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Mycoses & cystites : Créer un bouclier naturel
Mirzoune et Ciboulette SGSC :: Autres approches complémentaires :: Thérapies alternatives et complémentaires
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Mycoses & cystites : Créer un bouclier naturel
Créer un bouclier naturel à l’aide d’un régime adapté, en rétablissant les gardiens protecteurs (bonnes bactéries et équilibre hormonal), avec l’aide de la phytothérapie et des HE, si besoin.
Et les erreurs à ne pas commettre ou comment s’en sortir !
Des mycoses aux cystites : créez un bouclier naturel pour votre sphère intime
Grand classique de la vie intime, rares sont les femmes à ne pas avoir connu les désagréments d’une cystite ou d’une mycose vaginale. Un duo infernal qui affecte autant la flore vaginale qu’intestinale et qui a tendance à récidiver. Souvent traités à coup d’antibiotiques, ces problèmes pourraient disparaître naturellement grâce à ce simple protocole naturel.
Par Florence Muller. FM est naturopathe en région parisienne. Diplômée de l’ISUPNAT, elle axe particulièrement sa pratique sur l’alimentation (nutrithérapie), la gestion du stress et l’utilisation des plantes.
Source : SCE – 08/2020
C’est ce qui a conduit Hélène dans mon cabinet, il y a quelques mois. Hélène est amoureuse. A 55 ans, elle vit à nouveau le grand amour… avec son ex-mari, dont elle était séparée depuis plus de dix ans. Elle me confie que tout va bien, sauf sur un point : à chaque fois qu’ils ont un rapport intime, elle a une infection urinaire. Elle souffre alors de brûlures et de douleurs à la miction, ses urines peuvent parfois être troubles et malodorantes. Elle a en permanence envie d’uriner alors qu’elle ne fait, selon ses propres termes, « que trois gouttes ». Elle ressent également une pesanteur dans le bas-ventre et une grande fatigue. Voilà en effet le tableau clinique d’une cystite. Heureusement, me dit-elle, elle n’a jamais eu de sang dans les urines, ni de fièvre.
Ce qui la préoccupe, c’est qu’elle n’arrive pas à s’en sortir. A chaque fois, elle fait un ECBU et prend des antibiotiques prescrits par son médecin. Ils sont efficaces sur l’instant, mais dès qu’elle les arrête, ça repart. Et en prime, ajoute-t-elle, « depuis que je prends des antibiotiques régulièrement, j’ai une mycose vaginale, traitée par un antifongique, mais qui ne disparaît pas non plus. C’est la double peine ! ».
Sa mycose se caractérise par des démangeaisons, des brûlures vulvaires et par quelques pertes vaginales, assez compactes mais sans odeur. Son médecin lui a proposé de mettre en place un traitement de fond à base d’antibiotiques et d’antifongiques sur plusieurs mois, mais Hélène hésite vraiment à le suivre. Elle a tout à fait raison car les traitements antibiotiques, bien qu’ils puissent être absolument nécessaires dans certains cas (pyélonéphrite notamment), ne traitent que les symptômes et non les causes de la cystite, pas plus que celles de la mycose.
Ces deux affections féminines traduisent un déséquilibre du terrain, particulièrement de la sphère intime et des intestins. Il me faut donc chercher avec Hélène ce qui favorise chez elle le développement de ses cystites récurrentes et de sa mycose vaginale.
Faites-vous l’une de ces trois erreurs ?
J’interroge Hélène sur son hygiène de vie pour voir si elle ne commet pas quelques erreurs au quotidien. Ma première question concerne sa consommation journalière de liquide. Ce point est important car la vidange de la vessie est une protection naturelle contre les infections. Plus le flux urinaire est abondant et régulier et moins les bactéries ont le temps de séjourner dans la vessie et de s’y développer. Il faut donc boire suffisamment et régulièrement tout au long de la journée. Hélène boit au moins 1,5 litre d’eau par jour, sans compter les infusions et le thé vert. Elle me précise également qu’elle mange beaucoup de légumes et de fruits, ce qui est bénéfique car cela augmente la diurèse. Le problème ne vient donc pas de là.
En plus du flux urinaire, notre vessie dispose de nombreux moyens de défense contre les bactéries : l’acidité de l’urine (pH < à 5,5), la surface lisse de l’urètre qui empêche les bactéries de s’y accrocher, la présence de cellules immunitaires et de substances antibactériennes dans la paroi de la vessie.
1. Passons maintenant à ses habitudes aux toilettes. Elle ne se retient pas et vide sa vessie régulièrement, même lorsqu’elle est en voyage ou en déplacement. C’est un bon réflexe pour éviter la stagnation des bactéries dans la vessie. Elle sait aussi qu’elle doit s’essuyer de l’avant vers l’arrière. Encore un bon réflexe car les bactéries responsables des cystites proviennent souvent des intestins. Et si les cystites sont plus fréquentes chez la femme que chez l’homme, c’est que notre anatomie ne joue pas en notre faveur : la proximité du méat urinaire et de l’anus favorise la contamination par les bactéries présentes dans la zone anale.
C’est aussi pour cette raison que les rapports sexuels peuvent être à l’origine de cystites. Ils favorisent le transfert de bactéries d’une zone à une autre et irritent la sphère intime.
Il est donc important qu’Hélène soit attentive à son hygiène intime avant et après les rapports sexuels. Je lui conseille de faire une toilette intime, tout comme son partenaire, avant les rapports sexuels et de boire et d’uriner rapidement après, pour faciliter l’expulsion des germes qui auraient éventuellement migré vers le conduit urinaire.
Figure : Se retenir d’uriner est une erreur fréquente
2. J’en profite pour lui demander comment elle fait sa toilette intime. Utilise-t-elle un nettoyant adapté à cette zone délicate dont il faut impérativement préserver l’hydratation et le pH ? Oui, me dit-elle.
Depuis qu’elle souffre de mycose, elle utilise un soin d’hygiène intime, une fois par jour, en ne lavant que la zone externe. C’est aussi une bonne habitude à avoir. Les savons irritants et asséchants ainsi que les lavages répétés peuvent altérer le film hydrolipidique grâce auquel les bactéries protectrices de la flore intime peuvent circuler. Cela ne ferait qu’accentuer le déséquilibre de ce microbiote, véritable bouclier protecteur.
Pour les mêmes raisons, je lui déconseille de faire des douches vaginales. Le vagin est autonettoyant et naturellement protégé des agresseurs extérieurs.
Hélène a donc de bonnes habitudes et dans mon esprit la cause de ses troubles se précise. Nous allons maintenant explorer son équilibre hormonal et intestinal. (1)
Et si c’était la ménopause ?
Hélène n’est pas encore ménopausée mais présente tous les signes d’une pré-ménopause bien installée et d’une baisse hormonale. Ses cycles sont très irréguliers, elle n’a ses règles que tous les deux ou trois mois et pour quelques jours seulement. Elle me dit avoir parfois de petites bouffées de chaleur, mais surtout souffrir de sécheresse cutanée et vaginale. Cela la gêne d’ailleurs pendant les rapports sexuels et elle est facilement irritée. La baisse locale des œstrogènes, au niveau de la vulve et du vagin, modifie l’hydratation des muqueuses qui deviennent plus sèches, plus sensibles et facilement irritables. C’est un premier facteur favorisant l’apparition de troubles urogénitaux. Mais ce n’est pas tout : les œstrogènes jouent surtout un rôle déterminant dans le maintien de l’équilibre du microbiote intime, vulvaire et vaginal.
Deux tiers des cystites pourraient guérir sans antibiotiques ! (Encadré)
Il existe plusieurs formes d’infections de la vessie. La plus courante est la cystite, une inflammation de la vessie due dans 99 % des cas à des bactéries provenant des intestins, comme Escherichia coli, Proteus mirabilis, Staphylococcus saprophyticus et Klebsiella. Votre médecin vous conseillera de faire un ECBU, un examen cytobactériologique des urines, pour y détecter la présence de germes. Il sera accompagné d’un antibiogramme permettant de savoir à quels antibiotiques ces derniers sont les plus sensibles. Mais saviez-vous qu’au moins deux tiers des cystites peuvent se guérir sans antibiotiques (1) ?
Certaines cystites sont sans cause infectieuse, donc sans microbes. Il n’y a alors qu’une inflammation, la plupart du temps en lien avec une inflammation des intestins ou des organes génitaux, la vessie étant imbriquée entre ces différents organes. On parle alors de cystite à urines claires.
La cystite interstitielle est une autre forme d’inflammation de la vessie. Cette maladie rare, connue sous le nom de syndrome de la vessie douloureuse, est invalidante et se caractérise par d’intenses douleurs dans le bas-ventre et des envies fréquentes d’uriner, pouvant parfois empêcher la personne qui en souffre de sortir de chez elle. La cause n’en est pas connue et le diagnostic est parfois long à poser. On observe seulement des lésions inflammatoires avec de légers saignements sur la paroi de la vessie.
Si la cystite aiguë n’est pas une maladie grave, elle doit disparaître rapidement en 4 à 5 jours avec un protocole naturel. Dans le cas contraire, et a fortiori en cas d’apparition de fièvre et/ou de sang dans les urines, une consultation chez le médecin sera nécessaire. Une cystite mal soignée peut être la cause d’une pyélonéphrite, une inflammation du rein d’origine infectieuse. Cette maladie peut être grave et détériorer vos reins, organes essentiels à la santé. Il s’agit donc d’une urgence médicale nécessitant la prise d’antibiotiques. (Fin de l’encadré).
Les lactobacillus : les gardiens protecteurs de votre intimité !
Le microbiote vaginal et vulvaire est composé de plusieurs variétés de Lactobacillus : crispatus, gasseri, jensenii et iners étant les plus représentés. Or, pour que ces bactéries soient présentes en quantité suffisante et pour être efficaces, elles ont besoin de glycogène. Ce dernier ne sera sécrété par les muqueuses qu’en présence d’œstrogènes. Autrement dit, toute variation hormonale a des répercussions sur la flore intime et rend vulnérable aux infections urogénitales. La chute hormonale ébranle le bouclier protecteur formé par les Lactobacillus contre les bactéries ennemies qui tenteraient d’envahir le vagin mais aussi l’urètre, puis la vessie.
La grossesse est, comme la ménopause, une période à risques. Les mycoses peuvent être fréquentes : la forte imprégnation en œstrogènes induit une sécrétion élevée de glycogène qui, rappelons-le, est un sucre dont le Candida albicans se nourrit volontiers. A l’inverse, après l’accouchement l’effondrement hormonal augmentera le risque de vaginose bactérienne, les lactobacillus moins nourris étant moins performants. Le recours à des probiotiques vaginaux et oraux pourra alors être utile et est sécuritaire chez la femme enceinte.
Ces Lactobacillus ont plusieurs cordes à leur arc :
- Ils acidifient le milieu et maintiennent le pH vaginal entre 3,5 et 4,5. Les mauvaises bactéries n’aiment pas du tout ça, elles ne peuvent s’y développer. Si la quantité de Lactobacillus diminue, le pH vaginal augmente et les bactéries se développent, donnant ainsi lieu par exemple à des mycoses ou à des vaginoses, infections bactériennes du vagin. Il est possible de tester le pH de son vagin avec des autotests vendus en pharmacie. Si le pH est supérieur à 4,5, il faudra réensemencer la flore vaginale pour rétablir l’équilibre. Attention toutefois, chez la femme ménopausée le pH est naturellement supérieur à 4,5 sans qu’il y ait pour autant de déséquilibre.
- Certains produisent de l’eau oxygénée qui, au contact de substances présentes dans le mucus vaginal, devient toxique pour certaines bactéries, comme les gonocoques.
- Ils forment des biofilms qui recouvrent la muqueuse et empêchent les bactéries de se fixer sur la paroi du vagin ou à l’entrée de l’urètre.
- Ils détruisent les biofilms développés par d’autres bactéries.
- Ils produisent des antibiotiques naturels, et certains, les Lactobacillus crispatus et gasseri, ont aussi une activité antivirale.
- Ils stimulent les défenses immunitaires du vagin.
Pour rétablir l’équilibre de sa flore intime et éviter à toute bactérie ou champignon de s’y installer, je propose donc à Hélène de réensemencer sa flore avec des probiotiques vaginaux, à raison d’une gélule au fond du vagin tous les soirs au coucher pendant 10 jours. Elle passera ensuite à 1 gélule tous les 3 jours pendant 20 jours, puis en entretien à 1 gélule 1 semaine par mois pendant 3 à 6 mois, en fonction de l’évolution de ses troubles. Je lui conseille un probiotique contenant la souche Lactobacillus crispatus, car c’est celui que l’on trouve le plus souvent dans la flore vaginale de la femme saine et il est un des plus efficaces contre les vaginoses, les candidoses et chez la femme ménopausée.
La première ligne de défense étant restaurée, il faut maintenant s’attaquer à la deuxième cause des désagréments urogénitaux d’Hélène. Car si les bactéries responsables de ses cystites peuvent migrer de l’anus à sa vessie par l’urètre, elles peuvent aussi envahir sa vessie, par voie interne, en passant au travers de sa muqueuse intestinale, trop souvent inflammatoire et perméable. Je sais déjà que la flore intestinale d’Hélène est déséquilibrée car elle a pris des antibiotiques à plusieurs reprises ces derniers mois et sa mycose vaginale est un indice évocateur d’une prolifération excessive du Candida albicans. J’aborde donc avec elle la question de son transit… qui, sans surprise, est perturbé. Elle alterne les phases de constipation et de diarrhées, a toujours le ventre gonflé et douloureux et beaucoup de gaz. La constipation n’est pas une bonne chose car les bactéries stagnent dans les intestins, ce qui est propice aux infections urinaires. Quant aux diarrhées – qui sont en réalité ce qu’on appelle de « fausses diarrhées », consécutives à plusieurs jours de constipation –, elles témoignent d’une muqueuse intestinale irritée, inflammatoire et très probablement perméable.
Des mycoses mais pas seulement… (Encadré)
D’autres infections peuvent envahir la sphère intime. L’une des plus courantes est la vaginose bactérienne, facilement reconnaissable à l’odeur caractéristique des sécrétions vaginales… celle de poisson pas très frais… Elle s’accompagne de pertes abondantes et liquides. Elle est liée à un déséquilibre important de la flore intime, laissant le champ libre à d’autres bactéries pour se développer (Prevotella, Gardnerella vaginalis, Atopobium vaginae notamment).
Certaines femmes peuvent aussi souffrir de vulvodynies, c’est-à-dire de douleurs vulvaires chroniques, souvent consécutives à des infections génitales récurrentes. Ces douleurs peuvent être permanentes ou provoquées par les rapports sexuels. Des gels lubrifiants et des crèmes anesthésiantes peuvent soulager les douleurs, tout comme des séances chez un ostéopathe ou un kinésithérapeute. Mais les résultats ne sont pas toujours au rendez-vous. Le mieux reste encore la prévention. Prenez donc soin de votre flore intime pour ne pas laisser l’ennemi s’installer. D’autant plus que les ennemis sont nombreux et qu’en matière d’infections sexuellement transmissibles (herpès génital, chlamydia, syphilis, gonococcie, papillomavirus et HIV), le microbiote vaginal a un rôle protecteur fondamental, mis en avant par de nombreuses études scientifiques (5). (Fin de l’encadré)
Voici ce que je propose à Hélène pour rétablir sa santé intestinale :
- Faire une cure de probiotiques spécifiques pour la candidose, contenant une souche de Lactobacillus helveticus. Cette souche de probiotique inhibe la prolifération et l’adhérence du Candida albicans dans tout le tube digestif. Elle en prendra 1 gélule tous les matins à jeun pendant 2 mois.
- Lutter contre l’inflammation en prenant 1 g par jour pendant 2 mois de Boswellia serrata, une résine traditionnellement utilisée en Inde et en Chine pour ses vertus anti-inflammatoires, notamment au niveau intestinal, aujourd’hui confirmées par les études scientifiques4.
- Restaurer sa muqueuse intestinale avec de la glutamine, un acide aminé dont les cellules intestinales se nourrissent. Elle en prendra 3 g par jour en 2 prises pendant 4 mois minimum. (NDLR : Pas de glutamine avant d’avoir contingenter le candida albicans !).
- Revoir son alimentation. Hélène est un bec sucré, comme elle aime à le dire. Sans aller jusqu’à une diète anticandida, je lui recommande d’éviter tous les sucres raffinés, la confiture, le miel, les pâtisseries et biscuits dont elle raffole. Elle devra aussi limiter sa consommation de fruits à un par jour et privilégier de petites portions de céréales complètes, de préférence sans gluten comme le sarrasin. Je lui conseille aussi de limiter la consommation de produits laitiers, susceptibles de favoriser la dysbiose et l’inflammation des intestins. En cas de cystites, elle évitera tout ce qui est acidifiant ou irritant comme les aliments épicés, le vinaigre, les tomates crues ou cuites, certains légumes comme les artichauts ou les asperges, les fruits acides, les jus de fruits, l’alcool, le café ou encore le thé noir. (5)
La canneberge : l’arme antirécidive
Image : Baies de canneberge (cranberries)
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La canneberge empêche les bactéries de s’accrocher à la vessie : c’est un anti-cystite naturel.
Hélène a bien compris qu’en faisant ce travail de terrain, elle ne laissait que peu de place aux bactéries pour se développer, mais elle craint quand même que la cystite ne revienne. C’est tout à fait possible au début, car rétablir l’équilibre de ses flores intime et intestinale, tout comme l’intégrité de sa muqueuse intestinale, peut prendre quelques mois. Je lui parle alors de deux alliés de choix : la canneberge (Vaccinium macrocarpon) et le D-mannose (6), un sucre qu’elle contient. Ce dernier se fixe sur les cellules de la paroi de la vessie et empêche les bactéries de s’y accrocher. C’est donc un agent anti-adhérence, dont l’efficacité a été reconnue en prévention des cystites récidivantes, mais aussi en cas d’infection pour limiter la durée et l’intensité de l’infection (7).
Hélène pourra donc boire 2 verres chaque jour de jus composé à 100 % de canneberge, sans sucre ajouté évidemment, ou de jus de myrtille (Vaccinium myrtillus), aussi à 100 %, car ses propriétés anti-adhérence sont identiques à la canneberge8. Si ces jus ne lui conviennent pas au palais, elle pourra prendre un complément de canneberge, titré à 36 mg de proanthocyanidines A (PACS-A) par gélule et/ou y associer un complément alimentaire de D-mannose à raison de 2 g par jour pendant les deux prochains mois. Elle pourra ensuite en prendre régulièrement, en entretien, notamment avant les rapports sexuels, avec un grand verre d’eau.
Attention, la canneberge contient une quantité importante d’acide oxalique et fait rapidement augmenter le taux d’oxalates dans les urines. Elle est donc à éviter en cas de calculs rénaux de type oxalate de calcium. (*) Dans ce cas, on lui préférera le D-mannose libre.
* NDLR : En prévention de la lithiase (pierre au rein), on prendra des citrates. Par exemple 120 ml de jus de citron délayé dans 1 litre d’eau. Ou du citrate de potassium (325 mg de potassium élément par gélule de 900 mg, chez nutrixeal.com).
A titre préventif, pour drainer et désinfecter sa vessie, Hélène prendra 2 jours par semaine une infusion de bruyère (Calluna vulgaris), excellente anti-infectieuse du tractus urinaire9 et diurétique. Pour cela, elle laissera infuser pendant 10 minutes 1 cuillerée à café de plante sèche dans 25 cl d’eau bouillante.
En cas de crise, sortez l’artillerie lourde Si malgré tout l’ennemi parvient à passer les lignes, Hélène devra sortir l’artillerie lourde :
- Elle pourra boire 1 litre par jour d’infusion de bruyère dans laquelle elle ajoutera, une fois tiédie, 1 cuillerée à soupe de chacun des hydrolats suivants : cannelle, bois de santal et cyprès. Ces trois hydrolats ont des vertus décongestionnantes du petit bassin, bactéricides, diurétiques et anti-inflammatoires des voies urinaires.
- Pour remplacer les antibiotiques habituellement prescrits, je conseille à Hélène un antibiotique naturel, la propolis. Elle est efficace contre les bactéries à Gram positif et à Gram négatif. Elle est, en plus de ces propriétés bactériostatiques et bactéricides10, un excellent antifongique (contre le Candida albicans, notamment), mais aussi un antiviral, un analgésique et un anti-inflammatoire. Enfin, elle stimule le système immunitaire. Dès les premiers signes d’infection, Hélène devra prendre 9 gélules de propolis pure par jour, en 3 prises, soit l’équivalent de 2 g de propolis pure, pendant une semaine. Les deux semaines suivantes, elle ne prendra plus que 4 gélules par jour en 2 prises.
- J’associe à la propolis la prise d’huiles essentielles en capsules, composées notamment de cannelle (Cinnamomum aromaticum), d’origan compact (Origanum compactum) et de girofle (Eugenia caryophyllus). Ces trois huiles essentielles sont des anti-infectieuses majeures et ont aussi des propriétés antalgiques, antiinflammatoires, antispasmodiques et immunostimulantes. Hélène prendra pendant 5 jours 6 capsules quotidiennes, en 3 prises, avant les repas, puis 2 capsules par jour pendant 1 semaine.
- Enfin, pour compléter cet arsenal de choc anticystite, Hélène pourra, le soir, masser son bas-ventre avec 1 goutte d’huile essentielle de sarriette des montagnes (Satureja montana), qu’elle aura diluée dans 10 gouttes d’une huile végétale de son choix. C’est aussi une anti‑infectieuse puissante, immunostimulante et antalgique. L’application locale permettra une action rapide et efficace, complémentaire des huiles essentielles prises par voie orale.
Quand j’ai revu Hélène deux mois plus tard, elle n’avait eu qu’une infection urinaire, peu douloureuse et surtout rapidement soulagée par les conseils que je lui avais donnés. Elle n’avait plus de mycoses et son équilibre intestinal était lui aussi bien meilleur. Elle avait retrouvé du confort lors des relations intimes et pouvait maintenant les vivre en toute insouciance.
Florence Muller
Et les erreurs à ne pas commettre ou comment s’en sortir !
Des mycoses aux cystites : créez un bouclier naturel pour votre sphère intime
Grand classique de la vie intime, rares sont les femmes à ne pas avoir connu les désagréments d’une cystite ou d’une mycose vaginale. Un duo infernal qui affecte autant la flore vaginale qu’intestinale et qui a tendance à récidiver. Souvent traités à coup d’antibiotiques, ces problèmes pourraient disparaître naturellement grâce à ce simple protocole naturel.
Par Florence Muller. FM est naturopathe en région parisienne. Diplômée de l’ISUPNAT, elle axe particulièrement sa pratique sur l’alimentation (nutrithérapie), la gestion du stress et l’utilisation des plantes.
Source : SCE – 08/2020
C’est ce qui a conduit Hélène dans mon cabinet, il y a quelques mois. Hélène est amoureuse. A 55 ans, elle vit à nouveau le grand amour… avec son ex-mari, dont elle était séparée depuis plus de dix ans. Elle me confie que tout va bien, sauf sur un point : à chaque fois qu’ils ont un rapport intime, elle a une infection urinaire. Elle souffre alors de brûlures et de douleurs à la miction, ses urines peuvent parfois être troubles et malodorantes. Elle a en permanence envie d’uriner alors qu’elle ne fait, selon ses propres termes, « que trois gouttes ». Elle ressent également une pesanteur dans le bas-ventre et une grande fatigue. Voilà en effet le tableau clinique d’une cystite. Heureusement, me dit-elle, elle n’a jamais eu de sang dans les urines, ni de fièvre.
Ce qui la préoccupe, c’est qu’elle n’arrive pas à s’en sortir. A chaque fois, elle fait un ECBU et prend des antibiotiques prescrits par son médecin. Ils sont efficaces sur l’instant, mais dès qu’elle les arrête, ça repart. Et en prime, ajoute-t-elle, « depuis que je prends des antibiotiques régulièrement, j’ai une mycose vaginale, traitée par un antifongique, mais qui ne disparaît pas non plus. C’est la double peine ! ».
Sa mycose se caractérise par des démangeaisons, des brûlures vulvaires et par quelques pertes vaginales, assez compactes mais sans odeur. Son médecin lui a proposé de mettre en place un traitement de fond à base d’antibiotiques et d’antifongiques sur plusieurs mois, mais Hélène hésite vraiment à le suivre. Elle a tout à fait raison car les traitements antibiotiques, bien qu’ils puissent être absolument nécessaires dans certains cas (pyélonéphrite notamment), ne traitent que les symptômes et non les causes de la cystite, pas plus que celles de la mycose.
Ces deux affections féminines traduisent un déséquilibre du terrain, particulièrement de la sphère intime et des intestins. Il me faut donc chercher avec Hélène ce qui favorise chez elle le développement de ses cystites récurrentes et de sa mycose vaginale.
Faites-vous l’une de ces trois erreurs ?
J’interroge Hélène sur son hygiène de vie pour voir si elle ne commet pas quelques erreurs au quotidien. Ma première question concerne sa consommation journalière de liquide. Ce point est important car la vidange de la vessie est une protection naturelle contre les infections. Plus le flux urinaire est abondant et régulier et moins les bactéries ont le temps de séjourner dans la vessie et de s’y développer. Il faut donc boire suffisamment et régulièrement tout au long de la journée. Hélène boit au moins 1,5 litre d’eau par jour, sans compter les infusions et le thé vert. Elle me précise également qu’elle mange beaucoup de légumes et de fruits, ce qui est bénéfique car cela augmente la diurèse. Le problème ne vient donc pas de là.
En plus du flux urinaire, notre vessie dispose de nombreux moyens de défense contre les bactéries : l’acidité de l’urine (pH < à 5,5), la surface lisse de l’urètre qui empêche les bactéries de s’y accrocher, la présence de cellules immunitaires et de substances antibactériennes dans la paroi de la vessie.
1. Passons maintenant à ses habitudes aux toilettes. Elle ne se retient pas et vide sa vessie régulièrement, même lorsqu’elle est en voyage ou en déplacement. C’est un bon réflexe pour éviter la stagnation des bactéries dans la vessie. Elle sait aussi qu’elle doit s’essuyer de l’avant vers l’arrière. Encore un bon réflexe car les bactéries responsables des cystites proviennent souvent des intestins. Et si les cystites sont plus fréquentes chez la femme que chez l’homme, c’est que notre anatomie ne joue pas en notre faveur : la proximité du méat urinaire et de l’anus favorise la contamination par les bactéries présentes dans la zone anale.
C’est aussi pour cette raison que les rapports sexuels peuvent être à l’origine de cystites. Ils favorisent le transfert de bactéries d’une zone à une autre et irritent la sphère intime.
Il est donc important qu’Hélène soit attentive à son hygiène intime avant et après les rapports sexuels. Je lui conseille de faire une toilette intime, tout comme son partenaire, avant les rapports sexuels et de boire et d’uriner rapidement après, pour faciliter l’expulsion des germes qui auraient éventuellement migré vers le conduit urinaire.
Figure : Se retenir d’uriner est une erreur fréquente
2. J’en profite pour lui demander comment elle fait sa toilette intime. Utilise-t-elle un nettoyant adapté à cette zone délicate dont il faut impérativement préserver l’hydratation et le pH ? Oui, me dit-elle.
Depuis qu’elle souffre de mycose, elle utilise un soin d’hygiène intime, une fois par jour, en ne lavant que la zone externe. C’est aussi une bonne habitude à avoir. Les savons irritants et asséchants ainsi que les lavages répétés peuvent altérer le film hydrolipidique grâce auquel les bactéries protectrices de la flore intime peuvent circuler. Cela ne ferait qu’accentuer le déséquilibre de ce microbiote, véritable bouclier protecteur.
Pour les mêmes raisons, je lui déconseille de faire des douches vaginales. Le vagin est autonettoyant et naturellement protégé des agresseurs extérieurs.
Hélène a donc de bonnes habitudes et dans mon esprit la cause de ses troubles se précise. Nous allons maintenant explorer son équilibre hormonal et intestinal. (1)
Et si c’était la ménopause ?
Hélène n’est pas encore ménopausée mais présente tous les signes d’une pré-ménopause bien installée et d’une baisse hormonale. Ses cycles sont très irréguliers, elle n’a ses règles que tous les deux ou trois mois et pour quelques jours seulement. Elle me dit avoir parfois de petites bouffées de chaleur, mais surtout souffrir de sécheresse cutanée et vaginale. Cela la gêne d’ailleurs pendant les rapports sexuels et elle est facilement irritée. La baisse locale des œstrogènes, au niveau de la vulve et du vagin, modifie l’hydratation des muqueuses qui deviennent plus sèches, plus sensibles et facilement irritables. C’est un premier facteur favorisant l’apparition de troubles urogénitaux. Mais ce n’est pas tout : les œstrogènes jouent surtout un rôle déterminant dans le maintien de l’équilibre du microbiote intime, vulvaire et vaginal.
Deux tiers des cystites pourraient guérir sans antibiotiques ! (Encadré)
Il existe plusieurs formes d’infections de la vessie. La plus courante est la cystite, une inflammation de la vessie due dans 99 % des cas à des bactéries provenant des intestins, comme Escherichia coli, Proteus mirabilis, Staphylococcus saprophyticus et Klebsiella. Votre médecin vous conseillera de faire un ECBU, un examen cytobactériologique des urines, pour y détecter la présence de germes. Il sera accompagné d’un antibiogramme permettant de savoir à quels antibiotiques ces derniers sont les plus sensibles. Mais saviez-vous qu’au moins deux tiers des cystites peuvent se guérir sans antibiotiques (1) ?
Certaines cystites sont sans cause infectieuse, donc sans microbes. Il n’y a alors qu’une inflammation, la plupart du temps en lien avec une inflammation des intestins ou des organes génitaux, la vessie étant imbriquée entre ces différents organes. On parle alors de cystite à urines claires.
La cystite interstitielle est une autre forme d’inflammation de la vessie. Cette maladie rare, connue sous le nom de syndrome de la vessie douloureuse, est invalidante et se caractérise par d’intenses douleurs dans le bas-ventre et des envies fréquentes d’uriner, pouvant parfois empêcher la personne qui en souffre de sortir de chez elle. La cause n’en est pas connue et le diagnostic est parfois long à poser. On observe seulement des lésions inflammatoires avec de légers saignements sur la paroi de la vessie.
Si la cystite aiguë n’est pas une maladie grave, elle doit disparaître rapidement en 4 à 5 jours avec un protocole naturel. Dans le cas contraire, et a fortiori en cas d’apparition de fièvre et/ou de sang dans les urines, une consultation chez le médecin sera nécessaire. Une cystite mal soignée peut être la cause d’une pyélonéphrite, une inflammation du rein d’origine infectieuse. Cette maladie peut être grave et détériorer vos reins, organes essentiels à la santé. Il s’agit donc d’une urgence médicale nécessitant la prise d’antibiotiques. (Fin de l’encadré).
Les lactobacillus : les gardiens protecteurs de votre intimité !
Le microbiote vaginal et vulvaire est composé de plusieurs variétés de Lactobacillus : crispatus, gasseri, jensenii et iners étant les plus représentés. Or, pour que ces bactéries soient présentes en quantité suffisante et pour être efficaces, elles ont besoin de glycogène. Ce dernier ne sera sécrété par les muqueuses qu’en présence d’œstrogènes. Autrement dit, toute variation hormonale a des répercussions sur la flore intime et rend vulnérable aux infections urogénitales. La chute hormonale ébranle le bouclier protecteur formé par les Lactobacillus contre les bactéries ennemies qui tenteraient d’envahir le vagin mais aussi l’urètre, puis la vessie.
La grossesse est, comme la ménopause, une période à risques. Les mycoses peuvent être fréquentes : la forte imprégnation en œstrogènes induit une sécrétion élevée de glycogène qui, rappelons-le, est un sucre dont le Candida albicans se nourrit volontiers. A l’inverse, après l’accouchement l’effondrement hormonal augmentera le risque de vaginose bactérienne, les lactobacillus moins nourris étant moins performants. Le recours à des probiotiques vaginaux et oraux pourra alors être utile et est sécuritaire chez la femme enceinte.
Ces Lactobacillus ont plusieurs cordes à leur arc :
- Ils acidifient le milieu et maintiennent le pH vaginal entre 3,5 et 4,5. Les mauvaises bactéries n’aiment pas du tout ça, elles ne peuvent s’y développer. Si la quantité de Lactobacillus diminue, le pH vaginal augmente et les bactéries se développent, donnant ainsi lieu par exemple à des mycoses ou à des vaginoses, infections bactériennes du vagin. Il est possible de tester le pH de son vagin avec des autotests vendus en pharmacie. Si le pH est supérieur à 4,5, il faudra réensemencer la flore vaginale pour rétablir l’équilibre. Attention toutefois, chez la femme ménopausée le pH est naturellement supérieur à 4,5 sans qu’il y ait pour autant de déséquilibre.
- Certains produisent de l’eau oxygénée qui, au contact de substances présentes dans le mucus vaginal, devient toxique pour certaines bactéries, comme les gonocoques.
- Ils forment des biofilms qui recouvrent la muqueuse et empêchent les bactéries de se fixer sur la paroi du vagin ou à l’entrée de l’urètre.
- Ils détruisent les biofilms développés par d’autres bactéries.
- Ils produisent des antibiotiques naturels, et certains, les Lactobacillus crispatus et gasseri, ont aussi une activité antivirale.
- Ils stimulent les défenses immunitaires du vagin.
Hélène l’a bien compris, il est essentiel qu’elle maintienne l’intégrité de sa flore intime. Elle a déjà de bonnes habitudes pour sa toilette intime. D’autres facteurs peuvent être néfastes : les rapports sexuels, en raison de la présence de sperme, très alcalin, mais aussi les règles, avec le sang lui aussi alcalin, modifient l’acidité vaginale. C’est là que l’action sur le terrain peut être bénéfique.
Les antibiotiques détruisent les bactéries bénéfiques, laissant la place à d’autres et notamment au Candida albicans qui s’empressera de coloniser intestins et zone intime. Hélène en a fait la douloureuse expérience avec ses mycoses à répétition.
Je demande également à Hélène si elle fume. Heureusement, elle n’a jamais fumé. Une étude2 a montré qu’à partir de 30 cigarettes par semaine, le risque de déséquilibre de la flore intime était multiplié par trois. Les dérivés du tabac se retrouvent dans la muqueuse vaginale, diminuent la production de glycogène et donc la quantité et l’efficacité des Lactobacillus. De plus, les fumeuses ont aussi un taux d’œstrogènes plus bas, ce qui diminue encore la quantité de glycogène et la boucle est bouclée.
Renforcez votre flore vaginale Pour rétablir l’équilibre de sa flore intime et éviter à toute bactérie ou champignon de s’y installer, je propose donc à Hélène de réensemencer sa flore avec des probiotiques vaginaux, à raison d’une gélule au fond du vagin tous les soirs au coucher pendant 10 jours. Elle passera ensuite à 1 gélule tous les 3 jours pendant 20 jours, puis en entretien à 1 gélule 1 semaine par mois pendant 3 à 6 mois, en fonction de l’évolution de ses troubles. Je lui conseille un probiotique contenant la souche Lactobacillus crispatus, car c’est celui que l’on trouve le plus souvent dans la flore vaginale de la femme saine et il est un des plus efficaces contre les vaginoses, les candidoses et chez la femme ménopausée.
Pour lutter contre la sécheresse vaginale et combler la carence locale en œstrogènes, je lui propose d’appliquer une fois par jour une crème vaginale comprenant une petite dose d’oestriol et de progestérone bio-identiques. Cela maintiendra la production de glycogène et un niveau suffisant de Lactobacillus, tout en réhydratant la muqueuse. Hélène n’ayant pas d’antécédents de cancer hormonodépendant, elle peut sans crainte utiliser cette crème. Elle devra cependant l’arrêter si une mycose revient. L’apport en œstrogènes augmenterait alors la production de glycogène, ce qui nourrirait le candida responsable de la mycose. Durant cette période, elle pourra remplacer la crème par du macérât huileux de millepertuis (Hypericum perforatum). Le millepertuis contient un principe actif, l’hypéricine, qui a des propriétés antalgiques, anti-inflammatoires, antibactériennes et antiprurigineuses. Cela soulagera ses démangeaisons et brûlures. Et si cela ne suffit pas, elle pourra y ajouter 1 goutte d’huile essentielle de tea tree (Melaleuca alternifolia) aux vertus antifongiques, antivirales, antibactériennes et immunostimulantes, redoutables contre les mycoses à candida3, et 1 goutte d’huile essentielle de lavande fine (Lavandula officinalis) aux vertus antifongiques, antalgiques et régénératrices de la peau.
Soignez aussi vos intestins La première ligne de défense étant restaurée, il faut maintenant s’attaquer à la deuxième cause des désagréments urogénitaux d’Hélène. Car si les bactéries responsables de ses cystites peuvent migrer de l’anus à sa vessie par l’urètre, elles peuvent aussi envahir sa vessie, par voie interne, en passant au travers de sa muqueuse intestinale, trop souvent inflammatoire et perméable. Je sais déjà que la flore intestinale d’Hélène est déséquilibrée car elle a pris des antibiotiques à plusieurs reprises ces derniers mois et sa mycose vaginale est un indice évocateur d’une prolifération excessive du Candida albicans. J’aborde donc avec elle la question de son transit… qui, sans surprise, est perturbé. Elle alterne les phases de constipation et de diarrhées, a toujours le ventre gonflé et douloureux et beaucoup de gaz. La constipation n’est pas une bonne chose car les bactéries stagnent dans les intestins, ce qui est propice aux infections urinaires. Quant aux diarrhées – qui sont en réalité ce qu’on appelle de « fausses diarrhées », consécutives à plusieurs jours de constipation –, elles témoignent d’une muqueuse intestinale irritée, inflammatoire et très probablement perméable.
Des mycoses mais pas seulement… (Encadré)
D’autres infections peuvent envahir la sphère intime. L’une des plus courantes est la vaginose bactérienne, facilement reconnaissable à l’odeur caractéristique des sécrétions vaginales… celle de poisson pas très frais… Elle s’accompagne de pertes abondantes et liquides. Elle est liée à un déséquilibre important de la flore intime, laissant le champ libre à d’autres bactéries pour se développer (Prevotella, Gardnerella vaginalis, Atopobium vaginae notamment).
Certaines femmes peuvent aussi souffrir de vulvodynies, c’est-à-dire de douleurs vulvaires chroniques, souvent consécutives à des infections génitales récurrentes. Ces douleurs peuvent être permanentes ou provoquées par les rapports sexuels. Des gels lubrifiants et des crèmes anesthésiantes peuvent soulager les douleurs, tout comme des séances chez un ostéopathe ou un kinésithérapeute. Mais les résultats ne sont pas toujours au rendez-vous. Le mieux reste encore la prévention. Prenez donc soin de votre flore intime pour ne pas laisser l’ennemi s’installer. D’autant plus que les ennemis sont nombreux et qu’en matière d’infections sexuellement transmissibles (herpès génital, chlamydia, syphilis, gonococcie, papillomavirus et HIV), le microbiote vaginal a un rôle protecteur fondamental, mis en avant par de nombreuses études scientifiques (5). (Fin de l’encadré)
Voici ce que je propose à Hélène pour rétablir sa santé intestinale :
- Faire une cure de probiotiques spécifiques pour la candidose, contenant une souche de Lactobacillus helveticus. Cette souche de probiotique inhibe la prolifération et l’adhérence du Candida albicans dans tout le tube digestif. Elle en prendra 1 gélule tous les matins à jeun pendant 2 mois.
- Lutter contre l’inflammation en prenant 1 g par jour pendant 2 mois de Boswellia serrata, une résine traditionnellement utilisée en Inde et en Chine pour ses vertus anti-inflammatoires, notamment au niveau intestinal, aujourd’hui confirmées par les études scientifiques4.
- Restaurer sa muqueuse intestinale avec de la glutamine, un acide aminé dont les cellules intestinales se nourrissent. Elle en prendra 3 g par jour en 2 prises pendant 4 mois minimum. (NDLR : Pas de glutamine avant d’avoir contingenter le candida albicans !).
- Revoir son alimentation. Hélène est un bec sucré, comme elle aime à le dire. Sans aller jusqu’à une diète anticandida, je lui recommande d’éviter tous les sucres raffinés, la confiture, le miel, les pâtisseries et biscuits dont elle raffole. Elle devra aussi limiter sa consommation de fruits à un par jour et privilégier de petites portions de céréales complètes, de préférence sans gluten comme le sarrasin. Je lui conseille aussi de limiter la consommation de produits laitiers, susceptibles de favoriser la dysbiose et l’inflammation des intestins. En cas de cystites, elle évitera tout ce qui est acidifiant ou irritant comme les aliments épicés, le vinaigre, les tomates crues ou cuites, certains légumes comme les artichauts ou les asperges, les fruits acides, les jus de fruits, l’alcool, le café ou encore le thé noir. (5)
La canneberge : l’arme antirécidive
Image : Baies de canneberge (cranberries)
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La canneberge empêche les bactéries de s’accrocher à la vessie : c’est un anti-cystite naturel.
Hélène a bien compris qu’en faisant ce travail de terrain, elle ne laissait que peu de place aux bactéries pour se développer, mais elle craint quand même que la cystite ne revienne. C’est tout à fait possible au début, car rétablir l’équilibre de ses flores intime et intestinale, tout comme l’intégrité de sa muqueuse intestinale, peut prendre quelques mois. Je lui parle alors de deux alliés de choix : la canneberge (Vaccinium macrocarpon) et le D-mannose (6), un sucre qu’elle contient. Ce dernier se fixe sur les cellules de la paroi de la vessie et empêche les bactéries de s’y accrocher. C’est donc un agent anti-adhérence, dont l’efficacité a été reconnue en prévention des cystites récidivantes, mais aussi en cas d’infection pour limiter la durée et l’intensité de l’infection (7).
Hélène pourra donc boire 2 verres chaque jour de jus composé à 100 % de canneberge, sans sucre ajouté évidemment, ou de jus de myrtille (Vaccinium myrtillus), aussi à 100 %, car ses propriétés anti-adhérence sont identiques à la canneberge8. Si ces jus ne lui conviennent pas au palais, elle pourra prendre un complément de canneberge, titré à 36 mg de proanthocyanidines A (PACS-A) par gélule et/ou y associer un complément alimentaire de D-mannose à raison de 2 g par jour pendant les deux prochains mois. Elle pourra ensuite en prendre régulièrement, en entretien, notamment avant les rapports sexuels, avec un grand verre d’eau.
Attention, la canneberge contient une quantité importante d’acide oxalique et fait rapidement augmenter le taux d’oxalates dans les urines. Elle est donc à éviter en cas de calculs rénaux de type oxalate de calcium. (*) Dans ce cas, on lui préférera le D-mannose libre.
* NDLR : En prévention de la lithiase (pierre au rein), on prendra des citrates. Par exemple 120 ml de jus de citron délayé dans 1 litre d’eau. Ou du citrate de potassium (325 mg de potassium élément par gélule de 900 mg, chez nutrixeal.com).
A titre préventif, pour drainer et désinfecter sa vessie, Hélène prendra 2 jours par semaine une infusion de bruyère (Calluna vulgaris), excellente anti-infectieuse du tractus urinaire9 et diurétique. Pour cela, elle laissera infuser pendant 10 minutes 1 cuillerée à café de plante sèche dans 25 cl d’eau bouillante.
En cas de crise, sortez l’artillerie lourde Si malgré tout l’ennemi parvient à passer les lignes, Hélène devra sortir l’artillerie lourde :
- Elle pourra boire 1 litre par jour d’infusion de bruyère dans laquelle elle ajoutera, une fois tiédie, 1 cuillerée à soupe de chacun des hydrolats suivants : cannelle, bois de santal et cyprès. Ces trois hydrolats ont des vertus décongestionnantes du petit bassin, bactéricides, diurétiques et anti-inflammatoires des voies urinaires.
- Pour remplacer les antibiotiques habituellement prescrits, je conseille à Hélène un antibiotique naturel, la propolis. Elle est efficace contre les bactéries à Gram positif et à Gram négatif. Elle est, en plus de ces propriétés bactériostatiques et bactéricides10, un excellent antifongique (contre le Candida albicans, notamment), mais aussi un antiviral, un analgésique et un anti-inflammatoire. Enfin, elle stimule le système immunitaire. Dès les premiers signes d’infection, Hélène devra prendre 9 gélules de propolis pure par jour, en 3 prises, soit l’équivalent de 2 g de propolis pure, pendant une semaine. Les deux semaines suivantes, elle ne prendra plus que 4 gélules par jour en 2 prises.
- J’associe à la propolis la prise d’huiles essentielles en capsules, composées notamment de cannelle (Cinnamomum aromaticum), d’origan compact (Origanum compactum) et de girofle (Eugenia caryophyllus). Ces trois huiles essentielles sont des anti-infectieuses majeures et ont aussi des propriétés antalgiques, antiinflammatoires, antispasmodiques et immunostimulantes. Hélène prendra pendant 5 jours 6 capsules quotidiennes, en 3 prises, avant les repas, puis 2 capsules par jour pendant 1 semaine.
- Enfin, pour compléter cet arsenal de choc anticystite, Hélène pourra, le soir, masser son bas-ventre avec 1 goutte d’huile essentielle de sarriette des montagnes (Satureja montana), qu’elle aura diluée dans 10 gouttes d’une huile végétale de son choix. C’est aussi une anti‑infectieuse puissante, immunostimulante et antalgique. L’application locale permettra une action rapide et efficace, complémentaire des huiles essentielles prises par voie orale.
Quand j’ai revu Hélène deux mois plus tard, elle n’avait eu qu’une infection urinaire, peu douloureuse et surtout rapidement soulagée par les conseils que je lui avais donnés. Elle n’avait plus de mycoses et son équilibre intestinal était lui aussi bien meilleur. Elle avait retrouvé du confort lors des relations intimes et pouvait maintenant les vivre en toute insouciance.
Florence Muller
Dernière édition par Luc le Jeu 13 Aoû 2020 - 22:26, édité 2 fois
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Re: Mycoses & cystites : Créer un bouclier naturel
Sources et Références :
1 Gagyor I.et coll. : « Ibuprofen versus fosfomycin for uncomplicated urinary tract infection in women: randomised controlled trial », BMJ 2015 ;351 :h6544
2 Bradshaw C.S., Walker S.M., Vodstrcil L.A. et al. « The influence of behaviors and relationships on the vaginal microbiota of women and their female partners : the WOW Health Study ». The Journal of Infectious Diseases, 2014
3 « In vivo activity of terpinen-4-ol, the main bioactive component of Melaleuca alternifolia Cheel (tea tree) oil against azole-susceptible and -resistant human pathogenic Candida species », BMC Infect Dis. 2006; 6: 158. « Comparison of Microdilution and Disc Diffusion Methods in Assessing the in vitro Activity of Fluconazole and Melaleuca alternifolia (Tea Tree) Oil Against Vaginal Candida Isolates », Journal of Chemotherapy, Volume 14, Issue 5, January 2002, pages 465-472
4 Joos S, Rosemann T, et al. « Use of complementary and alternative medicine in Germany - a survey of patients with inflammatory bowel disease ». BMC Complement Altern Med. 2006 May 22;6:19
5 Brotman R.M., et al. « Interplay between the temporal dynamics of the vaginal microbiota and human papillomavirus detection ». The Journal of Infectious Diseases, 2014. Schellenberg J.J. & Plumer F.A. « The microbiological context of HIV resistance: vaginal microbiota and mucosal inflammation at the viral point of entry ». International Journal of Inflammation, 2012. Mitchell C. Balkus J.E., Fredricks D. et al. « Interaction between Lactobacili, bacterial vaginosis-associated bacteria, and HIV type 1 RNA and DNA geniral shedding in US and Kenyan women ». AIDS Research and Human Retroviruses, 2012
6 Kranjčec B, Papeš D, Altarac S. « D-mannose powder for prophylaxis of recurrent urinary tract infections in women: a randomized clinical trial ». World J Urol. 2013 Apr 30
7 Di Martino P, Agniel R, David K, et al. « Reduction of Escherichia coli adherence to uroepithelial bladder cells after consumption of cranberry juice: a double- blind randomized placebo-controlled cross-over trial ». World J Urol 2006;24:21-27
8 Ofek I, Goldhar J, Zafriri D, et al. « Anti-Escherichia coli adhesin activity of cranberry and blueberry juices ». N Engl J Med 1991;324:1599
9 Bosn J Basic Med Sci. 2014 Nov 15;14(4):234-8. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] « In vitro activity of heather [Calluna vulgaris (L.) Hull] extracts on selected urinary tract pathogens »
10 Przybyłek I, Karpiński TM. Molecules. « Antibacterial Properties of Propolis ». 2019 May 29;24(11). pii: E2047. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
1 Gagyor I.et coll. : « Ibuprofen versus fosfomycin for uncomplicated urinary tract infection in women: randomised controlled trial », BMJ 2015 ;351 :h6544
2 Bradshaw C.S., Walker S.M., Vodstrcil L.A. et al. « The influence of behaviors and relationships on the vaginal microbiota of women and their female partners : the WOW Health Study ». The Journal of Infectious Diseases, 2014
3 « In vivo activity of terpinen-4-ol, the main bioactive component of Melaleuca alternifolia Cheel (tea tree) oil against azole-susceptible and -resistant human pathogenic Candida species », BMC Infect Dis. 2006; 6: 158. « Comparison of Microdilution and Disc Diffusion Methods in Assessing the in vitro Activity of Fluconazole and Melaleuca alternifolia (Tea Tree) Oil Against Vaginal Candida Isolates », Journal of Chemotherapy, Volume 14, Issue 5, January 2002, pages 465-472
4 Joos S, Rosemann T, et al. « Use of complementary and alternative medicine in Germany - a survey of patients with inflammatory bowel disease ». BMC Complement Altern Med. 2006 May 22;6:19
5 Brotman R.M., et al. « Interplay between the temporal dynamics of the vaginal microbiota and human papillomavirus detection ». The Journal of Infectious Diseases, 2014. Schellenberg J.J. & Plumer F.A. « The microbiological context of HIV resistance: vaginal microbiota and mucosal inflammation at the viral point of entry ». International Journal of Inflammation, 2012. Mitchell C. Balkus J.E., Fredricks D. et al. « Interaction between Lactobacili, bacterial vaginosis-associated bacteria, and HIV type 1 RNA and DNA geniral shedding in US and Kenyan women ». AIDS Research and Human Retroviruses, 2012
6 Kranjčec B, Papeš D, Altarac S. « D-mannose powder for prophylaxis of recurrent urinary tract infections in women: a randomized clinical trial ». World J Urol. 2013 Apr 30
7 Di Martino P, Agniel R, David K, et al. « Reduction of Escherichia coli adherence to uroepithelial bladder cells after consumption of cranberry juice: a double- blind randomized placebo-controlled cross-over trial ». World J Urol 2006;24:21-27
8 Ofek I, Goldhar J, Zafriri D, et al. « Anti-Escherichia coli adhesin activity of cranberry and blueberry juices ». N Engl J Med 1991;324:1599
9 Bosn J Basic Med Sci. 2014 Nov 15;14(4):234-8. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] « In vitro activity of heather [Calluna vulgaris (L.) Hull] extracts on selected urinary tract pathogens »
10 Przybyłek I, Karpiński TM. Molecules. « Antibacterial Properties of Propolis ». 2019 May 29;24(11). pii: E2047. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
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Re: Mycoses & cystites : Créer un bouclier naturel
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Re: Mycoses & cystites : Créer un bouclier naturel
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Re: Mycoses & cystites : Créer un bouclier naturel
Merci Luc pour ce sujet très intéressant en lequel nombre d'hommes et de femmes, jeunes ou vieux se retrouveront.
Quand j'étais jeune (20-35 ans), il m'arrivais relativement fréquemment d'avoir des cystites juste après l'amour, c'était pénible. La seule chose qui me soulageait était de boire beaucoup et en 1 à 2 heures le problème disparaissait peu à peu. Depuis je bois suffisamment et... plus de cystites.
Il y a bien évidemment d'autres causes, comme souligné dans les posts ci-dessus. Dans mes pérégrinations récentes j'ai trouvé un "remède" potentiel à ce genre de désagrément : le D-mannose [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
D'après Apoticaria, la canneberge et un mauvais équilibre acido-basique peuvent être contre-productifs et j'aurai tendance à abonder dans ce sens, pour mon cas du moins, car à mon souvenir, j'avais une alimentation bourrée de produits laiters, notamment de yaourts au quotidien (lactobacillus acidophillus) et pour autant, ça ne m'a jamais empêché d'avoir des cystites. Au contraire, plus je buvais et mangeais des légumes/fruits et moins j'en avais. je ne réfute donc absolument pas les arguments avancés dans les posts précédents, si ce n'est que selon le terrain il peut y avoir des différences qui peuvent nécessiter une adaptation de stratégie : insuffisance rénale, acidose, etc...
Quand j'étais jeune (20-35 ans), il m'arrivais relativement fréquemment d'avoir des cystites juste après l'amour, c'était pénible. La seule chose qui me soulageait était de boire beaucoup et en 1 à 2 heures le problème disparaissait peu à peu. Depuis je bois suffisamment et... plus de cystites.
Il y a bien évidemment d'autres causes, comme souligné dans les posts ci-dessus. Dans mes pérégrinations récentes j'ai trouvé un "remède" potentiel à ce genre de désagrément : le D-mannose [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Eshcerichia coli, encore lui ?! Ce colibacille est friand de D-mannose et s'y accroche dès "qu'il en passe à portée" par le flux urinaire, donc une bonne hydratation et du D-mannose (modalités comme préconisé sur la page du produit), sont une éventuelle solution. NB : je ne l'ai pas testéApoticaria a écrit:[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Le D-Mannose est un sucre rare extrait de bois forestier.
Les parois de la vessie et du canal urinaire produisent naturellement du mannose, et c'est à cause de la présence de ce mannose à cet endroit que la bactérie E. coli peut se développer. Le fait de prendre du D-Mannose par voie orale permet d'acheminer ce sucre dans la vessie.
D'après Apoticaria, la canneberge et un mauvais équilibre acido-basique peuvent être contre-productifs et j'aurai tendance à abonder dans ce sens, pour mon cas du moins, car à mon souvenir, j'avais une alimentation bourrée de produits laiters, notamment de yaourts au quotidien (lactobacillus acidophillus) et pour autant, ça ne m'a jamais empêché d'avoir des cystites. Au contraire, plus je buvais et mangeais des légumes/fruits et moins j'en avais. je ne réfute donc absolument pas les arguments avancés dans les posts précédents, si ce n'est que selon le terrain il peut y avoir des différences qui peuvent nécessiter une adaptation de stratégie : insuffisance rénale, acidose, etc...
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