux choux (fréquence) sous prétexte que c’est pratique et que ça goûte bien ! ça se congèle bien, aussi. En condiment, c'est nettement moins problématique.
Notez aussi qu’il faut d’abord recharger en sélénium (100 à 200 mcg par jour) avant de manger des aliments riches en iode (poisson & crustacés).
Les nutriments essentiels pour la formation des enzymes déiodinases sont le Se, le Mg, le Zn et l’I.
 
Remarque 1 : Lorsque vous souhaitez favoriser une détox des ML et assister le foie, vous pouvez substituer les aliments de la famille des alliacées (ail, oignon, échalote, poireau, ciboulette, asperge) aux crucifères. Ils sont également riches en composés soufrés.

Remarque 2: Tous les biochimistes ne sont pas aussi stricts sur l'interdiction des crucifères. Il faut distinguer 3 catégories:
- Sans problème
- avec thyroïdite
- En rémission. 
On fera gaffe en cas de pathologie, sans nécessairement exclure toute source (...)
Prudence est mère de sûreté Wink

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