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Message  Luc Sam 10 Juil 2021 - 8:10

Microbiote en détresse : Elles détrônent les probiotiques
Maladies auto-immunes, dégénératives ou inflammatoires… Et si toutes avaient une origine commune : un déséquilibre du microbiote ? À l’instar des traditionnels probiotiques, les huiles essentielles auraient le pouvoir de le rééquilibrer. Selon de récentes études scientifiques internationales, elles seraient même extrêmement efficaces contre des pathologies comme la dysbiose ou la redoutable bactérie E. coli.
Par Rémy Le Jeune. Il est diplômé de l’université Paris XIII, il enseigne la phytothérapie et l’aromathérapie dans toute la France, particulièrement auprès d’étudiants et des professionnels de santé. Son dernier ouvrage s’intitule Prévenir des maladies neurodégénératives grâce aux huiles essentielles, paru aux éditions Quintessence.
Source : SCE 07/2021
La composition du microbiote intestinal est propre à chacun d’entre nous et évolue tout au long de notre vie. Toutefois, on distingue trois périodes cruciales d’évolution : les 1000 premiers jours de vie (de la conception aux deux premières années), à l’âge adulte et en vieillissant. Celui-ci peut varier sous l’influence d’une multitude de facteurs, principalement génétiques, nutritionnels et environnementaux.
Chez une personne adulte, plusieurs facteurs sont désormais recon­nus comme responsables d’une « dysbiose intestinale » : les troubles émotionnels (stress, anxiété), la sédentarité (avec une faible acti­vité physique), une alimenta­tion déséquilibrée, trop riche en sucres ou avec une part importante d’aliments transformés contenant des ingrédients artificiels tels que les édulcorants, la prise régulière de médicaments allopathiques (antibio­tiques, antiacides, antidiabétiques…) et les vaccins, ainsi que d’autres habitudes de vie telles que le taba­gisme, la consommation de drogues ou le manque de sommeil.
La composition du microbiote intes­tinal est aussi modifiée sous l’influence des hormones sexuelles dont la synthèse diminue progressive­ment, en période de péri-ménopause et à la ménopause. Certaines infec­tions gastro-intestinales (Escheri­chia, Salmonella, Candida…) ou l’exposition à des toxiques (polluants environnementaux, métaux lourds, pesticides) sont aussi à l’origine d’une altération de la composition du microbiote intestinal. Or, la qualité de la composition de votre micro­biote est essentielle pour votre santé.

Pourquoi la santé de votre microbiote est-elle essentielle ?
Le microbiote intestinal est essen­tiel afin de préserver notre santé physique comme mentale. Il joue un rôle transverse pour l’organisme et participe à de nombreuses fonctions.

Des milliers de milliards de micro-organismes (encart)
Le microbiote intestinal repré­sente une communauté de microorganismes, très abondante et diversifiée, qui réside dans notre système digestif. Celui-ci repré­sente le plus important micro­biote de notre corps, en colonisant l’estomac, les intestins et surtout le côlon. Les autres microbiotes sont : vaginal, cutané, respiratoire et mammaire.
Des milliers de milliards de microorganismes (10.12 à 10.14) vivent en symbiose avec notre système digestif, soit deux à dix fois plus que le nombre des cellules qui constituent notre corps ! Le microbiote pèse même entre 1 à 2 kilos ! On dénombre 200 fois plus de gènes dans le microbiote intestinal que dans le génome humain (600 000 gènes microbiens contre 30 000 gènes humains). L’ensemble des micro-organismes participe ainsi à l’équilibre de notre écosystème intestinal fort complexe.
Les bactéries prédominent dans le microbiote intestinal. Parmi elles, les bactéries majoritaires sont : Clostridium, Eubacterium, Faecalibacterium, Bacteroïdes, Ruminococcus et Bifidobacte­rium. Mais les bactéries ne sont pas les seules. Les bactériophages (également appelés phages) sont des virus qui n’infectent que les bactéries et qui semblent être présents en nombre aussi impor­tant que les bactéries. Les champi­gnons non pathogènes sont aussi bien représentés, mais beau­coup moins nombreux que les bactéries, et ils ne représentent que 0,1 % du nombre total des micro-organismes. Toutefois, ils sont en général 100 fois plus volu­mineux que les bactéries.
(Fin de l’encart)

1.     Acteur principal de la digestion
Le microbiote intestinal permet la digestion de nos aliments simples ou plus complexes, particulièrement les fibres végétales. Il participe aussi à la production d’énergie, sous forme d’acides gras à chaîne courte, grâce à la fermentation des résidus alimen­taires non digestibles dans le côlon. (Celle-ci peut représenter jusqu’à 15 % de nos besoins caloriques). Le microbiote favorise également la synthèse et l’absorption des vita­mines, particulièrement la biotine (vit B8), l’acide folique (vit B9), la cobalamine (vit B12) et la vita­mine K. Il concourt à une meilleure synthèse et assimilation de nutri­ments, tels que les acides aminés ou les sucres (le lactose).
2.     Clé de voûte de votre immunité
Le microbiote intestinal favorise le développement et la maturation du système immunitaire intestinal, lequel occupe une place importante dans les défenses de notre corps. Près de 60 % de nos cellules immunitaires sont contenues dans l’intestin ! Il concourt à la maturation du tube digestif, l’entretien de la muqueuse intestinale, la production de mucus et l’activité enzymatique de la muqueuse. Son rôle est égale­ment reconnu dans le métabolisme des colonocytes, la formation de nouveaux vaisseaux sanguins intes­tinaux (appelée angiogenèse intes­tinale), la régulation de la masse osseuse ou encore le développement du tissu adipeux (avec le stockage des graisses).
3.     Bouclier contre les agents pathogènes
Le microbiote intestinal participe au maintien de l’intégrité de la barrière intestinale, avec la production d’un mucus protecteur des cellules intes­tinales. Il exerce ainsi une protection barrière vis‑à‑vis de la colonisation par des bactéries potentiellement dange­reuses ou d’autres micro-organismes pathogènes1. Le microbiote intestinal lutte également contre les agents pathogènes en entrant en compétition avec eux. Lors d’une infection diar­rhéique, par exemple, le microbiote intestinal entre en compétition avec les agents pathogènes pour des nutri­ments, comme l’acide sialique libre.
Certaines espèces du microbiote intestinal produisent des métabo­lites antimicrobiens qui inhibent la croissance ou la virulence des agents pathogènes. Le microbiote intestinal stimule l’immunité innée et adapta­tive, notamment par la production de cytokine IL-22 qui agit sur les cellules épithéliales pour augmen­ter la production de peptides anti­microbiens.
Il favorise le métabolisme des xénobiotiques, c’est‑à‑dire la dégradation de substances étrangères toxiques (polluants, additifs alimentaires, médicaments, pesticides), de façon comparable au foie.
4.     Thermostat du système nerveux central (et l’humeur)
Le microbiote intestinal participe à la régulation de notre humeur, de nos émotions et de nos comportements.
Par les différents métabolites qu’il produit, le microbiote intestinal stimule, en effet, les 600 millions de neurones présents dans notre tube digestif qui constitue notre système nerveux entérique (soit environ six fois plus que dans la moelle épinière). Par la suite, les nerfs enté­riques activent à leur tour le nerf vague jusqu’au cerveau. On parle ainsi d’un axe intestin-cerveau.
D’autres travaux de recherche en cours suggèrent que le microbiote intestinal participe aussi à bien d’autres fonctions de notre orga­nisme, mal connues de nos jours. Au vu de l’ensemble de ces fonc­tions, on comprend ainsi pourquoi un déséquilibre du microbiote peut engendrer des maladies.

Les maladies induites par une « dysbiose intestinale »
Lorsque le microbiote intestinal est en « dysbiose », c’est‑à‑dire en désé­quilibre, des maladies peuvent se développer. L’altération du micro­biote intestinal provoque alors des mécanismes délétères, avec une augmentation de la perméabilité de la paroi intestinale et une stimula­tion immunitaire.
Par la suite, une inflammation chro­nique dite de « bas grade » s’installe. Celle-ci devient systémique et elle se développe dans tout le corps. Elle peut, par exemple, altérer la barrière hémato-encéphalique et favoriser une « neuro-inflammation », c’est‑à‑dire une inflammation du tissu cérébral, des lésions nerveuses et une « neuro­dégénérescence ».
Le déséquilibre du microbiote intes­tinal est ainsi responsable de l’ap­parition ou de la progression de nombreuses maladies dans tout le corps, comme la polyarthrite rhumatoïde, le diabète non insuli­nodépendant, l’obésité, les maladies cardiovasculaires ou les maladies neurodégénératives ainsi que diffé­rents cancers : gastrique, colorectal, œsophagien, foie, pancréas, sein. En voici quelques-unes.

La Covid-19 : un lien avec le microbiote ?
Les patients affectés par le virus de la Covid-19 présentent une diver­sité bactérienne significativement réduite, une abondance plus élevée d’agents pathogènes opportunistes tels que les bactéries Streptococcus, Rothia, Veillonella et Actinomyces, et une abondance plus faible d’espèces bénéfiques (2).
Plusieurs bactéries intestinales commensales (bénéfiques) aux propriétés immunomodulatrices connues, telles que Faecalibac­terium prausnitzii, Eubacterium rectale et bifidobacterium sont sous-représentées chez les patients et restent faibles dans les échantillons prélevés jusqu’à trente jours après la guérison de la maladie (3).

Alzheimer, Parkinson : et si la cause était dans le ventre ?
Chez les patients atteints par la mala­die d’Alzheimer, la composition et la diversité du microbiote intestinal sont fortement perturbées. Le dépôt intestinal de substances amyloïdes affecte particulièrement le micro­biote. Par la suite, celui-ci semble migrer vers le cerveau et participer au développement de la maladie (4). Des altérations sont aussi observées au niveau des Gammaproteobac­teria, les Enterobacteriales et des Enterobacteriaceae.
Le taux d’acides gras à chaîne courte est également réduit, prédisant des altérations de plus de trente voies métaboliques, lesquelles pourraient être associées à des dépôts d’amy­loïde et à des anomalies ultra-struc­turales dans l’intestin. On observe également une augmentation de modules liés à la biosynthèse et au métabolisme des glycanes, ainsi qu’une diminution des voies liées au système immunitaire.
Chez les patients atteints par la mala­die de Parkinson, la composition du microbiote intestinal est aussi particulièrement affectée, notam­ment les bactéries Bifidobacterium, Bacteroides fragilis et Clostridium leptium qui sont en moins grand nombre (la première année).

Sclérose en plaques : un désordre bactérien ?
La sclérose en plaques est une maladie auto-immune qui affecte la gaine (myéline) des nerfs. Chez ces patients, une dysbiose intestinale peut être observée, avec l’appauvris­sement de certaines bactéries telles que les Bacteroidaceae et Prevo­tella, ou l’enrichissement d’autres bactéries telles que Streptococcus et Pseudomonas.

Épilepsie, autisme et même certains cancers…
Mais ce n’est pas tout, plusieurs études de 2020 confirment que chez les patients affectés par l’épilep­sie, des altérations de la composi­tion du microbiote intestinal sont aussi observées (5), de même chez les enfants autistes (6).
Chez les patients atteints par un cancer colorectal, une dysbiose du microbiote intestinal est aussi obser­vée, avec une diminution des espèces bactériennes commensales (produc­trices de butyrate), une augmen­tation des espèces bactériennes nuisibles (opportunistes et pro‑inflammatoires), et la production de métabolites bactériens directement impliqués dans le métabolisme du cancer, notamment des acides gras à chaîne courte et des polyamines (7).

Image : Grâce à son composant thymol, l’huile essentielle d’origan supprime les bactéries pathogènes de l’intestin grêle.

E. coli : quand l’aroma part à l’attaque de cette bactérie ravageuse ! (encart)
Certaines huiles essentielles permettent de lutter contre une infection bactérienne ravageuse due à la bactérie Escherichia coli. Et pour cause, la bactérie E. coli a pour effet de diminuer la richesse du microbiote intestinal, notam­ment la proportion des bacté­ries Prevotella, Enterococcus, et Akkermansia. Elle entraîne des lésions importantes dans les tissus intestinaux. Parmi les nombreuses huiles essentielles antibactériennes connues, quelques-unes luttent efficacement contre la bactérie E. coli.
Les résultats d’une étude expéri­mentale « in vitro » menée par une équipe de chercheurs de l’univer­sité de Swansea, au Royaume-Uni, ont été publiés en novembre 2013. Les chercheurs ont comparé l’activité antibactérienne de quatorze huiles essentielles (ou d’extraits de plantes) contre la bactérie E. coli.
Résultat, les huiles essentielles de menthe poivrée (Mentha X pipe­rita), de mélisse (Melissa offi­cinalis) et de coriandre doux (Coriandrum sativum) se sont révé­lées les plus puissantes. Les huiles essentielles de menthe poivrée et de coriandre doux possèdent en effet des propriétés antibactériennes plus puissantes qu’un antibiotique de référence, nommé Rifaximine*.
Contre la bactérie E. coli, l’huile essentielle de clou de girofle (Syzygium aromaticum) associée à l’huile essentielle de l’écorce de cannelle vraie (Cinnamomum verum), riche en cinnamaldéhyde, sont aussi plus puissantes que chacune d’entre elles utilisée seule. Les huiles essentielles d’ail cultivé (Allium sativum), de ciboule de Chine (Allium tuberosum) et d’oi­gnon (Allium cepa), appartenant à la famille botanique des Alliaceae, présentent toutes de puissantes propriétés antibactériennes contre E. coli, et d’autres pathogènes d’origine alimentaire provoquant notamment de la salmonellose, la listériose ou staphylocoque doré etc. Enfin, l’huile essentielle de cônes de houblon (Humulus lupu­lus), riche en monoterpènes, inhibe aussi fortement la bactérie patho­gène E. coli.
La bactérie pathogène E. coli forme un « biofilm » très inflammatoire pour la muqueuse intestinale. Les huiles essentielles de baies de piment de Jamaïque (Pimenta dioïca op baies) et de clou de girofle (Syzygium aromaticum), et leur principal composant commun, l’eugénol, inhibent de façon marquée la formation de ce biofilm, tout comme l’huile essentielle d’origan vulgaire. Une équipe de chercheurs coréens a démontré l’effet inhibiteur « in vitro » de l’huile essentielle d’ori­gan vulgaire sur la formation de biofilms par des souches d’E. coli.
La bactérie pathogène E. coli développe aussi un système de commu­nication très stratégique, de cellule à cellule, appelé « détection du quorum ». Celui-ci permet à chaque bactérie d’avoir une indica­tion précise sur la densité de popu­lation d’individus, de sa propre espèce ou d’autres espèces, afin de réguler son activité. L’huile essen­tielle de menthe poivrée (Mentha X piperita) et son composant le menthol, ou l’eugénol, extrait de l’huile essentielle de clou de girofle (Syzygium aromaticum), inhibent la communication des bactéries E. coli entre elles.
(Fin de l’encart)

Ces HE concurrencent les probiotiques (en massage, ndlr)
Quelques huiles essentielles semblent agir comme des probiotiques, en rééquilibrant la composition de la flore intestinale. Leurs propriétés ont été démontrées par les plus récents travaux scientifiques :
· L’essence d’orange douce (Ess Citrus sinensis) améliore le micro­biote intestinal. Cet agrume augmente particulièrement l’abondance de bactéries bénéfiques du genre « Lactobacillus ». Son principal composant, appelé limonène, améliore la structure bactérienne du côlon et du caecum et il entraîne également des modifi­cations significatives des acides gras à chaîne courte, métabolites micro­biens qui affectent la signalisation intestinale et la réponse immuni­taire. Le composant limonène entre aussi dans la composition d’autres essences d’agrumes (genre Citrus), des huiles essentielles de plantes de la famille des Apiaceae (ex. ombel­lifères), et d’autres plantes aroma­tiques.
· L’huile essentielle de lavande fine (Lavandula angustifolia) régule la flore intestinale, en augmentant le nombre de bactéries bénéfiques et en diminuant le nombre de microorganismes pathogènes.
· L’huile essentielle d’origan vulgaire (Origanum vulgare) ou tout autre huile essentielle riche en son principal composant thymol, provoque aussi un enrichissement en Bifidobacterium dans le micro­biote intestinal. En petites quanti­tés, le composant thymol supprime aussi des agents pathogènes tels que les bactéries du genre Clos­tridium dans l’intestin grêle, sans affecter les bactéries commensales, bénéfiques, de la partie distale de l’intestin. Le composant thymol entre aussi dans la composition d’autres huiles essentielles d’origan (genre Origanum) ou de plantes  aromatiques « méditerranéennes » de la famille botanique des Lamia­ceae (ex. labiées), telles que les thyms (genre Thymus).
L’huile essentielle de géranium Bourbon (Pelargonium graveolens), ou tout autre huile essentielle riche en son principal composant géraniol, provoque particulièrement un enri­chissement en Bifidobacterium dans le microbiote intestinal. En petites quantités, celui-ci supprime aussi des agents pathogènes tels que les bacté­ries du genre Clostridium dans l’in­testin grêle, sans affecter les bactéries commensales, bénéfiques, de l’intes­tin. Le composant géraniol entre aussi dans la composition d’autres huiles essentielles de géraniums (genre Pelargonium) et des « vraies » citron­nelles (genre Cymbopogon).
L’huile essentielle de carda­mome médicinale (Amomum villo­sum) et son principal composant appelé acétate de bornyle régulent efficacement le microbiote intestinal. Ceux-ci possèdent aussi d’autres propriétés exceptionnelles « in vitro », en restaurant l’intégrité de la paroi intestinale ou en amélio­rant l’inflammation chronique de bas grade. Le composant acétate de bornyle entre aussi, en quanti­tés variables, dans la composition d’huiles essentielles de conifères, particulièrement de pins (genre Pinus), de sapins (genre Abies) ou d’épicéas (genre Picea), appelés aussi épinettes au Canada.
Je vous propose de les utiliser en massage : quelques gouttes de l’huile essentielle choisie, mélangées avec 3 à 5 ml d’huile végétale d’amande douce, au niveau du bas‑ventre, en massant dans le sens des aiguilles d’une montre, une à deux fois par jour, pendant dix jours.

NDLR : « Quelques gouttes », cela signifie ici 3 à 5 gttes du mélange d’HE  (5 gttes s’il y a peu de cétones ou carvacrol), délayées dans une base (huile ou lait hydratant). Un peu plus en attaque (36H). « Un peu d’huile » signifie ici une petite càc (5 ml). 
=> 1 gtte pour girofle (phénols), menthe (cétones), origan (carvacrol).
Sauf indication contraire mentionnées dans les limites d’emploi (contrindications).

Mes deux formules d’aroma raisonnée
L’aromathérapie « raisonnée » consiste à associer plusieurs huiles essentielles entre elles afin d’obtenir une meilleure efficacité thérapeutique. Celles-ci détiennent des composants aromatiques qui appartiennent à des familles biochimiques distinctes. Le fait de les associer « en synergie » permet ainsi d’augmenter le poten­tiel thérapeutique de la préparation.
Anti-dysbiose intestinale
Préparation à base d’huiles essen­tielles en synergie afin de rééquili­brer la flore intestinale :
Par voie cutanée :
          Ess orange douce (Ess Citrus sinensis),
          HE géranium Bourbon (HE Pelar­gonium graveolens cv Bourbon),
          HE sapin baumier (HE Abies balsamea).
Pour un flacon de 50 ml, prenez 10 à 12 gouttes de chacune de ces trois huiles essentielles 0,5 ml, et complé­tez par une huile végétale d’amande douce.
Posologie : Appliquez « en conscience » quelques millilitres de la préparation au niveau du bas‑ventre, en massant dans le sens des aiguilles d’une montre, 1 à 2 fois par jour, pendant 10 jours. Faites une cure d’au moins un trimestre (soit 10 jours par mois, suivis d’une fenêtre thérapeu­tique de 20 jours par mois, pendant 3 mois). Renouvelez plusieurs fois par an si besoin.
Contre-indications : Bien suivre les précautions d’emploi. Contre-indiquée chez la femme enceinte ou allaitante, la personne épileptique ou asthmatique, le jeune enfant, la personne âgée sous traitement médicamenteux. Évitez en cas de maladies féminines hormonales : fibrome utérin, kyste ovarien, mastose, endométriose, cancers hormo­nodépendants (oestrogen-like) et légèrement photosensible.

Anti-E. coli Préparation à base d’huiles essen­tielles en synergie afin de soigner une infection intestinale à E. coli :
Par voie orale :
          HE coriandre doux op graines (Coriandrum sativum) : antibacté­rienne puissante,
          HE girofle op boutons floraux (HE Zyzygium aromaticum) : inhi­bitrice de la formation du biofilm,
          HE menthe poivrée op sommités fleuries (Mentha X piperita) : inhibi­trice du « quorum sensing »   et hépa­toprotecrice.
Dans un flacon de 10 ml, mettez 50 gouttes de chacune de ces trois huiles essentielles.
Posologie : Prendre « en conscience » 2 gouttes de la préparation syner­gique (la posologie conseillée est de 1 goutte d’huile essentielle par tranche de 10 kg de poids corpo­rel par jour), à base des trois huiles essentielles ci-dessus, dans une cuillérée à soupe d’huile végétale d’olive, 3 fois par jour, au moment des repas, pendant 3 à 5 jours.
Contre-indications : Bien suivre les précautions d’emploi. Contre-indiquée chez la femme enceinte ou allaitante, personne épileptique ou asthmatique, jeune enfant, personne âgée sous traitement médicamen­teux. Évitez en cas de maladies fémi­nines hormonales : fibrome utérin, kyste ovarien, mastose, endomé­triose, cancers hormonodépendants (oestrogen-like), et légèrement phytosensible. Dermocaustique et agressive pour les yeux, neuro­toxique et abortive à fortes doses ou en usage prolongé.
Rémy Le Jeune

Sources et Références :
1. Vandana UK et al. Linking gut microbiota with the human diseases. Bioinformation. 2020 Feb. doi: 10.6026/97320630016196.
2. Silan Gu et al. Alterations of the Gut Microbiota in Patients With Coronavirus Disease 2019 or H1N1 Influenza, Clinical Infectious Diseases, 15 November 2020, [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
3. Yeoh YK, Zuo T, Lui GC, et al Gut microbiota composition reflects disease severity and dysfunctional immune responses in patients with COVID-19 Gut 2021;70:698-706.
4. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
5. Gong X and al. Alteration of Gut Microbiota in Patients with Epilepsy and the Potential Index as a Biomarker. Front Microbiol. 2020 Sep. doi: 10.3389/ fmicb.2020.517797.
6. Iglesias-Vázquez, L and al. Composition of Gut Microbiota in Children with Autism Spectrum Disorder: A Systematic Review and MetaAnalysis. Nutrients 2020. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
7. Sánchez-Alcoholado, L.; and al. M.I. The Role of the Gut Microbiome in Colorectal Cancer Development and Therapy Response. Cancers 2020. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] org/10.3390/cancers12061406
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Dernière édition par Luc le Lun 8 Mai 2023 - 8:22, édité 3 fois

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Infos santé. Divers SCE 2 Empty SEP: Réduire la fatigue

Message  Luc Dim 11 Juil 2021 - 8:16

Actualités – SCE 07/2021
Les framboises : mieux que les cures détox pour votre foie ?
Peu calorique, cette délicate petite baie rouge, au goût sucré et légèrement acidulé, renferme de nombreux bienfaits santé. Mais de là à imaginer qu’elle serait capable de nous guérir, il fallait y penser !
Pourtant, une nouvelle étude (1) vient de le confirmer : un extrait polyphénolique de framboise (une molécule de la fram­boise), combiné à des fructo‑oligosaccharides ou des pectines, pourrait agir positivement sur une maladie du foie, la stéa­tose hépatique non alcoolique ou la NASH. Cette pathologie, causée entre autres par l’alimen­tation ou des médicaments, est en constante augmentation et les conséquences à long terme sur le foie sont dramatiques.
En observant des rats obèses, les chercheurs ont montré que les extraits de framboise ont des effets favorables sur le métabo­lisme en diminuant la graisse hépatique, les cellules inflamma­toires, le cholestérol, la teneur en triglycérides, réduisant ainsi la stéatose hépatique. La pectine et les fructo-oligosaccharides ont en outre renforcé les effets de l’extrait polyphénolique de framboise. Il y a donc fort à parier que ce fruit recèle encore bien des mystères pour notre santé. Ne vous en privez pas quand elles sont de retour sur les étals du marché !
Source: 1. Fotschki B, Juśkiewicz J, Jurgoński A, Sójka M, « Fructo-Oligosaccharides and Pectins Enhance Beneficial Effects of Raspberry Polyphenols in Rats with Nonalcoholic Fatty Liver. » Nutrients. 2021 Mar 3;13(3):833. doi: 10.3390/nu13030833. PMID: 33802455; PMCID: PMC8001257
Commentaire: l’acide ellagique de la framboise est réputé comme excellent anti-oxydant mais on parle ici d’un extrait combiné à de la pectine et des fructo-oligosaccharides. Les pectines  sont des fibres solubles, excellentes pour réguler la glycémie, le transit intestinal et soulager le foie dans la neutralisation des ML (captation des ML présents dans l'​organisme). Les FOS sont des précurseurs pour les probiotiques, appelés prébiotiques (substrat pour les bactéries intestinales). Les fructo-oligosaccharides (FOS) augmentent le nombre de Bifidobactéries et de Lactobacilles, qui sont des bactéries utiles pour la santé (en augmentant les niveaux d'acides gras libres à chaîne courte dans le côlon, le butyrate), et réduisent le nombre des Clostridies, lesquelles sont peu utiles et parfois nuisibles. Une étude in vitro a démontré que les fructo-oligosaccharides augmentent la croissance et favorisent la production d'acides lactique et acétique par les souches suivantes de Bifidobactéries : B. longum, B. adolescentis, B. bifidum, B. infantis et B. breve.
 
Deux tasses par jour de cette boisson et votre vie pourrait s’en trouver allongée !
La pandémie de diabète n’exclut aucun pays, pas même le Japon. Certaines habitudes des Japonais pourraient-elles aider à enrayer le fléau ? Ce n’est pas impossible, car une vaste étude (2), qui vient d’être publiée dans BMJ Open Diabetes Research & Care, révèle qu’une consommation régulière de thé vert associée au café pourrait réduire le risque de mortalité, toutes causes confondues, de près de 63 % ! Ce n’est pas nouveau. Des études avaient déjà bien établi l’effet protecteur du thé vert dans la population générale, en raison de ses composés phénoliques – antioxydants, anti-inflammatoires et antimutagènes –, mais le lien était encore controversé pour les diabétiques.
C’est désormais chose faite, car cette combinaison serait capable de réduire le risque d’infarctus cérébral et d’hémorragie intracérébrale, mais pas celui des coronopathies. Quel serait l’équilibre parfait ? Deux tasses de thé vert au quotidien et une tasse de café. Quoi qu’il en soit, les résultats sont clairs : thé et café rallongeraient la vie des diabétiques japonais. Alors pourquoi vouloir encore choisir ?
Source: 2. Komorita Y, Iwase M, Fujii H, et al., « Additive Effects of Green Tea and Coffee on All-Cause Mortality in Patients with Type 2 Diabetes Mellitus: The Fukuoka
Diabetes Registry. », BMJ Open Diabetes Research and Care, 2020;8:e001252. doi: 10.1136/bmjdrc-2020-001252
 
Sclérose en plaques : optez pour cette alimentation (elle réduit la fatigue)
Maladie auto-immune qui touche le système nerveux central, la sclérose en plaques constitue la première cause de handicap sévère non trauma­tique chez les personnes jeunes (environ 110 000 Français sont concer­nés). Comme dans le cas de beaucoup d’autres maladies auto-immunes, la SEP se manifeste par des périodes de poussées et de rémission. À l’heure actuelle, les traitements n’empêchent, hélas, pas la progression de la mala­die, mais en soulagent seulement les symptômes.
Toutefois, une étude3 iranienne vient d’apporter une nouvelle lumière à cet égard : l’alimentation anti-inflammatoire pourrait améliorer de façon signi­ficative la fatigue des patients et ainsi leur qualité de vie. Les chercheurs de l’université de Shiraz (Iran) ont suivi 100 patients atteints de SEP de forme récurrente-rémittente pendant douze semaines, période durant laquelle ils ont adopté une diète de ce type. Composée à 55 % de glucides (légumi­neuses, céréales complètes…), 15 % de protéines (volailles maigres, pois­sons gras) et 30 % de lipides (huile d’olive, colza…), elle inclut également beaucoup de fruits secs, de thé (vert et blanc) et d’épices. À noter que les participants ont également reçu un probiotique pour rééquilibrer leur microbiote intestinal. Des perspectives prometteuses pour les malades et une recommandation de bon ton pour tous les autres !
Source: 3. « The Effects of Modified Anti-Inflammatory Diet on Fatigue, Quality of Life, and Inflammatory Biomarkers in Relapsing-Remitting Multiple Sclerosis Patients:
A Randomized Clinical Trial. », [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Commentaire: Il s’agit plutôt de trouver les aliments adaptés à votre profil, ceux réputés pour limiter l’inflammation de bas-grade. Un régime méditerranéen adapté, soulageant le foie et la digestion, limitant la réaction du système immunitaire …

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Infos santé. Divers SCE 2 Empty Nerf vague : Un Puissant Levier de Santé

Message  Luc Dim 19 Sep 2021 - 20:59

Nerf vague : Un Puissant Levier de Santé
Impact sur l’Inflammation
Nerf vague : cet inconnu qui vous veut du bien (activezle !)
Le nerf vague est le plus long nerf de votre corps. Son rôle est primordial, car c’est lui qui permet la régulation des fonctions vitales de votre corps. C’est aussi le gardien de votre santé et de votre bien-être. Lorsque vous l’activez, il vous protège du stress, de l’inflammation et des pensées négatives. Découvrez son fonctionnement et surtout des méthodes pour le stimuler efficacement.
Rencontre avec Jean-Marie Defossez – SCE Sept-2021
Interviewé par Annie Casamayou, naturopathe.
Jean-Marie Defossez est titulaire d’un doctorat en sciences zoologiques, spécialisé en physiologie et initiateur de la coachrespiration®. Il a déjà publié de nombreux livres, dont Être en bonne santé grâce au nerf vague, aux éditions Jouvence.
Annie Casamayou (pour Santé Corps Esprit) : On entend de plus en plus parler du nerf vague, quel est son rôle ?
Jean-Marie Defossez : Ce nerf appartient au système nerveux autonome. Sa présence et son activité échappent ainsi totalement à la conscience. C’est un nerf crânien qui part du centre du cerveau et traverse les zones de la mémoire. Il descend ensuite dans les organes profonds, le coeur, les poumons, l’estomac, les intestins, la rate, les reins, etc. C’est le bras droit du système nerveux calmant, le parasympathique. Il intervient notamment dans le contrôle apaisant du rythme cardiaque, de la pression artérielle, de la respiration et de la digestion. Il remonte sans cesse des informations vers le cerveau. Si ces informations sont interprétées comme positives, le cerveau renvoie des ordres pour que les organes se réparent et fonctionnent de la manière la plus harmonieuse possible. En effet, en plus de son activité de nerf calmant, les recherches révèlent que le nerf vague contrôle le niveau global d’inflammation du corps.
Ainsi, plus le nerf vague est actif et plus le niveau global d’inflammation baisse. Cela a été démontré par de nombreuses études cliniques, notamment chez des personnes souffrant de polyarthrite rhumatoïde et résistantes aux traitements conventionnels.
Des médecins-chercheurs ont stimulé électriquement le nerf vague avec un dispositif et plus de la moitié des malades ont vu leur état s’améliorer. Certains ont même guéri complètement. Là où la chimie a échoué, le nerf vague a réussi ! On dit que ce nerf est celui de la longévité, de l’adaptabilité, de la réparation et de la sociabilité, mais aussi du bien-être social et psychologique.
C’est un puissant levier de santé. Un autre aspect fascinant, c’est que tout ce qui est bon pour la planète est également bon pour le nerf vague.
A.C. : Quel est le lien entre le stress, l’inflammation et le nerf vague ?
J-M. D. : Les liens entre stress et inflammation ont été démontrés scientifiquement. D’un point de vue physiologique, l’inflammation peut être considérée comme l’état dans lequel le corps bascule lorsqu’il ne parvient plus à compenser les [différents] stress.
Le stress nerveux ne représente en réalité qu’une toute petite partie du stress global auquel le corps est soumis.
Alors qu’entendons-nous par « stress » ? Un stress est une réaction du corps face à un déséquilibre ou à une menace de déséquilibre : une déshydratation, de la chaleur ou du froid, des toxines, un manque d’oxygène, etc. Lorsqu’une fonction du corps est menacée de déséquilibre, le corps réagit pour compenser, ce qui l’oblige à faire des compromis. Par exemple, un manque de potassium pourrait mener à un décès rapide. C’est un stress intense pour l’organisme.
Pour compenser, le corps va sacrifier une partie de son magnésium et de son calcium. Il évite le pire, mais le manque de calcium risque de fragiliser les os et celui de magnésium le système nerveux. Ce sont des compromis nécessaires, mais ils épuisent l’organisme sur la durée. Ils augmentent l’état inflammatoire global du corps : c’est ce qu’on appelle l’inflammation systémique.
Le nerf vague qui a une fonction anti-inflammatoire est aussi très sensible aux stress auxquels le corps est soumis en permanence. Dès que ce nerf perçoit une menace, il réduit son activité, ce qui, à son tour, a de multiples conséquences négatives sur votre organisme. Mais le vrai problème se pose lors de la démultiplication des facteurs de stress. Le niveau de stress peut alors devenir très vite élevé, surtout pour les hypersensibles. Nous ne sommes pas tous égaux face au stress.
A.C. : La respiration peut-elle influencer l’état de stress ?
J-M. D. : La science l’a prouvé : lorsque l’on ne respire pas correctement, le corps compense. Observez la manière dont une personne respire de façon spontanée. La respiration est un baromètre qui montre la façon dont notre corps vit notre vie. Quand on subit des stress, on a tendance à mal vider ses poumons à l’expiration et à les garder encore pleins. Le sternum qui se lève à chaque inspiration reste levé. C’est une respiration d’urgence.
Le but de la ventilation est de renouveler l’air dans les poumons. Si vous n’attendez pas que les poumons se vident pour reprendre de l’air, vous ne renouvelez presque pas l’air de vos poumons, le sang se trouve donc en contact avec un air appauvri en oxygène. Le coeur est obligé de compenser en faisant passer plus vite un plus grand volume de sang à travers les poumons. L’un des signes d’un nerf vague affaibli est un rythme cardiaque accéléré. Laissez-vous expirer avant de reprendre de l’air.
A.C. : Stimuler le nerf vague avec la respiration permet-il d’agir sur les capacités d’autoguérison du corps ?
J-M. D. : Bien respirer est une approche naturelle et accessible à tous. Quand vous modulez le geste respiratoire, vous touchez à de nombreux systèmes du corps : les échanges gazeux évidemment, mais aussi l’équilibre acide base, l’activité rénale, l’activité cardiaque, etc. Par exemple, en choisissant les exercices adaptés, vous pouvez changer l’état de compression des viscères, ce qui améliore les conditions de microcirculation, les mouvements de progression du bol alimentaire et l’état de stress des intestins.
Le nerf vague contrôle le niveau global d’inflammation du corps.
La respiration est un levier incroyable qui modifie les conditions physicochimiques des intestins, ce qui se répercute directement sur votre flore intestinale. Vous pouvez faire des tas de régimes ou prendre des probiotiques, mais si les conditions de vie dans vos intestins ne sont pas propices, l’effet des bactéries bénéfiques ne perdure pas quand vous arrêtez.
Le stress a aussi pour effet que l’on se recroqueville sur soi, ce qui en rajoute sur la compression de la masse viscérale. Sans compter l’immobilité [prolongée] qui est un autre facteur de stress important. Quand vous faites un travail de bureau, vous restez assis des heures et si, en plus, ce travail est stressant, vous allez alors ventiler d’une façon telle que votre lymphe circule très peu.
A.C. : Quels sont les autres éléments défavorables pour le nerf vague ?
J-M. D. : D’abord les sucres rapides qui sont des substances excitantes. Lorsqu’on a déjà un niveau de stress élevé, manger du sucre ne fait qu’empirer la situation. Il y a également le stress oxydatif. Pour l’expliquer simplement, lorsque vous coupez une banane ou une pomme, ces fruits vont brunir : c’est ce qu’on appelle le stress oxydatif.
Le corps humain doit lui aussi lutter sans cesse pour ne pas « brunir de l’intérieur ». Pour cela, il peut fabriquer des antioxydants à condition de lui fournir ce dont il a besoin, en particulier des aliments crus. Ensuite, il y a des stress liés aux déficits en micronutriments, en particulier le potassium et le magnésium. Ces éléments sont indispensables pour maintenir un bon équilibre nerveux. Un adulte de 60 kg a besoin de 300 mg de magnésium par jour, mais la plupart des personnes en ingèrent tout au plus 50 ou 100 mg.
Idéalement, le magnésium doit être associé à de la vitamine B6, un cofacteur indispensable. Concernant le potassium, les hommes d’autrefois étaient des « mangeurs de potassium » alors qu’aujourd’hui nous sommes des « mangeurs de sodium » (le sel). Nos besoins journaliers sont de 3 à 4 g de potassium. Enfin, l’absence de nature est également un facteur de stress.
A.C. : Quelle est la différence entre la coach-respiration® et la cohérence cardiaque ?
J-M. D. : La coach-respiration® est une méthode de réduction des stress et des inflammations basée sur une approche scientifique du fonctionnement du corps, avec une attention toute particulière sur le nerf vague et la respiration.
J’ai développé cette technique pour me sortir du terrible syndrome de fatigue chronique évoqué précédemment. Il suffit, par exemple, de faire 3 fois par jour 5 min de coachrespiration® flash pour se sentir moins fatigué en fin de journée et être plus serein. Concrètement, au lieu de vous concentrer sur ce qui ne va pas, vous faites un exercice pour vous remémorer les bons moments que vous avez passés dans la journée.
La cohérence cardiaque est efficace, mais c’est une étoile dans la galaxie des respirations. Cette méthode consiste à inspirer profondément sur 5 secondes et à expirer sur 5 secondes. Le problème est que l’on ne vous précise pas comment respirer. Les personnes stressées finissent leur inspiration les poumons pleins à craquer et l’expiration ne va pas forcément relâcher l’air.
Pour remédier à cette situation, j’ai eu l’idée de faire de la cohérence cardiaque en mouvement. Cela a été le point de départ pour faire des mouvements qui obligent le corps à respirer, comme s’il était serein. Par exemple, quand vous inspirez, on s’attend en cohérence cardiaque à ce que le coeur s’accélère, eh bien ! en coach-respiration®, on va faire exprès de lever les bras pour aider cette accélération du pouls. J’aime dire que la coach-respiration®, c’est de la respiration en mouvement. Le corps aime le mouvement, et tout particulièrement le mouvement accompagné d’une respiration efficace et sereine. C’est ce qui fait la différence avec la cohérence cardiaque.
Une autre source d’inspiration a été ce que je nomme « les respirations thérapeutiques naturelles » : l’éternuement, le rire, la toux, le sanglot, et celle qui est à mes yeux la plus extraordinaire, le bâillement. Le bâillement commence par une inspiration où les côtes basses s’ouvrent en grand. J’ai pu observer que les chats respiraient parfois de cette manière (sans bâiller pour autant).
Elle est extraordinaire, car elle permet à la fois un drainage lymphatique optimal, une libération du diaphragme, une décompression salutaire des intestins. C’est un excellent exercice que de faire semblant de bâiller. Une fois que le bâillement est parti, il faut l’entretenir et surtout ne pas se retenir de bâiller.
X
La coach-respiration: et si vous testiez ? (encart)
Les cinq gestuelles de base
-        L’apnée de grandissement : souffle bloqué, relâchez le haut de votre nuque et avec le haut de votre nuque ainsi relâché, redressez-vous afin d’avoir le visage droit.
-        L’expiration « chaud » : expiration profonde et active, bouche grande ouverte, comme pour mettre de la buée sur une vitre ou réchauffer la paume d’une main (d’où le mot « chaud »). Le but est d’expirer tout l’air possible.
-        L’expiration « froid » : expiration active, lèvres rapprochées, comme pour refroidir un aliment brûlant ou créer du frais dans le creux de la main (d’où le mot « froid »).
-        L’inspiration « petite bouche–grand bruit » : inspiration active puissante, longue et la plus sonore possible, en faisant bruisser l’air entre les lèvres. Les joues sont creusées. Le but est cette fois d’inspirer le plus d’air possible, mais en créant un frein au passage de l’air avec les lèvres.
-        L’inspiration « relâchement ZEN » : inspiration passive, tranquille, bouche fermée, la nuque parfaitement relâchée, en savourant les sensations dans le nez et dans tout le corps.
-        Coach respiration® : la clé
- Expiration « chaud »,
- Expiration « froid »,
- Petite bouche – grand bruit,
- Expiration « chaud »,
- Expiration « froid ».
Coach respiration® flash : la bougie
Position de départ : debout, le visage droit, le haut de la nuque relâché, les pieds sont écartés de la largeur des épaules. Bras relâchés, un tendeur élastique enroulé autour des pouces tenu à pleine longueur devant le bassin. Durant tout l’exercice, veillez à maintenir le haut de votre nuque détendu et votre visage droit.
Étapes à suivre :
1. Pratiquez l’apnée de grandissement. Sentez bien les appuis des pieds sur le sol et la « poussée » du sol sur les pieds. C’est comme si vous portiez une jolie flamme de bougie au sommet de votre tête et que vous cherchiez à l’élever le plus haut possible.
2. Traction : bras tendus vers le sol, le tendeur élastique à l’horizontale, bien en contact avec le corps (au niveau du bassin ou du haut des cuisses).
3. Durant la traction, pratiquez la clé de coach respiration®.
Rappel : allez toujours le plus loin possible dans l’expiration pendant le « chaud », avant d’enchaîner avec le « froid ». Il n’y a pas d’inspiration entre le chaud et le froid.
4. Relâchement zen : inspiration avec abandon tout en douceur de la traction du tendeur élastique. Fermez un instant les yeux et accueillez toutes les sensations.
5. Répétez cet enchaînement et terminez par un long moment d’accueil des sensations, les yeux fermés.
Extrait de « Être en bonne santé grâce au nerf vague. »
Pour aller plus loin, rendez-vous sur le site [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
et [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

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Infos santé. Divers SCE 2 Empty Test pharmacogénétique ?

Message  Luc Dim 24 Oct 2021 - 8:31

Métabolisez-vous bien ?
Test pharmacogénétique pour déterminer si vous êtes un bon ou un faible métaboliseur
Ou comment déterminer la capacité enzymatique du foie à métaboliser les médocs ou autres molécules. Ou comment éviter les effets toxiques cumulés si vous éliminez mal …

Article : SCE 10/2021 – Didier Le Bail, naturopathe

Médicaments : ce test pourrait éviter 10 000 décès par an !
 Année 2030… Les Européens ont dans leur portefeuille : une carte de « compatibilité médicamenteuse ». Science-fiction ? Non, juste une application pratique des recherches menées en pharmacogénétique. Et cela pourrait éviter (au moins) 10 000 décès par an, causés par les effets indésirables des médicaments.

La pharmacogénétique est un domaine de recherche scientifique qui étudie comment la constitution génétique d’un individu affecte la façon dont il réagit aux médicaments. L’objectif est d’aider le professionnel de santé à choisir le bon médicament et la bonne posologie en fonction du profil génétique de l’individu. On limite ainsi drastiquement le risque de toxi­cité lié au traitement.
Pour déterminer quels médicaments sont compatibles avec un profil géné­tique donné, on réalise un test pharmacogénétique. Les résultats fournis par ce test demeurant valables pour le restant de son existence, il n’est donc à réaliser qu’une seule fois, le plus tôt étant le mieux.
Didier Le Bail est naturopathe, journaliste santé et auteur de plusieurs ouvrages, dont un de référence sur la vitamine D. Son site : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Évitez les effets toxiques avec ce test
Le test pharmacogénétique ou test de compatibilité médi­camenteuse évalue la façon dont nos gènes influencent notre réaction aux médicaments. Tout le monde métabolise les médicaments diffé­remment, d’où des réponses diffé­rentes aux traitements : certains ressentiront des effets indésirables, d’autres ne tireront aucun bénéfice quand d’autres, encore, cumuleront effets positifs et effets indésirables de ce même traitement. Il est donc d’autant plus important de prescrire la bonne dose du bon médicament dès le départ pour éviter tout désagrément, voire des compli­cations inattendues aggravant l’état de santé de l’individu – au lieu de l’améliorer.
Comment vont vos enzymes hépatiques ?
Le métabolisme des médicaments se produit principalement dans le foie, c’est pourquoi le test phar­macogénétique a pour objectif premier d’évaluer la fonctionna­lité des enzymes responsables de la détoxification hépatique, lesquels ont notamment pour mission de dégrader et d’éliminer les substances médicamenteuses. Ces enzymes sont codées par des gènes dont il existe différents « variants » – différentes formes, si vous préférez. Or, l’acti­vité enzymatique peut être impac­tée très négativement par certains variants génétiques.
Le test pharmacogénétique présente l’avantage d’identifier les variants génétiques dont on est porteur. La connaissance de ces variants permet de prédire comment notre organisme va répondre au traitement envisagé. Pour prendre un exemple, il existe ainsi plus de quarante variants du gène codant l’enzyme hépatique CYP3A4. Conséquence : l’activité de cette enzyme peut varier d’un facteur 10 à 100 entre individus !
Neuf médicaments sur dix éliminés grâce à eux !
Les médicaments sont métabolisés par de nombreuses enzymes hépa­tiques réunies au sein d’une famille baptisée cytochrome P450 (CYP) par les scientifiques. Une douzaine d’entre elles sont particulièrement actives puisqu’elles métabolisent à elles seules plus de 90 % des médica­ments. Focus sur deux d’entre elles. D’abord, honneur à l’enzyme CYP3A4 qui, à elle seule, est impli­quée dans le métabolisme d’envi­ron la moitié des médicaments. À son tableau de chasse figurent notamment des anxiolytiques dont le diazépam (Valium) et l’alprazo­lam (Xanax) et des hypnotiques dont l’estazolam (Nuctalon) et le clonazépam (Rivotril). Comme le jus de pamplemousse a pour effet de frei­ner l’activité de cette enzyme (effet inhibiteur), mieux vaut donc éviter d’en boire trop souvent quand on est soigné avec ces molécules afin de se préserver d’un éventuel risque de surdosage.
Bien qu’elle ne représente que 2 à 5 % du contenu hépatique en CYP450, l’enzyme CYP2D6 n’en est pas moins impliquée dans le méta­bolisme de 20 à 25 % des médica­ments ! Parmi ceux-ci, des opioïdes tels que la codéine et la morphine, mais aussi des bêtabloquants, des antipsychotiques et la plupart des antidépresseurs agissant sur le méta­bolisme de la sérotonine : les inhibi­teurs sélectifs de la recapture de la sérotonine ou ISRS.
Effets secondaires : quatrième cause de décès aux États-Unis !  (Encadré)
Les scientifiques en charge de l’étude PREPARE, toujours en cours à cette date, tablent sur une réduction d’environ 30 % des effets secondaires des médi­caments grâce aux tests pharma­cogénétiques. Ce n’est pas rien quand on sait que les réponses néfastes aux traitements médi­camenteux sont responsables, en France, de 130 000 hospita­lisations et de 10 000 à 12 000 décès par an. En Europe, 10 % des patients hospitalisés subissent des effets indésirables des médicaments qui leur sont admi­nistrés. Et aux États-Unis, les effets secondaires des médica­ments constituent la quatrième cause de décès ! (fin de l’encadré).
Rapide ou faible : quel « métaboliseur » êtes-vous ?
À ce stade, certains d’entre vous ont peut-être un peu de mal à saisir ce qui relie les gènes aux enzymes. En deux mots, les enzymes, y compris celles du cytochrome P450, sont codées par des gènes dont il existe beaucoup de variants. Grâce au test pharmacogénétique, on peut identi­fier les variants dont on est porteur et, ce faisant, déterminer le niveau d’activité des enzymes.
À partir de là, il devient facile de prédire comment notre organisme va répondre à un traitement.
Illustration avec l’enzyme CYP2D6 : en fonction de son niveau d’acti­vité, on va être considéré comme un « métaboliseur » faible, modéré, normal ou ultrarapide des médica­ments dégradés par cette enzyme. Chez plus des trois-quarts des indi­vidus, l’enzyme CYP2D6 fonc­tionne normalement. On les qualifie donc de métaboliseurs normaux. En revanche, jusqu’à près de 20 % des individus sont des métaboliseurs faibles ou modérés, tandis que seuls moins de 2 % d’entre eux sont des métaboliseurs ultrarapides.
Concrètement, quand on est un métaboliseur faible, on a tendance à dégrader certains médicaments trop lentement. Ces derniers sont alors plutôt déconseillés pour la bonne et simple raison que les effets de ces médicaments risquent alors de s’en trouver décuplés – ceci incluant malheureusement leurs effets les plus néfastes !
Sans surprise aucune, les métaboli­seurs faibles de l’enzyme CYP2D6 sont plus enclins à développer des effets indésirables suite à la prise d’antidépresseurs ISRS – des effets parfois gravissimes comme le syndrome sérotoninergique.
Cette petite fille fait une « overdose » à cause d’une enzyme défaillante (encadré)
Le psychiatre américain Adam Rush, rapporte le cas de l’une de ses jeunes patientes, une fillette de 10 ans précédemment victime d’une lésion cérébrale traumatique puis de douleurs post-opératoires, non soulagées par la prise d’opia­cés.
À un moment donné de son parcours médical, on a prescrit à la fillette un traitement antidépresseur léger, à base de fluoxétine, une molé­cule appartenant à la famille des ISRS. Surtout connue sous le nom commercial de Prozac, la fluoxé­tine est parfois administrée aux enfants dépressifs de plus de 8 ans dont l’état n’a pas pu être amélioré par des séances de psychothéra­pie. Dans le cas présent, la fillette a mal réagi au traitement, au point de dévelop­per un syndrome sérotoninergique qui, pour faire simple, est la consé­quence pathologique d’un excès de sérotonine dans le cerveau. Les signes évocateurs d’un tel syndrome sont multiples : agita­tion, confusion, nausées, vomisse­ments, contractions involontaires, tremblements, hyperthermie et dans les cas les plus graves, convul­sions, coma, voire décès consécu­tif à une défaillance multiviscérale.
Le Dr Rush a prescrit un test phar­macogénétique à cette fillette et il s’est avéré que l’enzyme CYP2D6 était quasi inactive chez elle, ce qui explique pourquoi elle a fait une « overdose » de fluoxétine se manifestant sous la forme d’un syndrome sérotoninergique. Le risque de survenue d’un tel syndrome est d’autant plus impor­tant avec la fluoxétine, car cette molécule, étrangement, est un puissant inhibiteur de l’enzyme CYP2D6 ! Ce qui veut dire que si l’on possède une enzyme CYP2D6 naturellement peu vaillante, elle le deviendra encore moins après s’être coltiné la fluoxétine ! On rencontre le même problème avec la paroxétine, plus connue sous le nom commercial de Deroxat.
Soucieuse de réduire au maxi­mum le risque de réponse exagé­rée à un traitement de type ISRS, la Food and Drug Administra­tion (FDA, le gendarme du médi­cament américain) n’hésite plus à recommander la réalisation d’un test pharmacogénétique préalable­ment à la mise en œuvre d’un tel traitement. On dispose maintenant de tests fiables tels que GeneSight qui, depuis 2014, est agréé par le système fédéral d’assurance-santé Medicare dans le cadre du traite­ment de la dépression. (Fin de l’encadré).
Avez-vous votre « safety code card » ?
Ces dernières années, l’Union européenne a financé à hauteur de 15 millions d’euros un consor­tium d’experts dans le cadre d’un programme de recherche destiné à préparer l’intégration des tests phar­macogénétiques dans les systèmes de santé européens.
Au coeur de ce programme de recherche, l’étude PREPARE, lancée en 2017. L’objectif de cette étude de grande envergure, conduite simul­tanément dans sept pays, est de valider la capacité des tests phar­macogénétiques à diminuer les effets indésirables des traitements médica­menteux.
Une « safety code card » – carte personnelle de compatibilité médica­menteuse au format carte bancaire – est remise aux volontaires de l’étude suite à la réalisation de leur test pharmacogénétique. Elle indique de façon précise les gènes probléma­tiques et les médicaments à éviter. Y figure aussi un QR code que le professionnel de santé peut scanner si nécessaire avec son smartphone pour être dirigé vers un site spécia­lisé sur lequel il recevra des recom­mandations de prescription adaptées au profil génétique spécifique de son patient.
À quand une médecine (vraiment) sur mesure ?
Les tests pharmacogénétiques permettent d’optimiser le rapport béné­fice-risque pour chaque patient. Ils s’inscrivent dans le passage annoncé vers une médecine « personnalisée » ou plutôt « stratifiée » dans laquelle on devient en mesure de distinguer les sous-groupes de patients chez lesquels un médicament donné à toutes les chances d’être peu effi­cace et/ou mal toléré.
La généralisation progressive de ce type de test se révèlera assez vite rentable pour la société, car elle améliorera le rapport coût-efficacité des soins (moins d’essais-erreurs dans les prescriptions, moins de tâtonnements sur les posologies) et diminuera les frais associés à la survenue d’effets indésirables. À mesure que les tests pharmacogé­nétiques seront de plus en plus acces­sibles et de mieux en mieux pris en charge par les assureurs du privé et les systèmes de santé publique, les patients toléreront de moins en moins d’être inutilement exposés au risque d’effets secondaires parfois graves et réclameront donc la prescription d’un test pharmacogénétique avant d’accepter de s’engager dans un trai­tement potentiellement toxique pour eux. Bienvenue dans le futur !
0,1 % d’ADN différent entre vous et moi ! (encadré)
Scientifiquement parlant, le poly­morphisme correspond aux varia­tions de la séquence nucléotidique de l’ADN d’un gène dans une population. C’est ce polymor­phisme génétique qui fait de chacun d’entre nous un être véri­tablement singulier. À 99,9 %, nous partageons le même ADN. La différence se fait donc sur le 0,1 % restant, qui rassemble les variations génétiques propres à chacun. Ce maigre pourcentage s’avère largement suffisant pour induire des différences visibles (taille, couleur des yeux ou des cheveux…) et invisibles (notam­ment la capacité à absorber et à métaboliser les nutriments et les médicaments). (Fin de l’encadré).
En pratique (aïe, aïe, aïe !) (Encadré)
En France, on en est encore simplement au stade de l’infor­mation des gens sur l’existence de ces tests, mais pas au stade de la prescription. En revanche, en Amérique du Nord (États-Unis, Canada), il est déjà possible de les réaliser. En Europe, une bonne adresse : Les Laboratoires réunis (Luxembourg) qui proposent leur test pharmacogénétique appelé PHARMAgen. Son prix (380 €) est dans la moyenne du marché. Le test s’effectue uniquement sur prescription médicale, avec consentement du patient. (Fin de l’encadré).
Didier Le Bail


Dernière édition par Luc le Dim 24 Oct 2021 - 19:05, édité 1 fois

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Infos santé. Divers SCE 2 Empty Voie de détoxification enzymatique CYP450

Message  Luc Dim 24 Oct 2021 - 10:30

Info utile sur la Voie de détoxification & CYp450 (voir post précédent)
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Notre corps métabolise (décompose) les substances étrangères qui y entrent, que ce soit en consommant des toxines végétales naturelles contenues dans les aliments (système de défense, comme les lectines par exemple)  ou lorsque nous sommes exposés à des substances toxiques (résidus de pesticides, pollution atmosphérique ou produits de soin de la peau).
Phase I de désintoxication
Un grand nombre de toxines – qu'elles soient ingérées, respirées ou créées dans notre corps – sont décomposées par la famille d'enzymes Cytochrome P450, utilisées dans la phase I de détoxication. Cytochrome P450 ou CYP450 en abrégé. Cela se passe principalement dans le foie, principal organe de désintoxication du corps.
Une explication simplifiée
CYP450 est un terme générique qui désigne une famille d’enzymes qui absorbent une substance (xénobiotique ou endogène) et la transforment en métabolites, ou en substances plus petites pour aider le corps à s'en débarrasser. Les enzymes CYP450 contiennent du fer et de l'oxygène et, par le biais d'une réaction d'oxydo-réduction, peuvent rendre un médicament plus polaire. Les molécules polaires sont plus hydrophiles (qui aiment l'eau) et peuvent être éliminées par les reins et l'urine.
Pour chaque variante qui accélère ou ralentit le métabolisme du médicament, nous pouvons identifier un ou plusieurs gènes impliqués dans la dégradation du médicament en métabolites neutres. Vous trouverez généralement sur Wikipédia une bonne liste des ‘substrats’ métabolisés par cette enzyme. Comprenez quelles molécules ou substances sont métabolisées / neutralisées par CYP450.
Il y a plusieurs phases dans la neutralisation des résidus / toxines, avec le concours de nutriments et d’antioxydants ad hoc : neutralisation & élimination (reins, urine et intestins via la sécrétion de bile) 
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Suite sur le lien donné

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Infos santé. Divers SCE 2 Empty L’HE carvacrol protège le cerveau de la Covid-19

Message  Luc Lun 1 Nov 2021 - 9:53

L’HE d'origan pourrait préserver votre cerveau de la Covid-19.
Source : SCE 11/2021
Urgent : préservez votre cerveau du virus !
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Un nombre important de cher­cheurs (3) internationaux (Inde, Canada, États-Unis, Kazakhstan, Oman, Qatar) ont confirmé une atteinte du système nerveux central par le virus de la Covid-19.
D’abord le virus parvient jusqu’à la barrière hémato-encéphalique qui protège le cerveau, puis il se fixe sur des récepteurs spécifiques d’une enzyme (l’enzyme de conversion de l’angiotensine 2) présents sur les cellules de la barrière hémato-encéphalique, mais aussi sur les neurones.
Une fois stimulés par le virus, ces cellules et neurones contribuent à l’inflammation du cerveau et à de possibles complications neurolo­giques telles qu’une dépression, une neurodégénérescence, des lésions cérébrovasculaires et des maladies démyélinisantes. Fait majeur, des chercheurs algériens (4) se sont intéressés tout récemment (en juin dernier) à l’huile essen­tielle produite par une jolie ombel­lifère méditerranéenne appelée « faux-ammi fluet » (Ammoides pusilla, syn. A verticillata) ou « hhashishat el baras » en arabe, signifiant « herbe à la lèpre ». Ils nous révèlent que l’un de ses composants appelé « carvacrol » (ou isothymol) se fixe avec beau­coup d’efficacité sur les récepteurs spécifiques de l’enzyme de conver­sion de l’angiotensine 2. Ainsi, il empêche la fixation du virus de la Covid-19 sur les cellules et neurones du cerveau. Et il réduit les conséquences de l’infection à la Covid-19 dans le cerveau.
On retrouve le composant « carvacrol », en quantités variables, dans plusieurs huiles essentielles bien connues telles que l’origan d’Es­pagne (Coridothymus capitatus), la sarriette des montagnes (Satureia montana), le serpolet (Thymus serpyllum) ou le thym chimiotypé carvacrol.
Commentaire NDLR : Le carvacrol est un très puissant virucide et bactéricide. On ne l’utilisera qu'au tout début de la contamination (pdt 4 à 5 jours) et non pas en prévention !
Prévoir ensuite un rééquilibrage de la flore intestinale. 
Sources & Références:
3 Arehally M Mahalakshmi and al., « Does COVID-19 Contribute to Development of Neurological Disease? », Immun Inflamm Dis. 2021 Mars, doi: 10.1002/iid3.387
4 Imane Abdelli et al., « In Silico Study the Inhibition of Angiotensin Converting Enzyme 2 Receptor of Covid-19 by Ammoides Verticillata Components Harvested from Western Algeria. », J Biomol Struct Dyn, 2021 Jun, doi:10.1080/07391102.2020.1763199  
Extrait de l’article :

Vos souvenirs s’évaporent ? Stoppez vos trous de mémoire avec ces huiles.
Suite sur le post suivant.


Dernière édition par Luc le Lun 1 Nov 2021 - 18:32, édité 1 fois

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Infos santé. Divers SCE 2 Empty Arrêter les trous de mémoire avec les HE

Message  Luc Lun 1 Nov 2021 - 9:58

1ère partie: 
L’HE d'origan pourrait préserver votre cerveau de la Covid-19.
Préservez votre cerveau du virus !
Voir le post précédent.

2ème partie:
Vos souvenirs s’évaporent ? 
Stoppez vos trous de mémoire avec ces huiles.
Alors que la recherche d’un médicament miracle « anti-Alzheimer » patauge, les découvertes scienti­fiques vont bon train et beaucoup concernent… les huiles essentielles ! Ces concentrés en principes actifs pourraient même protéger des effets neurotoxiques des pesticides, de l’aluminium, voire de la Covid-19. Comment préserver votre cerveau et votre mémoire de la dégénérescence ? Voici le mode d’emploi… aroma !
Rémy Le Jeune – Pour SCE – RL est Diplômé de l’université Paris XIII, enseigne depuis plus de vingt ans la phytothérapie et l’aromathérapie dans toute la France, particulièrement auprès d’étudiants et de professionnels de santé. Son dernier ouvrage s’intitule Prévenir des maladies neurodégénéra­tives grâce aux huiles essentielles, paru aux éditions Quintessence.
Article
Malgré les avancées scientifiques, le phénomène de la mémoire reste encore bien mystérieux. En réalité, nous ne possédons pas véritable­ment une seule mémoire, mais plusieurs types de mémoire – sous dépendance de plusieurs zones du cerveau. La mémoire est en effet à la fois la capacité d’apprendre quelque chose (« la mémorisation ») et la capacité de s’en rappeler (« la restitution »).
Où est stockée la mémoire ?
À la surface de nos deux hémisphères cérébraux se trouve une couche de tissu importante, appelée « cortex cérébral ». Elle forme une multitude de replis ou « circonvolutions », séparés par des scissures plus profondes, qui partagent les deux hémisphères en quatre lobes (frontal, pariétal, temporal et occipital). Certains scientifiques pensent que la mémoire à court terme – dite mémoire de travail –, active plutôt le lobe préfrontal, tandis que la mémoire à long terme active plutôt le lobe frontal et le lobe tempo­ral. Ce cortex comprend 52 aires dites « de Brodmann ». Chacune possède une fonction propre connue (ou encore mal connue de nos jours). Des chercheurs japonais (1)  viennent de révéler les fonctions de trois des 52 aires de Brodmann – respecti­vement les 11, 46 et 47 – qui coor­donnent les émotions, l’empathie et la mémoire (2) !
D’autres structures anatomiques du cerveau sont également impliquées dans les performances de la mémoire. Au niveau du système limbique, l’hippocampe est responsable de l’apprentissage et du stockage de la mémoire à long terme et l’amyg­dale régule la mémoire émotion­nelle. Au niveau des ganglions de la base, le striatum contribue à la mémoire procédurale (avec le noyau caudé et le cervelet), c’est‑à‑dire à la mémoire des savoir-faire et des habi­letés motrices. Plusieurs zones du cerveau sont ainsi impliquées dans le stockage de la mémoire.

Qui blâmer ?
Les pertes de mémoire sont provo­quées par de « multiples causes » :
·      Des causes physiologiques : un déclin léger de la fonction cérébrale est normal avec l’âge. Toutefois, il faut prêter une grande attention à cette perte de mémoire, car cela peut être l’un des premiers signes de la maladie d’Alzheimer.
·      Des causes psychologiques : les troubles émotionnels, le stress, l’anxiété, la dépression, la fatigue nerveuse et le manque chronique de sommeil.
·      Des causes traumatiques : les chocs à la tête liés à un accident ou à la pratique d’un sport violent, ou les séquelles de traumatisme crânien.
·      Des causes nutritionnelles : les carences en vitamines B12, B6 et B9.
·      Des causes neurotoxiques :
- Certains polluants environnemen­taux entraînent des effets nuisibles pour le cerveau et la mémoire : les pesticides (comme le glyphosate), les métaux lourds (comme l’alumi­nium) ou les ondes électromagné­tiques.
- La consommation d’alcool, de tabac et/ou de drogue comme le cannabis.
- Les effets secondaires de certains médicaments comme les anxio­lytiques, les antidépresseurs, les somnifères, les myorelaxants, les neuroleptiques, les anticonvulsi­vants, les antihistaminiques, certains antibiotiques, les antimitotiques et les anticancéreux.
- Certains aliments réputés « néfastes » lorsqu’ils sont consommés en excès ou transformés, comme la viande rouge, les aliments gras et sucrés et les produits laitiers.
- Une intoxication chronique au monoxyde de carbone, par exemple dans une pièce mal aérée.
·      Des causes pathologiques :
- Les démences cérébrales (maladie de Parkinson, maladie d’Alzheimer, la démence à corps de Lewy, etc.).
- Les accidents vasculaires céré­braux (AVC), les encéphalites et les tumeurs cérébrales.
- Les crises d’épilepsie.
- Les infections du cerveau ou des méninges, la maladie de Lyme et les virus du VIH ou de la Covid‑19.
- Les affections intestinales (dysbiose, infections, hyperperméabilité et inflammations) qui entraînent des dommages de la barrière intestinale, ainsi que l’entrée d’agents patho­gènes qui passent dans le cerveau par la barrière hémato-encéphalique endommagée.
- Les affections des émonctoires, c’est‑à‑dire des reins et du foie. Les toxines ne sont plus éliminées et peuvent migrer jusqu’au cerveau.
- Les troubles de la thyroïde (hypo­thyroïdie).
- Le manque d’oxygénation du cerveau, les interventions chirurgi­cales importantes…
Les dix flacons qui boostent la mémoire !
● L’essence de citron (Ess Citrus x limon) limite la perte des fonc­tions cognitives liée à l’âge, dont la mémoire, en augmentant notam­ment le nombre de synapses dans l’hippocampe.
● L’huile essentielle de coriandre doux (Coriandrum sativum) améliore les fonctions cognitives de personnes affectées par la maladie d’Alzhei­mer, particulièrement la mémoire spatiale, en atténuant le stress oxyda­tif dans l’hippocampe.
● L’huile essentielle de curcuma (Curcuma longa) améliore les troubles de la mémoire grâce à ses propriétés immunitaires et anti-inflammatoires dans le cerveau, mais aussi en rééquilibrant l’apport et le métabolisme du glucose dans le cerveau.
● L’huile essentielle de géranium odorant ( Pelargonium graveo­lens) réduit les dommages faits aux neurones dans l’hippocampe,  restaure l’activité antioxydante et améliore la mémoire spatiale.
L’huile essentielle d’hinoki (Chamaecyparis obtuse) s’oppose aux atteintes des fonctions cognitives causées par la maladie d’Alzhei­mer, particulièrement la mémoire spatiale, et diminue l’apoptose des neurones – c’est‑à‑dire leur mort – dans l’hippocampe.
L’huile essentielle de lavande fine (Lavandula angustifolia) peut inverser efficacement les pertes de la mémoire spatiale en améliorant l’in­formation transmise d’un neurone dit « cholinergique » au suivant.
L’huile essentielle de marjolaine à coquilles (Origanum majorana) améliore les fonctions cognitives de personnes affectées par la mala­die d’Alzheimer. Elle stimule aussi les performances de la mémoire en augmentant l’activité antioxydante et la production de nouveaux neurones dans le cerveau, ou en protégeant ceux encore présents.
L’huile essentielle de pin d’Alep (Pinus halepensis) atténue le mauvais fonctionnement des neurones dans l’hippocampe, mais aussi la neuro­toxicité de la protéine amyloïde Aβ chez les personnes affectées par la maladie d’Alzheimer. Elle rééqui­libre le stress oxydatif et les erreurs de la mémoire de travail, et elle favo­rise la transmission d’une informa­tion d’un neurone au suivant.
L’huile essentielle de romarin à cinéol (Rosmarinus officinal ct 1,8 cinéol) améliore prodigieuse­ment les capacités de la mémoire et agit sur toutes les autres affec­tions du cerveau. Elle augmente la capacité antioxydante totale. Elle protège les neurones contre tous les dommages. Elle améliore l’informa­tion transmise entre les neurones. Elle limite aussi le développement d’une amnésie.
L’huile essentielle de sauge d’Espagne (Salvia lavandulifolia) améliore la mémoire et les perfor­mances cognitives, à la fois chez des personnes sans maladie céré­brale, mais aussi chez des personnes atteintes de démence, comme la maladie d’Alzheimer, ou de troubles cognitifs.3-4
Protégez votre cerveau de ces toxiques néfastes
Certaines huiles essentielles ont la capacité de protéger votre cerveau et la mémoire des effets toxiques du glyphosate, de l’aluminium et même des conséquences neurotoxiques d’une infection à la Covid‑19.
Contrez les dangers du glyphosate !
Le glyphosate est l’un des herbi­cides les plus largement utilisés dans le monde. Pourtant, son impact est désastreux sur la biodiversité. Le lien entre l’exposition au glypho­sate et de nombreuses maladies est désormais bien établi, notam­ment pour les maladies neurodé­génératives telles qu’Alzheimer et Parkinson.
Le glyphosate affecte tout d’abord le taux de manganèse présent dans « la substance noire » du cerveau. Le manganèse augmente et s’accu­mule dans cette « substance noire » du cerveau et entraîne la perte progressive des neurones dits « dopaminergiques » constitutifs de la substance noire. Ce processus mène à l’apparition de la maladie de Parkinson. Fait fort intéressant, des chercheurs chinois (5) ont publié très récemment que le composant appelé « ‑caryophyllène » protège les neurones dopaminergiques « in vitro » de ce phénomène. Or, on le trouve à des quantités élevées dans les huiles essentielles de copahu ou copaïfera (Copaiba reticulata), de chanvre cultivé (Cannabis sativa), et de tulsi ou basilic sacré (Ocimum tenuiflorum).
En second lieu, le glyphosate entraîne des taux « excessifs » de glutamate extracellulaire dans l’hip­pocampe, avec la perte progressive des neurones dits « glutaminer­giques ». Or l’essence de berga­mote (Ess Citrus x aurantium subsp. bergamia), riche en acétate de lina­lyle, diminue (6) cette accumulation cérébrale de glutamate neurotoxique. Tout comme l’huile essentielle de verveine des Indes (Cymbopogon citratus), riche en citrals, qui réduit les dommages cellulaires causés par le glutamate.
Enfin, le glyphosate provoque une augmentation de la production de peroxyde d’hydrogène « toxique » pour les neurones. Les huiles essen­tielles très riches en composants aromatiques sont là encore d’une aide précieuse. Des chercheurs japonais (7) ont comparé différentes huiles essentielles entre elles. Ils nous révèlent que les huiles essen­tielles de rose de Damas (Rosa x damascena), d’eucalyptus (Euca­lyptus globulus), de fenouil doux (Foeniculum vulgare), de géranium odorant (Pelargonium graveolens), de gingembre officinal (Zingiber officinale), de kabosu (Ess Citrus sphaerocarpa), de mandarine rouge (Ess Citrus reticulata), de myrrhe (Commiphora myrrha) et de néroli (Citrus aurantium subsp. amara op fleur), diminuent la mort des neurones provoquée par le peroxyde d’oxygène.

Mon flacon antiglyphosate
Image d’un flacon d’HE avecla légende suivante : L’HE de verveine des Indes aide à lutter contre la neurotoxicité du glyphosate.
Voici une préparation à base d’huiles essentielles en synergie. Son objectif ? Limiter la neurotoxicité provoquée par une exposition au glyphosate :
Par voie cutanée :
-     HE de chanvre cultivé (Canna­bis sativa) : contre la neurotoxicité du manganèse ;
-     HE de verveine des Indes (Cymbo­pogon citratus) : contre la neurotoxi­cité du glutamate ;
-     HE de sauge d’Espagne (Salvia lavandulifolia) : contre la neurotoxi­cité du peroxyde d’oxygène.
Dans un flacon de 30 ml, mettez 25 gouttes de chacune de ces trois huiles essentielles et complétez avec de l’huile végétale d’argan. Appli­quez « en conscience » quelques gouttes de la préparation, au niveau des poignets et/ou d’autres endroits vascularisés du corps (la zone caro­tidienne du cou, le pli du coude, la fosse poplitée du genou…), 2 fois/ jour, pendant 10 jours. Faites une cure d’au moins un trimestre (c’est‑à‑dire 10 jours/mois, puis respectez une fenêtre thérapeutique de 20 jours/ mois, pendant 3 mois). Renouvelez plusieurs fois par an si besoin.
Contre-indications : chez la femme enceinte ou allaitante, la personne épileptique ou asthmatique, le jeune enfant, voire la personne âgée sous certains traitements médicamenteux. À éviter en cas de maladies fémi­nines hormonales : fibrome utérin, kyste ovarien, mastose, endomé­triose, cancers hormonodépendants (oestrogène-like). Légèrement irri­tante pour la peau et les muqueuses.
Dites stop à l’alu !
Dans notre société « moderne », l’aluminium est omniprésent dans l’environnement à des taux variables, dans l’eau du robinet, l’alimentation (notamment dans les additifs alimen­taires), les ustensiles de cuisine, les emballages et les cosmétiques, les médicaments antiacides, certains antibiotiques ou antihistaminiques et adjuvants dans les vaccins.
L’aluminium peut pénétrer et se déposer dans notre cerveau. On le retrouve notamment à des concen­trations élevées dans le cerveau de personnes atteintes par la mala­die d’Alzheimer. L’aluminium y provoque l’agrégation d’une petite protéine appelée « β-amyloïde », laquelle conduit à la formation de plaques séniles qui envahissent le cortex. Cela entraîne des dommages irréversibles sur les neurones. Au début de la maladie, ce sont les neurones situés dans les zones du lobe temporal et de l’hippocampe qui sont affectés. Par la suite, cela s’étend aux zones des lobes fron­taux et pariétaux.
Là encore, les huiles essentielles peuvent nous être d’une aide fort précieuse. Des chercheurs égyp­tiens ( 8 ) ont révélé très récemment que le composant appelé « eugé­nol » protège le cerveau contre les dommages causés par l’aluminium. Des coupes de tissus cérébraux et des analyses biochimiques ont permis de le vérifier. L’eugénol augmente la capacité antioxydante du cerveau. Il réduit l’inflammation et l’apoptose des neurones. Il stimule la synthèse de nouveaux neurones. Il améliore le fonctionnement cellulaire au sein même du cerveau. Enfin, il agit comme une classe de médicaments de synthèse, dénommée inhibiteurs de la cholinestérase – donépézil, galantamine et rivastigmine –, utili­sée dans la maladie d’Alzheimer légère à modérée.
On retrouve le composant « eugé­nol », en quantités variables, dans plusieurs huiles essentielles bien connues telles que le clou de girofle (Syzygium aromaticum), la cannelle vraie op feuille (Cinnamomum verum), ou le basilic sacré (Ocimum tenuiflorum) – mais aussi certains piments, bay (Pimenta dioïca op feuilles), bay Saint-Thomas ou bois d’Inde (Pimenta racemosa op rameaux), etc.

Ma formule « stop aluminium »
Cette synergie limitera la neurotoxi­cité provoquée par l’exposition à l’aluminium.
Par voie orale :
-     HE de cannelle vraie op feuilles (Cinnamomum verum) ;
-     HE de coriandre doux op graines (Coriandrum sativum) ;
-     Ess de citron (Ess Citrus x limo­num) : hépatoprotectrice.
Dans un flacon de 10 ml, mettez 50 gouttes de chacune de ces trois huiles essentielles. Prenez « en conscience » 1 goutte de la prépa­ration, dans une cuillerée à soupe d’huile d’olive 2 fois/jour en dehors des repas, pendant 10 jours. Faites une cure d’au moins 10 jours/mois, puis respectez une fenêtre théra­peutique de 20 jours/mois, pendant 3 mois. À renouveler plusieurs fois par an si besoin.
Contre-indications : chez la femme enceinte ou allaitante, la personne épileptique ou asthmatique, le jeune enfant, voire la personne âgée sous certains traitements médicamenteux. À éviter en cas de maladies féminines hormonales, de maladies cardiovas­culaires – avec la prise de médica­ments anticoagulants ou troubles de la coagulation. Légèrement irritante pour la peau et les muqueuses, poten­tiellement photosensibilisante et stupéfiante à fortes doses.

L’ordonnance aroma qui stimule la mémoire ! (encadré)
Ma synergie olfactive
Pour améliorer la mémoire des personnes sans aucune maladie cérébrale, ou affectées par une maladie neurodégénérative.
Par voie olfactive :
- HE de sauge d’Espagne (Salvia lavandulifolia) ou HE de romarin (Rosmarinus officinalis) ;
- HE de bois d’hinoki (Chamae­cyparis obtuse) ;
- HE de curcuma (Curcuma longa).
Dans un petit flacon de 3 ml, mettez 25 gouttes de chacune des trois huiles essentielles ci-dessus. Respirez « en conscience » au flacon (ouvert) cette agréable préparation synergique, plusieurs fois/jour – totalisant cinq minutes au minimum/jour. Faites une cure 20 jours/mois, puis respectez une fenêtre thérapeutique de 10 jours/ mois, pendant 3 mois.
Contre-indications : chez la femme enceinte ou allaitante, la personne épileptique ou asthma­tique, le jeune enfant, voire la personne âgée sous certains trai­tements médicamenteux. Bien suivre les précautions d’emploi.
Et complétez avec…
La phytothérapie : prenez une des plantes dites « adapto­gènes » comme l’ashwagandha, le bacopa, le ginseng asiatique, l’éleuthérocoque, le ginkgo, la rhodiole ou le tulsi. Mais aussi, des plantes « psychotropes » comme la valériane, le milleper­tuis, la passiflore, l’escholtzia, la griffonia ou l’aubépine.
La gemmothérapie : prenez un ou plusieurs des bourgeons suivants comme le figuier, le tilleul argenté, l’aubépine, l’oli­vier et le noyer.
y Privilégiez une alimentation « saine » à base d’huile d’olive, de céréales complètes (avoine, petit épeautre, riz, quinoa), de légu­mineuses (pois chiches, lentilles, haricots, petits pois), de fruits oléa­gineux (noix, amandes, noisettes, pistaches), de fruits rouges (fram­boises, myrtilles, mûres), de pois­sons gras (sardines, maquereaux), d’oeufs, de volaille et de certains fromages (brebis, chèvre).
● Consommez des huiles végé­tales riches en oméga-3 comme la périlla, le lin, la cameline, le chia, le chanvre, le colza ou la noix.
● Complétez par des plantes riches en vitamine B12, avec les algues (spiruline, chlorella, nori), le soja fermenté, le champignon shiitake ou les légumes racines.
● Faites des cures antioxydantes avec des plantes riches en vita­mine C (camu-camu, acérola, goji, cynorrhodon, argousier), riches en caroténoïdes (algues rouges, tomate), riches en polyphénols, en flavonoïdes, en anthocyanes, en stilbènes (raisin, renouée du Japon)… et le thym. (fin de l’encadré)
Rémy Le Jeune
Commentaire NDLR : Il est superflu et préjudiciable de dépasser les besoins de l’organisme en anti-oxydants. Principe de l’hormèse : Ce qui ne nous tue pas, nous rend plus fort ! IL faut laisser de la marge au système de défense de l’organisme. Sinon, il se mettra en veille, progressivement. On alterne aussi les pauses et les cures, en laissant le foie récupérer (enzymes de détox Cyp450).

Sources et Références
*) Vos souvenirs s’évaporent ? Stoppez vos trous de mémoire avec ces huiles
1 Brodmann Areas 11, 46, and 47: « Emotion, Memory, and Empathy. », Keita Ueda and al., Brain Nerve, avril 2017, DOI: 10.11477/mf.1416200753
2 Retrouvez la classification des différentes aires de Brodmann et leurs fonctions, sous forme d’un tableau proposé sur le site Internet « Neuranat » :
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3 Arehally M Mahalakshmi and al., « Does COVID-19 Contribute to Development of Neurological Disease? », Immun Inflamm Dis. 2021 Mars, doi: 10.1002/iid3.387
4 Imane Abdelli et al., « In Silico Study the Inhibition of Angiotensin Converting Enzyme 2 Receptor of Covid-19 by Ammoides Verticillata Components Harvested from Western Algeria. », J Biomol Struct Dyn, 2021 Jun, doi:10.1080/07391102.2020.1763199  
5 Guifang Wang and al., « β-Caryophyllene (BCP) Ameliorates MPP+ Induced Cytotoxicity. », Biomed Pharmacother, 2018 Jul. doi: 10.1016/j.biopha.2018.03.168.
6 Amantea D and al., « Prevention of Glutamate Accumulation and Upregulation of Phospho-Akt may Account for Neuroprotection Afforded by Bergamot Essential Oil against Brain Injury Induced by Focal Cerebral Ischemia in Rat. », Int Rev Neurobiol, 2009, doi: 10.1016/S0074-7742(09)85027-7
7 Mizuno and al., « An In Vitro System Comprising Immortalized Hypothalamic Neuronal Cells (GT1-7 Cells) for Evaluation of the Neuroendocrine Effects of Essential Oils. », Evid Based Complement Alternat Med, 2015, doi: 10.1155/2015/343942
8 Mahmoud M. Said and Marwa M. Abd Rabo, « Neuroprotective Effects of Eugenol Against Aluminiuminduced Toxicity in the Rat Brain. », Arh Hig Rada Toksikol, 2017 Mars, doi: 10.1515/aiht-2017-68-2878.
*) Ne laissez pas votre cerveau rétrécir ! (15 solutions naturelles pour booster votre cerveau)
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- Scimeca D, « Le Dictionnaire des plantes médicinales. », Éditions Alpen, 2018
*) Pour activer vos méninges, activez vos muscles (le vrai secret contre le déclin cognitif)
- Gothe NP, Khan I, Hayes J, Erlenbach E, Damoiseaux JS, « Yoga Effects on Brain Health: A Systematic Review of the Current Literature. », Brain Plast. 2019;5(1):105-122. Published 2019 Dec 26. doi:10.3233/BPL-190084
- Huang J, Wang D, Wang J, « Clinical Evidence of Tai Chi Exercise Prescriptions: A Systematic Review. », Evid Based Complement Alternat Med. 2021 Mar 10;2021:5558805. doi: 10.1155/2021/5558805. PMID: 33777155; PMCID: PMC7972853
- Russell-Williams J, Jaroudi W, Perich T, Hoscheidt S, El Haj M, Moustafa AA, « Mindfulness and Meditation: Treating Cognitive Impairment and Reducing Stress in Dementia. », Rev Neurosci. 2018 Sep 25;29(7):791-804. doi: 10.1515/revneuro-2017-0066 PMID: 29466242.
- Van Praag H, « Exercise and the Brain: Something to Chew on. », Trends Neurosci. 2009;32(5):283-290. doi:10.1016/j.tins.2008.12.007
- Zare-Shahabadi A, Masliah E, Johnson GV, Rezaei N, « Autophagy in Alzheimer’s disease. », Rev Neurosci. 2015;26(4):385-95. doi: 10.1515/revneuro-2014-0076 PMID: 25870960; PMCID: PMC5039008.

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Albert Einstein

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Infos santé. Divers SCE 2 Empty Vit D contre l'adénome de la prostate (HBP)

Message  Luc Mer 17 Nov 2021 - 17:49

Vit D contre l'Hyperplasie de la prostate (HBP)
Après 50 ans 1 homme sur 3 a des problèmes de prostate ; (la prostate grossit et comprime l’urètre). Evolution lente.
HBP = Hyperplasie bénigne de la prostate = Adénome de la prostate
Source SCE 11/2021
Messieurs, des problèmes pour uriner ? Testez cette vitamine !
Presque tous les hommes seront un jour confrontés à un problème de prostate. En grossissant avec l’âge, elle comprime le canal de l’urètre et rend parfois l’action d’uriner douloureuse et difficile. Seuls 10 % des hommes y échappe­raient. Bonne nouvelle ! Une récente étude (1) publiée fin 2020 a montré que la vitamine D pourrait avoir un effet béné­fique sur cette hypertrophie bénigne de la prostate, grâce à son action anti-inflammatoire. Pour cette étude d’observa­tion, les 108 patients ont été répartis au hasard en deux groupes. Le premier groupe a reçu 50 000 unités de vita­mine D3 et le groupe témoin a reçu un placebo toutes les deux semaines pendant six mois. Pour mesurer le volume de leur prostate, une écho­graphie et un toucher rectal étaient effectués avant et après les six mois. Comme présup­posé par les chercheurs, les résultats ont confirmé l’effet de la vitamine D dans la réduc­tion du volume de la pros­tate et une amélioration des symptômes. Messieurs, vous l’aurez compris, en préven­tion ou en curatif, complé­mentez-vous en vitamine D pour préserver votre pros­tate. Toutefois attention, si vous observez un change­ment de taille de votre pros­tate, toujours consulter pour confirmer qu’il s’agit bien d’une forme bénigne.
1. Abolfazl Zendehdel, et al., « The Effect of Vitamin D Supplementation on the Progression of Benign Prostatic Hyperplasia: A Randomized Controlled Trial. », Clinical Nutrition, May 2021, DOI: [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]  

Commentaire NDLR : Nous savions déjà que la vit D est pompée par le système de défense de l’organisme, et sournoisement en cas d’inflammation de bas grade. Mais je ne prendrais pas 50.000 UI de D3 tous les 15 jours. Premièrement, l’assimilation est dose dépendante. Deuxièmement,  à ce dosage, il faut l’associer aux vit A et K2 pour optimiser l’action hormonale. C’est probablement pour des raisons pratiques que ce dosage a été choisi. 50.000 UI / 15 jrs = 3333 de moyenne par jour.
                                                                x 
Un œuf à la place d’un steak (nouvelle stratégie anti-diabète)
Source : SCE 11/2021
Si le sucre et les glucides sont la bête noire des diabétiques, un nouvel aliment a fait son apparition sur le banc des accusés : la viande rouge.
Une récente étude (2), menée pendant cinq ans sur une cohorte de 39 000 Danois, âgés de 55 à 72 ans, a précisé cette hypothèse. Les cher­cheurs ont demandé aux participants de remplacer quotidiennement une portion de viande rouge par une autre source de protéines (volaille, poisson, œufs, lait, fromage et céréales complètes). Ils ont observé que leur risque de développer un diabète de type II diminuait significati­vement, surtout quand la substitution d’une portion de viande rouge (environ 100 g) se faisait au profit des œufs (à raison de 50 g). Les subs­titutions avec du poulet et du fromage ont aussi montré une réduction notable de ce risque, moins importante cependant. En revanche, aucun changement n'a été observé pour le poisson. Rassurez-vous, il ne s’agit pas de bannir la viande rouge de vos menus, mais plutôt de diversifier votre apport en protéines.
2. Ibsen DB, et al., « Replacing Red Meat with Other Nonmeat Food Sources of Protein is Associated with a Reduced Risk of Type 2 Diabetes in a Danish Cohort of Middle-Aged Adults. », J Nutr. Mai 2021, doi: 10.1093/jn/nxaa448  


Commentaire NDLR : C’est n’est probablement pas qu’une question d’équilibre entre les acides aminés qui stimulent la synthèse musculaire, leucine au 1er plan, suivie de l’isoleucine et la valine – connus sous l’appellation BCAA, en anglais – et les acides aminés excitateurs  (neuromédiateurs) – et les acides aminés inhibiteurs (effet GABA-like).
En effet, les œufs sont assez riches en leucine.  Il faut chercher ailleurs.
Il a été établi que certaines viandes rouges stimulent la sécrétion d’insuline (+/ entre 40 et 65 sur l’échelle).  On n’explique pas tout. On constate. 
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PS1: C'est pour cette raison (sécrétion d'insuline) qu'il ne faut pas se contenter d'une salade verte avec une tomate, accompagné d'une viande. Pas besoin de bcp de glucides mais une tomate, c'est trop peu. Je dirais entre 20 et 50 gr de glucides:
1 tomate, une demi-pomme et qques baies (fraises) ou une mandarine, avec qques feuilles de laitue; en entrée évidemment !
PS2: Et si vous ajoutez 1 càs de vinaigre de cidre, dans votre salade, ça optimisera l'assimilation des glucides. Enfin, pas chez tout le monde. Les  personnes qui ont le foie bien enveloppé. 
Mais de manière générale (pour tout le monde, donc) l’une des propriétés les plus étudiées a un lien avec la capacité du vinaigre à modérer les niveaux de sucre dans le sang (ralentissement). 
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Dernière édition par Luc le Lun 22 Nov 2021 - 8:10, édité 5 fois

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Infos santé. Divers SCE 2 Empty Toxicité expliquée des Inhibiteurs de recapture de Sérotonine

Message  Luc Mer 17 Nov 2021 - 17:55

Antidépresseurs ISRS : quand seront-ils enfin mis hors d’état de nuire ?
La raison de la toxicité des antidépresseurs aurait été identifiée récemment : certains antidépresseurs – dont les ISRS – perturbent l'action de la protéine Gs alpha.
Source : SCE 11/2021
Si prendre des antidépresseurs a des effets secondaires indéniables, les arrêter n’est pas plus simple. Le sevrage a ainsi de nombreux désagréments bien connus du monde médical : insomnies, troubles parkinsoniens, crises de panique, douleurs persistantes… Cependant, le processus moléculaire à l’œuvre restait jusqu’alors incompris.
Une récente étude (3) publiée en mai 2021, dirigée par un chercheur de l’Université de Chicago, a fait la lumière sur une partie du problème. Les ISRS (pour inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine), le type d’antidépresseurs le plus prescrit actuellement, altèrent le bon fonctionnement d’une molécule : la Gs Alpha. Or l’action de la Gs Alpha est indispensable au bon maintien de l’activité de la séro­tonine, un neurotransmetteur qui régule vos émotions et le sommeil.
C’est pourquoi de plus en plus de chercheurs alertent à propos de la toxicité et de l’effet « perturbateur » de ces antidépresseurs sur le système intra-neuronal – surtout pour les patients qui veulent stop­per ce traitement ! Sur le banc des accusés : les molécules comme citalopram, escitalopram, fluoxétine, fluvoxamine et zimelidine. Pourquoi ne pas essayer l’aromathérapie qui a fait ses preuves pour soulager l’anxiété ? Tournez-vous notamment vers l’huile essen­tielle de néroli ou de petit grain bigarade (1 goutte dans 4 gouttes d’huile végétale à appliquer sur la face interne des poignets et sur le thorax, matin et soir). Mais les HE de verveine odorante ou de marjolaine à coquilles font aussi des merveilles (renseignez-vous sur les contre-indications) !
3. Nicolas B. Senese and Mark M. Rasenick, Molecular Pharmacology May 19, 2021, Molpharm-AR, 2020-000226; DOI: [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]  


Info utile sur la protéine Gs alpha :
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info utile, sans rapport avec les somnifères, mais qui a un lien indirect via l'inflammation neuronale. 
Info utile sur l’impact de la vit A et l’autisme, en présence du vaccin de la rougeole. La vitamine A naturelle (sous la forme cis) joue un rôle important au plan de l’activation des lymphocytes B et T en permettant à la mémoire immunitaire à long terme de se développer et elle est également nécessaire à la fonction des cellules tueuses naturelles (NK cells).
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Infos santé. Divers SCE 2 Empty Cerveau et mémoire

Message  Luc Lun 29 Nov 2021 - 11:48

L'article se décompose en  +/ 3 parties: Généralités et prévention - nutriments utiles & phytothérapie - exercices pratiques.
Ne laissez pas votre cerveau rétrécir ! (15 solutions naturelles pour booster votre cerveau)
Source : SCE  11/2021 – Dr Patrick Aubé
Logé dans votre boîte crânienne, votre cerveau est indispensable pour conserver vos souvenirs, vos pensées, vos émotions et jusqu’à votre identité ! C’est pourquoi le déclin cognitif nous fait si peur. Or, il existe un arsenal de bonnes pratiques qui protègent cet organe unique et nous éloigne de la maladie. Et ça commence… maintenant !
Dr Patrick Aubé Membre fondateur du Syndicat national de phyto-aromathérapie, vice‑président de l’Union nationale des médecins à exercice particulier, président honoraire du Syndicat national des médecins acupuncteurs. Ses derniers ouvrages aux éditions Leduc. S : 20 plantes médicinales pour se soigner tous les jours (2018). Les tisanes qui soignent (2020).
Article : Dès notre conception, notre cerveau s’organise. Cette organisation se construit essentiellement pendant la première période de la vie. Les connexions entre les neurones s’établissent selon les lois du hasard et de la nécessité, mais aussi selon un plan qui se reproduit à l’identique dans chaque cerveau de l’espèce humaine.
Un organe à part ?
Dans ce réseau relativement fixe mis en place très tôt, les connexions se développent ou non selon le degré d’activité des fonctions cérébrales. C’est ce qu’on appelle la plasticité cérébrale ; elle nous permet d’évo­luer tout au long de la vie en adap­tant notre pensée et ses différentes fonctions aux obligations imposées par notre environnement.
Ces fonctions dites cognitives sont considérées comme les fonctions supérieures du cerveau. On y trouve l’attention, la mémoire, le langage, l’orientation dans l’espace, la percep­tion des objets, la gestion de notre comportement. On y rajoute dans un second temps l’apprentissage, le raisonnement, la prise de déci­sion, la motricité et la gestion de nos émotions. Ces fonctions cognitives ont pour base une activité spécifique des neurones en relation avec le reste du corps : celui-ci adresse au cerveau des informations sur ce qui se passe à l’intérieur de notre organisme et à l’extérieur de ce dernier. Le cerveau exerce en retour un contrôle sur l’en­semble de l’organisme par l’inter­médiaire de signaux transmis par les fibres nerveuses et de signaux chimiques, les hormones, envoyés vers des récepteurs situés dans nos organes. Les neurones disposent d’un système de communication beaucoup plus perfectionné que les autres cellules de notre corps, permettant des calculs plus rapides et plus complexes.
Le maintien d’une activité cogni­tive performante, d’une vitalité persistante de nos cellules cérébrales, apparaît alors comme indispensable pour répondre aux nombreuses stimulations liées à l’allongement de notre espérance de vie.
Notre alimentation quotidienne, notre mode de vie, notre hygiène physique et mentale, ces différents éléments peuvent-ils jouer un rôle dans l’optimisation de cette perfor­mance cérébrale, y compris pour les personnes avançant dans l’âge ?
Vos neurones ont‑ils assez de carburant ?
S’il ne pèse que 2 % du poids du corps, notre cerveau représente 20 à 25 % de la consommation énergé­tique globale de notre organisme. Faire fonctionner les neurones demande beaucoup d’énergie, d’au­tant plus s’ils sont très actifs. Cette énergie sert à leurs différents modes d’activité : élaboration de potentiels d’action, production de neurotrans­metteurs, activation des pompes et des canaux ioniques…
Pour fabriquer cette énergie néces­saire à leur fonctionnement, les neurones brûlent des nutriments et stockent l’énergie qu’ils en tirent pour la libérer en fonction de leurs nombreux besoins.
1.      Consommez de cet « ennemi » : le sucre !
Ces sources d’énergie sont essen­tiellement des sucres et de l’oxy­gène ; les graisses et les protéines peuvent être utilisées lorsque le sucre vient à manquer. En présence d’oxy­gène, les sucres sont brûlés dans un processus de respiration cellulaire. L’intensité de cette respiration cellu­laire explique la grande quantité d’oxygène dont a besoin le cerveau pour fonctionner ainsi que sa grande vulnérabilité lorsque l’oxygène vient à manquer.
Les artères amènent au cerveau du sucre et de l’oxygène, le système veineux en ramène du dioxyde de carbone éliminé par la respiration. Le sucre principalement consommé en temps normal par le cerveau est le glucose, d’autres sucres peuvent aussi être utilisés (lactate, mannose, pyruvate).
Ce glucose est transformé et mis en réserve à l’intérieur des cellules céré­brales, les neurones et les astrocytes qui sont les cellules cérébrales char­gées d’apporter des nutriments aux neurones.
2.     Un peu de graisses et d’acides gras
Contrairement aux sucres, les graisses, les lipides et les acides gras ne peuvent franchir la barrière hémato-méningée et venir nour­rir directement le cerveau. Lorsque l’organisme manque de glucose, le foie brûle ces graisses, ce qui donne naissance à des corps cétoniques. Ces derniers ont la capacité de traverser la barrière hémato-encéphalique et venir alimenter le cerveau en éner­gie. Cette voie dite de « la cétoge­nèse » est utilisée par le nouveau-né en allaitement, mais aussi lors du jeûne et du diabète.
Voilà pour ce qui est de l’alimen­tation en énergie de base néces­saire à un bon fonctionnement de notre cerveau et de nos fonctions cognitives. Il existe cependant de nombreuses réactions chimiques nécessaires au stockage et à l’uti­lisation de cette énergie. Ces réac­tions font appel à des enzymes et des protéines synthétisées à partir de vitamines et d’autres nutriments comme les minéraux.
3.     Carburez aux vitamines (B surtout !)
En ce qui concerne les vitamines, le cerveau est de loin l’organe qui en consomme le plus. Il en possède des réserves importantes surtout en vitamines B, ce qui lui permet de résister à un manque d’apport tempo­raire. Cette concentration en vita­mines B est largement supérieure à leur concentration sanguine.
Ces besoins vitaminiques essen­tiels pour le cerveau expliquent les pathologies liées lors de certaines carences :
-     Celle en vitamine B1 ou thiamine amène à un dysfonctionnement des neurones allant jusqu’à leur dispari­tion, entraînant des troubles cogni­tifs spécifiques comme la perte de mémoire à court terme, avec une incapacité à mémoriser de nouveaux souvenirs ou de nouvelles connais­sances.
-     Celle en vitamine B6 ou pyri­doxine perturbe le fonctionnement global du cerveau en entraînant une baisse de production des neurotrans­metteurs comme la sérotonine et la dopamine, et se manifeste par un état anxio-dépressif, une hausse de l’im­pulsivité et de la nervosité.
-     La carence en acide folique ou vita­mine B9 est rare ; cette déficience cérébrale se manifeste par un retard psychomoteur et des crises d’épi­lepsie.
-     Celle de la vitamine B12 – qui peut toucher les végétariens qui ne se supplémentent pas en vita­mine B12 ou les personnes ayant des problèmes d’absorption digestive – entraîne une anémie et des troubles neuropsychiatriques : troubles du sommeil, dépression, délire psycho­tique.
4. Des minéraux 100 % capitaux
Outre le calcium, le potassium et le sodium, certains minéraux sont d’une importance capitale pour le bon fonctionnement du cerveau :
                        C’est le cas du magnésium. Une déficience de cet ion peut avoir des conséquences neurologiques allant d’une simple asthénie, d’une banale faiblesse musculaire à des symptômes plus sérieux comme des convulsions et plus rarement un coma.
                        Quant au cuivre, son excès ou son insuffisance peuvent entraîner des troubles cognitifs et psychiatriques.
                        Le fer est nécessaire aux neurones comme toutes les autres cellules pour fabriquer de l’énergie sous forme d’ATP. Une carence en fer aura des répercussions sur l’énergie néces­saire au bon fonctionnement des cellules cérébrales.
Votre assiette anti-déclin cognitif !
1. Des légumes et des fruits à volonté
Les fruits et légumes sont de grands pourvoyeurs d’antioxydants (vita­mines A, C et E) et de polyphénols. Ils luttent contre le risque de déclin cognitif :
-                   Les caroténoïdes précurseurs de la vitamine A sont retrouvés dans les fruits et les légumes verts et colorés ;
-                   La vitamine C est abondante dans les agrumes, les kiwis, les poivrons, les brocolis, les choux ;
-                   La vitamine E provient essen­tiellement des huiles extraites de graines, notamment des noix ;
-                   Le thé, le vin sont riches en polyphénols à action antioxydante.
-                   Les légumes verts à feuilles comme la mâche, les épinards, les choux contiennent des folates néces­saires au bon fonctionnement des neurones.
2. Vous aimez le poisson ? Tant mieux !
-     On reconnaît les consommateurs réguliers de poisson : ils ont de meilleures performances aux tests neuropsychologiques et moins tendance à la dépression. Les oméga-3 sont des acides gras dits essentiels, ce qui signifie qu’ils ne sont pas produits par l’organisme et qu’ils doivent être apportés obliga­toirement par l’alimentation. Parmi ces acides gras, certains sont néces­saires au bon fonctionnement du cerveau :
-     L’ALA, acide alpha-linoléique, contenu dans les huiles végétales (colza, noix, soja…) est le précur­seur de deux autres acides gras, l’EPA et le DHA qui jouent un grand rôle au niveau cérébral. Ces acides possèdent une activité fluidi­fiante sur la circulation sanguine. Le DHA est le principal composant des membranes des neurones et favorise la neurotransmission. Il est égale­ment antioxydant tandis que l’EPA est un précurseur de molécules à action anti-inflammatoire.
Les poissons gras sont riches en DHA et EPA, l’acide alpha-linoléique d’origine végétale ne se transformant que modestement en EPA et DHA. Ils sont complémentaires des huiles végétales et primordiaux dans l’ap­port des oméga-3.
Ces petites baies, de grandes alliées pour votre cerveau (encart)
Airelles, baies d’argousier, cama­rine, canneberge, cassis, fraises, framboises, mûres, myrtilles… Les baies font partie des aliments les plus concentrés en éléments nutritifs par rapport à leur teneur énergétique. Elles sont légères et hypocaloriques. Composées essentiellement d’eau à 80-90 %, les glucides qu’elles contiennent sont des sucres naturels : glucose, fructose et saccharose. Les baies sont pauvres en protéines et en lipides et ne contiennent pas du tout de cholestérol. Davantage que les fruits, la plupart des baies sauvages sont de bonnes sources de fibres alimentaires, aussi bien de fibres solubles qu’in­solubles. Elles représentent une des sources principales de vita­mine C et contiennent aussi des vitamines A et E.
Elles renferment aussi des polyphénols en quantité et qualité spécifiques selon leur couleur. Les plus connus sont les anthocyanes (myrtilles, cassis) et le resvéra­trol (airelles) aux multiples effets bénéfiques pour la santé humaine. (Fin de l’encart).
Voici ce qui se passe quand votre cerveau décline
Pour les psychologues, les proces­sus cognitifs correspondent à l’en­semble des processus mentaux qui permettent à un individu d’acquérir, de traiter, de stocker et d’utiliser les informations et les connaissances.
Les troubles cognitifs : au moins trois symptômes
Un trouble cognitif est généralement un ensemble de symptômes groupant à la fois des troubles de la mémoire, un ralentissement de la pensée et des difficultés à résoudre des problèmes. Il peut être cependant isolé comme affectant uniquement la mémoire ainsi qu’on le voit dans les premiers temps du déclin cognitif. Ces troubles cognitifs sont d’origines diverses : l’âge, la maladie, la prise de médicaments. Il existe environ deux cents maladies décrites comme ayant des conséquences cognitives : les maladies psychiatriques, les mala­dies cardiovasculaires, les mala­dies neurodégénératives (Alzheimer, Parkinson…), les traumatismes céré­braux, l’alcoolisme…
Le déclin cognitif : une conséquence de l’âge 
Lorsque nous parlerons de déclin cognitif, il s’agira de celui lié au vieillissement, à l’âge. Celui qui nous fait oublier un rendez-vous, une information récente, quel jour nous sommes, l’endroit où nous avons laissé notre voiture. Avec le temps nos facultés diminuent, notamment celles qui concernent notre mémoire.
Entre ce déclin « naturel » et un trouble cognitif avéré et handicapant, il y a une large frontière qui peut varier selon le terrain de la personne. Certains facteurs prédisposent aux problèmes de cognition : les risques cardiovasculaires, l’hérédité, la prise de médicaments psychotropes…
Dès les premiers signes : on adapte son alimentation !
Les signes affectant la mémoire sont souvent les premiers à se manifes­ter. Il convient d’en parler avant tout à son médecin qui, à l’aide d’un simple test de mémoire, le Mini Mental State, par exemple, peut réaliser une première évaluation de nos facultés cognitives et nous guider éventuellement vers une prise en charge plus spécialisée.
Parmi ces attentions portées au mode de vie, l’adaptation de l’alimentation apparaît prioritaire. Elle concerne tout un chacun et plus particulière­ment les personnes présentant des facteurs de risque cardiovasculaire ou neurodégénératif.
La prévention du déclin cognitif ou le ralentissement de sa progres­sion sont considérés actuellement en relation avec des phénomènes d’in­flammation, de stress oxydatif et de neuro-plasticité. Une alimentation équilibrée peut-elle concourir à retar­der notre déclin cognitif ?
On sait maintenant que les phéno­mènes inflammatoires chroniques à bas bruit qui se développent avec le vieillissement normal s’accom­pagnent de phénomènes dits de stress oxydatif, variables en intensité en fonction des personnes. Des nutri­ments connus pour prévenir, trai­ter l’inflammation et s’opposer au stress oxydatif, peuvent être conseil­lés dans un objectif de prévention ou de ralentissement de la progression du déclin cognitif.
« Déclin » : un cerveau sous exploité ?
Il convient de se mettre d’accord sur le concept de déclin des fonctions cérébrales. Cette notion est de plus en plus controversée. Les scientifiques ont cru longtemps que nos capaci­tés cognitives connaissaient un pic de performance vers la vingtaine, pour ensuite entamer un lent déclin dès 25 ans, le cerveau commen­çant alors à perdre ses neurones. Pour les chercheurs en neurosciences du MIT (Massachussetts Institute of Technology), la réalité est bien plus complexe. Le moment où les performances cognitives culminent, atteignent un plateau ou commencent à baisser est très variable en fonction des individus. La plasticité neuronale et la neurogénèse restant intactes très longtemps, de nouveaux apprentis­sages sont en fait permis tout au long de la vie.
Pour ces chercheurs, les perfor­mances du cerveau évoluent avec l’âge, mais ne déclinent pas. Le cerveau sain est comme un muscle qui se nourrit du changement et s’atrophie si l’on ne s’en sert pas. L’entraînement va ainsi stimuler les jeunes neurones à s’intégrer dans les circuits cérébraux pour établir de nouvelles connexions. Le déclin cognitif serait lié à une non-utilisa­tion des ressources du cerveau.
Faites marcher votre sixième sens ! (encart)
Nous connaissions cinq sens : la vision, l’audition, le toucher, le goût et l’olfaction. Nous avions oublié le sixième : le sens du mouvement. En plus des capteurs de nos cinq sens habituels, notre cerveau possède des capteurs qui détectent le mouvement. En faisant coopérer l’ensemble de tous ces capteurs, le cerveau construit une perception cohé­rente des relations de notre corps et de l’espace qui nous entoure en utilisant la mémoire pour prédire la conséquence de nos gestes et de nos mouvements. (Fin de l’encart).
Cinq actions pour un cerveau puissance 10
1. Faites marcher votre cerveau trois heures par semaine (mieux que le sudoku)
Trois heures par semaine repré­sentent un minimum à dépasser en permanence. L’activité physique serait tout aussi efficace que les mots croisés et le sudoku pour préve­nir le vieillissement du cerveau. Le maintien de notre capacité cérébrale dépend autant du mouvement que nous imposons à nos jambes et nos bras que de notre activité purement intellectuelle. Les scientifiques nous le disent : la marche favorise l’oxy­génation du cerveau ; les philosophes aussi : la pensée aime le mouve­ment…
2. Apprenez tous les jours (hyper efficace)
S’entraîner à apprendre une langue, une méthode musicale, à chanter, chercher à se perfectionner dans un domaine qui nous plaît (art, histoire…). Même à un âge avancé, les performances cognitives peuvent être améliorées assez rapidement grâce à l’entraînement.
3. Ces deux régimes protègent votre cerveau
Il est difficile d’attribuer à tel ou tel aliment et aux nutriments qu’il apporte des effets protecteurs spéci­fiques. Il n’existe sans doute pas de nutriment « miracle » pour le cerveau, mais une synergie d’effets de nutri­ments tels que peut les apporter une alimentation variée et équilibrée. Ces effets synergiques se retrouvent par exemple dans la consomma­tion d’antioxydants qui contribuent eux-mêmes à protéger les compo­sants actifs des acides gras essentiels, les oméga-3, nécessaires au bon fonc­tionnement de nos neurones.
Pour une bonne diététique du cerveau, dans un objectif de lutte contre le déclin cognitif, deux régimes se distinguent : le régime méditerra­néen et le régime MIND.
-     Le régime méditerranéen fait la part belle aux aliments suivants :
-     fruits et légumes à consommer tous les jours, poisson, au minimum une fois par semaine, huiles de colza, noix, soja, olive, à utiliser quoti­diennement pour les préparations culinaires, vin en consommation modérée (maximum de 10 verres par semaine). Il associe une faible consommation de viande et de pro­duits laitiers.
-     Le régime MIND renforce les consignes élaborées par le régime méditerranéen :
-     Il préconise la consommation régulière de légumes à larges feuilles vertes (laitues, épinards, choux), de brocolis, de cresson, de noix, de baies (myrtilles, fraises), de graines entières, de poisson, de volaille, d’huile d’olive, de vin.
-     Il recommande une limitation de la viande rouge, de beurre et de margarine (moins d’une cuillerée à soupe par jour), de fromage (moins d’une fois par semaine), de pâtisse­ries et sucreries, d’aliments frits et de type « fast food ».
Du poisson, oui, mais des petits ! (encart)
Les poissons à haute teneur en oméga-3, disponibles dans notre assiette, sont, pour les principaux : le maquereau, la sardine, le hareng, le saumon, la roussette, l’anchois, le thon blanc… Pour bénéfi­cier au maximum de l’inté­rêt des acides gras essentiels contenus dans ces espèces, il faut un apport de 500 mg/jour d’oméga-3 (EPA + DHA), ce qui correspond à trois repas par semaine avec l’un de ces pois­sons gras. (Fin de l’encart).
4. Cultivez votre jardin intestinal (clé antiinflammation)
L’étude de l’interaction entre les microbes intestinaux et le cerveau est une piste de recherche actuelle­ment en cours. En modifiant le micro­biote, les aliments riches en fibres nous protègent contre l’inflamma­tion cérébrale liée à l’âge. En vieil­lissant, certaines cellules du cerveau, les cellules microgliales, présentent une inflammation chronique débou­chant sur la production de substances chimiques néfastes pour les fonctions cognitives comme la mémoire, mais aussi les fonctions motrices, rédui­sant nos capacités de mouvement.
-     Les fibres alimentaires favorisent la croissance des bonnes bacté­ries dans l’intestin et les amènent à produire des substances comme le butyrate. Cet acide gras possède des effets anti-inflammatoires, en parti­culier en direction des cellules micro­gliales, en s’opposant à la libération par celles-ci de substances nocives au fonctionnement cérébral.
-     Les régimes trop riches en graisses et en protéines ont par contre un effet négatif sur la composition et la fonc­tion de notre microbiote intestinal. Ils sont donc à éviter.
-     Le manque de fibres alimentaires ayant des conséquences négatives sur les connexions entre la santé de notre cerveau et l’inflammation, leur consommation régulière est conseillée sous forme de prébio­tiques. Ce sont des fibres constituées de glucides complexes qui servent de nourriture aux probiotiques et permettent leur prolifération et leur maintien dans l’intestin.
Les prébiotiques les plus courants, dont l’inuline, se retrouvent dans les légumes et les fruits (artichauts, asperges, bananes, ail, poireaux, oignons, tomates…), dans les graines (orge, seigle…), dans les racines (chicorée, pissenlit, aunée).
5. Recourez à ces huit plantes neurostimulantes
On note actuellement un boom des substances censées améliorer nos capacités cognitives ; ces substances sont dites nootropes, c’est‑à‑dire stimulantes de la mémoire, de la vigilance et des fonctions cognitives en général. Renforcer la mémoire, augmenter la concentration, amélio­rer l’attention, assurer la protec­tion des neurones, ce sont autant d’objectifs ponctuels ou permanents auxquels peuvent répondre certains remèdes naturels.
1 + 1 = 3 : le totum de la plante (encart)
Lorsqu’on parle du « totum », on définit l’ensemble complexe des molécules actives de la partie médicinale de la plante : les feuilles, les fleurs, les racines, les fruits…
La totalité de ces principes actifs possède un effet sur la santé supérieur à celui de l’un ou de plusieurs de ses constituants. C’est l’ensemble des substances présentes dans la plante qui déter­mine, par un effet de synergie et de meilleure disponibilité, l’ac­tivité thérapeutique de la plante médicinale. (Fin de l’encart).
L’acérola : le champion de la vitamine C
La vitamine C est reconnue comme un cofacteur dans la production de certains neurotransmetteurs tels la dopamine et la sérotonine.
Un statut nutritionnel correct en vitamine C est nécessaire au bon fonctionnement du cerveau. IL est normalement assuré par la consom­mation régulière de fruits et de légumes frais, crus de préférence. Il existe cependant des facteurs ayant pour conséquence d’accroître les besoins en vitamine C : tabagisme, alcoolisme, obésité, maladies inflam­matoires intestinales, grossesse, allaitement… La vitamine C est présente dans de nombreux végé­taux : oranges, brocolis, fraises, choux, kiwis, poivrons rouges, cas­sis, goyaves, acérolas… L’acérola ou cerise des Barbades est un fruit d’une richesse exceptionnelle en vitamine C : 25 % de son poids sec lorsqu’on le récolte juste avant sa maturation complète. Sa gelée est alors desséchée et réduite en une poudre de couleur orangée.
Venu d’Inde : le bacopa
L’hysope d’eau ou bacopa est une plante grasse aquatique vivace. Elle fait partie de la pharmacopée ayur­védique, elle est nommée en Inde brahmi, en référence au dieu Brahma, comme de nombreux remèdes du système nerveux central. Les yogis l’utilisent pour se clarifier l’esprit pendant la méditation.
Grâce à ses composants, cette plante possède des qualités antioxydantes au niveau cérébral. Elle diminue la production de composants inflamma­toires dans le cerveau et augmente la production de neuromédiateurs (GABA et sérotonine) de même que la plasticité neuronale. Enfin, elle protège les cellules cérébrales de certaines substances toxiques.
Ces propriétés permettent d’amé­liorer les facultés cognitives et les processus de mémorisation à tous les âges de la vie.
Le curcuma : de l’or pour vos neurones
Le rhizome de Curcuma longa, appelé autrement curcuma domes­tica est utilisé depuis des siècles en Asie, en Chine et en Inde.
Ses propriétés antioxydantes sont liées à la présence de pigments de couleur jaune, les curcuminoïdes ; la curcumine représente 60 % de ces pigments. L’apport de ces nutriments antioxydants permet de lutter contre les radicaux libres responsables du stress oxydatif, à l’origine de l’ac­célération du vieillissement et des maladies neurodégénératives. Un métabolite du curcuma est particuliè­rement à l’étude dans ces derniers cas, il s’agit de la tétrahydrocurcumine.
En diminuant l’absorption intestinale des graisses, il permet de diminuer les taux de cholestérol et de triglycé­rides et fluidifie le sang du fait de son action anti-agrégante plaquettaire. Il possède également une action anti-inflammatoire par le biais de la synthèse des prostaglandines. Du fait de son action antioxydante, anti-inflammatoire et de diminution des facteurs de risque cardiovasculaire, le curcuma a sa place dans la préven­tion des troubles neurodégénératifs et de leurs manifestations cognitives.
Commentaire NDLR: Pour avoir vraiment une activité sur le cerveau, la curcumine doit avoir une forme spéciale, micronisée. 
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Info utile: "Venesson Theracurmin"
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On peut l’utiliser quasi quotidienne­ment sous forme de poudre comme épice dans la nourriture. Il faut savoir que son absorption intestinale est renforcée par la prise dans un même temps de poivre, de gingembre et d’huile végétale. Lors de son utili­sation culinaire, il convient, comme toutes les épices, de l’introduire dans la nourriture seulement au moment de servir. Le but ? Ne pas dénaturer l’épice par la chaleur au moment de la cuisson. Lors de sa prise régu­lière et continue, il convient d’être attentif chez les porteurs de calculs vésiculaires et les personnes sous médicaments anti-inflammatoires et anticoagulants.
Vénérable ginkgo
Image d’une infusion avec la légende suivante :
Le gingko améliore le flux sanguin cérébral et favorise l’utilisation de glucose et d’oxygène par les neurones.
C’est un arbre vénéré au Japon et en Chine où il est planté notam­ment autour des pagodes ; il peut atteindre quarante mètres de hauteur et vivre plus de mille ans. On le cultive comme plante thérapeutique en Corée, en Chine, aux États-Unis et dans le sud-ouest de la France.
Les principes actifs de la feuille de ginkgo sont des composés terpé­niques et des flavonoïdes à l’origine de son effet régulateur sur le sys­tème circulatoire et sur les artères  cérébrales en particulier. Ils assurent une amélioration du flux sanguin cérébral et favorisent l’utilisation du glucose et de l’oxygène au niveau des neurones.
Ils ralentissent le stress oxydatif qui serait impliqué dans la dégénéres­cence des cellules du cerveau et ont une influence bénéfique sur les neu­romédiateurs que sont la sérotonine, la dopamine et l’acétylcholine qui gèrent la chimie du cerveau.
Ces composants possèdent égale­ment une action fluidifiante sur le sang dont il faut tenir compte dans certaines situations : grossesse, allai­tement, intervention chirurgicale programmée, prise d’anticoagulants.
Le ginseng : cette « racine d’homme » antioxydante
D’origine coréenne, chinoise ou japonaise, la « racine d’homme », shin seng en chinois, est le remède le plus connu de la médecine tradition­nelle orientale. Il existe deux varié­tés de ginseng : le ginseng blanc, non traité après la récolte et le ginseng rouge, qui est passé à l’étuvée.
La partie médicinale utilisée est la racine dont les composants actifs sont les ginsenosides ; ces subs­tances au nombre d’environ qua­torze possèdent, outre leurs qualités adaptogènes, des effets stimulants des fonctions cognitives et protec­teurs des cellules cérébrales. Ils augmentent la production de dopa­mine et sont aussi antioxydants. Le ginseng bénéficie d’un pouvoir anti-inflammatoire grâce à ses autres composés lipophiles et volatils.
L’utilisation du ginseng se fait en cures courtes ne dépassant pas quatre semaines. Des précautions sont à prendre chez les hypertendus mal contrôlés et les patients sous anticoagulants.
Puissant protecteur : le resvératrol
Il s’agit d’un polyphénol que certains végétaux comme le raisin rouge, le polygonum ou le pin produisent en réaction au stress de leur environne­ment : sécheresse, agressions micro­biennes, blessures… On le trouve également dans les baies : les mûres, le cassis, les framboises… Cette molécule possède des effets anti­oxydants et anti-inflammatoires qui s’opposent au vieillissement cérébral.
La rhodiole, trésor de Sibérie
On appelle la rhodiole « l’orpin de Sibérie » ou golden root, c’est‑à‑dire racine dorée, car il s’agit bien de sa racine et de ses rhizomes qui sont utilisés en thérapeutique. Elle contient de nombreuses substances actives lui apportant des proprié­tés axées sur le système nerveux : elle augmente la production des neuromédiateurs, elle améliore les fonctions cognitives et les perfor­mances intellectuelles.
Un verre de thé vert anti-radicaux libres
Le thé vert est un thé non fermenté dont les feuilles, après la récolte, sont passées à la vapeur sous pression, puis séchées immédiatement, de façon à suspendre les activités enzy­matiques de fermentation. Les prin­cipaux constituants de ses feuilles sont des tanins, des polyphénols, des flavonoïdes. Le thé est un excellent antioxydant, piégeur de radicaux libres ; il assure la protection des cellules cérébrales et des parois des artères, il accroît la production céré­brale de GABA, de dopamine, de sérotonine.
Elon Musk, le patron de Tesla, a pour objectif à moyen terme de dévelop­per des composants électroniques destinés à être implantés directe­ment dans le cerveau afin de déve­lopper certaines fonctions cognitives comme la mémoire ou le connecter à des structures d’intelligence artifi­cielle. Nous préférons pour notre part opter pour les solutions naturelles exposées ci-dessus, que chaque personne, accompagnée de préfé­rence par le professionnel de santé de son choix, pourra intégrer à ses règles de vie habituelles pour conser­ver le plus longtemps possible l’es­sentiel de ses fonctions cognitives.
Dr Patrick Aubé
Précautions avant usage
                        La consommation de ces produits se fera de préférence sous le contrôle des professionnels de santé, en parti­culier chez les personnes soumises au préalable à un traitement médical. L’avis de votre médecin et de votre pharmacien reste primordial.
                        Le curcuma pourra être utilisé de façon régulière comme épice en cuisine, le thé vert comme boisson quotidienne.
                        Pour les puristes des plantes médicinales et de la santé naturelle, certaines de ces plantes pourront être consom­mées, comme le veut la tradition, sous forme d’infusion ou sous forme de décoction. L’infusion est réservée aux feuilles séchées (ginkgo), la décoction aux racines (ginseng). Il faut remarquer que l’infusion et la décoction se limitent à extraire les composés actifs solubles dans l’eau. Si l’on veut bénéficier de l’ensemble des compo­sants actifs, la présentation sous forme de poudre totale de plantes en gélules est conseillée : acérola, bacopa, curcuma, ginkgo, ginseng, resvératrol, rhodiole et thé vert peuvent être retrouvés dans cette dernière formule.

Sources et références :
*) Ne laissez pas votre cerveau rétrécir ! (15 solutions naturelles pour booster votre cerveau)
 - [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]  
- [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
-  [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
- Scimeca D, « Le Dictionnaire des plantes médicinales. », Éditions Alpen, 2018
*) Pour activer vos méninges, activez vos muscles (le vrai secret contre le déclin cognitif)
- Gothe NP, Khan I, Hayes J, Erlenbach E, Damoiseaux JS, « Yoga Effects on Brain Health: A Systematic Review of the Current Literature. », Brain Plast. 2019;5(1):105-122. Published 2019 Dec 26. doi:10.3233/BPL-190084
- Huang J, Wang D, Wang J, « Clinical Evidence of Tai Chi Exercise Prescriptions: A Systematic Review. », Evid Based Complement Alternat Med. 2021 Mar 10;2021:5558805. doi: 10.1155/2021/5558805. PMID: 33777155; PMCID: PMC7972853
- Russell-Williams J, Jaroudi W, Perich T, Hoscheidt S, El Haj M, Moustafa AA, « Mindfulness and Meditation: Treating Cognitive Impairment and Reducing Stress in Dementia. », Rev Neurosci. 2018 Sep 25;29(7):791-804. doi: 10.1515/revneuro-2017-0066 PMID: 29466242.
- Van Praag H, « Exercise and the Brain: Something to Chew on. », Trends Neurosci. 2009;32(5):283-290. doi:10.1016/j.tins.2008.12.007
- Zare-Shahabadi A, Masliah E, Johnson GV, Rezaei N, « Autophagy in Alzheimer’s disease. », Rev Neurosci. 2015;26(4):385-95. doi: 10.1515/revneuro-2014-0076 PMID: 25870960; PMCID: PMC5039008.

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Albert Einstein

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Infos santé. Divers SCE 2 Empty Quels probiotiques pour la PR

Message  Luc Mar 11 Jan 2022 - 10:49

Lueur d’espoir pour la polyarthrite rhumatoïde avec cette bactérie !
Source: SCE 01/2022
La polyarthrite rhumatoïde (PR) est une maladie inflammatoire d’origine auto-immune qui conduit à la destruction des articulations. Bien que la cause exacte ne soit encore pas entièrement comprise, il a été établi que la qualité du microbiote intestinal jouerait un rôle essentiel dans la prévalence de la maladie. La dysbiose intestinale induirait ainsi une réponse inflammatoire chronique pouvant être liée au développement de la polyarthrite. Récemment, des chercheurs brésiliens ont publié dans une revue leurs conclusions à la suite de l’analyse1 d’un grand nombre d’études internationales sur le sujet.
Parmi ces études, plusieurs ont analysé l’utilisation de probiotiques. Plusieurs souches différentes de Lactobacillus et de bifidobactéries ont été étudiées, mais à l’heure actuelle, c’est la bactérie probiotique L. casei qui semble être le meilleur candidat pour les patients atteints de la polyarthrite. Cela a été confirmé dans une récente étude publiée en 2021. Cette dernière a aussi rapporté que la supplémentation en probiotiques augmenterait l’impact des antioxydants et diminuerait le stress oxydatif. Une belle avancée pour la recherche qui rappelle que la consommation d’aliments fermentés tels que le kéfir, le kimchi, la choucroute, kombucha etc. sont riches en probiotiques, et qu’il ne faut pas hésiter à en consommer.
1. Ferro M, et al., « Probiotic Supplementation for Rheumatoid Arthritis: A Promising Adjuvant Therapy in the Gut Microbiome Era. », Front Pharmacol. 2021
Commentaire NDLR: On n’ajoute pas une couche de probiotiques (et encore moins de prébiotiques), en cas de dysbiose de fermentation. On apaise dans un 1er temps avant de réensemencer. Sinon, vous allez très vraisemblablement foutre la pagaille … On calme, puis on assainit et ensuite on repeuple. Un peu de logique !


Dernière édition par Luc le Mar 11 Jan 2022 - 10:55, édité 1 fois

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Infos santé. Divers SCE 2 Empty les myrtilles bonnes pour la glycémie

Message  Luc Mar 11 Jan 2022 - 10:54

Régulez naturellement votre glycémie avec ces baies noires
Source: SCE 01/2022

Les vertus des myrtilles sont vantées à bien des égards : richesse en fibres et en antioxydants, effet protecteur contre le cancer... et ça ne s’arrête pas là ! Dernièrement, les scientifiques se sont intéressés à leur pouvoir régulateur sur la glycémie. Chez un individu en bonne santé, l’insuline régule le niveau de glycémie (taux de sucre dans le sang) après un repas. Cependant, chez les diabétiques, le corps résiste à l’effet de cette insuline et la glycémie reste élevée.
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Dans une étude1 publiée en avril 2021, 150 participants ont reçu 150 g de myrtilles, ainsi que 150 g de pain blanc - une forme de glucide simple qui augmente naturellement la glycémie. Les chercheurs ont ensuite observé leur taux de glucose à 30, 60, 90 et 120 minutes (ainsi que celui d’un groupe témoin ayant reçu un placebo à la place des myrtilles) sur une durée de six jours. Il semblerait qu’après 15 minutes, les pics de glycé­mie des participants ayant consommé les myrtilles étaient inférieures au groupe témoin. Bien que l’effet ne se prolonge pas au-delà des 120 minutes, cette observation demeure prometteuse pour les patients diabétiques. Ces baies violettes permettraient en effet une meil­leure régulation de la glycémie ainsi qu’une amélioration de la sensibilité du corps à l’in­suline - probablement grâce à ses composants antioxydants et anti-inflammatoires.
1. Paima X, et al., "Acute Consumption of Blueberries and Short-Term Blueberry Supplementation Improve Glucose Management and Insulin Levels in Sedentary Subjects", Nutrients. Avril 2021.
doi: [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Results: Acute consumption of blueberries decreased postprandial glucose area under the curve (AUC) and increased insulin levels at 15 min timepoint. Supplementation did not affect glucose levels but decreased insulin levels at 120 min. No changes in antioxidant capacity were observed.
Conclusions: Consumption of fresh blueberries improves postprandial glucose management presumably due to actions on the gastrointestinal tract, while supplementation improves insulin sensitivity, probably due antioxidant and anti-inflammatory effects.
Commentaire additionnel NDLR: Je ne mange des myrtilles de culture qu’une semaine sur deux. Les myrtilles peuvent contribuer à modifier le microbiome. (4 à 5 jrs/sem.) Tout est une question de dosage: varier et alterner, comme d'hab.  Cool
Extrait
Remplies d'antioxydants, les myrtilles offrent à la fois saveur et nutrition. Une portion d'une tasse ne contient que 84 calories et 3,6 grammes de fibres, rapporte My Food Data. Il offre également 16% de l'apport quotidien recommandé en vitamine C, 24% de l'apport quotidien recommandé en vitamine K1 et 22% de l'apport journalier recommandé en manganèse. Ces petits fruits sont également riches en acides phénoliques, en quercétine, en anthocyanidines et en d'autres composés ayant une activité antioxydante (Journal of Zhejiang University Science B). La question est, que se passe-t-il lorsque vous mangez trop de myrtilles ?
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Trop d’une bonne chose peut devenir mauvais !
En dehors de cela, manger pas mal de myrtilles ne causera probablement pas de problèmes majeurs. Ces fruits, cependant, contiennent de grandes quantités de salicylates, selon le Royal Berkshire Hospital.
Quels autres aliments ou suppléments contiennent des anthocyanes ?
Les autres fruits et légumes riches en anthocyanes comprennent les mûres, les cerises, les framboises, les grenades, les raisins, les oignons rouges, les radis et les haricots rouges. Les suppléments à haute teneur en anthocyanes comprennent la myrtille, l'açaï, l'aronia, les cerises acidulées et le sureau. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
DOI: [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
La dysbiose du microbiote intestinal a été liée à une inflammation chronique associée à l'obésité. La manipulation du microbiote peut donc affecter les comorbidités liées à l'obésité. Les myrtilles sont riches en anthocyanes, qui ont des propriétés anti-inflammatoires et peuvent altérer le microbiote intestinal.
Conclusion de l'étude : Chez les rats mâles nourris au régime HF, la supplémentation en myrtilles a entraîné des modifications de la composition du microbiote intestinal associées à des améliorations de l'inflammation systémique et de la signalisation de l'insuline.
HF = régime riche en graisses (High Fat Diet).
Et aussi:
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=> Bon pour l'épaisseur du mucus et la profondeur des cryptes.

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Infos santé. Divers SCE 2 Empty Boswellia therapeuthic for MS

Message  Luc Mar 11 Jan 2022 - 21:17

Boswellia therapeuthic for MS (=> SEP)
Blocking PUFA metabolism therapeutic for Multiple Sclerosis (MS)
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Haidut reports, on RP Forum:
The rates of MS have been steadily rising over the last several decades. While mainstream medicine claims the cause is "unknown", it is well known that it has an almost perfect inverse association with sunshine exposure, vitamin D levels, aspirin usage, histamine blockers, etc. This suggest an inflammatory cause, which implicates PUFA since the majority of the inflammatory cascade depends stems from those fatty acids through their inflammatory metabolites prostaglandins (synthesized by the enzyme COX) and leukotrienes (synthesized by the enzyme LOX). The human study below corroborates that hypothesis by demonstrating that inhibition of the LOX enzyme results in significant improvement in ~2/3 of the patients receiving the treatment, and in some patients all inflammatory lesions disappeared (so effectively, they were cured). The study used Boswellic acid as the LOX inhibitor, but AFAIK it is not readily available commercially. As such, vitamin E, progesterone, eugenol, vitamin D, etc can be used as an alternative since they are all decent LOX inhibitors.
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"..“Initially, basic work was done in the 90s to detect large amounts of an enzyme called 5-lipoxygenase in the brain of patients with multiple sclerosisClarissa Hanja Sterner, one of the authors of the study, said: “5-lipoxygenase is part of a class of lipids that act as messengers of inflammation in the body, but what’s the connection with spices? If given to the patient, it reduces the inflammation of his illness. “We assume that the bioactive formulas of the spice that have been used as an anti-inflammatory substance for thousands of years in traditional Oriental and Oriental medicine are boswellic acids, say researchers. Several small randomized clinical trials have shown a favorable safety and tolerance profile of spices in many inflammatory and autoimmune diseases.“.
"...To confirm that boswellic acid is effective in treating multiple sclerosis, scientists conducted a clinical trial on 28 volunteers suffering from the disease. For eight months, they took four aromatic capsules three times a day in the form of ethanol extract. And the results are reliable: “Inflammation levels were significantly lower in patients treated with spices, 63% of all patients, and some of them had no inflammation in the brain."
Note:  Boswellia serrata extract must contain all 5 boswellia acids. Totum is best.
Résumé
Si la cause de la SEP est inconnue, l’association de l’exposition au soleil (niveau de vit D), la prise d’aspirine, la diminution de l’histamine, etc. améliorent l’état inflammatoire. Or la cascade inflammatoire, sous la dépendance des AGPI, via les prostaglandines et les leucotriènes (voies Cox et Lox) peut être contenue chez +/ 2 tiers des patients ayant pris de la bowellia serrata (4 caps 3x/jr) pdt  8 mois, dans l’étude. Certains d’entre eux n’avaient même plus d’inflammation au cerveau.
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Edit: Si les abréviations AGPI Cox / Lox et PGE ressemblent à du chinois, vous pourriez commencer par la lecture de ce post sur les acides gras:
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Infos santé. Divers SCE 2 Empty Vit B3 pour le cerveau

Message  Luc Mer 12 Jan 2022 - 11:44

Vitamine B3 : votre cerveau va l’adorer (voici pourquoi)
Source : SCE 01/2022
Abats, volaille, poisson, avocat, petits pois, céréales, et même cacahuètes... tous ces aliments ont en commun une excellente teneur en vitamine B3 ! Or, selon des chercheurs1 de l'Institute of Healthy Aging à Chicago, cette vitamine est associée à la niacine, une substance qui permettrait de freiner le déclin cognitif, voire les risques de développer la maladie d’Alzheimer. Entre 1993 et 2002, plus de 6000 résidents de la ville de Chicago, âgés de plus de 65 ans, ont complété un questionnaire alimentaire portant sur 139 aliments (huiles, type de viande, céréales...). Les scientifiques ont ainsi quantifié la dose de niacine (vitamine-B3) ingérée quotidiennement par ces participants.
Après neuf ans de suivi, ceux ayant un régime alimen­taire leur fournissant plus de 22 mg par jour de niacine (vit B3) présentaient 80 % de risques en moins de dévelop­per la maladie d’Alzheimer par rapport aux participants n’en consommant que 12 mg par jour. Ainsi, une dose généreuse de vitamine B3 lutterait bel et bien contre les formes de démence cognitive, protégeant nos capacités cérébrales du vieillissement. À noter que pour obtenir cet effet protecteur la vitamine B3, il faudrait aller au-delà du dosage actuellement recommandé de 15 mg quotidiens.
1. Morris MC et al., « Dietary Niacin and the Risk of Incident Alzheimer’s Disease and of Cognitive Decline. », J Neurol Neurosurg Psychiatry. Août 2004.  
        
Commentaire NDLR : OK mais attention aux effets secondaires. Je tourne entre 25 et 50 mg par jour (via l’alimentation), sauf quand je prends un supplément B50 2x/sem. (Apport de B9 et B12). Là, je monte entre 75 et 100 mg. Sinon j'ai souvent une carence de 50% pour la B5.
AJR : 11 – 16 mg  pour la B3 (maxi 54; non stocké) (2)
On trouve facilement 100 mg de B3. Attention à la forme.
100 mg de B3 (niacine, pas la niacinamide, afin d’éviter un flush possible) a un impact favorable sur le stress « effet gaba-like » mais aussi sur la lipolyse. Prise de poids possible si vous ne surveillez pas cet aspect. La prise importante de B3 oriente partiellement la combustion du carburant disponible. A vérifier sur le tas  Wink  Pas de prise continue si dosage > 25 mg.
Explication: Niacin inhibits lipolysis through activation of the niacin receptor (HCA2) in adipose tissue. This action reduces the supply of circulating FFA (free fatty acids) that the liver uses to synthetize trigly for incorporation into VLDL. It affects LDL-C negatively (particularly small dense VLDL, associated with atherosclerosis), and HDL-C positively.
Note: Be also attentive to side effects if diabetes not well under control (glycemia) or if gastro ulcer or gout.
1. Pharmacology - Page 153.  George M. Brenner, ‎Craig W. Stevens · 2012
Commentaire NDLR: Aspect +/ positif sur le cholestérol mais ...
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Infos santé. Divers SCE 2 Empty Crevettes roses - Aie !

Message  Luc Sam 5 Fév 2022 - 12:35

Crevettes roses - Aie !
Test de dégustation à l'appui. Vidéo explicite : 2' 38"
Rose sinon rien ! Vous saurez pourquoi les taches noires sur la carapace (oxydation) n'entament pas le goût, au contraire.
 Source : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]


Dernière édition par Luc le Sam 5 Fév 2022 - 13:34, édité 2 fois

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Infos santé. Divers SCE 2 Empty Re: Infos santé. Divers SCE 2

Message  Luc Sam 5 Fév 2022 - 13:07

Info utile sur la famille des additifs 220-228 (soufre)
= Tolérance, dosage, etc.
Voir aussi post précédent.
Classe de gravité 2/4 mais pas si asthme possible, allergies...
On va vite dépasser le seuil de tolérance (allergies) si plats préparés, mais pas que (crevettes, vin blanc doux, jambon, etc.
Quid du délai d'élimination ?
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Liens utiles :
1) Généralités
Sulfites : Une invasion.
 déclaration obligatoire seulement si supérieur à 10 mg par litre / kg. 
On en trouve dans les légumes secs la charcuterie le poisson les sorbets et dans certains Médocs comme les corticoïdes les analgésiques les produits de beauté et cetera.
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2) normes et seuil (4mg par kg/ poids) avec exemples.
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Infos santé. Divers SCE 2 Empty Microbiote et Parkinson

Message  Luc Ven 27 Mai 2022 - 10:22

Microbiote et Cerveau
Parkinson : et si cela se jouait aussi dans votre ventre ?
Source ; SCE 05/2022
Lorsqu’on pense à l’origine de la maladie de Parkinson, on se représente intuitivement un trouble nerveux, mécanique, voire neurologique... mais on s’imagine bien moins que les intestins puissent être liés à la maladie. Et pourtant ! En compilant plusieurs études (2), deux chercheurs italiens de l’université de l’Aquila ont investigué le rôle joué par notre « deuxième cerveau » (l’intestin) et indirectement celui de l’alimentation dans le déclenchement de la maladie. En effet, notre assiette influencerait l’apparition des maladies neurodégénératives comme Parkinson, mais pas seulement. En la matière, le régime méditerranéen semble avoir la faveur des chercheurs : riches en fibres, en bons acides gras polyinsaturés et en nutriments essentiels comme les flavonoïdes... il favoriserait un meilleur équilibre du microbiome. Sans oublier le potentiel des pré- et probiotiques qui, en réparant le microbiote, amélioreraient par ricochet les symptômes et l’évolution de la maladie. Inversement, les auteurs de cette étude considèrent qu’une mauvaise santé intestinale pourrait être l’un des facteurs favorisants de la maladie de Parkinson.
L’alimentation pourrait ainsi faire partie des futures prescriptions
capables de diminuer les déséquilibres intestinaux et prévenir, voire soulager les personnes atteintes de Parkinson.
2. Margherita Alfonsetti et al., « Are We What We Eat ? Impact of Diet on the Gut–Brain Axis in Parkinson’s Disease. », Nutrients, janvier 2022, [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
 
Commentaire NDLR: Ok pour le régime Méditerranéen (Sud-Ouest de la France) mais pas sur la conclusion orientée. Ce ne n’est pas un régime riche en AGPI mais équilibré en acides gras, non traficoté par l’industrie agro-alimentaire.  
 
Exemple d’un article partiel, du même magazine : Oui, l’acide gras C-16 (acide palmitique) est un carburant alternatif pour les cellules cancéreuses. Au même titre que les glucides, à titre principal. C’est aussi la forme de conversion privilégiée par l’organisme pour convertir et stocker le surplus de calories. Le cerveau et le métabolisme ont une raison pour cela : Conversion et stockage facilités.
 
Cancer : fuyez cette huile, elle pourrait répandre les métastases !
Source ; SCE 05/2022

La forte concentration en acides gras « saturés » de l’huile de palme est loin d’être son seul défaut. L’acide palmitique qu’elle contient pourrait aussi participer au développement des cellules cancéreuses, notamment pour les cancers de la bouche et de la peau.
Une récente expérience espagnole (3) a été conduite sur des souris. Après avoir exposé des cellules tumorales de souris à cette substance, les cellules malades avaient une plus grande capacité à se propager aux autres. L’acide palmitique avait ainsi stimulé le processus de propagation des métastases. Autrement dit, cet acide aiderait les cellules cancéreuses à former un « réseau » de connexions autour de la tumeur, facilitant la diffusion aux autres zones encore saines.
Mais ce n’est pas tout, cette étude a aussi permis de révéler une piste de traitement prometteuse. Dans le système nerveux périphérique, il existe des cellules dites de « Schwann », qui entourent les neurones. Elles pourraient participer à freiner la propagation des métastases : en bloquant le développement de ces dites cellules de Schwann, ces dernières pourraient bloquer par ricochet la propagation des métastases cancéreuses. Ainsi, bien qu’il faille approfondir les essais sur l’homme, voilà une raison supplémentaire (en plus de la déforestation) de fuir cette huile de palme !
3. Pascual, G. et al., « Dietary Palmitic Acid Promotes a Prometastatic Memory via Schwann
Cells. », Nature, novembre 2021 doi.org/10.1038/s41586-021-04075-0
 
Conclusion perso: Classement vertical. 
L'huile de palme n'est pas un problème lorsqu'elle est utilisée, en combinaison avec d'autres acides gras: coco, palme, colza, tournesol oléique, olive.

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Infos santé. Divers SCE 2 Empty Un jeûne de 7 jours pour un reset. Méthode

Message  Luc Sam 4 Juin 2022 - 9:57

Vous prendrez bien un petit coup de « jeûne » ? – La méthode ici.
Par Florence Müller – Naturopathe.
Inscrit dans notre histoire génétique, le jeûne a regagné ses lettres de noblesse, tant ses bénéfices pour la santé sont nombreux. Mais attention, tout le monde ne peut pas jeûner. À travers le parcours de cette jeune femme, découvrez comment le jeûne peut permettre à votre corps une véritable « remise à zéro », salvatrice à bien des égards pour votre santé globale, physique et psychique !
SCE mai 2022
Florence Müller est naturopathe en région parisienne. Diplômée de l’Isupnat, elle axe particulièrement sa pratique sur l’alimentation (nutrithérapie), la gestion du stress et l’utilisation des plantes.


Idées clés (jeûne hydrique)
 - Un jeune de 7 jours pour décrasser le corps et déclencher un reset de l’organisme.
- Le jeûne, un mécanisme naturel oublié.
- Décrasser pour prévenir la maladie. Un allié du cœur.
- Contrindications au jeûne.
- 3 Semaines pour apprendre à jeûner.
·         Phase préparatoire : Alimentation allégée et principalement végétale (fruits & légumes). Très peu de céréales (ou pseudo-céréales) ; pas du tout les 2 jours précédant le jeûne. Pas de protéine animale, légumineuse, ni produit laitier.
·         Le jeûne proprement dit (7 jours): Eau peu minéralisée et tisane drainante, légèrement laxative pour stimuler les émonctoires en douceur. En douceur et en adaptant le processus (contrôle des urines). Les effets secondaires transitoires le 2ème et 3ème jour sont censés être plus difficiles chez +/ 15 % des personnes. (nausées, maux de têtes, irritabilité, etc.). Activités douces et relaxantes. Bien surveiller l’hydratation. Un verre de jus de légumes verts possible, si souhaité (détox).
·         Reprise alimentaire progressive, avec sortie de jeûne modulée, si vous voulez retrouver un transit normal : pomme épluchée, le dernier jour du jeûne, bouillon avec légumes. Puis légumes cuits le jour suivant, au petit déjeuner et dîner. 1 œuf sur le plat le jour suivant (2x/jr), poisson blanc ensuite, volaille, etc. On facilitera le retour à selles avec des pruneaux réhydratés le 8ème jour, le jour de reprise alimentaire.   
·         On s’informe avant, afin de pouvoir gérer les questions légitimes (émonctoires, anxiété, activités relaxantes, sortie de jeûne).


Article
Votre corps possède un système ultra-performant d’auto-nettoyage. Au fil du temps, l’abondance alimentaire et la surconsommation ont pris la place des périodes de disette, faisant oublier à l’homme qu’il peut jeûner, sans pour autant nuire à sa santé et sa vitalité, bien au contraire !
C’est ce qui a conduit Sofia dans mon cabinet. Cette femme d’une cinquantaine d’années est venue me voir sur les conseils d’une amie qui venait de terminer un jeûne d’une semaine. Elle en était sortie guérie de tous ses maux, se sentant plus jeune et pleine d’énergie. C’est donc avec une pointe d’envie que Sofia souhai­tait elle aussi pratiquer le jeûne. Elle me dit qu’elle a un peu d’arthrose et quelques douleurs articulaires, un peu trop de cholestérol, surtout du mauvais, et une légère hypertension débutante. D’après ce qu’elle avait lu sur le sujet, le jeûne pourrait faire disparaître tous ces problèmes. Elle me confie aussi que ce serait peut-être un bon moyen pour perdre les 4 ou 5 kilos accumulés ces dernières années et dont elle a du mal à se débarrasser. Mais Sofia avait beau­coup de questions, de doutes et même quelques peurs. Et c’est bien normal.

Le jeûne, un mécanisme naturel oublié
Jeûner consiste à ne plus manger pendant plusieurs jours. Le jeûne sec exclut la consommation d’eau, mais ne peut durer qu’un à deux jours maximum, l’eau étant un élément vital à la survie. Ce type de jeûne est déconseillé, sauf sous la supervision d’un professionnel de santé et dans de rares cas. Le jeûne hydrique, à l’inverse, peut durer plusieurs jours, voire plusieurs semaines.
Que se passe-t-il quand nous ne mangeons plus ? Lorsque nous ne mangeons plus, nous privons notre corps d’une source d’énergie facile­ment accessible. Il va donc s’adapter et puiser dans ses réserves pour four­nir l’énergie nécessaire à son fonc­tionnement et à sa survie.

Le mécanisme induit par le jeûne comprend plusieurs phases :
- Phase 1 : la glycémie baisse (le taux de sucre dans le sang). Le pancréas arrête sa sécrétion d’insu­line pour sécréter du glucagon, une hormone qui déstocke les réserves de glucose situées dans le foie. Cette phase dure environ 24 heures, en fonction des réserves de la personne et de son niveau d’activité.
- Phase 2 : lorsque les réserves du foie sont écoulées, la glycémie baisse de nouveau. En réponse, l’organisme va fabriquer du glucose, soit à partir des acides aminés issus de la destruc­tion des protéines musculaires, soit des acides gras stockés dans le tissu adipeux. L’organe chargé de ce travail est votre foie. Cette phase dure environ quatre jours (pas plus), car l’organisme ne veut ni perdre trop de masse musculaire ni gaspiller son énergie à transformer les acides gras en glucose.
- Phase 3 : comme le corps est malin, il enclenche ensuite un autre mécanisme : la cétogenèse. Cela consiste à transformer les acides gras en corps cétoniques. Le cerveau et les muscles les adorent et s’en nour­rissent facilement. Ils ne sont donc pas affectés par le jeûne qui peut se poursuivre. Cette phase peut durer plusieurs jours et, chez une personne ayant une masse graisseuse d’envi­ron 15 kilos (1), le jeûne pourra durer jusqu’à quarante jours. Attention toutefois, au‑delà le corps ira puiser dans les protéines corporelles, ce qui peut être préjudiciable. Voilà pour­quoi un suivi par un professionnel de santé doit être assuré lorsque le jeûne dure plusieurs semaines.

Décrasser pour prévenir la maladie
Sofia m’avait écoutée sérieusement et me dit spontanément : « Tout ça est très intéressant, mais je ne vois toujours pas à quoi ça sert pour ma santé ? J’ai l’impression que je vais faire subir une épreuve à mon corps, mais qu’il s’en passe­rait bien. » J’explique alors à Sophia que ce mécanisme entraîne une autolyse cellulaire. Autrement dit, l’organisme se nourrit de ses propres cellules. (2)
Là où cela devient intéressant, c’est qu’il se nourrit d’abord de nos cellules adipeuses, nous permet­tant ainsi d’éliminer nos surcharges graisseuses et surtout nos surcharges en toxines. Ces toxines viennent de notre alimentation, mais aussi de l’eau, des cosmétiques, des embal­lages alimentaires, bref de tous les polluants auxquels nous sommes exposés au quotidien. C’est ce que l’on appelle la toxémie. Or, la plupart des toxines sont stockées dans les graisses, y compris celles qui entourent nos organes vitaux. Elles encrassent ainsi notre organisme, empêchant son bon fonctionnement et perturbent le métabolisme cellu­laire, conduisant parfois à la maladie.
Le seul moyen de nous en débar­rasser est de faire disparaître ses graisses, pour que les toxines soient ensuite éliminées par nos émonc­toires (le duo foie-intestins, les reins, la peau et les poumons). Le corps ne s’attaque qu’aux tissus superflus, lésés, abîmés ou inutiles, notamment aux petites excroissances comme les kystes, les polypes ou les fibromes.
Quant aux organes et tissus nobles comme le cerveau, le coeur ou les glandes, ils sont préservés, tant que le jeûne a une durée raisonnable. Autre­ment dit, le jeûne permet un grand nettoyage du corps, de se désintoxi­quer et de régénérer son organisme.

Le jeûne, allié du coeur !
« Wahou ! C’est super tout ça ! Et vous pensez que cela pourrait aussi faire baisser mon cholestérol et ma tension ? » me demanda Sofia.
Le jeûne peut effectivement amélio­rer le profil lipidique et lipopro­téique, et donc de façon globale le cholestérol, ainsi que la santé cardio­vasculaire (3).
Une étude (4) réalisée par la clinique Büchinger, l’un des centres de jeûnes les plus réputés, a montré qu’après quatorze jours de jeûne, les taux de cholestérol LDL (le « mauvais ») et de triglycérides diminuaient.
Une autre étude (5) a montré qu’un jeûne de dix jours permettait de réduire la tension artérielle. Cela se comprend aisément puisque le sang est épuré et moins épais.
De plus, le jeûne s’accompagne d’une perte de poids, notamment au niveau de la taille, et de l’arrêt de la consommation de sel, de sucres, d’al­cool ou de tabac, autant de facteurs en lien avec l’hypertension.
Enfin, je n’avais pas oublié les petites douleurs articulaires dont Sofia m’avait parlé au début de notre consultation. Le jeûne a égale­ment un effet positif sur ce type de douleurs en raison de son effet anti-inflammatoire.
Toutefois, j’alerte Sofia sur un point. Lors de la phase de cétogenèse, les corps cétoniques produisent beau­coup d’acides. Cette acidification temporaire de l’organisme peut accentuer les douleurs et rendre, pour certains, le jeûne impossible.
Pour faciliter l’élimination de ces déchets acides, la respiration et l’exercice physique doux sont très importants.
Autre point important : bien que ces résultats soient alléchants, ils ne sont pas définitifs ! Seules une bonne hygiène de vie, une activité physique et une alimentation adap­tée (bio et équilibrée) permettront de faire perdurer les bénéfices du jeûne et de maintenir, par exemple, un taux de cholestérol et une pression arté­rielle adéquats.
Il est donc important de se poser les bonnes questions et de savoir pour­quoi l’on souhaite pratiquer le jeûne. Il ne doit surtout pas être un moyen de se donner bonne conscience pour une mauvaise hygiène alimentaire quotidienne.
Il ne peut s’inscrire que dans une démarche globale de santé et dans une bonne hygiène de vie quoti­dienne.

Véritable boosteur de vitalité et de jeunesse (encart)
Voici des exemples concrets des bienfaits qu’on peut attendre du jeûne :
- Accélération du renouvelle­ment cellulaire ;
- Amélioration du sommeil ;
- Baisse de la glycémie et de la résistance à l’insuline2 ;
- Baisse de la masse adipeuse et élimination des toxines ;
- Rééquilibrage hormonal ;
- Régénération, après la phase de jeûne, du microbiote intes­tinal et de la muqueuse intes­tinale ;
- Repos du système digestif, libérant de l’énergie pour le reste de l’organisme ;
- Resynchronisation de l’hor­loge interne et réharmonisation des fonctions de l’organisme…
De façon globale, et si le jeûne est pratiqué dans les bonnes conditions, on observe après un regain d’énergie et de vita­lité. Sur le plan émotionnel et psychologique, le jeûne peut aussi être bénéfique. Il permet de reprendre confiance dans les capacités de son corps, de modifier sa relation à la nourri­ture et parfois de se séparer de mauvaises habitudes alimen­taires. C’est aussi un moment pour soi, où l’on peut se recen­trer et être plus à l’écoute de nos besoins réels, tant physio­logiques qu’émotionnels.
Fin de l’encart.

Tout le monde ne peut pas jeûner
J’ai interrogé Sofia sur ses habitudes de vie, afin d’évaluer sa vitalité et le bon fonctionnement de ses émonc­toires, c’est‑à‑dire des organes char­gés de l’élimination des déchets que le jeûne va remettre en circulation. Pour rappel, nos émonctoires sont le duo foie-intestins, les reins, les poumons et la peau.
Sofia a un transit régulier et ne souffre jamais de constipation ni de diarrhée. Son ventre ne la fait pas souffrir. « Rien à signaler de ce côté-là » me dit-elle. Côté foie, je ne relève aucun cerne foncé sous ses yeux. Sa langue est rosée et ne présente pas de surcharge. Elle ne ressent pas de fatigue, même après les repas. Elle ne connaît pas non plus de réveils nocturnes. Dans son bilan sanguin, les enzymes du foie sont également normales. Le duo foie-intestins semble donc opérationnel.
Sofia n’a pas de soucis urinaires. Les urines du matin sont plus foncées et s’éclaircissent au fil de la jour­née. À sa connaissance, elle n’a pas de calculs rénaux. Dans son bilan sanguin, les paramètres rela­tifs au fonctionnement des reins sont normaux. Sofia n’a pas d’asthme, ni d’autres problèmes respiratoires. Elle n’a pas jamais eu d’infections pulmonaires importantes. Enfin, Sofia me dit bien transpirer. Elle n’a jamais eu d’eczéma ou de psoria­sis. Sa peau est normale, ni sèche ni grasse. Elle a parfois un ou deux boutons sur le visage.
Pour l’instant, rien n’empêche Sofia de pratiquer le jeûne. Ses émonc­toires sont prêts. De plus, elle a effectivement une masse graisseuse un peu élevée, qui lui permettra de pouvoir jeûner sans risque.
Surtout, Sofia a une bonne vitalité, tant physique que psychique. Elle a une vie calme et sereine. Elle aime sa vie et s’y sent épanouie. Enfin, Sofia n’a pas de pathologies ou de médication lourde. Elle est donc une bonne candidate pour jeûner.

Surtout, ne jeûnez pas si… (encart)
- Vous vous sentez fatigué, physiquement ou moralement. Vous n’avez pas assez de vitalité pour faire face au jeûne et vous n’en sortiriez que plus fatigué et toujours aussi intoxiqué, car les déchets mis en circulation n’au­raient pas pu être éliminés. Dans ce cas, c’est d’une cure de revita­lisation dont vous avez besoin ;
- Vous avez tout le temps froid.
- Vous êtes trop mince, voire maigre.
- Vous êtes angoissé, stressé, voire déprimé ou dépressif.
- Vous êtes enceinte ou allaitez.
- Vous souffrez d’insuffisance hépatique ou rénale.
- Vous souffrez de diabète insu­linodépendant.
- Vous souffrez ou avez souf­fert d’anorexie mentale et/ou de boulimie, ou de tout autre trouble alimentaire.
- Vous souffrez d’une forte obésité, car le jeûne provoque­rait une mise en circulation trop importante de déchets.
- Vous souffrez d’une patholo­gie et êtes soumis à une médica­tion lourde.
- Vous souffrez d’hypothyroïdie, d’hyperthyroïdie ou d’une fatigue des glandes surrénales.
- Vous avez une activité profes­sionnelle intense et/ou avec des horaires de travail décalés…
Vous l’aurez compris : ne jeûnez jamais seul et sans avoir pris l’avis d’un professionnel de santé !
(Fin de l’encart).

3 semaines pour apprendre à jeûner
J’ai proposé à Sofia de faire une cure comprenant une semaine prépara­toire, sept jours de jeûne et trois jours de reprise alimentaire. Je lui ai vive­ment recommandé de prendre une semaine à dix jours de congés pour pouvoir vivre pleinement son jeûne et être dans de bonnes conditions pour faire face aux éventuels désa­gréments.

Semaine 1 : préparatoire
L’idée est de préparer progressive­ment l’organisme à la privation de nourriture et d’amorcer en douceur l’élimination des déchets afin que les premiers jours du jeûne ne soient pas trop difficiles. Je recommande donc à Sofia d’adopter une alimentation très végétale, à base de fruits et de légumes, de ne consommer que peu de céréales et de les éliminer totale­ment dans les deux jours précédant le jeûne. Elle devra aussi totalement supprimer les protéines animales, les légumineuses et les produits laitiers. Le jour précédant le jeûne, Sofia fera une monodiète de pommes, crues et cuites, seul aliment qu’elle consom­mera pour la journée.

Semaine 2 : jeûne
Chaque jour, Sofia suivra le même programme.
Au lever, Sofia boira un grand verre d’eau et si elle le souhaite une tisane à base de plantes drainantes et légè­rement laxatives qui stimuleront en douceur ses émonctoires. Voici la préparation qu’elle boira au cours de la journée :
- 10 g de racines de pissenlit (Taraxacum officinale), diurétique et cholagogue (6).
- 10 g de racines de grande bardane (Arctium lappa), plante dépurative qui agit à la fois sur les reins, le foie et la peau, notamment sur les glandes sudoripares.
Elle les fera frémir à couvert pendant 10 minutes. Après avoir coupé le feu, elle y ajoutera 20 g de fleurs séchées de mauve (Malva sylvestris), légè­rement laxatives, et laissera infu­ser l’ensemble pendant 20 minutes avant de filtrer.
Elle prendra une douche chaude qu’elle terminera, si possible, avec de l’eau froide, au moins sur les jambes pour commencer.
Au cours de la journée, elle pourra alterner les phases de repos et les activités relaxantes : lecture, médi­tation, marche douce, sans oublier de boire régulièrement de l’eau de source peu minéralisée et la tisane qu’elle aura préparée. Le soir, si elle le souhaite, elle pourra boire un verre de jus de légumes verts (pas de carottes ou de betteraves) ou un bouillon de légumes chaud.
Le lendemain, Sofia reprendra sa routine de jeûne en faisant attention
à un point crucial : avoir de bonnes éliminations. Elle devra donc s’as­surer d’être allée suffisamment à la selle et d’avoir vidé ses intestins. Elle pourra aussi s’assurer que ses reins fonctionnent bien en contrôlant la couleur de ses urines, qui doivent être plus foncées. Enfin, sa langue devrait être blanche et chargée.

Apprenez à écouter votre corps
Il est possible que Sofia ressente des effets indésirables les premiers jours du jeûne, en général entre le deuxième et le cinquième jour, selon le degré d’intoxication et la vitalité de chacun. Voici ce qu’elle pourrait ressentir :
- nausées,
- maux de tête,
- vertiges,
- mauvaise haleine,
- insomnie,
- énervements, irritabilité ou crise de larmes,
- douleurs au foie ou aux reins, douleurs articulaires et musculaires liées à l’acidité…
Dès que le corps aura pris son rythme de croisière, tout cela doit dispa­raître. Si ce n’est pas le cas, c’est que le niveau de déchets remis en circulation est trop important et que le corps a du mal à y faire face. Dans ce cas, mieux vaut arrêter et passer directement à la reprise alimentaire. Il est ensuite possible de faire une détox douce, puis de retenter un jeûne plus tard.

Semaine 3 : reprise alimentaire
- Le septième jour du jeûne, Sofia commencera à préparer sa reprise alimentaire et fera tremper des pruneaux dans de l’eau, dès la fin de l’après-midi.
Le soir, elle pourra manger une petite quantité de légumes cuits à la vapeur, avec un léger filet d’huile d’olive, mais sans sel.
- Le huitième jour, la reprise alimen­taire commence pour de bon. Le matin, Sofia mangera les pruneaux trempés et un peu de compote de pommes, sans sucre ajouté. Au déjeuner et au dîner, elle mangera des légumes cuits à la vapeur. Dans l’après-midi, elle mangera un fruit frais.
- Le neuvième jour, elle pourra introduire un œuf, à la coque ou au plat, à chaque repas.
- Le dixième jour, elle pourra manger du poisson ou un peu de volaille et introduire un peu de céréales le soir.
- Le onzième jour, elle retrouvera son alimentation habituelle.
Dans cette dernière phase de reprise alimentaire, c’est Sofia qui est le maître du jeu. Son corps lui indi­quera ce dont il a besoin et ce qu’il a du mal à tolérer. Elle devra rester à l’écoute !
Tout au long de cette cure, j’indique à Sofia que je serai à ses côtés pour l’accompagner. Je l’invite d’ailleurs à tenir un petit carnet de bord qui nous sera bien utile lorsque nous nous reverrons à l’issue de ce jeûne.
Nous ferons alors le point sur sa vitalité et nous pourrons combler les carences normales que le jeûne aura occasionnées. Sofia souhaite par ailleurs avoir des conseils sur son alimentation et faire les bons choix afin de pérenniser les bénéfices de son jeûne.
Mais ça, c’est une autre consulta­tion !

Sources et Références :
1. Masse graisseuse moyenne chez une personne de 70 kg mesurant 1 m 70 et étant en bonne santé
2. Halberg N, Henriksen M, Söderhamn N, Stallknecht B, Ploug T, Schjerling P, Dela F. « Effect of Intermittent Fasting and Refeeding on Insulin Action in Healthy
Men. » J Appl Physiol. 2005 Dec;99(6):2128-36
3. Aksungar FB, Eren A, Ure S, Teskin O, Ates G. « Effects of Intermittent Fasting on Serum Lipid Levels, Coagulation Status and Plasma Homocysteine Levels. »
Ann Nutr Metab. 2005 Mar-Apr;49(2):77-82. Mattson MP, Wan R, « Beneficial Effects of Intermittent Fasting and Caloric Restriction on the Cardiovascular and
Cerebrovascular Systems. » J Nutr Biochem, 2005 Mar;16(3):129-37, Review.
4. Franziska Grundler, Dietmar Plonné, Robin Mesnage, Diethard Müller, Cesare R Sirtori, Massimiliano Ruscica, Françoise Wilhelmi de Toledo (2021), « Long-Term
Fasting Improves Lipoprotein-Associated Atherogenic Risk in Humans. », European Journal of Nutrition doi: 10.1007/s00394-021-02578-0
5. Franziska Grundler, Robin Mesnage, Andreas Michalsen und Françoise Wilhelmi de Toledo, « Blood Pressure Changes in 1610 Subjects with and Without Antihypertensive Medication During Long-Term Fasting. », Journal of the American Heart Association, (2020;9:e018649), doi: 10.1161/JAHA.120.018649
6. Qui stimule l’évacuation de la bile

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Infos santé. Divers SCE 2 Empty Re: Infos santé. Divers SCE 2

Message  Luc Sam 4 Juin 2022 - 10:00

Suite: Préparation au jeûne 
Alternative aux tisanes drainantes, pour faciliter le jeûne. Cela permet d'éviter un relargage important des toxines (débit), si vous n'avez pas fait de détox / régime récemment.
En cours ...

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Infos santé. Divers SCE 2 Empty Choix du sport en fonction du sexe ?

Message  Luc Jeu 16 Juin 2022 - 17:38

Sport : hommes et femmes sont‑ils sur un pied d'égalité ?
Mesdames, à la danse ; Messieurs à la musculation ? Et pourquoi pas l’inverse ?! Quel que soit votre sexe, toute activité physique présente des bénéfices pour votre santé. À condition de prendre certaines précautions. Le Dr Kuhn met fin à ces mythes qui ont la vie dure et vous ouvre la voie vers de nouvelles pratiques conformes à vos goûts, pour vieillir en bonne santé morale et physique !
SCE 05/2002 Dr Kühne
Le Dr Fabrice Kuhn est Médecin généraliste, diplômé en biologie et en médecine du sport. Il est l’auteur de nombreux ouvrages sur la nutrition et l’activité physique.
Article
Pendant longtemps, les clichés sur les pratiques sportives plus féminines ou plus masculines ont empêché certains de se lancer dans une nouvelle activité. Quel dommage ! Pratiquez le sport ou les sports qui vous plaisent, peu importe votre genre. Certes, des différences de capacité et des réponses physio­logiques à l’exercice sont observées entre hommes et femmes, mais elles ne justifient pas de choisir une acti­vité sportive en fonction de votre sexe.
Morphologiquement, les hommes sont, en moyenne, plus grands et plus musclés. Cela justifie-t-il de pratiquer autrement ? La muscula­tion n’est donc sans doute pas seule­ment dédiée aux hommes. Toutefois, il reste légitime de se poser plusieurs questions : les hommes sont-ils physiologiquement plus forts ? Existe-t-il des différences métabo­liques ? Cela influence-t-il le risque de blessures ? Si les femmes ont en moyenne un taux de masse grais­seuse plus élevé, elles sont aussi généralement plus souples, elles fatiguent moins vite et savent mieux utiliser leurs ressources en graisse. Faisons la lumière sur ces interroga­tions que beaucoup se posent.
Ce que disent les chiffres
Je ne vous l’apprendrai pas, en termes de performances sportives absolues, les hommes ont tendance à aller plus vite et à développer plus de force que les femmes.
Sur marathon, le record du monde masculin est de 2 h 01 mn 39 sec (20,81 km/h), bien plus rapide que le record féminin de 2 h 14 mn 04 sec (18,88 km/h).
Sur le 100 mètres, le record mascu­lin est à 9,58 secondes (37,58 km/h) contre 10,49 secondes (34,31 km/h) chez les athlètes dames.
Quant au 100 mètres en natation, chez les hommes le record est de 46,91 secondes contre 51,71 secondes chez les femmes.
Cependant, sur les ultra longues distances la différence se fait moindre. Ainsi, des femmes gagnent parfois des ultra trails dépassant les 100 kilomètres de course à pied.
Plusieurs femmes viennent se hisser dans le top dix sur certains triathlons longue distance, comme la fameuse épreuve Ironman (3,8 km de nata­tion, suivis de 180 km de vélo et de 42 km de course à pied).
Traditionnellement, on attribue au sexe masculin des capacités de force plus élevées qu’au sexe fémi­nin. D’ailleurs, à des poids de corps égaux, les records du monde en halté­rophilie sont bien plus élevés chez les hommes que chez les femmes.
Quand les hormones s’en mêlent…
Le cycle menstruel ne semble pas influer sur les performances, à l’ex­ception de certaines femmes parti­culièrement affectées lors des règles (règles abondantes, douloureuses, génératrices de fatigue). En revanche, une pratique sportive assidue peut peser sur le cycle menstruel et favo­riser une oligoménorrhée (règles peu abondantes), voire, à l’extrême, une aménorrhée, c’est‑à‑dire l’absence de règles.
Les différences de performances homme/femme ne commencent vraiment à se manifester qu’à l’ado­lescence, quand les sécrétions hormo­nales se distinguent réellement.
À partir de cet âge, les femmes acquièrent un plus grand pour­centage de masse graisseuse et les hommes disposent alors de taux plus élevés d’hormones anabolisantes (testostérone), même si les femmes n’en sont pas dépourvues.
Cet environnement hormonal diffé­rent facilite, chez l’homme, la prise de muscle après entraînement. Notons que les femmes peuvent aussi prendre du volume musculaire en s’entraînant, mais cela restera moins flagrant.
La différence prédomine sur le haut du corps où les femmes disposent en moyenne de 60 % de la force des hommes tandis que sur le bas du corps, les femmes peuvent béné­ficier de 60 à 80 % de la force des hommes. Cependant, lorsqu’on analyse la force en rapport avec la masse musculaire et non la masse globale (comprenant les graisses), la différence s’efface. En clair, un muscle féminin est aussi fort qu’un muscle masculin ! Ce qui fait la diffé­rence est la teneur naturelle en masse grasse. Mesdames, vous êtes donc également dotées de belles capaci­tés de force !
Aussi une question de morphologie
Les capacités aérobies, soit les capa­cités cardiorespiratoires que l’on exploite surtout en sport d’endu­rance, sont, elles aussi, plus faibles chez les femmes que chez les hommes. Ainsi, le témoin des capacités aérobie qu’est la puissance maximale aérobie (VO2 max) n’atteint chez les femmes que 70 à 75 % des chiffres rencon­trés chez les hommes. L’homme qui a la meilleure capacité cardio-respiratoire est 22 % plus performant que la femme la plus performante.
Pour expliquer cela, plusieurs éléments doivent être étudiés de près :
-  D’abord, le cœur est plus petit. C’est encore une différence morpho­logique. Un coeur plus petit, c’est un volume cardiaque plus faible. Le débit sanguin maximal atteignable est donc plus faible. Le transport d’oxygène est lui aussi inférieur.
-  Mais ce n’est pas tout : un autre facteur vient s’en mêler. C’est l’hé­moglobine. L’hémoglobine agit comme le transporteur de fer dans le sang. Les femmes ont des taux d’hémoglobine inférieurs à ceux des hommes, les règles participant à ce phénomène. Or, l’hémoglobine qui transporte l’oxygène dans le sang dépend du fer. Moins de fer, c’est ainsi moins d’hémoglobine et donc moins de transporteurs d’oxygène. On estime que les femmes ont des taux d’hémoglobine inférieurs de 10 % à ceux des hommes.
-  Le troisième facteur explicatif est le gras. Les réserves de graisses sont un poids inerte à transporter et leur déplacement coûte de l’énergie au corps et plus particulièrement au coeur.
Les femmes : plus résistantes à la fatigue ! (encart)
Il y a des domaines où les femmes sont plus performantes que les hommes. C’est le cas quand on s’intéresse au métabolisme et aux capacités de résistance à la fatigue.
L’organisme des femmes sait mieux utiliser les graisses pour produire du mouvement que celui des hommes. Pour une même intensité d’effort, les femmes utilisent un mélange de carburants plus riche en graisses et moins riche en glucides que les hommes. Une origine endocrinienne à ce phénomène est suspectée.
Lors d’un effort modéré, les muscles utilisent un mélange plus riche en lipides qu’en glucides. Plus l’intensité de l’effort croît, plus le mélange devient riche en glucides et pauvre en lipides. Chez les femmes, le point de bascule­ment où les glucides deviennent prédominants est à 53 % de la VO2 max et chez les hommes il est à 43 %. À des intensités infé­rieures, les femmes utilisent 20 à 25 % de lipides de plus que les hommes. C’est un avantage pour durer pendant l’effort physique.
Il y a aussi un autre domaine où les femmes surpassent les hommes : c’est le cas de la résistance à la fatigue musculaire. Il semblerait que les femmes tiennent plus long­temps un effort musculaire à une intensité donnée (en pourcentage de la force maximale). Ce sont deux des qualités que le sportif exploite lors des épreuves spor­tives de très longue distance, là où la différence entre hommes et femmes se gomme.
Bien sûr, il y a d’autres paramètres qui entrent en compte pour mesu­rer les résistances à l’effort, selon le sexe (une meilleure gestion de l’effort par exemple).
Enfin, abordons la flexibilité. Les femmes sont, en général, plus souples que les hommes et ont peut-être même un meil­leur contrôle fin des muscles. Malheureusement, cette souplesse augmente le risque d’entorse. (Fin de l’encart).
Efficacité moindre selon le genre ? Bien sûr que non !
Heureusement, il y a un point où aucune différence ne se fait ! L’adaptabilité à l’entraînement en endurance est identique chez les hommes et chez les femmes. Les mitochondries (centrales énergé­tiques de nos cellules), les enzymes qui travaillent dans nos muscles et les fibres musculaires s’adaptent aussi bien à l’endurance quel que soit le sexe. Autrement dit, cela signifie que les femmes comme les hommes peuvent améliorer leurs capacités d’endurance en s’entraînant.
Les gains de masse musculaire sont moins impressionnants chez les femmes. Cette différence « visible » s’explique là encore par les hormones. Si les femmes sécrètent moins d’anabolisants naturels, elles peuvent prendre du volume muscu­laire et de la force sans problème (à un rythme plus lent).
En revanche, les muscles féminins et masculins ont intrinsèquement les mêmes capacités d’amélioration (rapport force/masse musculaire). Si vous n’avez que peu de force, mais que vous vous mettez à l’entraîne­ment en musculation, vous allez progresser à coup sûr. Avec un peu de persévérance, par exemple, des pompes à genoux vous passerez aux pompes classiques.
Mesdames, pensez à vos articulations
Restent quelques points de diver­gence entre hommes et femmes qui doivent être mentionnés, car ils peuvent nécessiter une adapta­tion de la pratique afin de préserver votre capital santé. En raison d’une laxité ligamentaire plus élevée, les femmes ont trois à six fois plus de risques d’entorse du genou que les hommes. Les autres articulations sont aussi plus sensibles. Le risque de fracture de fatigue est aussi plus élevé chez les femmes en raison d’os plus fragiles. Ce risque s’explique notamment par un nombre de cas d’ostéoporose plus élevé chez les femmes (les hommes peuvent en faire également).
La bonne nouvelle pour le sexe fémi­nin est que le risque de mort subite du sportif est moindre chez la femme que chez l’homme. Cela est attribué à un état de santé de base meilleur et à meilleure mesure de l’effort sans vouloir outrepasser ses limites.
« Je ne sais pas par où commencer, ni comment m’y prendre ?! »
Retenez qu’indépendamment de votre genre, votre santé tirera un bénéfice d’une activité sportive. Choisissez votre activité sportive en fonction de vos goûts (et de vos éventuels problèmes de santé).
Si vous aimez faire de la muscula­tion, lancez-vous, peu importe votre sexe. De même, si vous appréciez courir, chaussez vos baskets !
Dans la pratique sportive, le plus judicieux est d’individualiser, de tester et d’écouter son corps. Sachez en tous les cas que le sexe n’est pas le premier critère d’individualisation. Le plaisir vient en premier.
Pensez à la pratique collective, qui peut générer un cercle vertueux et rendre l’activité plus ludique. En plus d’agir sur le corps, c’est aussi un excellent moyen de booster vos capacités cognitives avec des enchaî­nements à faire à plusieurs.
Votre organisme est prodigieux, il saura s’adapter à tous les types d’effort et saura en profiter pour améliorer votre santé physique… et mentale !
Quid de l’alimentation ? Attention aux carences (encart)
Vous savez qu’un entraînement efficace doit s’accompagner d’une alimentation de qualité. Aucune spécificité ne doit être apportée à l’alimentation de la femme face aux recommanda­tions habituelles, à l’exception de deux nuances près :
-     D’abord, des déficits d’ap­ports en protéines ont plus fréquemment été observés chez les femmes. Ce phéno­mène peut s’aggraver si elles sont sous restriction calorique pour perdre du poids. C’est un risque pour la santé. Les femmes doivent donc y prêter attention, surtout quand leur activité spor­tive implique une dégradation musculaire (musculation, course à pied…) ou quand il y a restric­tion calorique (perte de poids). Mesdames, pensez donc à mettre des protéines au moins trois fois par jour à votre menu.
-     En outre, le fer peut manquer dans le régime de certaines femmes. Rappelons que les recommandations officielles conseillent des apports de fer plus élevés chez les femmes que chez les hommes en raison des règles qui entraînent une dimi­nution de la quantité de fer.
Fin de l’encart.
Sources et références :
‒ Hausswirth C, Le Meur Y, « Physiological and Nutritional Aspects of Post-Exercise Recovery. », Sports Med, 41, 861–882 (2011)
‒ Herzberg SD, Motu’apuaka ML, Lambert W, Fu 0R, Brady J, Guise JM, « The Effect of Menstrual Cycle and Contraceptives on ACL Injuries and Laxity: A Systematic Review and Meta-Analysis. », Orthop J Sports Med, 2017;5(7):2325967117718781. Published 2017 Jul 21
‒ Hosea TM, Carey CC, Harrer MF, « The Gender Issue: Epidemiology of Ankle Injuries in Athletes who Participate in Basketball. », Clin Orthop Relat Res, 2000 Mar;(372):45-9
‒ Poortmans J.R, avec la collaboration de Nathalie Boisseau, [avant-propos de l’auteur], « Biochimie des activités physiques et sportives. », De Boek
‒ Roy J. Shephard, « Exercise and Training in Women, Part I : Influence of Gender on Exercise and Training Responses. », Canadian Journal of Applied Physiology, 25(1): 19-34.
‒ Wilmore J.h., Costill D.L., « Physiologie du sport et de l’exercice. », De Boek

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Infos santé. Divers SCE 2 Empty Cholestérol et statines: Le grand bluff !

Message  Luc Sam 25 Juin 2022 - 9:52

Cholestérol : Le grand bluff ! – Pourquoi il faut se méfier des statines.
SCE 06/2022 - Léa Wauquier
Malgré les nombreuses alertes, le mythe du « mauvais cholestérol » persiste et les statines continuent d’être présentées comme l’unique solution contre les risques de maladies cardiovasculaires. Grâce au discours clair et nuancé de notre pharmacienne, démêlez enfin le vrai du faux et découvrez les micronutriments indispensables pour la santé de votre cœur.

Léa Wauquier est une docteure en pharmacie très influente dans les médias français, plus connue sous le nom « Les conseils pharma de Léa ». Diplômée de la faculté de pharmacie de Montpellier, elle s’est également spécialisée en homéopathie (DU) et en micronutrition.

Résumé (NDLR) :
Le cholestérol n’est pas coupable d’occasionner un AVC. Il est le témoin d’un problème si en excès. IL n’est pas opportun de qualifier le cholestérol LDL de mauvais cholestérol. C’est le cholestérol oxydé qui pose problème. Le cholestérol LDL peut être assimilé au pompier de service.
Le cholestérol est vital au niveau hormonal et pour assimiler les vitamines liposolubles.
On ne prend pas de statine, sans adjoindre de la Coenzyme Q10, et seulement après un AVC, chez un patient à risque élevé, sous suivi médical.


Commentaire NDLR : Dans le même ordre d’idée, c’est une aberration de chercher à maigrir avec un hypolipémiant (ou hypolipidémiant), chez les personnes en surpoids,  avec un médoc du genre Orlistat car il contrecarre l’assimilation des graisses et les envoie dans les selles.  « L’Orlistat est un inhibiteur puissant, spécifique et d'action prolongée des lipases gastro-intestinales ».

Article
Les pathologies cardiovascu­laires sont la première cause de mortalité dans le monde (17,7 millions de morts en 2017) et la deuxième en France après les cancers. Elles sont responsables de 25,1 % des décès. Aussi, la prévention cardiovasculaire incluant la prise en charge des facteurs de risques est un enjeu de santé publique majeur. Un coupable est pointé du doigt depuis plusieurs décennies : le cholestérol, mais est-il vraiment responsable ?
L’hypercholestérolémie est un trouble métabolique qui se traduit par un taux de cholestérol anormalement élevé dans le sang. Elle n’est pas une maladie (excepté celle d’origine génétique), mais elle peut augmen­ter le risque de survenue de maladies cardiovasculaires si elle est associée à d’autres facteurs de risques, tels que le tabagisme, le diabète, l’hypertension, la sédenta­rité… Toutefois, celle-ci doit être maîtrisée chez les personnes ayant déjà eu un accident cardiovasculaire. Pour autant, l’hypercholestérolémie n’est qu’un indicateur du risque cardio­vasculaire.
Le « mauvais » cholestérol, ça existe ? J’attire votre attention sur cette fameuse appellation du « bon » et « mauvais » cholestérol. Cette vision est trop réductrice.
Revenons-en aux bases. Dans notre corps, le cholestérol ne sait pas se déplacer tout seul, il a besoin d’être transporté. Les petites voitures qu’il utilise sont les deux lipoprotéines suivantes dont vous avez sûrement déjà entendu parler :
- Le LDL cholestérol qui trans­porte le cholestérol du foie vers les tissus, considéré comme « mauvais cholestérol » ;
- Le HDL cholestérol qui mène le cholestérol des tissus vers le foie pour qu’il soit éliminé, évitant ainsi son accumulation dans les parois vasculaires.
Le cholestérol : vital pour votre santé ! (encart)
Le cholestérol est indispen­sable pour le fonctionnement de notre corps. Tout d’abord, celui-ci joue un rôle structurel. J’entends par là qu’il permet la formation et la stabilité de toutes les membranes de nos cellules. Il conditionne la fluidité de celles-ci, permettant ainsi une fonction cardiovasculaire correcte et une bonne commu­nication entre nos cellules.
Ensuite, il a plusieurs rôles fonc­tionnels et pas des moindres : c’est le précurseur de toutes les hormones stéroïdiennes (à savoir le cortisol, la cortisone, l’aldos­térone) et de toutes les hormones sexuelles (la progestérone, les œstrogènes et la testostérone). Il est également le précurseur des sels biliaires essentiels à la digestion des lipides et à l’ab­sorption des vitamines liposo­lubles (vitamines A, D, E, K), également de la vitamine D et de la coenzyme Q10, un antioxy­dant majeur de notre corps dont on verra l’importance par la suite.
Vous comprenez alors les risques et les effets secondaires qui peuvent se présenter lorsqu’on bloque la formation du cholesté­rol par les statines ou même par la levure de riz rouge qui, bien que naturelle, agit exactement de la même manière.
(Fin de l’encart).
Le stress oxydatif : le vrai coupable
La subtilité trop peu évoquée, c’est que le LDL cholestérol et son contenu sont sensibles au stress oxydatif. En réalité, c’est la transformation des LDL en LDL oxydés qui va initier le processus d’athérosclérose et donc augmenter le risque de maladies cardiovasculaires.
L’athérosclérose n’est autre que l’ac­cumulation de corps gras, de choles­térol ainsi que d’autres substances dans et sur les parois artérielles, pouvant provoquer l’obstruction de la circulation sanguine, voire l’oc­clusion par la présence d’un caillot.
En effet, le système immunitaire reconnaît les LDL oxydés comme des étrangers. Il déclenche alors une réaction inflammatoire qui va parti­ciper à ce phénomène d’athéros­clérose. Il est d’ailleurs tout à fait possible de mesurer ce paramètre en effectuant un dosage direct des anticorps anti-LDL oxydés. Ainsi, l’athérosclérose n’est autre qu’une maladie inflammatoire chronique auto-immune.
Pour conclure, retenez que le choles­térol est bien présent sur la scène de crime, pour autant, il n’est pas le grand coupable, malgré les diverses incriminations.
L’hypercholestérolémie s’accom­pagne toujours d’un excès d’acide gras trans, d’acides gras saturés, d’acide arachidonique et d’une baisse des oméga-3. Aussi le béné­fice d’un régime type méditerranéen associé à un mode de vie sain n’est plus à écarter pour prévenir le risque de coronaropathies.
Statines : oui ou non ?
La prise en charge doit être globale. Limiter le traitement à un traitement hypolipémiant par la prise de statines (Pravastatine®, Simvastatine®, Ator­vastatine®, Rosuvastatine® ou encore Fluvastatine®) est controversée, car elle bloque la formation de choles­térol en amont de l’apparition de la maladie.
En effet, il existe en France un réel usage abusif de ces médicaments qui sont utilisés à tort en prévention primaire chez des patients qui n’ont pas un risque cardiovasculaire élevé.
Les dernières recommandations de la Haute Autorité de santé(HAS) indiquent que celles-ci devraient être prescrites en prévention chez des patients seulement en cas de haut risque cardiovasculaire, après un accident cardiovasculaire, dans le cas d’hypercholestérolémie primaire isolée ou familiale, lorsque trois mois de mesures diététiques appro­priées n’ont pas suffi à ramener le taux de LDL cholestérol à une valeur normale.
Cela ouvre le débat, d’autant plus quand les traitements se généralisent pour des personnes à faibles risques cardiovasculaires et qui, malgré leur volonté d’être informées sur leurs pathologies, bénéficient trop peu de l’éducation thérapeutique suffi­sante pour véritablement changer leur mode de vie.
Elles bloquent la coenzyme Q10
Bien que très largement prescrites, les statines sont source d’effets indé­sirables, notamment dus à leurs effets antinutritionnels sur certains micro­nutriments. En effet, elles inhibent la production de cholestérol en bloquant une enzyme, la HMG-CoA réduc­tase, indispensable à sa production. Sauf qu’en bloquant cette enzyme, on bloque également la formation de certains micronutriments comme la célèbre coenzyme Q10. Cela peut ainsi être à l’origine des fameuses crampes ou douleurs musculaires ressenties sous statines, mais également du risque augmenté de développer une insulino-résis­tance et donc un diabète de type 2 à long terme (facteur prouvé de risque cardiovasculaire). Cela génère des arrêts prématurés du traitement et donc une perte de chances dans la prévention cardiovasculaire.
La coenzyme Q10, de son nom savant ubiquinol (forme réduite) ou ubiquinone (forme oxydée), que nous sommes capables de fabriquer (mais dont la production diminue avec l’âge), est également présente dans certains aliments comme la viande, les poissons, tels le hareng, la truite, ou les sardines, certaines huiles, de soja, de colza, et dans les oléagineux comme les cacahuètes et les pistaches.
La coenzyme Q10 est très impor­tante pour nos mitochondries. Pour rappel, les mitochondries sont de petits organites assimilés à de véri­tables centrales nucléaires, présentes dans toutes nos cellules, permettant la production d’énergie.
Sous statines, le taux de coen­zyme Q10 est diminué, perturbant ainsi l’activité des mitochondries, ce qui provoque à long terme un stress oxydatif.
L’enzyme oubliée des médecins
Ainsi une supplémentation en coen­zyme Q10 est extrêmement intéres­sante chez les patients traités par statines pour prévenir ce risque de douleurs musculaires, mais égale­ment la survenue de diabète de type 2 à long terme ; elle permet de régu­ler l’excès de stress oxydatif présent lors des maladies cardiovasculaires.
En tant que pharmacien d’officine, mon rôle n’étant pas de remettre en cause les prescriptions des méde­cins, il me paraît cependant primor­dial de proposer à ces patients une supplémentation en coenzyme Q10 dès l’instauration d’un traitement par statines.
On privilégiera de la coenzyme Q10 organique (synthétisée par fermenta­tion) sous forme réduite, ubiquinol mieux assimilée par l’organisme à prendre au milieu d’un repas. La dose minimale efficace étant de 90 mg, pouvant aller jusqu’à 300 mg par jour. Attention, elle est contre-in­diquée chez la femme enceinte et allaitante, les patients sous chimio­thérapie.
Ex : La coenzyme Q10 chez Sunday Natural ou le Microbiane Q10 âge protect de Pileje.

Commentaire NDLR : A part au début de la prise de Co-Q10, où 30 mg d’ubiquinol (forme réduite) équivaut +/ à 90 mg d’ubiquinone, il n’est pas indispensable de vouloir à tout prix la forme la plus performante (vu la différence de prix importante). 200 mg en attaque. 300 mg optimal en cas de pathologie (fractionné, avec un repas où il y a des lipides) sont généralement prescrit, en prévention du risque cardio-vasculaire.

Risques cardiovasculaires : contrôlez vos oméga-3
En dehors de l’hypercholestérolé­mie, il existe un marqueur extrê­mement performant et contrôlable (malheureusement pas remboursé par la sécurité sociale) qui va permettre d’évaluer le risque cardiovasculaire. En effet, les données épidémiolo­giques montrent une association très forte entre l’index oméga-3 et le risque de maladie coronarienne.
L’index oméga-3 mesure le pour­centage des deux principaux acides gras oméga-3, l’acide eicosapentanéoïque (EPA) et l’acide docosahexanoïque (DHA), dans les acides gras de l’organisme. Il permet d’obte­nir un aperçu de l’alimentation d’une personne sur plusieurs semaines.
De récentes études ont prouvé l’ef­ficacité de l’EPA et du DHA dans la prévention et le traitement de certaines maladies cardiaques. Au-dessus de 8 %, on observe un effet protecteur. En revanche, en dessous de 4 % le risque de mort subite d’origine cardiaque est multi­plié par dix. Entre les personnes présentant les plus bas et les plus hauts taux d’index oméga-3, le risque de maladie coronarienne diminue ainsi de 90 % et le taux de cholesté­rol d’environ 30 %.
Pourtant, le statut en oméga-3 des patients pour protéger leur fonction cardiovasculaire est bien trop négligé dans la prise en charge.
Les oméga-3 : des essentiels
Les acides gras oméga-3 sont dits essentiels, c’est dire qu’ils doivent être apportés par l’alimentation. On retrouve ces acides gras polyinsa­turés (AGPI) dans les algues, les plantes et les poissons. Les sources végétales contiennent presque exclu­sivement de l’acide α-linolénique (ALA), tandis que les poissons et les algues contiennent majoritaire­ment de l’EPA et du DHA. Nous sommes capables de fabriquer nous-mêmes de l’EPA et le DHA à partir de l’ALA, en faible quan­tité. Mais le taux de transformation dépend de plusieurs facteurs, notam­ment du rapport entre les oméga-6 et les oméga-3. Ce dernier est favo­rable s’il est compris entre 4/1 et 6/1. Or, dans notre alimentation actuelle transformée et industrialisée, ce rapport est totalement déséquili­bré : il est de 1/20, ce qui aggrave le climat pro-inflammatoire impliqué dans le processus d’athérosclérose et bien d’autres maladies évolutives et dégénératives.
Les oméga-3 sont indispensables pour la santé. Ils favorisent la bonne fluidité des membranes cellulaires, ils régulent la tension artérielle, l’élasticité des vaisseaux, l’agréga­tion des plaquettes sanguines, dimi­nuent le risque de calcification des plaques d’athérome en les stabili­sant. Ils permettent aussi de réguler l’inflammation et ils ont également une influence sur le métabolisme des lipides et des stérols.
En tant que pharmacien il me paraît également indispensable de rappeler à ces patients les mesures nutrition­nelles à mettre en place au quoti­dien pour parvenir à améliorer leurs apports dont le bénéfice sur la santé n’est plus à prouver.
Augmentez vos apports en oméga-3 !
Pour augmenter les apports, il faut tout simplement en apporter depuis le règne animal en consommant des poissons gras, riches en EPA et DHA, tels que le saumon, le maquereau, le hareng, la sardine, à raison de 150 à 200 g trois fois par semaine. Privilé­giez plutôt les petits poissons moins chargés en métaux lourds.
Il faudra également y associer des sources issues du règne végétal en consommant quotidiennement des huiles végétales riches en oméga 3 comme l’huile de cameline, de lin (1 à 2 cuillerées à café par jour) ou de chanvre ou de colza (2 cuil­lerées à soupe par jour) à intégrer dans vos vinaigrettes et assaisonne­ments (ne surtout pas les chauffer et les conserver au frigo). Les graines de chia et les noix sont également de très bonnes sources, tout comme les algues pour les végétariens.

Commentaire NDLR : Je ne partage pas cette approche (huiles). Nous devrions nous limiter à un apport fonctionnel d'AGPI via les aliments entiers, non manufacturés (et éventuellement pour équilibrer ponctuellement un déséquilibre avec les oméga-6) (ou alors en cure). 
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Pour participer au bon équilibre des acides gras, il est également impor­tant de limiter la consommation d’acides gras trans d’origine indus­trielle présents dans les produits ultra-transformés comme les vien­noiseries, les biscuits, les marga­rines, les barres chocolatées, les plats cuisinés, et qui augmentent, entre autres, le LDL cholestérol.
Vous l’avez compris, la prise des statines est bien trop insuffisante et la prise en charge doit être globale afin de pouvoir agir sur l’ensemble des facteurs responsables des mala­dies cardiovasculaires.
Comment réguler votre stress oxydatif ?
Afin de réguler l’excès de radicaux libres et donc le stress oxydatif, il faut privilégier les aliments d’ori­gine biologique plus riches en anti­oxydants (17 % en moyenne). Les crucifères, les épinards, les bette­raves, les artichauts, les carottes, les patates douces, les myrtilles, les mures, les framboises, les cerises, les raisins, les kiwis, les agrumes, les noix du Brésil, le thé, les épices dans vos plats, accompagnés d’un verre de vin rouge de temps en temps, en sont de très bonnes sources.
Corrigez toute déficience en vita­mine D : au‑delà de son rôle sur le métabolisme osseux, la vitamine D est immuno-modulante, c’est‑à‑dire qu’elle permet de réguler l’immu­nité : ni de trop (maladies auto-immunes), ni trop peu en limitant les excès d’inflammation. Aussi, en cas de traitement par statines et chez l’en­semble des patients à risques cardio­vasculaires, il est primordial de ne pas être en déficit (taux < 30 ng/ml).
Une supplémentation en hiver, de septembre à mars, est indispen­sable, car nous nous exposons trop peu au soleil et les apports alimen­taires sont trop faibles. Privilégiez une prise quotidienne ou hebdoma­daire plutôt que trimestrielle (sous forme d’ampoule ultra dosée) pour pouvoir bénéficier de tous ses effets bénéfiques sur la santé que je ne pourrai pas vous décrire ici. Privi­légiez également une supplémenta­tion en vitamine D3 issue du lichen boréal ou de la lanoline de mouton sous forme de gouttes à prendre chaque jour. La posologie est adap­tée en fonction du dosage sanguin.
Ajoutez à cela que la pratique d’une activité physique régulière est indis­pensable, ainsi que de limiter la consommation de tabac et d’alcool.

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Infos santé. Divers SCE 2 Empty Niveaux de ghréline sécrétés avec des glucides seuls

Message  Luc Ven 26 Aoû 2022 - 12:17

Les pics de glucose entraînent des déséquilibres hormonaux
Article de Jessie Inchauspé, biochimiste, autrice du livre « Glucose Révolution ».
Idées clés
Monitorer sa glycémie avant et après avoir mangé a permis à Jessie Inchauspé (JI) de mesurer l’impact de l’alimentation sur son « énergie » et son moral. Elle a pu ainsi calibrer les pics d’insuline et éviter les dommages au métabolisme et in fine au cerveau. Les pics fréquents d’insuline ouvrent la porte à la prise de poids, mais pas que. De nombreuses études montrent que des pics de glucose répétés peuvent tout affecter : le poids, le sommeil, l’humeur, le système immunitaire, etc.
Plusieurs facteurs peuvent affecter la glycémie. Bien sûr, il y a  le type et l’ordre d’ingestion des aliments ; mais il y a aussi le niveau basal d’insuline, soit le niveau au lever du lit. Il y a le stress, le niveau de dépense physique ; il y a même le désir d’anticipation (l’envie qui vous fait saliver d’avance un mets en préparation).
Last but not least, il y a les autres hormones : Les pics de glucose entraînent des déséquilibres hormonaux.
Source :
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Voici quelques exemples où l’ordre importe sur les pics de glycémie (« Order Matters ») :
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1° Un smoothie de fruits (pomme, banane, fraises) comparé à un smoothie protéiné, avec avocat et myrtilles.
2° Des pâtes suivies ou précédées de brocoli.
3° Un verre de jus d’orange, comparé à une orange entière (avec fibres, donc).
4° Un sandwiche au thon, comparé à une entrée de crudités, suivie de pain grillé.

Ces graphiques, utilisant des données extraites d'un glucomètre avant et après avoir mangé, tracent l'impact de différents aliments et boissons sur les niveaux de glucose. Plus la montée est raide et plus le pic sera élevé ; plus il est susceptible de causer des dégâts.
Une baisse sous la ligne de base sur le graphique indiquera un « manque » de sucre dans le sang, ce qui provoquera des fringales, de la fatigue et une mauvaise humeur. Manger le même aliment tout en incorporant l'un de mes coupe-stabilisateurs de glucose aplatit la courbe.
Il s'agit d'un système soigneusement calibré qui fonctionne bien lorsque les taux de glycémie sont relativement stables.
Cependant, notre façon moderne de manger (comme le grignotage effréné d'aliments hautement transformés et sucrés) peut provoquer des pics de glucose dramatiques qui peuvent endommager le corps et le cerveau. Ceci, à son tour, déclenche la libération d'énormes quantités d'insuline qui peuvent être tout aussi dommageables. L'insuline ouvre la route vers nos cellules graisseuses, une voie à sens unique, de sorte que la perte de poids devient doublement délicate. Mais si nos niveaux de glucose, et donc nos niveaux d'insuline, sont stables, nous perdons du poids.
Dans une étude de 2021 portant sur 5 600 personnes, des scientifiques canadiens ont montré que la perte de poids est toujours précédée d'une diminution de l'insuline.
De nombreuses études montrent que des pics de glucose répétés peuvent tout affecter, de notre humeur, notre sommeil, notre poids et notre peau, à la santé de notre système immunitaire et notre risque de maladie cardiaque.
À court terme, vous pourriez remarquer la faim, les fringales, la fatigue, des symptômes de ménopause plus extrêmes, la migraine, un mauvais sommeil et un brouillard cérébral.
À long terme, les niveaux de glucose en dents de scie contribuent aux signes du vieillissement et au développement de conditions telles que l'acné, l'eczéma, le psoriasis, l'arthrite, la maladie d'Alzheimer, le cancer, le diabète de type 2 et la stéatose hépatique.

Les pics de glucose entraînent des déséquilibres hormonaux qui peuvent faire des ravages sur la libido. Ajoutez à cela le fait que les hauts et les bas de glycémie déclenchent également un manque d'énergie, un mauvais sommeil et des humeurs dépressives, et vous comprendrez pourquoi stabiliser votre glycémie et éviter les pics peut grandement améliorer votre vie sexuelle.
Facteurs qui affectent la gestion du glucose
D'autres facteurs ont également un impact sur les courbes de la glycémie. N'importe quel aliment peut créer une réponse glycémique complètement différente chez différentes personnes. En effet, la vitesse à laquelle vous convertissez cet aliment en glucose et la réponse de votre corps à l'augmentation des niveaux de glucose [dans le sang] peuvent dépendre de la quantité basale d'insuline que vous avez naturellement.
Cela peut être affecté par votre masse musculaire (plus vous avez de muscles, plus vous pourrez  extraire le glucose de votre sang) et également par la population de microbes intestinaux (certains intestins décomposent les aliments ou libèrent des messagers chimiques plus efficacement).
Cela dépend aussi si vous êtes bien hydraté ou déshydraté, si vous êtes fatigué ou stressé (les deux peuvent déclencher la libération d'hormones de stress qui affectent le métabolisme), ou si vous étiez actif.

Des études ont même montré que si vous pensez que vous êtes sur le point de manger quelque chose de sucré, votre corps déclenche utilement diverses cascades chimiques par anticipation, ce qui peut déclencher un pic plus important que si vous ne vous attendiez pas à recevoir un biscuit. Dans cette série d’articles, publiés dans The Mail on Sunday et dans Monday's Daily Mail, je partagerai avec vous mes astuces pour aplatir la courbe en changeant votre façon de manger. Non seulement vous vous sentirez mieux, mais vous perdrez du poids à mesure que votre corps apprendra à travailler beaucoup plus efficacement.
Reportez les glucides à la fin à chaque repas
Ce que nous mangeons compte. La façon dont nous le mangeons — dans quel ordre, combinaison et regroupement — compte également. Des études montrent que deux repas composés des mêmes aliments (et donc des mêmes nutriments et calories) peuvent avoir des impacts très différents sur notre corps, selon la façon dont leurs composants sont consommés. La clé est de séparer les légumes, les protéines et les glucides dans votre assiette, puis de les manger dans cet ordre : les légumes en premier, les protéines en second, les glucides en dernier.
Lorsque les amidons ou les sucres sont les 1ers éléments à entrer dans votre estomac, ils arrivent alors très rapidement dans votre intestin grêle et sont décomposés en glucose, créant un pic de glucose. Plus vous mangez des glucides et plus rapidement vous les mangez, plus le pic de glucose sera important. Cependant, en consommant d'abord des légumes (suivis des protéines et des graisses) et en laissant vos glucides pour la fin, vous allez vraiment changer ce qui se passe.
Fin de l’extrait (traduction).

NDLR : La ghréline est l’hormone de la faim. La leptine est l’hormone de la satiété. Le glucagon, secrété en cas de besoin d’énergie, semble stimuler la sécrétion de la ghréline. Interdépendance logique.

Voir aussi ce post « Glucose révolution », pour approfondir les modalités du concept « Order Matters » (l’ordre d’ingestion compte) et avoir un compte-rendu du livre de Jessie Inchaupsé :

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Infos santé. Divers SCE 2 Empty SEP et Laitages – La caséine s’attaque à la myéline

Message  Luc Mar 30 Aoû 2022 - 12:21

SEP et Laitages – La caséine s’attaque à la myéline
Idée clé
Les personnes qui souffrent de SEP ont un sérum sanguin qui contient davantage de globules B et d’’anticorps en rapport avec la caséine, une fraction importante des protéines du lait. Il y a ensuite une réaction croisée : les chercheurs ont identifié la glycoprotéine associée à la myéline (MAG) comme cible antigénique.
NDLR: cela vient confirmer ce que nous savions déjà depuis qque temps. Pour le lecteur lambda, voir le post avec JM Poinsignon: Rhumatismes - Et si votre alimentation était le vrai coupable?
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Article
Sclérose en plaques : attention si vous buvez cette boisson
Source: SCE 07 2022
Dans les années 70, les scientifiques avaient déjà commencé à suspecter un lien entre la sclérose
en plaques (SEP) et les produits laitiers. Mais les lobbies ont eu raison de la recherche. Heureuse-
ment, les temps changent. Une récente étude allemande publiée (1) a établi que la protéine de lait
de vache (aussi connue sous le nom de caséine) déclencherait une réponse auto-immune pouvant
s’attaquer à la myéline
– la gaine qui enveloppe les nerfs – et dont l’atteinte est caractéristique de la
maladie. Selon les chercheurs, le lait de vache pourrait non seulement augmenter le risque de développer la SEP, mais aussi en aggraver les symptômes.
Pour arriver à cette conclusion, les scientifiques ont immunisé des souris à la protéine de lait. Les souris immunisées ont alors présenté différents symptômes typiques de la maladie : faiblesse
motrice, désorientation, inflammation et perte de myéline. Pour illustrer la pertinence de ces résultats, les chercheurs ont, par la suite, testé ces anti-corps « anticaséine » chez 39 personnes atteintes de la SEP et 23 personnes atteintes d’autres maladies neurologiques. Les niveaux moyens d’anti-corps anticaséine étaient significativement plus
élevés chez les patients atteints de la SEP, confirmant ainsi ces résultats.
Alors qu’à l’âge adulte nous perdons peu à peu l’enzyme qui nous permet de digérer le lactose,
voilà une raison de plus de réduire votre consommation de produits laitiers au profit d’alternatives
végétales ou fruitées !
1. Rittika Chunder and al., « Antibody Cross-Reactivity Between Casein and Myelin-Associated Glycoprotein Results in Central Nervous System Demyelination. », PNAS March 2, 2022 [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]  
Abstract
Multiple sclerosis (MS) is a neuroinflammatory demyelinating disease of the central nervous system (CNS) with a high socioeconomic relevance. The pathophysiology of MS, which is both complex and incompletely understood, is believed to be influenced by various environmental determinants, including diet. Since the 1990s, a correlation between the consumption of bovine milk products and MS prevalence has been debated. Here, we show that C57BL/6 mice immunized with bovine casein developed severe spinal cord pathology, in particular, demyelination, which was associated with the deposition of immunoglobulin G. Furthermore, we observed binding of serum from casein-immunized mice to mouse oligodendrocytes in CNS tissue sections and in culture where casein-specific antibodies induced complement-dependent pathology. We subsequently identified myelin-associated glycoprotein (MAG) as a cross-reactive antigenic target. The results obtained from the mouse model were complemented by clinical data showing that serum samples from patients with MS contained significantly higher B cell and antibody reactivity to bovine casein than those from patients with other neurologic diseases. This reactivity correlated with the B cell response to a mixture of CNS antigens and could again be attributed to MAG reactivity. While we acknowledge disease heterogeneity among individuals with MS, we believe that consumption of cow’s milk in a subset of patients with MS who have experienced a previous loss of tolerance to bovine casein may aggravate the disease. Our data suggest that patients with antibodies to bovine casein might benefit from restricting dairy products from their diet.

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Infos santé. Divers SCE 2 Empty Magnésium : entre promesses et commerce. SCE

Message  Luc Mar 6 Sep 2022 - 13:57

Magnésium : entre promesses et commerce, 3 conseils pour faire le meilleur choix santé
Source : SCE juillet 2022
Stress, hypertension, insomnies… sont autant de symptômes d’une carence en magnésium qui concerne aujourd’hui plus de sept Français sur dix. A contrario, l’apport en magnésium présente de séduisantes propriétés pour la santé… et les labos l’ont bien compris ! Face aux arguments marketing, notre micro-nutrionniste, Sonia Vignieu vous livre ici ses critères de sélection pour un choix santé éclairé, en toute indépendance !
Sonia Vignieu est diplomée en diététique, titulaire du DU de nutrition, elle a parfait son cursus en micronutrition. Sa méthode holistique ainsi que son expérience remarquable rendent son accompagnement unique. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Le magnésium est un minéral présent dans tout notre envi­ronnement et il est essentiel. C’est aussi l’un des minéraux les plus importants du corps humain ; il existe en grande quantité avec le calcium, le potassium, le sodium et le phosphore.
On parlait, il y a quelques années, de son implication dans environ 200 réactions. Aujourd’hui, nous lui en connaissons 300 et d’autres recherches étant en cours, on lui découvre toujours de nouvelles applications montrant son implica­tion dans près de 400 réactions. On peut le mettre en perspective avec les vitamines pour mieux se rendre compte : le magnésium est aussi important que la vitamine C.
Il doit être apporté par l’alimentation en quantité suffisante, mais si l’ap­port est trop faible, il y a des risques de troubles physiologiques. Décryp­tage dans cet article.
Après tout, pour quoi faire ?
Si l’on connaît souvent le magné­sium, on connaît bien moins ses véritables fonctions. Voici un petit aperçu des nombreux processus dans lesquels il interagit :
- C’est un cofacteur des proces­sus énergétiques : il est un élément important dans les mécanismes physiologiques faisant intervenir des réactions énergétiques.
- Il est activateur d’un grand nombre d’enzymes : il est nécessaire à toutes les réactions enzymatiques et intervient dans les systèmes enzy­matiques des grandes voies méta­boliques, glucidiques, protidiques, lipidiques.
- C’est un cytoprotecteur : le magnésium protège la cellule des agressions, notamment contre le stress oxydant.
- Il est régulateur de flux ioniques.
- C’est aussi un anticalcique natu­rel : il intervient dans la sécrétion des cellules nécessitant du calcium, notamment sur les glandes endo­crines participant au stress, et module la motricité du muscle lisse et du muscle cardiaque.
Avez-vous ce signe qui ne trompe pas ?
En cas de déficit en magnésium dans l’organisme, les signes manifestés les plus couramment sont : la fatigue, des crampes ou douleurs muscu­laires , le bruxisme (fait de grincer des dents), des fasciculations muscu­laires (paupières supérieures qui sautent), un manque de récupération, un caractère irritable, voire explo­sif, des troubles du sommeil avec un sommeil léger et/ou superficiel, des troubles du rythme cardiaque (palpitations), dépression, consti­pation, hypertension, migraine, une résistance à l’insuline, hypertension artérielle, migraines cataméniales, dépression, vertiges… La liste n’est pas exhaustive et ne s’arrête pas là.
Dans mon cabinet
100 % des personnes qui me consultent présentent un ou plusieurs de ces signes et ne sont pas complémentées. Dans les faits, plus de 90 % des patients qui me consultent ne prennent pas de magné­sium et ont pourtant plusieurs des signes mentionnés ci-dessus. Une migraine réfractaire sera liée à une déficience en magnésium, à une hypothyroïdie, voire une dysbiose. Chez les femmes non ménopausées, une chute trop rapide de la proges­térone en fin de cycle entraîne une migraine cataméniale. Il faut donc systématiquement y penser en cas d’hypertension instable ou variable (avec, souvent, une carence en potas­sium associée) ou des palpitations (arythmie cardiaque). Et surtout, ne pas oublier que l’hypothyroïdie, tout comme l’hyperthyroïdie, est asso­ciée à de l’arythmie cardiaque. D’autres désordres qui peuvent se manifester sont :
- Des désordres gastro-intestinaux (défaut d’absorption digestive, mal-absorption, mais aussi des consé­quences au niveau du côlon, pancréas, de la vésicule biliaire…) ;
- Des désordres endocriniens, notamment de la thyroïde ;
- Une augmentation de l’excré­tion rénale.
Ainsi, en cas de carence en magné­sium, les pathologies associées sont les maladies cardiovasculaires, des maladies métaboliques, l’hyperten­sion artérielle, les hyperlipidémies, l’infarctus du myocarde, le diabète de type 1 et 2, l’AVC, le syndrome méta­bolique, l’athérosclérose, l’hyper-homocystéinémie, l’éclampsie, ou enfin, l’ostéoporose.
Figure : Sels de magnésium
Les sels de magnésium sont la forme à privilégier pour faire une cure.
« Magnésium marin » : on vous mène en bateau ?  (Encart)
Tous les types de magnésium ne se valent pas. Et s’il y en a bien un à éviter, c’est le fameux magnésium marin. Ses sels inorganiques sont composés de transporteurs peu qualita­tifs. Et l’oxyde de magnésium, qui représente près de 90 % du magnésium marin, est le transporteur le moins efficace de tous, l’empêchant d’être reconnu comme nutriment par l’organisme. Conséquence : cela génère un appel d’eau au niveau digestif pour s’en débarrasser, ce qui cause alors des troubles tels que diarrhées et douleurs. Malgré son efficacité plus que douteuse, il reste malheureuse­ment très populaire grâce à deux arguments : son prix attractif (du fait de son principe actif bas de gamme) et sa dénomination faisant appel au bruit des vagues, qui est, plutôt que de vous lai s­ser tenter, à fuir !
Fin de l’encart.
Si JV passe par ici, il doit se dire qu’il a bien fait de quitter le navire… Wink
NDLR : Oui, l’oxyde de Mg n’est pas top, mais associé à l’acide chlorhydrique de l’estomac, en faible quantité, cela pourrait passer si …, si vous ne cherchez pas à avoir le meilleur rendement, si le PR est important (budget limité), si vous ne craignez pas un léger effet laxatif, si vous n’êtes pas en période de crise (stress important). Cela fait bcp de conditions. 
Un nutriment, trois formes
On observe trois groupes de magné­sium (1) :
- Le premier groupe est composé de sels sous des formes minérales ou inorganiques, dites solubles et insolubles. Parmi les insolubles, on retrouve le carbonate oxyde, entre autres. Ce sont des formes que l’on ne doit jamais utiliser, car elles ne servent pas à grand-chose. Du côté des formes solubles, elles ont une utilité dans certains cas, par exemple le chlorure ou sulfate. Mais globale­ment, elles sont inefficientes, car ne sont pas bien absorbées ou, si elles le sont, elles vont être éliminées très rapidement.
- Le deuxième groupe : composé de sels sous formes organiques, toujours solubles. On y trouve une grande variété : citrate, fumarate, pidolate, gluconate, glycérophos­phate, malate… Ce groupe est plus intéressant, car il permet d’utiliser le magnésium à l’intérieur des cellules, donc après absorption. D’autres formes sont plus « passe-partout » comme le glycérophosphate, le pido­late ou le gluconate.
- Le troisième groupe comprend une forme de sels de magnésium. Ces derniers sont plus optimisés pour la biodisponibilité et bio-fonction­nalité, ils sont appelés les « amino complexés ». On y retrouve le fameux bisglycinate : c’est la meilleure forme de magnésium, tout comme un bis- glycinate de zinc, très bien absorbé et métabolisé dans les cellules au niveau des mitochondries.
Il faut aussi savoir qu’il y a des facteurs favorisant l’absorption : protéines, graisses insaturées, vitamines D et du groupe B, lactose, parathormone. D’autres, intégrés en excès, peuvent inhiber l’absorption : c’est le cas, par exemple, des graisses saturées, des dérivés ammonia­caux, de fibres alimentaires, d’acide phytique, de calcium, de phosphore et bien sûr, d’alcool.
La modernité : grande responsable ?
La principale raison d’un déficit en magnésium est d’origine alimen­taire. Les causes de cet apport insuf­fisant en magnésium par le biais de notre alimentation sont :
Les cultures intensives et le raffinage
Ils appauvrissent les aliments en magnésium.
L’alimentation moderne
Riches en graisses, en sucres et pauvre en potassium, nos assiettes actuelles diminuent l’absorption du magnésium ou favorisent ses pertes urinaires.
Les régimes amaigrissants Ils éliminent les aliments riches en calories. Or ceux-ci sont en général les plus riches en magnésium.
L’alcoolisme chronique
Les apports nutritionnels sont dimi­nués et l’excrétion urinaire du magnésium est augmentée.
La carence en magnésium est d’au­tant plus systématique chez « M. et Mme tout le monde », qu’elle sera davantage marquée chez les sportifs (perte par transpiration), les personnes stressées (fuite urinaire de magnésium). C’est d’ailleurs le grand facteur déclenchant et princi­pal du burnout.
Ce qu’en disent les autorités sanitaires
Les apports nutritionnels conseillés (ANC) pour le magnésium (selon des chiffres de 2001) sont pour les adultes de 6 mg par kilo de poids de corps et par jour. Ces besoins seront augmen­tés pour les adolescents, les femmes enceintes, en période de lactation, les personnes stressées ou qui pratiquent un sport intensif.
Mais attention, on parle de 6 mg de magnésium-élément par kilo de poids corporel. Or, 100 g de glycé­rophosphate ne contiennent que 12 à 15 % de magnésium-élément… Donc vérifiez bien que les fabri­cants de compléments alimentaires indiquent précisément les teneurs en chaque micronutriment assimilable.
En outre, 1 % du magnésium du corps se trouve dans le sang et le corps va l’extraire dans les os et les tissus si ce niveau baisse. Cela implique qu’un test sanguin pourrait être une démonstration facile lorsque les autres paramètres du corps sont exceptionnellement inadéquats.
Gare aux publicités (encart)
On a tendance à aller vers des marques de laboratoires connus, car ils ont les moyens de faire du marketing et de la publicité. Mais ce ne sont pas ces laboratoires vers lesquels il faudrait se tour­ner car, techniquement parlant, il devient compliqué de produire des produits d’excellente qualité qui soient suffisamment dosés.
Cela demande une réflexion par le thérapeute pour les besoins du patient, avec un travail d’expertise scientifique derrière. En général, ce sont les petits et moyens labo­ratoires qui pourront produire des produits de bonne qualité. Et méfiez-vous, la dénomination « bio » ou « naturel » ne garan­tit pas un meilleur produit. Les plus gros vont souvent utiliser des additifs toxiques tels dioxyde de titane, de silicium, stéarate de magnésium… : on prend un produit pour soigner, mais cela peut créer un problème sur le long terme, ce qui n’a donc pas de sens.
La forme la plus vendue en France est le lactate de magnésium, mais c’est malheureusement aussi la plus mauvaise, car c’est un méta­bolite naturel du corps synthétisé par les muscles. Or il est respon­sable de la fatigue musculaire chez le sportif, car c’est également un métabolite acidifiant.
Fin de l’encart.
Faites le plein à table !
Notons d’abord que les meilleures sources de magnésium seront toujours les aliments. Les sources alimentaires de magné­sium comprennent les végétaux à feuilles vertes, le cacao, les graines et les noix de toutes sortes. Ce sont quelques-unes des plus hautes sources de magnésium qui sont dans nos placards !
Du côté des boissons, dans certaines eaux minérales on retrouve aussi du magnésium. Une eau est dite « riche en magnésium » si elle contient plus de 56 mg de magnésium par litre.
Pour les eaux riches en magnésium, on a par exemple :
- Rozana (160 mg/l),
- Hépar (119 mg/l),
- Quézac (69 mg/l),
- Badoit (85 mg/l),
- Contrex (84 mg/l),
- Courmayeur (52 mg/l).
Commentaire NDLR : La diététicienne avec un DU de nutrition ferait bien de revoir sa copie. Quel est l’intérêt de boire une eau riche en magnésium comme Hépar si par ailleurs cette eau n’est pas basifiante et fatigue les reins (résidus secs) ! Ou alors, très ponctuellement, mais il y a mieux à faire. En dépannage seulement!
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Trois conseils pour miser sur le bon !
Le choix des formes de magnésium selon les conseils du professionnel de santé et le critère de la présence d’additifs sont importants. En outre, on a des cofacteurs directs et indi­rects. Les directs devraient figurer dans un produit généraliste à base de magnésium. Autrement dit :
Premier conseil
Un produit à base de magnésium devrait comprendre des cofacteurs à prendre dans le même produit ou sous forme d’autre complément, tels que la vitamine D ou les vitamines du groupe B. Par exemple, la vita­mine D, prise en complémentation ou photosynthétisée, a besoin de huit molécules de magnésium pour être convertie en forme bioactive.
La taurine est également intéressante puisqu’elle augmente la rétention du magnésium.
Commentaire NDLR : La glycine (bisglycinate de Mg) rend la molécule biodisponible. C’est une forme chélatée (c.-à-d. associée à un sel ou un acide aminé). La vitamine B6 favorise l'entrée du magnésium dans la cellule. La taurine, quant à elle, facilite le maintien dans la cellule (rétention), via l’action sur les récepteurs GABA-synergiques. Ces 3 éléments optimisent l’assimilation. Notez cependant que cette forme est mieux assimilée avec un repas où il y a un peu des lipides. Idem pour le glycérophosphate de Mg. Ce dernier convient mieux pour ses qualités organoleptiques, pour l’inclure dans un shake protéiné.
Inutile de chercher un magnésium liposomé, surtout si c’est de l’oxyde de Mg, sauf qu’il sera mieux toléré au niveau intestinal (par rapport à l’oxyde en gélule). Attention aussi aux excipients …
Info utile (NDLR). On peut zapper.
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Deuxième conseil
Choisissez donc librement des complexes de magnésium liposo­lubles correspondant à vos besoins, comme chez :
                        Synergia (D-Stress), Bionutrics (Magdyn),
                        Nutri-Logics (MG 500, MG Complete 1000, Alcarecup, Magné­sium malate…).
Commentaire NDLR : Attention de ne pas confondre 300 mg de glycérophosphate de Mg avec la quantité de Mg élément. +/ 12.4 % de teneur en Mg-élément pour le glycérophosphate ; +/ 16 % de teneur en magnésium-élément pour le bisglycinate.
Dans un sachet Magdyn de 300 mg, c’est du glycerophosphate, avec un édulcorant – entre autre – qui apporte seulement 37.2 gr de Mg élément. C’est rikiki !
Pour MG Complete 1000 (de Nutrilogics), c’est nettement mieux : une association de bisglycinate et glycérophosphate de magnésium et de taurine, de vitamine D3 et des vitamines du groupe B pour une meilleure biodisponibilité! 29 € pour 100 comprimés. Et je serais curieux de voir la taille du comprimé ! C’est correct si vous cherchez un multi mais il y a des ingrédients beurk. La diététicienne repassera…
-        Glycérophosphate de magnésium 741,88 mg
-        Bisglycinate de magnésium 300 mg
-        Magnésium élément total 146,8 mg
-        Taurine (origine non-animale) 200 mg
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L’idéal est que votre thérapeute s’oriente, en fonction des indi­cations, à donner certains types de magnésium, à préférer parmi d’autres.
Dans le cas où l’on a besoin d’un magnésium plus général, le mieux est de combiner deux, voire trois formes pour avoir une action bien complète.
Troisième conseil
- Le magnésium se prend générale­ment en cure de trois mois, le temps de reconstituer son stock. Il est préfé­rable de prendre votre magnésium en plusieurs fois pendant la journée. Vous pouvez le prendre soit à jeun soit au cours des repas.
Commentaire NDLR : Oui, mais on se fiera plutôt au conseil du fabricant, pour faire court. Et quid du dosage en cas de stress ? On a ouvert le parapluie : SV n’est pas médecin. JP Curtay préconise 2 à 3 X 300 mg en période de stress.
Une dosette de bisglycinate de Mg nutrixeal fait 10 ml et apporte 200 mg de Mg élément (existe aussi en gélule). Les AJR sont de 6 mg par Kg/ poids, soit 450 mg si 75 Kg. 1 gélule fait 800 mg, avec 80 mg de Mg élément.
NB: Je suis actionnaire chez Nutrixeal.com  [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] 
Pour finir, mon astuce personnelle : vous pouvez aussi ajouter des sels d’Epsom à votre bain, un sulfate de magnésium qui sera assimilé par la peau et vous aidera à renouveler vos taux de magnésium.
Ce « traitement » peut procurer un délassement bienfaisant accompa­gné, éventuellement, d’un bon livre !
Figure : Pharmacienne qui lit l’étiquette du produit.
Pour une meilleure efficacité, repérez des complexes dits « liposolubles ».
L’atout phare contre l’hypertension ?
L’hypertension est une affection complexe dans laquelle divers acteurs et mécanismes se combinent. Elle entraîne des complications cardio­vasculaires et cérébro-vasculaires qui représentent aujourd’hui les causes les plus fréquentes de mortalité, d’in­validité et de dépenses de santé dans le monde. Au cours des dernières décennies, un nombre exceptionnel d’études scien­tifiques ont confirmé une relation étroite entre le déficit en magnésium et l’hypertension artérielle. Plusieurs mécanismes peuvent aider à expliquer l’essentiel de l’effet protecteur du magnésium contre l’hypertension et ses complications. En effet, l’hypertension augmente fortement avec l’âge. Les personnes âgées sont donc les plus touchées par ses conséquences négatives. Elles sont également plus fréquem­ment à risque de carence en magné­sium par de multiples mécanismes qui peuvent, au moins en partie, expliquer la fréquence plus élevée de l’hypertension (et ses complica­tions à long terme). Les preuves d’un effet favorable du magnésium sur le risque d’hyperten­sion doivent nous encourager à la consommation d’aliments tels que les légumes, les noix, les céréales complètes et les légumineuses. Ce sont des sources alimentaires opti­males de magnésium. En parallèle, afin de prévenir l’hypertension, évitons au maximum les aliments transformés qui, eux, sont très pauvres en magnésium et d’autres nutriments fondamentaux.
Sources & Références :
Magnésium : entre promesses et commerce, 3 conseils pour faire le meilleur choix santé
1.  [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
=> Bioavailability of Magnesium Salts – A Review.
‒  [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
=> Vascular events in healthy older women receiving calcium supplementation: randomised controlled trial.
‒  [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
=> Effect of calcium supplements on risk of myocardial infarction and cardiovascular events: meta-analysis.
‒  [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
=> Effectively Prescribing Oral Magnesium Therapy for Hypertension: A Categorized Systematic Review of 49 Clinical Trials
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
=> Serum magnesium and ischaemic heart disease: findings from a national sample of US adults.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
=> Is low magnesium concentration a risk factor for coronary heart disease? The Atherosclerosis Risk in Communities (ARIC) Study
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
=> Association of Serum Magnesium with Blood Pressure in Patients with Hypertensive Crises: A Retrospective Cross-Sectional Study
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
=> Magnesium and Hypertension in Old Age
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
=> The Effects of Magnesium Supplementation on Blood Pressure and Obesity Measure Among Type 2 Diabetes Patient: a Systematic Review and Meta-analysis of Randomized Controlled Trials
‒ Pour les compléments cités : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]  (site commercial, ndlr).

*) Liens additionnels (NDLR) sur les effets et les formes de magnésium
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
=> Effets du Mg.
  [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
=> généralités: Formes de Mg.

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Albert Einstein

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Infos santé. Divers SCE 2 Empty Insuline : les calories comptent pour des prunes

Message  Luc Jeu 8 Sep 2022 - 11:05

Résistance à l’insuline : les calories comptent pour des prunes!
Source : SCE 07/22
Si les recommandations sanitaires en matière de nutrition se focalisent souvent sur l’apport calorique, les directives en oublient le rôle des micronutriments, pourtant essentiels au bon fonctionnement de l’or­ganisme. Une récente étude (1) s’est focalisée sur presque 500 femmes, et a mesuré leur consommation quotidienne de nutriments tels que la vitamine C, la B12, la thiamine ou encore l’acide pantothénique (B5). Le but était de voir dans quelle mesure la consommation de ces nutri­ments pouvait plus ou moins limiter le risque de développer des formes de résistance à l’insuline (à l’origine de pathologies cardiovasculaires, notamment).
D’après leurs observations, les chercheurs ont établi que les femmes qui consommaient un seuil jugé correct de folate et de vitamine C auraient bien moins de chances de développer des réactions de résistance à l’insuline, en comparaison avec celles qui n’atteignaient pas le seuil recommandé. Une assiette, bien que riche en calories, mais pauvre en micronutriments, pourrait donc influencer négativement la façon dont le corps gère la résistance à l’insuline. Ainsi, si l’apport calorique total compte, ne négligez pas pour autant ces nutriments certes discrets, mais pas moins indispensables : acides aminés, minéraux et vitamines pèsent dans la balance finale… de la bonne santé !
1. « The Consumption of Micronutrients in Relation to Calorie Intake and Risk of Insulin Resistance. », C. Piyathilake, Nutrition, Metabolism and Cardiovascular Diseases, 2022, [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Highlights
• Micronutrients are critical to prevent the development of insulin resistance (IR).
• High calorie diet may negate the beneficial effects of micronutrients on IR.
• Some women do not consume adequate micronutrients within recommended calories.
• Consumption of adequate folate and vitamin C within acceptable calories lowers IR.
Abstract: Background and aims
Adequate dietary intakes of essential micronutrients are critical to prevent insulin resistance (IR)-related diseases. Even though the excess calorie intake linked with obesity is also associated with such diseases, no previous studies evaluated the importance of meeting the Dietary Reference Intake (DRI) of micronutrients in relation to calorie intake in those at risk for developing IR.
 
Commentaire NDLR:
Je fulmine! SCE m’a fait perdre un temps utile. L’auteur de l’article a simplement mis 2 nutriments en évidence pour favoriser l’impact sur la gestion de l’insuline. Quand on lit la référence complète, ça se résume à « Une alimentation équilibrée en micronutriments et le style de vie contribuent à limiter les risques ».  Si encore, l’auteur de l’étude avait mis en évidence quelques facteurs clés qu’il serait bon de surveiller en expliquant l’impact, on aurait fait avancer le schmilblick. Par exemple nous avons besoin de thiamine (B1) pour métaboliser les glucides (B1 B2 B3) correctement. Or, le pain, le riz ou les pâtes raffinées nous privent de ces éléments.
Ou bien, nous sous-estimons l’impact de la vitamine D sur l’immunité, vitamine D qui est « bouffée » par l’inflammation de bas grade. Etc.

Je mets quand même un lien cité dans cette étude: les graphiques indiquent bien que le problème est global pour déterminer ce qui impacte la résistance à l'insuline:
*) Micronutrient deficiency, a novel nutritional risk factor for insulin resistance and Syndrom X.
Ekpenyong CE. Arch Food Nutr Sci. 2018; 2: 016-030.
DOI: 10.29328/journal.afns.1001013 
Extract: 
Empirical evidence indicates that deficiencies in either micronutrients associated with insulin production or activities could impact several physiological and biochemical processes leading to a cascade of metabolic and biochemical derangements including oxidative stress , pancreatic β-cell dysfunction, defective tyrosine kinase activity, reduction in lean body mass, defective insulin signaling mechanism, elevated protein kinase (PKC) activity, and excess intracellular calcium as shown in figures 1,2
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Infos santé. Divers SCE 2 Empty Endotoxins LPS as a major cause of Alzheimer

Message  Luc Lun 19 Sep 2022 - 12:16

Endotoxin (LPS) causes Alzheimer Disease (AD)
From Haidut, forum member of Ray PEAT forum
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Thread Haidut – Aug 26, 2022.
Résumé:
Un manque de motilité intestinale favorise la stagnation des bactéries intestinales, ce qui accroit la présence de résidus LPS à terme (carcasses LPS des bactéries zigouillées par le système immunitaire, notamment). Une combinaison de fibres insolubles (combiné à l’amidon ?) pourrait exacerber le déséquilibre et ainsi produire des neurotoxines, potentiellement toxiques pour le cerveau, induisant la maladie d’Alzheimer. La neurotoxine provoque le rétrécissement des cellules cérébrales et celles-ci perdent leur capacité à communiquer avec les autres neurones.
Notez que c’est vraisemblablement l’effet induit, principalement par l’inflammation, qui est ici responsable du problème. Si on combine ça avec les ML, nous avons le jackpot assuré à 65-70 ans.

Haidut says:
I have made posts on this topic in the past, but it seems this most recent study directly states that endotoxin/LPS is a major cause of AD. All other studies have been either animal models or did not directly implicate LPS. The study below claims to be the first that integrates all available knowledge and demonstrates how a lack of fiber impairs intestinal motility, which in turn increases LPS production by the bacteria feeding on undigested food, and how over time this overproduction of LPS compromises the gut barrier and gets into the bloodstream and eventually into the brain where it acts as a potent AD-causing neurotoxin. The solution the scientists propose is quite simple - i.e. increase fiber intake. Unfortunately, the scientists suggest increasing soluble fiber (from chia seeds) which has the effect of actually increasing LPS production. Insoluble fiber is what we need to consume instead, as it both binds already present LPS and also has antibacterial effect against the   microbiome. The latter effect helps reduce production of LPS, even when poorly digestible foods are consumed. This is another great finding of the study - i.e. our own gut flora can be very dangerous despite the myriads of commercials and medical advice advocating we feed/promote that flora.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] June 2022
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

"...To find out what’s happening in the [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], LSU researchers are looking to the gut. A team of scientists at LSU Health New Orleans have discovered how a potent neurotoxin produced by gut bacteria makes its way to the brain, according to a study published this summer in [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]The neurotoxin is a molecule called lipopolysaccharide, or LPS for short. A lot of previous research has pointed to its presence in the brains of people with Alzheimer’s, though it has been unclear how it gets there. But once it arrives, it does a lot of damage. “It is maybe the most inflammatory neurotoxin known,” said Walter Lukiw, one of the study authors and a professor of neuroscience, neurology and opthamology at the LSU Health School of Medicine. "It’s not supposed to be there. Lukiw and a team of researchers conducted an analysis of what is known about LPS and carried out research using human brain cells and animals. “We added all the pieces together,” said Lukiw. “We made the connection that the LPS is making a messenger molecule that goes from the gut through the bloodstream to the brain and then it does bad things to brain cells." The neurotoxin causes the brain cells to shrink, and they lose their ability to signal between other neurons. The finding has the potential to lead to new treatments for Alzheimer's and other neurodegenerative diseases. The good news is that there’s already a way to limit the neurotoxin: adding more fiber to your diet. “The toxins are coming from within us, and they are very much regulated by diet,” said Lukiw. Increasing fiber can keep the gut bacteria in check and prevent the formation of LPS. Gut bacteria are a good thing, but only if kept in balance."

Lien utile sur les résidus LPS des bactéries
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Infos santé. Divers SCE 2 Empty Brain damage caused by LPS can be repaired by aspirin.

Message  Luc Lun 19 Sep 2022 - 22:19

Les dommages causés au cerveau par les endotoxines LPS peuvent être réparés par l'aspirine.
Voir aussi le lien LPS explicatif sur le post précédent
LPS induced brain sickness prevented by aspirin
LPS induced a sickness state that increased aerial respiration and altered the ability of snails to form or recall long-term memory. ASA reverted the LPS-induced sickness state and thus allowed long-term memory both to be formed and recalled. We confirmed our hypotheses and provided the first evidence in an invertebrate model system that an injection of LPS results in a sickness state that obstructs learning and memory, and this impairment can be prevented by a non-steroidal anti-inflammatory.
DOI [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Abstract
By employing a reductionistic (but not simplistic) approach using an established invertebrate model system, the pond snail Lymnaea stagnalis, we investigated whether (1) lipopolysaccharide (LPS)-induced inflammation would cause a sickness state and impair cognitive function, and—if so—(2) would aspirin (acetylsalicylic acid—ASA) restore the impaired cognition. To test our hypotheses, we first determined if the injection of 25 mg (6.25 μg/mL) of Escherichia coli-derived LPS serotype O127:B8 altered homeostatic behavior, aerial respiration, and then determined if LPS altered memory formation when this behavior was operantly conditioned. Next, we determined if ASA altered the LPS-induced changes in both aerial respiration and cognitive functions. LPS induced a sickness state that increased aerial respiration and altered the ability of snails to form or recall long-term memory. ASA reverted the LPS-induced sickness state and thus allowed long-term memory both to be formed and recalled. We confirmed our hypotheses and provided the first evidence in an invertebrate model system that an injection of LPS results in a sickness state that obstructs learning and memory, and this impairment can be prevented by a non-steroidal anti-inflammatory.

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Infos santé. Divers SCE 2 Empty Un son ambiant abaisse le seuil de la douleur

Message  Luc Dim 2 Oct 2022 - 9:08

Douleur et musique
Un son, 5% au-dessus du bruit ambiant – musique ou bruit blanc – permet d’abaisser le seuil de la douleur de 65%. Les effets perdurent 2 à 3 jours pour les douleurs chroniques. L’explication tient principalement dans le fait que certains récepteurs du cerveau – par exemple les récepteurs à glutamate – sont saturés. Le message de la douleur n’est donc pas transmis ou avec moins d’intensité. L'étude ne précise pas si l'effet perdure en cas d'usage répétitif (saturation et bypass possible).
Article de Gaia Jouanna. POUR LA SCIENCE N° 540. 28/09/22 (version PDF à 1 €)
La musicothérapie est parfois utilisée pour soulager les patients souffrant de douleurs chroniques. On suppose que l’action de la musique consiste principalement à réduire le stress des personnes, ce qui a un effet indirect sur le ressenti de la douleur. Mais la musique a-t-elle une influence plus directe sur la perception de la douleur ? Oui, répondent Wenjie Zhou, de l’université de science et technologie de Chine, et ses collègues, tout du moins chez la souris.
Pour mieux comprendre l’effet de la musique sur la douleur, l’équipe a exposé des souris qui souffraient d’inflammation aux pattes à trois types de sons : un morceau de musique classique, un réarrangement beaucoup moins mélodieux du même morceau et du bruit blanc. À leur grande surprise, ils ont observé un effet de réduction de la douleur qui ne dépendait pas du type de bruit. En revanche, c’est à une intensité spécifique du son que l’effet se manifestait : elle devait être supérieure au bruit environnant de 5 décibels. Mais dès 10 décibels, l’effet n’opérait plus ! Et dans la configuration optimale, l’effet était de longue durée : deux jours minimums.
Seconde surprise : l’effet n’était pas dû à une diminution du stress. Les niveaux d’anxiété chez les souris restaient les mêmes. Il y aurait donc bien une action directe de la musique, et plus généralement du son, sur la perception de la douleur. Wenjie Zhou et ses collègues ont alors entrepris d’identifier le processus neurologique en cause. Ils ont ainsi découvert qu’une connexion très spécifique, entre le cortex auditif primaire et le thalamus, était impliquée. Le cortex auditif primaire est le lieu du cerveau qui reçoit en premier les informations auditives. « Il envoie ensuite des informations vers de nombreuses autres régions du cerveau. Il se trouve que d’après cette étude, l’effet entraîné par le son était principalement lié à la connexion entre le cortex auditif et le thalamus, qui est un noyau au milieu du cerveau, un relais extrêmement important pour toutes les informations sensorielles », précise Didier Bouhassira, directeur de recherche à l’Inserm. Notamment, il existe des régions du thalamus qui sont spécialisées dans la réception de la douleur.
Mais qu’en est-il chez l’humain ? La première différence notable est que l’humain a un lien émotionnel avec la musique, que n’a pas le rongeur, ce qui pourrait expliquer l’efficacité de la musicothérapie sur le stress. Par ailleurs, « plusieurs études chez l’humain ont aussi montré que la musique avait un impact spécifique sur le cerveau, et notamment sur les régions impliquées dans la modulation de la douleur », explique Didier Bouhassira. Il reste cependant à vérifier qu’une connexion neurologique similaire à celle de la souris entre le cortex auditif et le thalamus existe aussi chez l’humain et produit les mêmes effets. « Cela voudrait dire qu’il y a un effet spécifique de la musique sur la douleur, qui n’aurait rien à voir avec d’autres méthodes de relaxation qui diminuent essentiellement le stress », conclut Didier Bouhassira. On pourrait même perfectionner la musicothérapie en jouant les mélodies à une intensité sonore optimale, équivalente aux 5 décibels dans cette étude. Le chemin à parcourir reste donc long, mais représente un espoir pour les patients souffrant de douleurs chroniques.
Sources et Références :
*) Chez la souris, le son apaise la douleur
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
09/2022.  Wenjie Zhou et al, de l’université de science et technologie de Chine.
Dans une région du cerveau, les signaux auditifs interféreraient avec ceux de la douleur. Un résultat qu’il reste à transposer chez l’humain.
*) Soulager la douleur par une musique choisie par le patient
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*) Musicothérapie et soins dentaires
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*) La musique pour réduire les douleurs post-opératoires
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Si la douleur initiale des patients était très variable, la thérapie musicale a fonctionné, peu importe le degré de douleur ressentie après l'intervention chirurgicale, à en croire les résultats de cette étude.

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Infos santé. Divers SCE 2 Empty Virus EBV dormant et immunité

Message  Luc Lun 10 Oct 2022 - 16:49

Epstein-Barr : mettez ce virus dormant en mode « silence »
Dr Hélène Martin-Lemaître
Mal connu, le virus d’Epstein-Barr (EBV) concerne pourtant près de 90 % de la population et appartient à la même famille que le virus de l’herpès ou de la varicelle. Si la majorité des gens ont un système immunitaire capable de le « faire taire », méfiez-vous de ce virus opportuniste : il peut très facilement se (ré)activer avec l’âge et être un déclencheur de maladies auto-immunes ! Notre experte vous détaille son protocole « anti=réactivation » de l’EBV.
Dr Hélène Martin-Lemaître Docteur en pharmacie, micronutritionniste, elle propose des consultations en nutrition santé et micronutrition à Lyon et en téléconsultation :
helene-martinlemaitre.fr
Les personnes souffrant de maladies auto-immunes (MAI) sont de plus en plus nombreuses (5 à 8 % de la popula­tion). Afin de comprendre pourquoi, la communauté scientifique a décidé d’analyser les différents facteurs déclenchants. Parmi eux, le virus d’Epstein-Barr (EBV), connu pour être à l’origine de la mononucléose, semble être un acteur majeur dans le déclenchement de certaines maladies auto-immunes.
EBV, si commun et si discret
La mononucléose infectieuse (MNI) est plus connue sous le nom de « maladie du baiser », car sa trans­mission se fait essentiellement par la salive. Elle correspond à la primo-infection (première « rencontre » de l’organisme avec le virus) sympto­matique, en général bénigne, due au virus d’Epstein-Barr (EBV). Dans les pays occidentaux, 90 % de la population est infectée par l’EBV (ou virus de l’herpès 4) avant l’âge de 20 ans. Par la suite, le virus subsiste dans l’organisme toute la vie. 90 % de la population affectées avant l’âge de 20 ans La spécificité d’EBV est de cibler les lymphocytes B humains via leur récepteur CD1. Les cellules infec­tées par le virus vont produire une protéine EBNA2, capable de recru­ter des facteurs de transcription. Ces derniers vont activer l’expression des gènes responsables de maladies auto-immunes.
Des chercheurs ont mis en évidence que les endroits du génome (ensemble des gènes de l’organisme) concernés sont associés à certaines maladies auto-immunes : lupus érythémateux disséminé (LED), sclérose en plaques (SEP), polyar­thrite rhumatoïde (PAR), diabète de type 1, maladie cœliaque, maladies inflammatoires chroniques de l’in­testin (MICI), arthrite juvénile idio­pathique (1)
Quand votre corps s’en prend à lui-même
Normalement, votre système immu­nitaire est censé vous protéger contre les attaques de divers agents patho­gènes (virus, bactéries) tout en restant tolérant vis‑à‑vis de votre organisme. Cela semble évident, mais l’équilibre est subtil et il peut y avoir des « bugs ». Lorsque cela se produit, votre système immunitaire se retourne contre vous et produit des anticorps détruisant certains de vos organes.
Ainsi, le diabète de type 1 correspond à une autodestruction des cellules du pancréas sécrétant l’insuline. Dans la polyarthrite rhumatoïde, la membrane entourant les articu­lations est visée. Plusieurs organes sont la cible d’auto-anticorps dans le cas du lupus érythémateux dissé­miné (LED) : peau, muscles, articu­lations, reins, coeur… (2)
L’EBV est un virus opportuniste. C’est une chose essentielle à savoir car, comme tous ses copains de la famille des herpès virus, l’EBV profite des moments de faiblesse. Il reste tapi dans l’organisme et à la faveur de carences nutritionnelles, d’un stress, d’une faiblesse immu­nitaire, il refait surface sans qu’on sache vraiment que c’est lui ! Donc, pour éviter sa réactivation, la préven­tion est le maître-mot !
Maladies autoimmunes : une origine encore mal connue… (Encart)
Les facteurs responsables des maladies auto-immunes sont multiples et on ne les connaît sans doute pas tous2. Aujourd’hui, on distingue : les virus et les infections, les prédispositions génétiques, les facteurs environ­nementaux, le style de vie, le stress, l’influence hormonale, les carences nutritionnelles… Cepen­dant, un seul facteur n’est pas suffisant pour déclencher la mala­die : ce sont les effets de tous les facteurs additionnés qui « font » la maladie. De plus, si les prédis­positions génétiques exposent à la maladie, n’oubliez pas qu’un mode de vie sain permet d’évi­ter que le gène responsable ne s’exprime.
C’est ce que nous démontre l’épi­génétique. (Fin de l’encart).
Protocole anti-réactivation : tout se joue dans votre intestin !
Un système immunitaire actif et tolé­rant est le nerf de la guerre.
Le « top 5 » de vos alliés immunité
Cette tolérance au soi est assurée en premier lieu par la vitamine D.
Top 1 : la vitamine D ! Si son rôle n’est plus à démontrer au niveau du système immunitaire suite à l’épisode du Covid-19, la supplé­mentation systématique tout au long de l’année reste un vrai gage d’équi­libre immunitaire ! Son rôle immunomodulateur et anti-inflammatoire est très précieux lorsque le système immunitaire s’emballe, ce qui est le cas dans les MAI.
La synthèse de la vitamine D est réalisée à partir du cholestérol et grâce à l’action du soleil sur la peau. Par conséquent, en période hiver­nale, la carence est certaine sous nos latitudes. Et pour les personnes qui passent l’été à l’abri du soleil ou qui badigeonnent leur peau avec de la crème solaire, la synthèse est insuffisante. Or on sait que l’ap­port alimentaire en vitamine D (via le foie de morue, les poissons gras, les produits laitiers, le beurre…) ne permet pas d’atteindre des taux sanguins satisfaisants.
La seule solution est donc la supplé­mentation par voie orale. Du mois de septembre au mois de mai, la dose journalière recommandée est de 2 000 à 4 000 unités internatio­nales par jour. En période estivale, on préconise 1 000 à 2 000 unités par jour et toujours 4 000 unités pour les personnes qui ne s’exposent pas au soleil, quelle qu’en soit la raison. La vitamine D étant liposoluble, il est conseillé de la prendre en même temps qu’un ingrédient lipidique (beurre, huile d’olive, huile de colza…) afin d’optimiser son absorption.
Top 2 : le magnésium !
Le magnésium est indispensable à la transformation de la vitamine D en forme active. Or on sait qu’en France plus de 70 % de la population est carencée en magnésium.
La supplémentation systématique est sans danger et vivement recomman­dée. On préférera des formes orga­niques, bien assimilées, favorisant la bonne tolérance intestinale. L’apport journalier de 300 mg de bisglycinate ou de glycérophosphate de magné­sium est recommandé pour soutenir votre immunité.
Top 3 : coquillages et crustacés (nutriment ultra puissant !)
Veillez à avoir une alimentation riche en zinc. Malheureusement, ce micronutriment est très souvent négligé. Pourtant il joue un rôle clé dans le bon fonctionnement du système immunitaire. La consom­mation régulière d’huîtres, de pois­sons gras, de fruits de mer, d’œufs et de viande (avec modération) assure des apports satisfaisants.
Le zinc d’origine végétale est moins bien absorbé, mais il ne faut pas négliger ces sources : légumes secs, céréales, oléagineux… Ce micronutriment peut également souffrir de surconsommation par l’organisme (par exemple en cas de cicatrisation, d’inflammation), de fuite excessive (menstruations, stress) ou de défaut d’absorption intestinale (dysbiose intestinale, compétition avec le fer pris à dose pharmacologique). La seule façon de connaître votre statut en zinc est de le faire doser.
La dose journalière recommandée est de 15 à 30 mg/jour (ne pas dépas­ser 50 mg). Privilégiez les formes biodisponibles telles que le bisgly­cinate ou le picolinate de zinc.
Top 4 : le cuivre, sans excès ! (Attention au surdosage)
Il faut aussi garder un œil sur la balance zinc/cuivre et ne pas se supplémenter en cuivre sans bilan biologique préalable ! En effet, on sait qu’un excès de cuivre par rapport au zinc engendre des problèmes dans la réponse inflammatoire. Ce phéno­mène inflammatoire peut se mani­fester par des phénomènes tels que l’allergie ou encore l’asthme avec un bruit de fond inflammatoire.
Top 5 : le sélénium
Intégrez le sélénium à votre alimen­tation quotidienne et variez les plai­sirs gustatifs en consommant par exemple deux noix du Brésil par jour. Au même titre que le zinc, le sélé­nium est un antioxydant puissant qui intervient au stade de la prévention dans la lutte antivirale. La pauvreté des sols en sélénium est à l’ori­gine de nombreuses carences. Pour autant, la supplémentation en sélé­nium (via des compléments alimen­taires) au long cours sans diagnostic biologique n’est pas recommandée. L’apport journalier préconisé est de 50 à 100 μg de sélénium chez les patients déficitaires.
Figure : Noix de sélénium avec la légende : Une poignée de noix du Brésil tous les jours suffit à apporter une bonne dose de sélénium.
Optimisez vos apports avec du (bon) gras !
Saviez-vous que les acides gras issus de votre alimentation déterminent la réponse de votre organisme suite à une infection ? L’enjeu va être de trouver le bon équilibre en favorisant les omega-3 (anti-inflammatoires) au détriment des omega-6 (pro‑inflammatoires).
La carence en omega-3 est de plus en plus fréquente avec l’alimen­tation moderne. L’assiette santé omega-3 contient de l’huile de colza, de noix, de lin, de cameline, des noix de Grenoble, des petits pois­sons gras des mers froides (sardines, maquereaux…), des œufs de filière omega-3… La consommation de ces produits au quotidien et en quantité suffisante n’est pas toujours facile à mettre en place. C’est pourquoi les compléments alimentaires consti­tuent une aide précieuse.
Les apports nutritionnels conseillés chez l’adulte en bonne santé sont les suivants : 250 mg/jour de DHA et 250 mg/jour d’EPA.
En parallèle, il convient de limi­ter la surconsommation de beurre, fromage, viande, pâtisseries, produits industriels afin de rééquilibrer la balance 4 omega-6 pour 1 omega-3.
Microbiote : 70 % de vos défenses y logent
La barrière intestinale nous protège contre les potentiels agresseurs que nous ingérons. Ceci s’explique par le fait que 60 à 70 % du système immu­nitaire est situé dans l’intestin.
Cependant, lorsque cette fonction barrière est altérée, on parle d’hyper­perméabilité intestinale (syndrome de l’intestin qui fuit). Les jonc­tions serrées ne jouent plus leur rôle et laissent passer dans le sang des substances qui ne devraient pas s’y trouver, favorisant les aller­gies, les intolérances alimentaires et faisant ainsi le lit des MAI. Hyper­perméabilité intestinale et dysbiose (déséquilibre des micro-organismes colonisant la muqueuse intestinale) vont souvent de pair.
Réparer la barrière et chouchouter le microbiote !
L’apport de glutamine à raison de 3 g par jour pendant 3 mois permet la réparation de la barrière intestinale. On sait aujourd’hui que la modula­tion du microbiote intestinal est une piste sérieuse, car il est désormais établi que les personnes souffrant de MAI présentent une dysbiose. Une alimentation colorée faisant la part belle aux fibres prébiotiques (fruits, légumes, céréales complètes, légumineuses, graines oléagineuses) permet de « nourrir » votre micro­biote, au même titre que les aliments lactofermentés (yaourts, légumes lactofermentés, kéfir…) porteurs de bonnes bactéries.
Mettez le virus EBV en sourdine (naturellement) !
Des nouvelles pistes ont récemment été mises au jour dans le champ des médecines naturelles afin de « mettre en sourdine » l’EBV.
Racines, champignons : des remparts solides contre le virus
- D’abord, le célèbre curcuma a fait ses preuves in vitro3. Il ralentit la prolifération du virus et stimule la destruction des lymphocytes B infectés. L’idéal est d’en consom­mer quotidiennement en associa­tion avec de l’huile d’olive ou de colza et du poivre afin d’améliorer son absorption.
Figure : Champignons avec la légende : Le reishi contient deux actifs qui modulent le système immunitaire face à l’EBV.
- La racine de réglisse est connue pour son efficacité dans la lutte anti­virale. La glycyrrhizine, un de ses principaux constituants, inhibe la multiplication de l’EBV. De plus, elle favorise l’activation des cellules tueuses naturelles. Cependant, il convient d’être vigilant, car la glycyrrhizine entraîne une augmen­tation de la pression artérielle. C’est pourquoi elle est contre-indiquée chez les personnes présentant une hypertension artérielle. De ce fait, la racine de réglisse est souvent commer­cialisée sous la forme « déglycyrrhi­zinée » pour d’autres indications. Lorsque c’est la glycyrrhizine qui est recherchée pour son activité pharma­cologique antivirale, cette présenta­tion n’a donc aucun intérêt.
- La mycothérapie (l’utilisation des champignons à des fins théra­peutiques) présente un intérêt de taille dans l’arsenal naturel. Le Ganoderma lucidum (ou reishi), par exemple, cible de façon spécifique les herpès virus. Ce pilier de la méde­cine traditionnelle chinoise contient des terpènes qui inhibent l’EBV et des bêta-glucanes qui modulent le système immunitaire.
Figure : Champignons avec la légende :
Attaquez-vous à votre stress… avant qu’il ne s’allie avec l’ennemi
Si le virus d’Epstein-Barr a la capa­cité de déclencher des maladies auto-immunes, un de ses grands complices est le stress. Au niveau biologique, le stress se traduit par une augmen­tation du cortisol et des catéchola­mines (adrénaline, noradrénaline, dopamine) (4). Il en résulte notam­ment une diminution de la tolérance immunitaire et une stimulation de l’immunité humorale (production d’auto-anticorps). De la même façon, un manque de sommeil diminue la tolérance au soi. D’où l’intérêt de s’occuper des troubles du sommeil et du stress chronique qui vont souvent de pair. Lors d’un stress quotidien, le magné­sium est surconsommé par l’orga­nisme, et lorsqu’il est surconsommé, on est stressé et on ne dort pas ! La première chose à faire est donc de se supplémenter en magnésium (300 mg par jour minimum de bisg­lycinate de magnésium).
Pratiquez le yoga ou la méditation afin de mettre vos glandes surrénales au repos. En effet, ces dernières sont soumises à rude épreuve, car une de leurs missions est de produire le cortisol et elles s’épuisent à force de tourner à plein régime.
365 : cette méthode ne coûte que 15 minutes top chrono
Une pratique redoutablement effi­cace et peu onéreuse (d’ailleurs elle ne coûte rien sauf quinze minutes par jour de votre temps pour votre santé !) a fait ses preuves. Il s’agit de la cohé­rence cardiaque. Elle permet d’agir au niveau du système nerveux auto­nome afin de faire taire le système orthosympathique (qui intervient dans le stress) au profit du système parasympathique (relaxation, repos). L’étape la plus complexe est de déga­ger 3 créneaux de 5 minutes par jour dans votre agenda afin de réaliser 6 respirations par minute. D’où son nom : 365. Vous trouverez des applications afin de vous aider à pratiquer la cohé­rence cardiaque et ainsi diminuer votre taux d’adrénaline et de corti­sol. La pratique assidue a montré de réels effets thérapeutiques. Cela explique d’ailleurs pourquoi elle est utilisée en milieu hospitalier.
En conclusion, toutes les pistes sont à explorer, car l’EBV est un grand « profiteur » et attend un moment de faiblesse de votre organisme pour sortir de l’ombre. À vous de ne pas lui laisser la chance de sortir ! Repre­nez le pouvoir !
Si vous ne deviez avoir qu’UN SEUL flacon d’huile essentielle… (Encart)
L’huile essentielle de ravintsara est particulièrement réputée pour ses propriétés antivirales. Cette huile essentielle « bonne à tout » est utile lors d’infections virales, en particu­lier dues aux herpès virus : herpès, zona, varicelle, mononucléose… Son utilisation régulière 5 jours sur 7 à raison de 1 ou 2 gouttes sur la face interne des poignets (en frottant vos poignets l’un contre l’autre) constitue un bouclier anti­viral remarquable. (Fin de l’encart).
Sources :
Epstein-Barr : mettez ce virus dormant en mode « silence »
1. Gunnar et al., « Epstein-Barr Virus and Systemic Autoimmune Diseases », Front Immunol.,2021
2. Inserm, « Maladies auto-immunes », 2018
3. Limei Liu, Jiaomin Yang et al., « Curcumin Inhibits Proliferation of Epstein-Barr Virus – Associated Human Nasopharyngeal Carcinoma Cells by Inhibiting EBV Nuclear Antigen 1 Expression. », Biomed Res Int., 2019 Oct 7
4. Delévaux et al., « Stress et auto-immunité. », Revmed, 2012
Info utile :
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Extrait :
Considérez le virus EBV comme un incendie, et le déclencheur comme l’essence qui lui permet de se propager plus rapidement. Lorsque le foie a du mal à filtrer les toxines, elles tournent en rond et ont tendance à rendre le foie et le système lymphatique léthargiques et dysfonctionnels. Que ce soit les cadavres du virus EBV ou les débris LPS de bactéries zigouillées par le système immunitaire (lymphocytes NK), en cas de prolifération bactérienne, peu importe. La tactique reste la même. Il faut épurer, par palier, et de préférence par séquence – càd avec des périodes de récup.
On Prend la Tangente
Notez ici, que nous prenons la tangente : On oublie l’infestation par EBV et on garde le principe de la cure de détox. Dans les 2 cas de figure, nous avons à faire à un foie engorgé qui rame. Attachons-nous à l’allègement de sa charge. Nous aboutirons au même résultat, que l’on « croit » ou non en la dominance du virus EBV, ou que nous pensions que le foie – qui est le contremaitre en chef –, lorsqu’il est défaillant, est source de nombreuses pathologies. Quand le foie n’effectue plus correctement son travail hormonal et de filtrage, les pathologies suivent, selon la faiblesse du terrain rencontré (variable pour chaque individu).

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Infos santé. Divers SCE 2 Empty Arthrose : Plantes, HE & Articulations soulagées

Message  Luc Lun 30 Jan 2023 - 10:28

Arthrose : ces plantes ressoudent vos articulations et soulagent vos douleurs
Les anti-inflammatoires ne sont pas la seule issue à vos douleurs articulaires : certaines associations de plantes pourraient clairement faire de l’ombre aux médicaments ! Grâce à une approche globale, notre phytothérapeute propose ici deux axes de prise en charge. Par voie cutanée, pour soulager rapidement vos douleurs, et par voie orale pour redonner de la souplesse à vos articulations grâce aux nutriments adaptés.
SCE 12/2022 – par Rémy Le Jeune.
Diplômé de l’université Paris XIII en phytothérapie et aromathérapie, il partage depuis plus de 25 ans ses connaissances à travers des formations dans toute la France (centres hospitaliers, universités, grandes écoles, lycées, organismes de formation).
En France, l’arthrose est la mala­die articulaire la plus répandue. Elle est aussi la plus commune dans le monde. Elle constitue d’ail­leurs le premier motif de consul­tation médicale après les maladies cardiovasculaires. Elle touche envi­ron 17 % de la population française, soit 10 à 12 millions de personnes, dont 65 % des plus de 65 ans. 80 % des personnes atteintes d’arthrose sont limitées dans leurs différentes activités quotidiennes (s’habiller, se déplacer, faire leurs courses ou leurs activités ménagères). C’est la cause la plus fréquente d’invalidité chez les personnes âgées.
Identifier l’arthrose : pas si simple !
L’arthrose est une maladie articulaire qui se caractérise par « une dégra­dation progressive (destruction) du cartilage » qui s’étend à toutes les structures de l’articulation, notam­ment à l’os et au tissu synovial. Les formes d’arthrose les plus fréquentes sont l’arthrose du cou, du dos, des doigts, de la hanche et du genou. Toutes les autres articu­lations peuvent être aussi concer­nées, bien que l’épaule, le coude, le poignet et la cheville soient plus rarement atteints.
Les principaux symptômes causés par la maladie sont des douleurs chroniques aux articulations, des raideurs articulaires, une déforma­tion des articulations et un bruit articulaire. D’autres symptômes « associés » – qui ne touchent pas les articulations – peuvent accompagner la maladie, tels qu’une perturbation du sommeil ou de l’humeur (avec des troubles nerveux comme la dépres­sion et l’anxiété) plus courante chez les personnes souffrant de douleur chronique, une fatigue importante et omniprésente chez les personnes vivant continuellement avec des douleurs intenses, une sensibilisation à la douleur amplifiée. Ces sensations de douleur peuvent s’étendre à l’ex­térieur de l’articulation et se généra­liser, engendrant une qualité de vie personnelle dégradée.
Beaucoup de médecins ont essen­tiellement une approche « symp­tomatique », avec la délivrance de médicaments à visée antalgique et/ ou anti-inflammatoire, administrés par voie orale, cutanée, ou intra-articulaire, aux effets secondaires potentiellement graves. Pourtant, il existe bien des solutions natu­relles plus douces et moins inva­sives, avec une approche « globale » non médicamenteuse de l’arthrose, une médecine « alternative » pour soigner l’arthrose grâce à la phyto­thérapie. Réduire les douleurs arti­culaires invalidantes et régénérer le cartilage articulaire perdu sont des pistes formidables.
Douleur articulaire invalidante : faites coup double
Dans notre trousse à pharma­cie « verte », nous trouvons des plantes aux propriétés antalgiques et anti-inflammatoires fort répu­tées, telles que le cassis (feuille), la consoude (racine), le curcuma (rhizome), le frêne (feuille), la griffe de chat (la plante), l’harpagophytum (racine), la prêle (tige stérile), et la reine des prés (sommité fleurie). Fait intéressant, les plus récents travaux de la recherche clinique « indépendante » nous font (re)découvrir d’autres plantes antidou­leur exceptionnelles. Plusieurs d’entre elles sont aussi efficaces que les médicaments chimiques couramment prescrits (antalgiques, antidépresseurs voire antiépilep­tiques), et sans leurs effets secon­daires marquants.

Troquez votre cachet d’aspirine pour le saule blanc (anti-rhumatismes) (Encart)  Infos santé. Divers SCE 2 3390219231
Depuis des siècles, l’écorce de saule blanc (Salix alba) est utili­sée pour ses propriétés antal­giques et anti-inflammatoires afin de soulager les rhumatismes. Celles-ci sont dues en grande partie à ses composants sali­cylés – à l’origine du premier médicament d’hémisynthèse bien connu sous le nom d’aspi­rine ! Quelques chercheurs alle­mands2 viennent de conforter ses propriétés exceptionnelles.
Conseil phyto : prenez 1 cuillerée à soupe d’écorce de saule blanc bio pour ¼ de litre d’eau froide ; faites bouillir 2 minutes et laissez infuser 10 minutes (en couvrant la casserole, pour ne pas faire échapper les composants actifs).
Buvez 2 à 3 tasses par jour avant les repas, chaudes et sucrées au miel, par cure de 3 semaines/ mois pendant 3 mois (à renou­veler).
Fin de l’encart.
Des associations de plantes qui font de l’ombre aux médicaments
Par voie orale, plusieurs études sont claires : certains composés de plantes, associés les uns aux autres, peuvent être tout aussi prometteurs que des traitements allopathiques.
L’association curcuma-gingem­bre-poivre noir est aussi efficace que les AINS. Avec une efficacité similaire à un médicament anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS), cette association est idéale contre la mauvaise « prostaglan­dine E2 » qui favorise les douleurs et détruit le cartilage1.2
Ladite prostaglandine est surexpri­mée dans la plupart des maladies rhumatismales. Chez des personnes qui souffrent d’arthrose, elle est fortement sécrétée. Elle joue un rôle majeur dans le développement de l’inflammation et la destruction du cartilage articulaire. Récemment, on s’est également aperçu qu’elle favo­risait les douleurs articulaires et leur progression en agissant sur la forma­tion de nouveaux vaisseaux sanguins (l’angiogenèse) et l’innervation de neurones « sensoriels » présents dans l’os sous-chondral.
Des chercheurs iraniens ont dévoilé les bienfaits d’une association originale « antiprostaglandine E2 », à base des trois plantes suivantes : le curcuma (Curcuma longa), le gingembre (Zingiber officinale) et le poivre noir (Piper nigrum). Cette association a diminué le taux élevé de prostaglandine de façon comparable à un médicament anti-inflammatoire non stéroïdien de référence. Fort intéressante, cette association peut donc remplacer le médicament aux nombreux effets secondaires.
Conseil phyto : choisissez un complément nutritionnel bio à base d’extraits de curcuma, de gingem­bre, et de poivre noir – très riche en leurs composants respectifs, la curcumine, les gingérols et la pipé­rine –, et prenez soit une 1 ampoule/ jour, soit 2 ou 3 gélules/jour, dans un grand verre d’eau et au moment du repas, soit par cure de 3 semaines (à renouveler).
Mieux que la glucosamine : l’association « pin maritime-lithothamne
Dans le monde entier, la glucosamine est utilisée de manière courante pour soulager les douleurs articulaires de l’arthrose. Celle-ci est synthétisée en laboratoire à partir de la chitine extraite de la carapace des crusta­cés. Elle se présente généralement sous la forme de sulfate de glucosa­mine, mais on en trouve également sous la forme de chlorhydrate de glucosamine. Lors d’une étude faite sur 358 personnes souffrant d’arthrose du genou3, une association originale à base de deux plantes a été comparée à la glucosamine par une équipe de chercheurs de l’Université Collège de Dublin (Irlande). Il s’agit d’un extrait d’écorce de pin maritime (Pinus pinaster) associé à du litho­thamne (Lithothamnium sp.), une petite algue rouge très riche en vita­mines et en minéraux.
Après un traitement de douze semaines, les différents symptômes causés par l’arthrose ont diminué, bien mieux qu’avec la glucosamine. De plus, cette association a réduit l’analgésie, c’est‑à‑dire cette grande sensibilité à la douleur de plus de 70 % par rapport à la glucosamine. Celle-ci a également permis de réduire la consommation des médicaments analgésiques – aux nombreux effets pervers indésirables, dès les premiers stades de l’arthrose du genou.
Conseil phyto : contre l’arthrose en général, prenez 1 ou 2 capsules/jour de Pycnogenol®, dosées à 100 mg d’extrait d’écorce de pin mari­time et très riches en procyanidines (70 % à 95 %), correspondant à 140 mg/190 mg de proanthocyani­dines pour 2 gélules, dans un grand par cure de 3 semaines/mois et pendant 3 mois (à renouveler).
Et 2 ou 3 cuillerées à café par jour de poudre de lithothamne 100 % pure, avec un grand verre d’eau au cours des repas.
Les feuilles de cette baie rosée apaisent les genoux douloureux
Quel délice, les petits fruits rouges du framboisier (Rubus idaeus) dont les feuilles sont gorgées de polyphé­nols ! À ce titre, les feuilles peuvent soulager la douleur de personnes souffrant d’arthrose du genou, avec beaucoup d’efficacité et une très bonne tolérance. Cet excellent résultat a été évalué par une récente étude clinique européenne4 (France, Belgique, Irlande) réalisée chez près de 200 personnes atteintes d’arthrose fémoro-tibiale (du genou).
Après trois mois de traitement, un extrait alcoolique à base de feuilles de framboisier a réduit significati­vement leur douleur, et bien mieux qu’un placebo.
Conseil phyto : prenez une 1 capsule/j dosée à 400 mg d’extrait de feuilles de framboisier bio, et riche en polyphénols (flavonoïdes, tanins), avec un grand verre d’eau au cours du repas, par cure de 3 semaines/ mois, pendant 3 mois (à renouveler).
Massage, cataplasme… faites-vous du bien ! Si la prise orale vous aide à régé­nérer vos articulations « de l’in­térieur », la combiner avec une approche externe (par voie cutanée) décuple les résultats.
Pour soulager les douleurs aux mains : un cataplasme de graines de lin
En usage externe, un cataplasme préparé avec des graines de lin (Linum usitatissimum) peut soulager les douleurs de l’arthrose des mains et leur redonner leur fonctionna­lité. Quelques chercheurs (Turquie)
Figure : Farine. Avec la légende : Tentez des cataplasmes à base de farine de lin contre les douleurs des mains.
l’ont observé à partir d’une étude clinique sur de l’arthrose des mains5. Le cataplasme a permis de réduire significativement la douleur, à raison d’une application, 1 fois par jour, pendant 7 jours consécutifs. Celui-ci a également permis d’améliorer les différentes fonctions de la main, comme effectuer des tâches de motri­cité fine avec précision. Conseil phyto : afin de préparer des cataplasmes chauds (comme autre­fois), délayez dans de l’eau froide la quantité voulue de farine de lin jusqu’à consistance d’une pâte molle, puis chauffez à feu doux en remuant constamment, versez entre deux toiles de coton type « mousseline », et appli­quez sur les zones douloureuses de la main, de 15 à 20 minutes, 1 fois/jour et répétez au besoin, pendant 1 semaine (à renouveler).
Un massage aromatique avec la « grande panacée méditerranéenne »
L’huile essentielle de lavande fine ou vraie (Lavandula angustifolia) est une véritable panacée méditerra­néenne fort réputée pour ses proprié­tés antalgiques, anti-inflammatoires et antispasmodiques puissantes. Quelques chercheurs l’ont retenue afin de réaliser un essai6 contre l’ar­throse du genou. Un massage avec cette merveilleuse huile essentielle a permis de soulager la douleur arthrosique. Elle a agi sur l’inten­sité de la douleur arthrosique avec beaucoup d’efficacité, immédiate­ment et sur la semaine, bien mieux qu’un massage avec uniquement de l’huile végétale d’amande douce (faisant office de placebo). Conseil phyto-aroma : prenez une belle huile essentielle de lavande fine, très riche en linalol et/ou acétate de linalyle bio et appliquez quelques gouttes « pures » sur les zones douloureuses du genou (ou d’autres articulations) plusieurs fois/jour, pendant 3 semaines (à renouveler).
Le piqui « huile » vos articulations rouillées !
Le piqui ou péqui (Caryocar coria­ceum) ou « Pequi vem do tupi-guarani » est un arbre exotique. Au Brésil, l’huile végétale extraite à partir de la pulpe des fruits est utili­sée en médecine traditionnelle. Très récemment, des chercheurs de l’Uni­versité fédérale de Sergipe (Brésil) se sont intéressés à cette huile produite localement pour atténuer les symp­tômes de femmes souffrant d’ar­throse du genou7.
La préparation a réduit l’instabi­lité, la douleur à la pression, le gonflement et le blocage de leur genou. Elle a également entraîné une augmentation de la force musculaire de leur genou, autant les muscles fléchisseurs ischio-jambiers, que les muscles extenseurs « muscle quadriceps ». Elle a amélioré l’am­plitude de mouvement complète. Ainsi, elle a procuré une meilleure qualité de vie aux personnes.
Conseil phyto : choisissez une belle huile végétale pure de piqui obte­nue à partir de la pulpe du fruit selon une méthode artisanale et de première pression à froid, et appli­quez sur les zones douloureuses du genou plusieurs fois/jour, pendant 3 semaines (à renouveler).
Sachez que d’autres plantes médi­cinales possèdent des propriétés antidouleur validées par la science, telles que l’armoise annuelle, l’en­cens indien, le gingembre ou le sésame (liste non exhaustive).

Encart : le Guggul
Le guggul : un drôle de nom pourtant utile pour le cartilage de vos articulations !
Dans notre trousse à pharma­cie verte, nous trouvons égale­ment des plantes riches en silice qui stimulent la production de collagène et reminéralisent les os, telles que les vraies orties (brûlante ou dioïque), la prêle des champs, le bambou, la renouée des oiseaux, la pulmonaire offi­cinale ou la salicorne.
Mais surtout, une étude « expéri­mentale » indienne nous dévoile les vertus régénératrices du carti­lage articulaire d’une plante ayurvédique incontournable : la gomme-résine de myrrhe des Indes appelée guggul !
Parmi les différentes espèces de myrrhe, le guggul ou « Guggulu » (Commiphora wrightii) est utilisé en médecine traditionnelle ayur­védique depuis des millénaires. Sa gomme-résine est obtenue à partir d’incisions du tronc.
En 2016, des chercheurs8 ont évalué les bienfaits de cette gomme-résine sur des lésions cartilagineuses et des change­ments dans l’os sous-chondral d’animaux de laboratoire souf­frant d’arthrose du genou. L’ex­trait de gomme-résine soulage les douleurs arthrosiques, régé­nère la matrice cartilagineuse et augmente la richesse en compo­sants osseux. Une analyse tissu­laire a même révélé que le cartilage était plus épais dans l’articulation, avec une teneur totale en protéines et en collagène plus importante. La densité miné­rale osseuse était également plus élevée dans l’os sous-chondral, autant de facteurs nécessaires pour réduire la douleur.
Conseil phyto : prenez 1 gélule d’extrait de guggul bio, dosée à 450 mg et riche en guggulsté­rones, 2 fois par jour avant ou pendant le repas, à avaler avec un grand verre d’eau pendant 1 mois (à renouveler).
Fin de l’encart.

Ressoudez vos articulations et préservez votre cartilage8
Pour une action vraiment globale, je vous livre ici trois autres pistes à envisager.
« Détox de l’arthrose » : faites appel à la grande dame ! La grande bardane (Arctium lappa) possède des propriétés dépuratives, antioxydantes et anti-inflammatoires. Elle combat le stress oxydatif et l’état inflammatoire, particulièrement chez les seniors qui souffrent d’arthrose du genou. Sa racine est déjà répu­tée pour ses propriétés dépuratives du sang.
Des chercheurs ont montré9 qu’elle diminue aussi les taux sanguins (sériques) anormalement élevés de plusieurs marqueurs biolo­giques oxydants et inflamma­toires – typiques de l’arthrose – qui entretiennent l’inflammation (l’in­terleukine-6 (IL-6), la protéine C-ré­active à haute sensibilité (hs-CRP), le malondialdéhyde). Elle augmente aussi la capacité antioxydante totale (CAT) et les activités d’une enzyme antioxydante appelée superoxyde dismutase (SOD).
Conseil phyto : faites une infusion ou une décoction à partir de plantes fraîches, soit 40 à 60 g par litre d’eau, et boire 2 ou 3 tasses/jour.
L’extrait naturel de pin maritime : un anti-arthrosique inégalé !
Il est dit « chondro-protecteur », autrement dit il inhibe l’expression de gènes responsables de la dégrada­tion des cellules du cartilage. Égale­ment anti-arthrosique, cet extrait élimine les taux élevés de plusieurs marqueurs biologiques responsables de l’arthrose (présents dans le sérum sanguin et le liquide synovial).
L’extrait naturel issu de l’écorce du pin maritime (Pinus pinaster) est réputé améliorer les symptômes des personnes souffrant de formes modé­rées d’arthrose du genou.
D’après une étude10, cet extrait serait d’autant plus intéressant chez des personnes souffrant de formes sévères d’arthrose et devant subir une arthroplastie du genou (c’est‑à‑dire une intervention chirurgicale afin de remplacer tout ou partie de l’articu­lation malade).
L’extrait naturel de pin semble inhiber l’expression de gènes responsables de la dégradation des chondrocytes – ces cellules composantes (rési­dentes) du cartilage. Ainsi il réduit au silence les gènes qui provoquent la destruction du cartilage. L’extrait de pin diminue aussi la synthèse de molécules impliquées dans le processus arthrosique, la destruc­tion cartilagineuse, l’altération de l’os sous-chondral et l’inflamma­tion synoviale.
Conseil phyto : prenez 1 ou 2 capsules/ jour de Pycnogenol®, dosées à 100 mg d’extrait d’écorce de pin maritime et très riches en procyani­dines (70 % à 95 %) – correspondant à 140/190 mg de proanthocyani­dines pour 2 gélules, dans un grand verre d’eau et au moment du repas, pendant 3 semaines/mois (à renou­veler).
Les feuilles de mûrier blanc pour entretenir votre précieux cartilage
Elles réduisent les lésions du carti­lage et diminuent les taux sanguins de plusieurs marqueurs biologiques (responsables d’inflammation ou de dégradation du cartilage).
De nos jours, les feuilles de mûrier blanc (Morus blanc) sont utilisées en médecine traditionnelle, pour combattre le diabète et l’obésité. Une récente étude « expérimentale » coréenne11 nous révèle que l’extrait aqueux possède aussi des proprié­tés anti-arthrosiques intéressantes contre l’inflammation et la dégra­dation du cartilage. Tout d’abord, l’extrait atténue les lésions causées au cartilage articulaire.
De plus, il améliore les taux de plusieurs marqueurs biologiques dans le sérum sanguin. Il diminue la production de cytokines pro‑inflammatoires. Cet extrait agit aussi sur le taux d’un des fragments du collagène des os, appelé « C- télopep­tides du collagène de type II », qui est associé à une destruction de l’os. Plus son taux dans le sang est élevé, plus la résorption osseuse est importante.
Conseil phyto : pour une tasse de 30 cl, versez une eau chaude à envi­ron 90°C. Placez ensuite le filtre rempli de 2 g de feuilles de mûrier blanc, ce qui équivaut à environ 4 cuillerées à café. Couvrir et laisser infuser 3 à 5 minutes, puis filtrer et déguster idéalement après le repas.

Votre protocole arom’Arthrose !
Voici donc une synthèse pour une approche globale de l’arthrose grâce à la phytothérapie, l’aromathérapie, la gemmothérapie, qui combinent leurs forces pour soulager vos douleurs. Autrement dit, en plus des conseils présentés plus haut, je vous donne quelques pistes complé­mentaires.
En phytothérapie : deux tisanes incontournables à déguster !
Voici une sélection « phyto » tout aussi importante pour la prise en charge globale de l’arthrose, avec un objectif antalgique, anti-inflammatoire, aux vertus protec­trices et régénératrices du cartilage.
Tisane dépurative du sang : la « détox » anti‑arthrosique
Elle élimine les marqueurs biolo­giques responsables d’inflammation et de dégradation du cartilage. Voici ma recette :
·      30 g de racine de bardane (Arctium lappa) ;
·      30 g de racine de réglisse (Glycyr­rhiza glabra) ;
·      30 g de tige de douce-amère concassée (Solanum dulcamara).
Conseil phyto : prenez 1 ou 2 cuil­lerées à café par tasse d’eau bouil­lante, couvrez et laissez infuser 20 minutes. Puis filtrez, et buvez 2 à 4 tasses/jour en dehors des repas (0,5 à 1 litre/jour).
Tisane des centenaires : antalgique, antirhumatismale et diurétique
Une fois de plus, une recette simple qui, associée aux massages, cataplasmes et conseils suscités, pourra vous soulager. On compte :
·      20g de feuilles de cassis (Ribes nigrum) ;
·      25 g de feuilles de frêne (Fraxi­nus excelsior) ;
·      25 g de sommités fleuries de reine des prés (Spirea ulmaria).
Conseil phyto : prendre 3 cuillerées à soupe par litre d’eau frémissante, couvrir et laisser macérer plusieurs heures, puis filtrer et boire 1 tasse, 20 à 30 minutes avant chaque repas. Ou prenez une cuillerée à soupe par tasse d’eau bouillante, couvrez et laissez infuser 15 minutes, buvez 2 ou 3 tasses/jour, entre les repas.

Quelques flacons à avoir dans votre placard
Les huiles essentielles sont un incon­tournable pour les douleurs articu­laires, à tel point que de nombreux instituts hospitaliers les intègrent progressivement à leurs protocoles de soins.

Préparation « cortisone-like » : anti-inflammatoire (garantie sans dépendance !) Préparez un mélange « corti­sone-like » à base des 2 huiles essen­tielles suivantes, à quantités égales, diluées à 10 % dans de l’huile végé­tale de macadamia :
·      HE de pin sylvestre ;
·      HE d’épinette noire (ou HE d’épinette bleue ou HE d’épinette blanche).
Ainsi, pour un flacon de 30 ml, versez 40 gouttes (env. 1,5 ml) de chaque HE et complétez par l’huile végétale.
Conseil aroma : appliquez 10 à 15 gouttes de cette préparation, tôt le matin (entre 6 h et 9 h), en onctions sur la zone surrénalienne (au-dessus des reins) pendant 10 jours.

La préparation que les sportifs chérissent (vos articulations vont l’adorer)
Préparez un mélange « antidou­leurs » à base des 3 huiles essen­tielles suivantes, diluées à 25 % dans un macérât huileux d’arnica :
·                    HE de gaulthérie odorante (Gaultheria fragrantissima) ou sapin baumier (Abies balsamea) : 2,5 ml ; Riche en salicylate de méthyle ou acétate de bornyle (esters monoter­péniques) ;
·                    HE de genévrier commun (Juni­perus communis) : 2,5 ml ; Riche en alpha-pinène (carbures monoterpéniques) ;
·                    HE de verveine exotique ou litsée citronnée (Litsea citrata) : 2,5 ml ; Riche en citrals – néral, géranial (monoterpénals) ;
·                    Macérât huileux d’arnica qsp 1 flacon de 30 ml (22,5 ml).
Conseil aroma : prenez 10 gouttes de la préparation synergique, à base des trois huiles essentielles diluées dans l’huile végétale, et appliquez au niveau des zones douloureuses, 2 ou 3 fois par jour (en fonction de l’intensité des douleurs).

Préparation florale contre vos douleurs neuropathiques
En effet, jusqu’à 50 % de personnes souffrant d’arthrose du genou présentent des douleurs neuro­pathiques. Préparez un mélange anti-douleurs à base des 3 huiles essentielles suivantes, diluées à 30 % dans de l’huile de noyau d’abricot :
·                    HE de lavande fine (Lavandula angustifolia) : 7,5 ml ; Riche en linalol (monoterpénols) ;
·                    HE de bergamote (Citrus X auran­tium subsp. Bergamia) : 4,5 ml ; Riche en acétate de linalyle (esters monoterpéniques) ;
·                    HE de menthe verte (Mentha spicata ou viridis) : 3 ml ; Riche en carvone (cétones mono­terpéniques) ;
·                    HV de noyau d’abricot qsp 1 flacon de 50 ml (35 ml).
Conseil aroma : appliquez quelques ml de la préparation synergique, à base des trois huiles essentielles diluées dans l’huile végétale, au niveau des zones douloureuses, plusieurs fois/jour (en fonction de l’intensité des douleurs).

Ces quatre bourgeons qui vous veulent du bien 
Pour la prise en charge globale de l’arthrose (antalgique, protectrice du cartilage, reminéralisante), plusieurs bourgeons peuvent s’intégrer dans vos flacons :
·                    BG de vigne rouge (Vitis vini­fera) ;
·                    BG de cassis (Ribes nigrum) ;
·                    BG de pin des montagnes/pin à crochets (Pinus montana).
Conseil aroma : prenez 10 gouttes chaque jour, diluées dans un peu d’eau de source, par cure de 3 semaines/mois, et pendant 3 mois (à renouveler).
Rémy Le jeune.
Sources et Références
Arthrose : ces plantes ressoudent vos articulations et soulagent vos douleurs 1. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]  
2. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
3. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
4. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
5. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
6. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
7. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
8. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
9. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
10. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
11. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Rappel des précautions d’emploi qui s’appliquent à tous les remèdes cités dans cet article :
- Déconseillé chez les femmes enceintes ou qui allaitent ;
- Jeune enfant, personne âgée sous traitement médicamenteux ;
- Les personnes souffrant de maladies cardiovasculaires (en cas de traitement anticoagulant ou troubles de la coagulation ;
- Prudence avec la réglisse qui possède des propriétés hypertensives ;
- Prudence avec la reine des prés qui possède des propriétés fluidifiantes du sang ;
- Prudence avec ces deux huiles essentielles, pin sylvestre et épinette noire, aux propriétés hypertensives ;
- Prudence avec la gaulthérie qui possède des propriétés fluidifiantes du sang ;
Commentaire NDLR: Je surveille la vit K1 avec une HE fluidifiante. 1 gtte / sem. de Super K Advanced K2 Complex, de Life Extension. 1 seule gtte par semaine est suffisant, vu le dosage de K1 1500 mg !).
- Prudence avec la bergamote, très photo-sensibilisante, ne pas s’exposer au soleil, et avec la menthe verte neurotoxique et abortive à fortes doses ou en usage prolongé ;
- ATTENTION au bourgeon de cassis aux propriétés hypertensives.
En cas de doute, demandez conseil à votre pharmacien ou à votre médecin. Cet article ne remplace en aucun cas un avis médical ou une consultation chez un généraliste ni un spécialiste.

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Albert Einstein

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Infos santé. Divers SCE 2 Empty Médecine 4 P : Redevenez acteur de votre santé

Message  Luc Lun 13 Fév 2023 - 12:51

Médecine 4 P : Redevenez acteur de votre santé
Les « 4 P » et la médecine fonctionnelle, ça vous parle ? Peut-être pas, et pourtant elles seraient la clé face à des pathologies auto-immunes et même à certains cancers. Alain Andreu, technicien de
laboratoire et auteur de deux ouvrages sur le sujet, partage ici son expérience (réussie !) de la médecine fonctionnelle. Touché par une thyroïdite d’Hashimoto et deux mélanomes, il nous livre comment il s’en est sorti grâce à cette approche intégrative, avec de nombreuses pistes concrètes pour mieux vous protéger et vous soigner.
Source : SCE 12/2022 –
Il a une longue expérience de la biologie médicale. Il est l’auteur du livre Régime anti-âge, inversez l’horloge biologique, où il relate son expérience personnelle dans sa quête d’une meilleure santé. En juin 2021, il publie, en collaboration avec le Dr Résimont, « Pleine Santé. Guide illustré de médecine fonctionnelle et nutritionnelle ».
NDLR : Alain Andreu est technicien de laboratoire. Il a donc une formation en biologie basique, qu’il a approfondie sur le terrain (autodidacte).  OK pour les grandes lignes mais je ne prends pas tout pour argent comptant. C’est son expérience du terrain au niveau de la carburation (thyroïde) qui devrait nous intéresser, dans le cadre de cet article, selon mon opinion. Wink
Article
Annie Casamayou : Comment définissez-vous la médecine fonctionnelle ?
Alain Andreu : La médecine fonc­tionnelle traite le corps dans son ensemble, on l’appelle aussi méde­cine intégrative ou médecine holis­tique. Elle n’a rien de nouveau, je pense qu’elle a toujours existé. Elle s’attache plus à traiter les causes que les conséquences. Elle consiste à prévenir et à guérir plutôt qu’à soulager et soigner. On l’appelle la médecine des 4 P : une médecine personnalisée, préventive, prédic­tive et participative. S’il n’y a pas de participation du patient, ça ne fonctionne pas. Une consultation en médecine fonctionnelle est beau­coup plus complète, avec un inter­rogatoire fouillé. Lors des premières consultations, on fait un suivi nutri­tionnel et micro-nutritionnel et des compléments sont prescrits selon les besoins. Et si tout n’est pas corrigé, la dernière étape, c’est de corriger les carences hormonales. On parvient à résoudre beaucoup de problèmes de santé avec la nutrition et la micronu­trition. On utilise aussi la phytothé­rapie, qui permet parfois de relancer des glandes un peu affaiblies.
A. C. : Qu’est-ce qui vous a amené à vous intéresser à la médecine fonctionnelle ?
A.A. : Je suis technicien de labora­toire et j’ai exercé cette profession pendant trente ans. J’ai eu des soucis de santé au début de la trentaine. Je m’étais installé à Tahiti depuis sept ans lorsque j’ai eu ces soucis de santé : deux mélanomes et une thyroïdite d’Hashimoto qui ont beaucoup changé mon mode de vie. D’abord, le dermatologue m’a dit que je ne devais plus m’exposer au soleil. Mais en vivant à Tahiti ce n’est pas simple et j’ai subi par la suite beaucoup d’exérèses pour reti­rer les tumeurs. Je peux dire que j’ai à peu près autant de cicatrices que Frankenstein ! Et puis j’ai eu ces problèmes de thyroïde qui ont été traités pendant une vingtaine d’an­nées avec du Levothyrox.
J’étais tout le temps fatigué, je ne savais pas pourquoi, mon endocri­nologue me disait que ma TSH (le principal régulateur de la thyroïde) était normalisée et que tout allait bien. Pourtant, je me rendais bien compte que ma santé n’était pas bonne. Au niveau dermatologique, je voyais aussi que j’allais dans le mur : j’avais des carcinomes basocel­lulaires qui fleurissaient régulière­ment sur les bras. En plus, j’avais un début de syndrome métabolique que je commençais à développer.
Donc j’ai commencé à me rensei­gner par moi-même. Au départ, je n’y connaissais rien du tout et, surtout, j’avais une totale confiance dans la médecine conventionnelle ; je n’avais pas d’autre point de repère, ayant moi-même été formé là‑dessus.
Je me suis d’abord intéressé à la nutrition et je me suis supplémenté avec des compléments basiques, des acides gras oméga-3, du magnésium, quelques antioxydants. Tout douce­ment, j’ai vu que ma santé commen­çait à s’améliorer. De fil en aiguille, je me suis rendu compte qu’amé­liorer la santé et freiner le vieillis­sement, c’était à peu près la même chose, et je me suis donc intéressé à la partie anti-âge. D’abord avec la micronutrition, puis j’ai également regardé le volet hormonologie.
Et c’est à partir de là que j’ai affiné mon traitement de la thyroïde. J’ai pu repérer des carences que j’avais, mais qui n’avaient jamais été dépis­tées et qui étaient dues probable­ment à ce traitement défaillant de la thyroïde que je suivais depuis vingt ans.
A. C. : Justement, dans une maladie de la thyroïde comme Hashimoto, que faut-il surveiller, que faut-il faire ?
A.A. : En fait, il y a une ques­tion que tout patient devrait poser, c’est « pourquoi ? ». Pourquoi ai-je cette maladie ? J’ai découvert ce Hashimoto au hasard d’une écho­graphie digestive que je faisais pour mes mélanomes. Le médecin a jeté un œil sur la thyroïde, il a vu qu’elle avait un aspect moucheté et il m’a demandé de faire un dosage des anti­corps. Mais on ne m’a jamais expli­qué pourquoi j’avais ça.
J’ai découvert par moi-même ensuite que beaucoup de maladies auto-immunes ont, entre autres causes possibles, une origine intestinale. J’ai pu affiner mon régime alimen­taire en supprimant tout ce qui est gluten et produits laitiers. Ensuite, que ce soit le dermatologue ou l’en­docrinologue, personne ne m’a jamais parlé de la vitamine D.
C’est vraiment dommage parce qu’en optimisant son taux de vita­mine D, on sait que l’on peut non seulement réduire le taux d’anticorps dans les maladies auto-immunes, mais aussi le risque de cancers, ce que j’ai appris par la suite.
« La médecine fonctionnelle s’attache plus à traiter les causes que les conséquences. Elle consiste à prévenir et à guérir plutôt qu’à soulager et soigner. »
Ensuite, le Levothyrox, c’est l’hor­mone T4, une hormone quasi inac­tive. Elle doit être convertie par une enzyme, la déiodinase, en hormone T3 qui est active. C’est une bizarrerie des recommanda­tions de la Haute Autorité de santé (HAS) : on prescrit de la T4 et on suit la TSH. Effectivement, c’est tout à fait logique, le fait d’apporter de la T4 fait baisser la TSH, c’est le rétrocontrôle. Cependant, ça ne donne aucune indication sur le taux de T3 dans le sang et encore moins sur le fait de savoir si la T3 atteint bien la cible au niveau de la cellule. Donc, les traitements au long cours de T4 ça peut marcher pour certaines personnes, mais pas pour celles qui ne transforment pas la T4 en T3, lorsque cette enzyme est défaillante (il existe un polymorphisme qui freine cette conversion). Et même pour ceux qui convertissent bien la T4 en T3, si les cofacteurs ne sont pas optimisés, la T3 ne parviendra pas à entrer dans la cellule. Parmi les nombreux cofacteurs, on a le cortisol, la vitamine D, le sélénium, la vitamine B12, les acides gras oméga-3. Tout un tas d’éléments qui devraient être dosés et contrôlés.
Ce qui peut hélas arriver dans les traitements au long cours avec la T4, c’est une augmentation de la reverse T3. (1-2) Cette hormone reverse, qui est comme l’image miroir de la T3, est inactive. C’est un des travers du traitement au Levothyrox. Car finalement, dans ce cas, comme la fonction thyroïdienne n’est pas optimisée, les surrénales essaient de compenser et elles s’épuisent. C’est aussi ce qui m’est arrivé après quinze ans de monothérapie à la thyroxine.
Ensuite, la question serait de savoir s’il est préférable de prendre de la T3 plutôt que de la T4. En fait, les deux hormones sont utiles. Le Dr Résimont, spécialiste en méde­cine fonctionnelle, qui n’est pas avare de métaphores, a une belle image là-dessus. Il compare la T4 au fioul de la chaudière et la T3 à la veilleuse. Une chaudière ne fonc­tionne pas sans une veilleuse, mais elle a aussi besoin de fioul.
A. C. : Vous vous êtes ensuite intéressé aux thérapies hormo­nales, un sujet qui a plutôt mauvaise presse. Que doit-on en penser ?
A.A. : Je n’ai jamais compris pour­quoi on accordait une totale confiance aux hormones thyroïdiennes ou à l’insuline pour traiter un diabète par exemple, mais dès lors qu’on commence à parler de la DHEA, du traitement substitutif de la méno­pause ou encore de celui de l’andro­pause avec la testostérone, on crie au loup. Et je ne parle même pas du trai­tement à l’hormone de croissance. Pourquoi diaboliser ces hormones ?
De mon point de vue, passé la quarantaine, il est intéressant de faire un bilan hormonal complet, que ce soit chez une femme en pré-mé­nopause ou en ménopause, et chez un homme également. Ce n’est pas facile à obtenir, normalement ce devrait être du ressort d’un endocri­nologue, mais pour traiter une méno­pause, je ne sais pas pourquoi on envoie les patientes vers un gynéco­logue. C’est le grand problème de la médecine : tout est cloisonné et une femme en période de ménopause, avec des problèmes de thyroïde, aura deux interlocuteurs différents. Cela peut être gênant quand on sait que des taux suffisants en proges­térone sont nécessaires pour une bonne fonction thyroïdienne. C’est là qu’il est intéressant de se tourner vers un médecin formé à la méde­cine fonctionnelle, lequel aura une vision plus globale de la santé. Il y a par exemple le guggul, une plante indienne qui pourrait rééquilibrer la thyroïde. Vous voyez, les thérapies hormonales interviennent en dernier ressort et elles demandent aussi tout un suivi derrière.
A. C. : L’alimentation est à la base de la santé et vous avez adop­té le régime Paléo, pouvez-vous nous le décrire ?
A.A. : L’alimentation moderne est catastrophique avec trop de sucre, de céréales, de produits transformés et il faut apprendre à manger sainement, en respectant ce qui correspond à notre métabolisme, c’est‑à‑dire un mode alimentaire qui se rapproche du Paléo. Ce régime a été popula­risé par Mark Sisson et il va au‑delà d’un régime, c’est un mode de vie également, une façon de bouger, de faire du sport, etc.
Le principe est très simple, il faut éviter au maximum tous les aliments trans­formés, tout ce qu’on ne trouve pas dans la nature ; éviter aussi le gluten qui n’a aucun intérêt nutritionnel et qui est néfaste pour les intestins, ainsi que les produits laitiers qui sont souvent mal digérés et pro-inflammatoires. Il faut revenir à des aliments de base comme la viande, le poisson, les œufs, les légumes, les légumineuses, et si possible les cuire à basse température. Dans l’esprit de beaucoup de gens, le Paléo est un régime carnassier, mais pas du tout, on peut manger Paléo tout en étant végétarien.
Pour moi, le Paléo, c’est comme un idéal à atteindre. Si l’on veut tenir sur le long terme, il est difficile de manger paléo à 100 %. Si l’on atteint 80 % du temps une alimentation Paléo, c’est très bien, et puis quand on est invité chez des gens, on ne va pas refuser de manger sous prétexte qu’il y a du gluten ou des produits laitiers.
A. C. : On insiste aussi beaucoup sur le petit-déjeuner protéiné, qu’en dites-vous ?
A.A. : Oui, avoir un petit-déjeuner protéiné est capital pour les apports en acides aminés, ce qui permet de produire des neurotransmetteurs importants comme la dopamine, la sérotonine et la mélatonine pendant la nuit. Cependant, certaines personnes ont du mal à manger du poulet, des œufs ou des protéines végétales au repas du matin. Dans ce cas, elles doivent en manger suffisamment à midi. En revanche, physiologique­ment, manger des protéines le soir, ce n’est pas forcément à recomman­der, ça freine la transformation de la T4 en T3 pendant la nuit et déjà, rien que pour ça, si l’on veut garder un poids de forme par exemple, il est préférable de manger des protéines dans la première partie de la journée.
NDLR: Jamais lu ça. Non confirmé. Disons qu'il faut soulager le travail du foie la nuit. Là, OK.
Eh oui, il recommandé de manger des protéines le matin pour bien carburer. Le plus tard à midi (en quantité et qualité adéquates). Fin du commentaire perso (NDLR).
A. C. : Quels sont, selon vous, les compléments alimentaires de base qui seraient intéressants pour tout le monde ?

A.A. : Je pense qu’il y a un quatuor de nutriments pour lesquels tout le monde est carencé, à commen­cer par les acides gras oméga-3, à moins de manger vraiment des pois­sons gras trois fois par semaine, mais ce n’est pas fréquent. Ici, à Tahiti, les gens consomment beaucoup de poissons comme le thon, mais on se heurte à la problématique des métaux lourds, du méthyl mercure pour ces gros poissons pêchés au large. Donc, les acides gras oméga-3 sont nécessaires et il est important de les trouver de la plus grande pureté possible, vérifier qu’ils ne soient pas oxydés (il faut demander l’indice Totox), car ils jouent un rôle majeur dans la communication entre les cellules. Les traitements hormonaux, notamment, ne marchent pas bien si vous êtes en déficit d’oméga-3, et le ratio oméga-3/oméga-6 n’est pas très bon dans l’alimentation occidentale.
Le second complément, c’est le magnésium parce que la carence est vraiment très fréquente. Elle concerne quasiment 80 % de la population, et elle est encore plus fréquente dans les pays chauds et chez les sportifs qui l’éliminent en transpirant. C’est un ion alca­lin qui permet d’assurer l’équilibre acido-basique, surtout lorsqu’il est pris sous forme de citrate de magné­sium, mais il existe d’autres formes très bien assimilées comme le glyci­nate, l’acétyl-taurinate, le malate…
La vitamine D est également d’une importance capitale. En médecine fonctionnelle, on conseille des taux sanguins entre 60 et 80 ng/ml. Pour atteindre ces taux, à moins d’être un champion de surf et de vivre au soleil toute l’année, ce n’est pas possible sans supplémentation. Donc il faut se supplémenter en vitamine D, asso­ciée à de la vitamine K2, parce que c’est néces­saire à l’immunité et à la santé des os notamment. Je conseille aussi de suivre régulièrement le traitement par une biologie de laboratoire, l’ab­sorption de la vitamine D pouvant varier selon les individus.
Le dernier, le zinc, est une carence assez fréquente. On en a beaucoup parlé avec le Covid et les malades qui avaient perdu le goût et l’odorat, car ils avaient souvent des taux en zinc dans les normales basses de labo­ratoire. Cependant, il est toujours préférable de faire un dosage avant de se supplémenter parce qu’un excès de zinc n’est pas bon et peut provoquer une déplétion en cuivre, ou alors il faut limiter sa supplémen­tation à 50 mg par jour.
Propos recueillis par Annie Casamayou : Enseignante de yoga et naturopathe depuis 20 ans, Annie Casamayou est l’auteure de Mon cahier yoga détox et Moins, mais mieux avec l’argile.

Sources additionnelles et références (proposées par Luc)
1. T4 Levothyrox alternative
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2. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
-     T4 ou thyroxine est l’hormone principale de stockage.
-     T3 ou tri-iodo-thyronine est l’hormone active. 40 % de T4 est convertie en T3, avec une partie convertie en rT3 (reverse T3).
-     rT3 est une voie de garage. Quand le métabolisme est par exemple débordé, le cerveau neutralise T3 afin de se protéger et éviter l’épuisement.
-     On mesure généralement la T3L (T3 libre, dans le sérum sanguin) au lieu de la T3. Cette forme, non liée à une protéine de transport, traverse plus facilement la barrière encéphalo-méningée. T3L = fT3 (free T3)
-     La majeure partie de T3 est produite dans les tissus (muscles) à partir d’une enzyme qui clive / enlève un des atomes d'iode de la T4 (enzyme déiodinase). Un apport extérieur, via de l’extrait de thyroïde naturel, ne suffit donc pas. C’est bien, mais Il faudra aussi rééquilibrer le terrain et permettre la communication en vue de faciliter l’homéostasie.
-     Dans presque tous les cas de figure, nous devons maintenir un bon apport en nutriments utiles : le sélénium, les vitamines B2 (riboflavine), B6, B12, l'iode, le zinc et le fer, car ils sont nécessaires pour la fonction appropriée de l’enzyme déiodinase D2 et la production de T3.
-     N’oublions pas non plus le magnésium, utile dans plus de 330 réactions enzymatiques. Le Mg est l’allumette (étincelle) et les vitamines B sont le comburant (oxygène).
3. High & Low Cortisol Effects on Thyroid Hormone, and Dispelling an Internet Myth.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Higher cortisol levels reduce TSH (through the effect on the hypothalamic-pituitary system). A reduced TSH does two things:
1.    For those patients with working thyroid tissue, lower TSH will decrease thyroid hormone production.
2.   Lower TSH also reduces T4 to T3 conversion, resulting in even less T3 (active thyroid hormone)
Lower cortisol levels increase TSH. An increased TSH does two things:
1.    For those patients with working thyroid tissue, higher TSH will increase thyroid hormone production.
2.   Higher TSH also increases T4 to T3 conversion, resulting in even more T3. Studies have found that in severe cortisol deficiency, the TSH and FT3 are often high. Cortisol (HC) supplementation in these people, normalises the TSH and FT3
We do know that cortisol and T3 are both required to increase mitochondrial energy production. So a lack of cortisol is likely to reduce T3’s effectiveness in the mitochondria. But there are probably other mechanisms at work, yet to be discovered 
T3 and cortisol both need to be at good levels. Cortisol increases T3-effect, and T3 increases cortisol-effect – they are in a partnership within the cells. T3 helps to keep cortisol levels up as it stimulates the hypothalamic-pituitary system more than T4. This latter point is why thyroid medications that contain T3 help to keep cortisol levels higher. (…)
For all the reasons above, it should be clear that with low cortisol, T3 does not work as effectively as it should do. High cortisol also causes problems and can reduce the effectiveness of T3 within the cells, hence thyroid patients with high cortisol often complain of feeling hypothyroid even when they appear to have reasonable FT3 levels.
However, I know of no evidence whatsoever that T3 is less able to enter cells when cortisol is low. That would require low cortisol to affect the T3 transporter molecules in the cells’ membranes.
27th July 2019 | [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] | [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
3. Interview du Dr Stéphane Résimont (médecine fonctionnelle).
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
4. Attention au déséquilibre progestérone et estrogène.

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Infos santé. Divers SCE 2 Empty Le gingembre stimule l’immunité

Message  Luc Jeu 16 Fév 2023 - 18:33

Le composé piquant du gingembre – le gingérol – augmente l’état d’alerte des globules blancs.
Une nouvelle étude affirme que le composé qui donne le piquant au gingembre aurait un réel impact physique sur notre immunité en mettant en état d’alerte les globules blancs.
Source : RTBF – 16/02/23
L’étude de l’équipe du "Leibniz-Institut für Lebensmittel-Systembiologie an der Technischen Universität München" (le Leibniz-LSB@TUM de Munich) est publiée dans [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]. Notre système immunitaire est effectivement soutenu par le gingembre et plus spécifiquement par son composé piquant, le composé chimique gingérol. L’étude montre également qu’un type de récepteur qui joue un rôle dans la perception du goût épicé des aliments est impliqué dans le processus.
Le même récepteur dans la bouche et dans les globules blancs
L’étude a été dirigée par la directrice Veronika Somoza qui s’est basée sur une étude pilote de Gaby Andersen du [email=Leibniz-LSB@TUM]Leibniz-LSB@TUM[/email] sur l’absorption des composés du gingembre après ingestion. L’étude montrait que le composé piquant du gingembre était présent dans le sang environ 30 à 60 minutes après avoir bu un litre de thé (au gingembre) dont le gingérol qui était le plus présent (7 à 17 microgrammes par litre de sang).
Le [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] qui a un effet lorsqu’il est en contact avec [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]. D’après [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], "certaines études ont suggéré que les globules blancs possèdent également ce récepteur, l’équipe a testé si le gingérol affectait également l’activité de ces cellules immunitaires". Résultat : l’équipe a bien trouvé ces récepteurs dans 2/3 des différents types de globules blancs (les granulocytes neutrophiles) dont le rôle est de combattre les bactéries envahissantes.
Le gingérol booste les capacités des globules blancs
Une fois cette première partie de l’étude accomplie, l’équipe s’est concentrée sur l’impact que le gingérol avait sur les récepteurs des neutrophiles (les globules blancs mentionnés plus haut).
"Les expériences en laboratoire ont montré que même une très faible concentration de près de 15 microgrammes de gingérol par litre était suffisante pour mettre les neutrophiles dans un état d’éveil accru", explique l’étude publiée. Pour être plus précis, "les cellules immunitaires stimulées ont réagi environ 30% plus fortement que les cellules témoins à un peptide qui imite une infection bactérienne", un résultat probant avec un litre de thé au gingembre.
"Nos résultats soutiennent donc l’hypothèse selon laquelle l’ingestion de quantités habituelles de gingembre pourrait être suffisante pour modifier la réponse cellulaire du système immunitaire. Cependant, il reste encore de nombreuses questions sans réponse au niveau moléculaire, épidémiologique et médical qui doivent être résolues avec l’aide de la recherche moderne sur l’alimentation et la santé", conclut Veronika Somoza.

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Infos santé. Divers SCE 2 Empty Équilibre du microbiome & Alzheimer

Message  Luc Mer 1 Mar 2023 - 11:21

Ces bactéries éloignent Alzheimer (et Parkinson)
Dr Patrick Aubré
Idées clés
·      L’équipement enzymatique du microbiote permet de digérer / assimiler les micro-nutriments des fibres issus des végétaux, tels que les acides gras, les polyphénols et les oligopolysaccharides.
·      Des scientifiques ont mis en lumière un lien entre la composition du microbiote intestinal  et les maladies neurodégénératives, par le biais de l’inflammation et la présence de bactéries agressives dans le microbiote oral.
·      Des modifications de notre envi­ronnement peuvent empêcher la détérioration du processus cognitif.
·      L’apport de probiotiques se discute (certaines souches sont contreproductives): Il vaudrait mieux privilégier un type de régime, par exemple le régime méditerranéen.
Intro :
Selon l’Organisation mondiale de la santé, en 2025, une personne sur quatre présentera une affection chronique évolutive. Parmi ces affections, les cancers et les maladies immunitaires, mais aussi les maladies neurodégénératives comme Alzheimer ou Parkinson. Pour les accompagner, la piste du microbiote semble la plus prometteuse, tant pour limiter leur développement qu’en termes de prise en charge. Mais alors, y a-t-il de mauvaises bactéries intestinales à éviter ? Réponses et solutions dans cet article.
Source : SCE 12/2022
Dr Patrick Aubé, membre fondateur du syndicat national de phyto-aromathérapie, viceprésident de l’Union nationale des médecins à exercice particulier, président honoraire du syndicat national des médecins acupuncteurs. Ses derniers ouvrages aux éditions Leduc : 20 Plantes médicinales pour se soigner tous les jours (2018). Les Tisanes qui soignent (2020).
Article
Nous n’avons peut-être jamais autant parlé de micro­biote. Mais de quoi s’agit-il en réalité ? Un microbiote, c’est l’ensemble des micro-organismes peuplant un microbiome, soit un milieu de vie bien défini tel que l’intestin dans le cas du microbiote intestinal.
Cette communauté microbienne vit dans notre intestin dans un état de symbiose, c’est‑à‑dire en associa­tion biologique, durable et profitable pour les deux parties : le microbiote et notre propre organisme. On parle aussi de flore intestinale.
On considère actuellement le micro­biote comme un organe fonction­nel du corps humain qui travaille en collaboration étroite avec nos intes­tins et avec le reste de nos organes grâce au mécanisme de perméabilité intestinale et à l’axe intestin-cerveau via le système nerveux.
Ce milieu est particulièrement riche : le microbiote est composé de trillions (plusieurs milliards de milliards) de micro-organismes qui peuplent notre intestin. Il y a là des bactéries, des virus, des levures, des champignons, des parasites. Et chacun d’entre nous possède un microbiote unique, une sorte de marque de fabrique : à la naissance, lors d’un accouchement normal, il se développe à partir des micro-organismes fécaux et vagi­naux de la mère qui colonisent la cavité intestinale du nouveau-né.
Il met environ trois ans à se former et à se stabiliser et sa composition va rester la même au cours de l’âge adulte. En revanche, il commencera à s’appauvrir au cours de la vieillesse.
Un microbiote de bonne qualité, qu’est-ce que c’est ?
Sur le plan purement digestif, le microbiote favorise l’absorption des nutriments apportés par le bol alimentaire, les sucres, les acides aminés, les vitamines. Il permet, par la fermentation intestinale, la produc­tion d’acides gras qui nourrissent les cellules du côlon. Il participe à la production du mucus intestinal et à la maturation de l’appareil digestif. Il joue aussi un rôle de barrière contre les germes pathogènes et les toxines en libérant des molécules antibacté­riennes et en stimulant la production de mucus protecteur. Il est impliqué dans la maturation et l’activation des cellules immunitaires de l’intestin qui se trouve ainsi être le principal réservoir de cellules immunitaires de notre organisme.
La qualité et l’efficacité du micro­biote vont dépendre des apports internes – les mucines produites par les cellules de la paroi intesti­nale – et des apports externes liés à l’alimentation. Certains apports alimentaires seront bénéfiques au fonctionnement du microbiote : c’est le cas des fibres des végétaux et des fruits qui permettent de nourrir les micro-organismes constituants du microbiote, dotés d’un équipement enzymatique permettant de les digé­rer. C’est le cas aussi de substances bioactives issues des nutriments que sont les acides gras, les polyphénols, les oligopolysacharrides. Elles favo­risent la croissance des cellules de la paroi intestinale, mais aussi des micro-organismes apportés par les aliments fermentés qui se joignent aux autres composants microbiens de l’intestin.
On parle de dysbiose intestinale lors­qu’on assiste à une perturbation du fonctionnement de ce microbiote. On va retrouver cette dysbiose dans des situations pathologiques comme les diarrhées post-antibiotiques, les coliques du nourrisson, certaines gastro-entérites (tourista), les mala­dies inflammatoires chroniques de l’intestin…
Comment cependant rapprocher ce concept de microbiote intestinal de pathologies neurodégénératives que sont la maladie d’Alzheimer et la maladie de Parkinson, et qui paraissent aussi éloignées de l’in­testin ?
Microbiote et Alzheimer
Identifiée en 1907 par le psychiatre allemand Aloÿs Alzheimer, cette affection neurodégénérative touche aujourd’hui près d’un million de personnes en France et presque neuf millions en Europe.
Cette pathologie est liée à une destruction progressive et irréver­sible des cellules du cerveau : les neurones. Elle se manifeste par des symptômes caractéristiques : des troubles de la mémoire, une diffi­culté à comprendre et à s’exprimer, à reconnaître les visages et les objets, à effectuer certains gestes simples.
Cette destruction lente des neurones, de proche en proche, est liée à plusieurs modifications de la compo­sition du cerveau. Certaines molé­cules, les peptides béta-amyloïdes s’accumulent dans le cerveau sous forme de plaques anormales : les plaques amyloïdes. On observe également une dégénérescence neuro-fibrillaire en relation avec une anomalie de la protéine de Tau. Ces lésions envahissent petit à petit les espaces entre les neurones, accélé­rant leur destruction.
Cette neuro-dégénérescence fait partie des nombreux processus biolo­giques associés à la formation des lésions cérébrales : l’inflammation neuronale, le stress oxydant, la perte de la neurotransmission, le dérègle­ment des fonctions métaboliques et vasculaires.

« Nos résultats sont sans appel : certains produits bactériens du microbiote intestinal sont corrélés à la quantité des plaques amyloïdes dans le cerveau. »
Moira Marizzoni, de l’université de Genève.
Parmi les facteurs de risques connus de la survenue de la maladie d’Al­zheimer, on peut citer l’hérédité, le tabagisme, l’hypertension, le diabète de type 2, l’obésité, l’absence d’ac­tivité physique, l’isolement social et sensoriel (vue, ouïe), le faible niveau d’éducation… sans négliger l’im­portance des facteurs génétiques et environnementaux (les pesticides notamment).
Mais récemment, des scientifiques ont mis en lumière un lien entre la composition du microbiote intesti­nal – et notamment la présence en son sein de certaines bactéries ainsi que la qualité du bol alimentaire dont elles se nourrissent – et les maladies neurodégénératives.
Des scientifiques genevois et italiens ont ainsi confirmé une corrélation entre le microbiote intestinal et l’ap­parition de plaques amyloïdes dans le cerveau, annonciatrice de la mala­die d’Alzheimer. Selon eux, il exis­terait plusieurs voies par lesquelles les bactéries intestinales pourraient influencer le fonctionnement du cerveau et favoriser la neuro-dégénérescence. Premièrement, elles peuvent influencer la régulation du système immunitaire et, par consé­quent, modifier l’interaction entre ce dernier et le système nerveux. Ils avancent le fait que certaines bactéries intestinales libèrent des lipopolysaccharides [LPS], des protéines situées sur la membrane des bactéries aux propriétés pro-inflammatoires, qui pourraient atteindre le cerveau via le sang et provoquer les plaques amyloïdes dans le cerveau et autour des vaisseaux cérébraux. Ensuite, le microbiote intestinal produit des métabolites – et notamment les acides gras à chaîne courte – qui, ayant des propriétés neuro-protectrices et anti-inflammatoires, affecte­raient directement ou indirectement les fonctions cérébrales.
Ces aliments nuisent à votre microbiote (encart)
Certains apports alimentaires sont considérés comme nocifs à l’équi­libre du microbiote. Parmi ceux-là, on peut citer :
- La viande rouge : elle favorise les phénomènes de putréfaction à l’intérieur de l’intestin et le dégagement de composés carcinogènes et athérogènes.
Info utile, ndlr:
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] => Si microbiote déséquilibré, il y a production excessive de TMAO. Si déséquilibre, risque de dysbiose de putréfaction. Si excès de fer.
- Le sel, les sucres simples, les édulcorants.
- L’alcool et les émulsifiants alimentaires qui augmentent la perméabilité intestinale, entraî­nant le passage de substances inflammatoires dans la circulation sanguine générale. Les émulsifiants sont des additifs utilisés dans l’in­dustrie agro-alimentaire pour la fabrication des crèmes glacées, des sauces, des confiseries, du choco­lat. Les principaux émulsifiants sont la lécithine de soja (E322), la lécithine de tournesol (E471), les polyphosphates (E452), les poly­sorbates (E432, E433, E434, E435, E436), la gomme ester (E445), la gomme d’acacia (E414). Ces émul­sifiants sont suspectés de favori­ser une inflammation chronique de l’intestin chez les personnes abri­tant certains types de bactéries au sein de leur microbiote.
(Fin de l’encart).
                                                                        
Soigner votre bouche pour protéger votre cerveau
Picture : Patiente chez le dentiste, avec la légende : Le parodonte pourrait être impliqué dans l’apparition de la maladie d’Alzheimer.
D’autres pistes avancent le rôle du parodonte (et notamment sa dégra­dation) dans la survenue de la mala­die d’Alzheimer. Le parodonte est l’ensemble des tissus de soutien de la dent. Un saignement répété des gencives ou une parodontite avérée sont des marqueurs d’inflammation et peuvent être à l’origine de poten­tielles infections bactériennes.
Ces bactéries sécrètent alors une enzyme, la gingipaïne, qui passe­rait par la circulation sanguine via des petits vaisseaux de la bouche et irait se déposer dans le cerveau. Retrouvée en grande quantité dans le cerveau des sujets infectés, cette substance provoquerait notam­ment une inflammation de la zone responsable de la mémoire, l’hip­pocampe. C’est en tout cas ce qu’a pu observer une équipe de l’univer­sité de Chicago en déposant, sur les gencives de dix souris, une bactérie appelée Porphyromonas gingivalis, responsable à long terme d’infection des gencives et des structures soute­nant la dent. Après vingt-deux semaines d’ex­position, les chercheurs ont mis en évidence, dans le cerveau des souris infectées, de nombreuses lésions dont celles caractéristiques de la maladie d’Alzheimer : la présence de plaques amyloïdes et de protéine Tau anormale (1). Sachant que la maladie d’Alzhei­mer représente 60 à 80 % des cas de démence dans le monde et que le nombre de cas risque de doubler tous les vingt ans, la piste du microbiote intestinal (et donc de l’alimentation) devient alors une voie de recherche privilégiée, en curatif comme en préventif.
Depuis quelques années, des études sont menées en ce sens, notam­ment au travers de stratégies protec­trices potentiellement novatrices comme l’administration d’un cock­tail bactérien (transplantation fécale par exemple) ou de prébiotiques afin de nourrir les « bonnes » bactéries de notre intestin.
Pour expliquer ce lien entre maladie d’Alzheimer et microbiote intestinal, les chercheurs se sont donc basés sur plusieurs hypothèses et obser­vations :
- Le système cérébral et le système intestinal sont en communication constante au travers de mécanismes nerveux, circulatoires et immuni­taires.
- Au niveau intestinal, certaines bactéries encore mal identifiées libèrent des substances (lipopoly­saccharides, acides gras à chaîne courte) qui peuvent atteindre le cerveau par la circulation sanguine et se retrouver associées à une neuro-dégénérescence par infiltra­tion amyloïde des tissus cérébraux.
- Par le biais de l’inflammation et la présence de bactéries agressives dans le microbiote oral, on a établi une relation entre la neuro-dégénérescence et les affections du parodonte.
-La présence dans l’intestin de plaques amyloïdes que l’on retrouve dans le cerveau serait un signe précoce de maladie d’Alzheimer.
Alors, que peut-on retenir aujourd’hui de ces travaux de recherche ?
1.  Le déséquilibre du microbiote intestinal provoque des change­ments métaboliques généraux qui influencent le risque de maladie d’Alzheimer.
2.  Des modifications de notre envi­ronnement (hygiène physique et mentale, alimentation, sociabilité…) peuvent empêcher la détérioration du processus cognitif (mémoire, concentration, attention…).
3.  Un tiers des démences pourraient être évitées par des changements de mode de vie.
4.  Les patients atteints de déficience cognitive même légère présentent un microbiote intestinal particulier qui peut être modifié sous l’effet d’un régime adapté.
5.  Les habitudes alimentaires à conseiller se concentrent dans le régime méditerranéen, particulière­ment riche en prébiotiques sous la forme de fibres végétales apportées par les fruits et les légumes et parti­culièrement pauvre en viande.

Votre assiette anti‑Alzheimer
L’apport particulier en prébiotiques du régime méditerranéen joue en faveur d’un bon équilibre du micro­biote intestinal. Proche du régime méditerranéen, le régime MIND propose une diététique spécifique du cerveau dans un objectif de lutte contre le déclin cognitif. Ce seront les deux régimes alimentaires les plus indiqués.
Le régime méditerranéen Le régime méditerranéen fait la part belle aux aliments suivants :
- Fruits et légumes à consommer tous les jours ;
- Poisson, au minimum une fois par semaine ;
- Huiles de colza, noix, soja, olive, à utiliser quotidiennement pour les préparations culinaires ;
- Vin en consommation modérée (maximum 10 verres par semaine).
Il associe une faible consommation de viande et de produits laitiers.
Le régime MIND
Le régime MIND renforce les consignes élaborées par le régime méditerranéen. Il préconise la consommation régulière de légumes à larges feuilles vertes : laitue, épinards, choux… D’autres légumes : brocolis, cresson… De noix, de baies (myrtilles, fraises…), de graines entières, de poisson, de volaille, d’huile d’olive, de vin.
On limitera en revanche :
- La viande rouge,
- Le beurre et la margarine : moins d’une cuillerée à soupe par jour,
- Le fromage : moins d’une fois par semaine,
- Les pâtisseries et sucreries,
- Les aliments frits et de type « fast food » : moins d’une fois par semaine.
Une préférence sera accordée aux fruits rouges, aux légumes verts, aux légumineuses, au poisson, aux épices orientales (curcuma), au thé vert… Ainsi la cuisine sera vraiment là au service de notre cerveau.
Si le lien entre Alzheimer et micro­biote est désormais établi, les bacté­ries intestinales joueraient également un rôle dans l’apparition et le dévelop­pement de la maladie de Parkinson.
Et si Parkinson commençait dans votre ventre ?
Picture : Personne âgée en revalidation chez le kiné, avec la légende suivante :
Signes de Parkinson : tremblements, rigidités musculaires… mais aussi constipation !
Parkinson est, en fréquence, la deuxième maladie neurodégénéra­tive après la maladie d’Alzheimer. Le nombre de cas a doublé entre 1990 et 2015 ; cette augmentation s’explique par le vieillissement de la popula­tion, l’augmentation du nombre de personnes âgées et l’accroissement de la longévité. Les hommes sont atteints une fois et demie de plus que les femmes. Rare avant 50 ans, l’âge moyen de découverte se situe autour de 75/80 ans.
10 à 20 % des maladies de Parkin­son répondent à une cause génétique. Mais à côté de l’âge, du sexe et de l’hérédité, l’exposition aux pesti­cides, aux solvants, aux perturba­teurs endocriniens représente un facteur délétère reconnu.
Cette maladie chronique, d’évo­lution lente, se manifeste par des symptômes moteurs : tremblements de repos, lenteur et difficulté à se mouvoir, rigidité musculaire, troubles de l’équilibre, ce sont là les signes les plus caractéristiques. D’autres symp­tômes très divers accompagnent ces signes moteurs : constipation, fatigue, anxiété, dépression, troubles du sommeil, troubles de l’odorat, troubles cognitifs…
C’est quoi Parkinson ?
La maladie de Parkinson est due à une dégénérescence progressive des neurones d’une partie du cerveau, le Locus niger ou substance noire. Ces neurones produisent à l’état normal un messager chimique, la dopamine, neuromédiateur respon­sable en particulier du contrôle de la motricité. Lorsque la production de dopamine baisse du fait de la perte des neurones, il en résulte une acti­vité cérébrale anormale causant les troubles qui se manifestent progres­sivement au fur et à mesure de l’évo­lution de la maladie.
La perte des cellules nerveuses suit un processus très lent, les premiers symptômes se manifestent alors que déjà plus de la moitié des neurones impliqués ont disparu.
Les phénomènes locaux mis en cause sont une accumulation d’amas d’une protéine (alpha-synucléine), une activité anormale des centrales énergétiques des cellules cérébrales (mitochondries) ainsi qu’une inflam­mation du tissu cérébral d’origine immunitaire.
Les causes exactes du déclenche­ment de cette dégénérescence céré­brale sont mal connues. On suppose une prédisposition génétique asso­ciée à des facteurs environnemen­taux non encore identifiés.
Parmi les facteurs dits environne­mentaux, celui lié au microbiote intestinal est de plus en plus l’ob­jet d’étude et son équilibre mis en cause en parallèle avec l’évolution de la maladie :
- Le développement anormal de la bactérie Bilophila wadsworthia, qui participe au métabolisme du soufre dans l’intestin, serait une cause de la constipation observée lors de la progression de la maladie de Parkinson.
- Les métabolites produits par les micro-organismes présents dans le microbiote intestinal des parkinso­niens sont différents de la normale et expliqueraient certains symptômes non moteurs de la maladie.
- Certaines variétés de bactéries normalement présentes dans l’in­testin sont diminuées lors de l’affec­tion, c’est le cas des Prevotellaceae ; d’autres sont augmentées, c’est le cas des Enterobacteriaceae. Cette augmentation semble liée à la gravité des symptômes observés.
- Lors d’une perturbation du micro­biote intestinal (dysbiose), les bacté­ries se mettent à produire des acides gras à courtes chaînes carbonées qui diffusent de l’intestin vers le système nerveux, provoquant un phénomène de neuro-inflammation à l’origine de la mort des neurones de la subs­tance noire, producteurs habituels de dopamine.
Une autre relation entre microbiote intestinal et maladie de Parkinson se retrouve dans la dégradation de la L-Dopa, le médicament princi­pal, par certaines bactéries présentes dans l’intestin, compliquant la prise en charge médicamenteuse.
Médicaments et flore intestinale : attention danger !  (Encadré)
Certains médicaments peuvent exercer une action perturbante sur l’équilibre du microbiote. Il faut en tenir compte lors de la prise en charge des mala­dies traitées par les molécules suivantes :
- Les antibiotiques ;
- Les modificateurs du tran­sit : laxatifs, antidiarrhéiques, antispasmodiques ;
- Les antiacides gastriques (IPP), voir article Bio-Santé N°74 ;
- Les anti-inflammatoires ;
- Certains antipsychotiques ;
- La metformine.
(Fin de l’encadré).
Le rôle du microbiote dans la maladie de Parkinson
L’hypothèse d’une origine périphé­rique de la maladie est avancée depuis plusieurs années. Pour certaines équipes, la maladie prendrait nais­sance dans l’intestin et progresse­rait ensuite vers le cerveau, via l’axe intestin-cerveau, une voie majeure de la communication nerveuse.
Bien que la maladie de Parkinson détruise les cellules cérébrales qui régissent notre capacité à bouger et à réfléchir, les milliards de micro-organismes qui vivent dans notre tube gastro-intestinal pourraient ainsi contribuer de manière impor­tante à la maladie.
À l’université de Colombie-Britannique et en collaboration avec ses collègues de l’université de Calgary, la Dre Silke Appel-Cresswell, neurologue et profes­seure agrégée, utilise des outils de dépistage à haute résolution pour étudier les bactéries dans les intestins des personnes atteintes de la mala­die de Parkinson. Pour étudier l’ef­fet de ces changements au niveau du microbiote de façon individuelle, son équipe a utilisé des modèles informatiques afin de reconstruire le microbiote de chaque partici­pant. Les chercheurs ont ensuite étudié les petites molécules, appe­lées métabolites, produites par les micro-organismes composant chaque microbiote.
Ils ont calculé la capacité de produc­tion maximale pour 129 métabo­lites. Les modèles ont révélé que les microbiotes des personnes atteintes de la maladie de Parkinson présen­taient des capacités de production différentes pour neuf de ces méta­bolites, dont cinq qui sont associés à la constipation et à d’autres symp­tômes non moteurs.
Cette découverte suggère qu’une composition altérée du microbiote pourrait entraîner des modifica­tions importantes du métabolisme et contribuer à certains des symptômes courants de la maladie de Parkinson.

« Selon les preuves que nous avons jusqu’à présent, il semble que
le microbiote des personnes atteintes de la maladie de Parkinson
soit différent de celui des personnes qui n’en sont pas atteintes. »
Dre Appel-Cresswell
Mais d’autres facteurs associés sont aussi mis en cause : des analyses plus détaillées des profils individuels des patients ont révélé que des facteurs tels que le sexe, l’âge et l’indice de masse corporelle (IMC) jouent également un rôle dans la compo­sition du microbiote. En particulier, l’abondance de certaines espèces bactériennes n’était réduite que chez les patientes, alors qu’aucun change­ment n’a été observé dans le micro­biote des patients masculins. De même, l’abondance de certaines bactéries semblait augmenter avec l’âge chez les personnes atteintes de la maladie de Parkinson, alors que d’autres étaient globalement moins abondantes chez les patients, quel que soit leur âge.
Par son étude, la Dre Appel-Cresswell a mis en évidence les souches de bactéries précises qui déclenchent l’inflammation ou qui permettent à un trop grand nombre de protéines toxiques de migrer de l’intestin vers le cerveau.
Picture : Intestin et bactéries intestinales, avec la légende suivante :
Les bactéries de la famille Prevotellaceae seraient moins nombreuses chez les patients atteints de Parkinson.
Une abondance de Prevotellaceae
De même, plusieurs équipes, dont une équipe finlandaise, ont utilisé la métagénomique ciblée pour étudier le microbiote de patients Parkinson et l’ont comparé à une population contrôle. Ils ont pour cela analysé le microbiome fécal de 72 sujets sains et 72 patients atteints de la maladie de Parkinson. Et ils ont constaté, chez ces derniers, une réduction de 77,6 % de l’abondance des bacté­ries de la famille Prevotellaceae en comparaison avec leurs homologues en bonne santé, et une augmenta­tion d’Enterobacteriacea. Si des souches de bactéries en particu­lier causent l’inflammation, par exemple, cela pourrait déclencher une réponse immunitaire exces­sive de l’organisme. Cela pour­rait également se traduire par une accumulation de protéines alpha-synucléine, qui endommagent les cellules du cerveau, y compris celles qui produisent de la dopamine. Le manque de cellules productrices de dopamine est à l’origine des raideurs, des tremblements et des difficultés à la marche qui caractérisent la mala­die de Parkinson.
Certaines souches de bactéries peuvent également provoquer une fuite de la paroi intestinale, permet­tant aux toxines de passer dans la circulation sanguine et éventuel­lement d’atteindre le cerveau. Un dysfonctionnement de l’intestin peut également causer de la constipation, conduisant à une plus grande inflam­mation et à un intestin perméable.
Ces travaux pourraient mener à des traitements qui s’attaquent de manière précoce et agressive au dysfonctionnement de l’intestin, dont la constipation, afin de briser le cercle vicieux. La recherche pourrait également aboutir à des recomman­dations en matière de modification du régime alimentaire, y compris l’utilisation de probiotiques. Le rôle de l’alimentation dans la maladie de Parkinson étant tout aussi promet­teur.
Quelle alimentation en cas de Parkinson ?
On peut résumer ces relations en affirmant que la synthèse de dopa­mine dans le cerveau est activée par des enzymes contrôlées par le microbiote intestinal. D’où l’im­portance de l’équilibre à rechercher entre les différentes populations bactériennes qui le composent. Cet équilibre peut être modulé par la composition des nutriments appor­tés par notre alimentation. Voici donc, sur le plan de l’alimen­tation, les bonnes pratiques alimen­taires à retenir pour améliorer les relations entre le contenu intestinal et cette affection neurodégénérative.
- Après avoir étudié plusieurs types de régimes alimentaires, régime sans gluten, régime cétogène, et ce sans succès, il s’avère que le régime médi­terranéen, par l’apport ciblé de fruits, légumes, d’huiles végétales, est le premier réflexe à avoir en matière diététique chez le parkinsonien.
- L’apport de prébiotiques sous la forme de fruits, de légumes verts, de légumineuses reste en toute occasion à conseiller.
- L’apport direct de probiotiques se discute, certains d’entre eux conte­nant des bactéries de type Enterococ­cus sont déconseillés du fait de leur action dans l’intestin sur le médica­ment de base utilisé dans la mala­die, la L-Dopa.
- Certains produits alimentaires semblent avoir une incidence sur la sévérité des symptômes. Il convien­dra de tester leur exclusion de l’ali­mentation, en fonction de chaque personne. Ce sont les conserves de fruits et de légumes, les aliments frits, les crèmes glacées, les produits laitiers, les pâtes, les légumes surge­lés, la viande de bœuf…
Quel avenir pour le traitement de Parkinson ?
Étudier les profils complets des microbiotes altérés des patients pour­rait fournir des informations sur la progression et la gravité de la maladie et faciliter son traitement à l’avenir.
Les travaux de la Dre Appel-Cresswell constituent ainsi une base pour des outils intéressants de dépis­tage de la maladie de Parkinson. Ils pourraient également être élaborés en vue de cibler les personnes les plus susceptibles de développer la maladie. « Le Saint Graal serait de rechercher les personnes qui pour­raient y être susceptibles, d’analy­ser leur microbiome fécal, et dans le cas où elles présenteraient des changements qui pointent dans la même direction, d’intervenir préco­cement, lorsque les symptômes se situent principalement au niveau de l’intestin et que le cerveau n’est pas encore complètement touché par la maladie », explique la Dre Appel-Cresswell.
Les travaux de cette dernière sont également motivés par la maladie d’Alzheimer à un stade avancé, sa propre famille étant concernée. En conclusion, on peut affirmer que l’axe intestin-cerveau représente de nos jours une réalité bien établie.
Se préoccuper du bon fonctionne­ment de notre milieu intestinal appa­raît alors primordial dans la prise en charge préventive et curative d’af­fections neurodégénératives comme Alzheimer et Parkinson. Et cette prise en charge commence indénia­blement dans notre assiette.
Dr Patrick Aubé

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Infos santé. Divers SCE 2 Empty Vertus anti-cancer du gui

Message  Luc Mer 22 Mar 2023 - 17:51

La plante des druides pourrait-elle réellement freiner le cancer ?
Surnommé « plante des druides », le gui intéresse sérieusement la communauté scientifique. Et pour cause : de nombreuses études cliniques allemandes ont mis au jour ses précieux atouts contre le cancer. Mieux encore, le gui s’intègre parfaitement dans les traitements anticancéreux conventionnels, pouvant même décupler leur efficacité. Un excellent moyen d’améliorer le quotidien des malades, et un souffle d’espoir !
Source : SCE 03/2023
Par Rémy Le Jeune. IL est diplômé de l’université Paris XIII en phytothérapie et aromathérapie, il partage depuis plus de 25 ans ses connaissances à travers des formations dans toute la France (centres hospitaliers, universités, grandes écoles, lycées, organismes de formation).
Article
Voici comment les extraits de cette plante peuvent agir face à la pathologie (encadré)
1.         Ils possèdent de remarquables propriétés « cytotoxiques », en provoquant un processus cellulaire appelé « apoptose » – processus à l’origine de la mort des cellules cancéreuses.
2.        Ils présentent des propriétés « immuno-modulatrices », stimu­lantes ou frénatrices du système immunitaire, bien démontrées par plusieurs études scientifiques et réalisées par voie intraveineuse, sous-cutanée ou orale.
3.        Ils favorisent la synthèse des cellules immunitaires, des poly­nucléaires neutrophiles et des lymphocytes dénommés « natu­ral killers ». Ces dernières sont capables d’éliminer les cellules cancéreuses. Les extraits de gui provoquent aussi une augmentation de lymphocytes spécifiques, appe­lés « gamma delta ou T Vγ9Vδ2 » – qui jouent un rôle majeur dans la lutte anti-cancer. Ceux-ci infiltrent le tissu de la tumeur, où ils sont capables de détruire les cellules cancéreuses. En outre, ils sont capables de reconnaître si une cellule est saine ou non, infectée, transformée ou cancéreuse.
4.        Ils abrogent l’immunosuppression des cellules dendri­tiques in vitro causée par les cellules cancéreuses, car ces dernières sécrètent des substances qui inhibent l’activité des cellules dendritiques – lesquelles ont pour objectif majeur « d’apprendre » à notre système immunitaire à recon­naître les cellules cancéreuses.
5.        Ils agissent aussi grâce à leurs propriétés « antinéoplasiques ». Autrement dit, les extraits de gui bloquent la prolifération des cellules cancéreuses. Ils ralen­tissent ou ils stoppent le dévelop­pement de tumeurs.
6.        Ils sont capables d’inhiber l’expression de gènes associés au cancer et ils agissent ainsi sur la prolifération et la mobilité des cellules cancéreuses.
7.        Ils inhibent aussi un proces­sus pathologique appelé « angio­genèse », c’est‑à‑dire la formation de nouveaux vaisseaux sanguins qui assurent à la tumeur son apport nutritionnel, et par le contact avec les lumières vasculaires, son exten­sion à distance.
8.       Les extraits de gui ont aussi la capacité, dans le cadre de proto­coles médicaux, d’induire de la fièvre par voie intraveineuse et de combattre ainsi le cancer. L’augmentation de la tempéra­ture corporelle est fréquemment observée chez les personnes après l’administration de gui. Celle-ci affecte différemment les cellules cancéreuses et immunitaires. L’hyperthermie entraîne une légère diminution de la viabilité de cellules responsables du cancer du sein à 39°C (alors qu’à 41°C, elle augmenterait cette action). En outre, elle stimule la proliféra­tion de macrophages, c’est‑à‑dire des cellules immunitaires impli­quées contre le développement des cellules tumorales et l’appa­rition des métastases. Pour certains biologistes, la présence de macro­phages autour d’un cancer du sein n’est pas forcément un mauvais signe, contrairement au consen­sus actuel. Ils ont même révélé qu’une sous-population de ces cellules immunitaires aiderait à lutter contre le cancer.
9.        Lorsque les extraits de gui sont utilisés en même temps que la chimiothérapie, il est possible d’observer des effets « additifs » avec le traitement convention­nel, et ainsi d’obtenir de meilleurs résultats anti-cancers.
10.    Les extraits de gui possèdent aussi la capacité de lever la résis­tance de certaines cellules cancé­reuses à la chimiothérapie – cela a été, par exemple, démontré avec des cellules responsables de cancers du poumon et résistantes à des médicaments tels que la cispla­tine ou l’erlotinib.
11.     Ils réduisent les effets secon­daires de la chimiothérapie.
(Fin de l’encadré).

Vous vous demandez peut-être pourquoi s’intéres­ser au gui, cette plante « porte-bonheur » pour sauter dans une nouvelle année. Tradition de la médecine anthroposophique de Rudolf Steiner, le gui (Viscum album) présente un grand intérêt médical « anti-cancer ». C’est la plante médi­cinale la plus fréquemment pres­crite aux personnes atteintes de cancer dans les pays germanophones. Pourtant, son usage n’est pas récent, car les préparations à base de gui sont utilisées comme traitement anti­cancer depuis plus de cent ans (1917).
Or, en France, le cancer est la première cause de mortalité préma­turée, devant les maladies cardio­vasculaires. On estime à 157 400 le nombre de décès par cancer surve­nus en 2018, avec 89 600 hommes et 67 800 femmes. Environ quatre millions de personnes vivent avec un diagnostic de cancer (2018), et 382 000 nouveaux cas de cancers ont été diagnostiqués en 2018. Les cancers les plus courants sont le cancer du sein, le cancer du poumon, le cancer colorectal et le cancer de la prostate.

L’accompagnement naturel : seul ou combiné
Certaines personnes refusent les protocoles « conventionnels » proposés pour soigner leur cancer, à base d’une chimiothérapie, d’une immunothérapie et/ou d’une radio­thérapie, et s’orientent directement vers une solution naturelle.
D’autres personnes, de plus en plus nombreuses, acceptent les proto­coles « conventionnels » proposés et recherchent plutôt une solution naturelle pour combattre les effets indésirables (secondaires) d’une chimiothérapie, d’une immuno­thérapie et/ou d’une radiothérapie.
Dans cet article, vous retrouverez donc une synthèse sur les compo­sants uniques du gui, ses propriétés exceptionnelles et sa bonne tolé­rance, ainsi que des témoignages inédits de rémission. Cet article met en lumière les dernières découvertes scientifiques sur le sujet. Sachez déjà que les injections de gui, fermenté ou non, sont interdites en France. Quand verra-t-on l’usage « anti-cancer » du gui en France, et l’ouverture de services de médecine complé­mentaire et intégrative comme en Allemagne ?

Pas moins de 11 vertus anti-cancer !
Les plus récents travaux de la recherche nous révèlent que les extraits de gui combattent de très nombreuses lignées de cellules in vitro à l’origine de différents cancers (cerveau, colorectal, foie, os, peau, poumon, sein). Afin d’atteindre ces bons résultats, les extraits de gui luttent, avec beaucoup d’effi­cacité, contre une pléthore de stra­tégies développées par les cellules cancéreuses pour se multiplier dans notre corps.

1 cancer, 1 gui adapté
Ainsi, la grande variété des compo­sés du gui en fait une plante multi­fonction. Le gui peut se révéler être un atout de taille à différents moments face au cancer. À ce titre, les cas de patients et les suivis scien­tifiques se multiplient et sont plutôt encourageants.

Zoom sur 5 variétés de gui
Cinq variétés de gui sont particuliè­rement utilisées pour des localisa­tions différentes :
- Viscum album subsp. « abietis » (sapin) : cancers de l’œsophage, de l’estomac, du côlon, du rectum (chez l’homme), du nez, de la gorge et de la thyroïde.
- Viscum album subsp. « mali » (pommier) : cancers de la femme, surtout cancer de l’utérus et du sein avant la ménopause.
- Viscum album subsp. « pini » (pin) : cancers du système neurosensoriel, de la peau, du nez (chez la femme) et du sein après ménopause.
- Viscum album subsp. « quercus » (chêne) : cancers toute localisation chez l’homme, cancers du système digestif, du système urogénital, de la thyroïde, du larynx, des tissus de soutien de l’organisme ou des tissus mous (sarcome).
- Viscum album subsp. « ulmi » (orme) : cancer des poumons.

Des patients l’ont testé… et adopté ! (Études à l’appui)
Les études cliniques internationales, surtout en provenance d’Allemagne, appuient cette nécessité d’associer un extrait de gui avec les proto­coles de chimiothérapie, d’immuno­thérapie et/ou de radiothérapie pour obtenir de meilleurs résultats anti-cancers.

Cancer du sein : limiter la fatigue ressentie
Image : Femme respirant à pleins poumons, bras écartés et tendus vers le ciel, avec la légende :
« Baisse de la fatigue chez les malades ». 
La fatigue causée par le cancer demeure l’un des symptômes les plus répandus et les plus pénibles. Celle-ci est éprouvée par beau­coup de personnes affectées par un cancer. Récemment, des chercheurs allemands viennent de révéler – à partir de deux méta-analyses (tota­lisant 19 essais cliniques sur 4 168 personnes) – que les extraits de gui apportent un effet bénéfique sur cette fatigue, de façon modérée et compa­rable à une activité physique. Une étude allemande (1) confirme l’effet bénéfique des extraits de gui sur cette fatigue liée au cancer, auprès de 300 femmes affectées par un cancer du sein. Après six à douze mois, les chercheurs avaient observé une aggravation de la fatigue et une baisse significative de la thermo-cohérence chez les femmes soignées uniquement par chimiothérapie. Alors qu’après vingt-quatre mois, l’association d’extraits de gui avec la chimiothérapie a eu un effet favo­rable sur leur fatigue, de même que leurs insomnies, l’état général de leur santé et la thermo-cohérence, toutes des manifestations liées au cancer.

Cancer de la peau : contre les métastases
Un homme âgé de 66 ans était atteint d’un mélanome malin avec des métastases ganglionnaires. Il choisit alors de s’orienter vers un traite­ment uniquement à base d’extraits de gui. D’après l’étude (2), les méde­cins pratiquent d’abord des injections par voie sous-cutanée, puis plus tard, des injections par voie à la fois intra­veineuse et intra-lésionnelle, avec des doses exceptionnellement élevées. Elles entraînent de la fièvre volontai­rement, pour le soigner. Les métas­tases diminuent alors au cours des mois suivants, et toutes les lésions sont en rémission complète (ganglions régionaux et hilaires) après deux ans. Cet homme n’a plus de tumeur depuis trois ans et demi. Aucun effet secon­daire n’est survenu, outre la fièvre et des symptômes pseudo-grippaux.

Cancer du col de l’utérus : jusqu’à 30 mois de rémission !
Une femme âgée de 47 ans était atteinte d’une infection vaginale à Candida (candidose) récurrente, c’est‑à‑dire qu’elle réapparaissait fréquemment, avec une inflammation du col de l’utérus (cervicite) et une métaplasie squameuse. Étudions ce cas clinique (3) de plus près. Une métaplasie désigne la transforma­tion d’un tissu différencié en un autre tissu différencié. La structure et la fonction du nouveau tissu sont stric­tement normales, ce qui la distingue de la dysplasie ou état précancéreux, bien qu’elle puisse évoluer secon­dairement vers ce stade si l’agres­sion persiste. Huit ans plus tard, le corps médical diagnostique effecti­vement un cancer du col de l’utérus (carcinome in situ), et cette femme refuse une hystérectomie radicale – c’est‑à‑dire une opération chirurgi­cale. Elle choisit de s’orienter vers un traitement de « médecine intégra­tive ». Les médecins pratiquent alors des injections intra-lésionnelles et sous-cutanées d’extraits de gui. À la fin du cinquième mois de traitement, une rémission complète du cancer est observée. Cette femme est toujours en rémission après trente mois. 


Cancer du pancréas : la qualité de vie retrouvée ! Un homme âgé de 28 ans s’est présenté avec un ictère indolore à l’hôpital ; on lui a diagnostiqué un cancer du pancréas (adénocarcinome pancréatique) avec des métastases localisées au niveau du foie. Le corps médical a mis alors en place un protocole de « médecine intégra­tive » pour en faire une étude de cas (4). On était en présence d’une chimio­thérapie appelée « FOLFIRINOX », à base d’une combinaison de médi­caments anticancéreux convention­nels, la mitomycine – un antibiotique aux effets antinéoplasiques – et des extraits de gui aux propriétés hyper­thermisantes. Les métastases hépa­tiques ont régressé. Cela a permis une intervention chirurgicale. Une rechute a été traitée à nouveau par FOLFIRINOX, mitomycine et gui. Près de quatre ans après le diagnos­tic initial, cet homme présente un bon état de santé et sa qualité de vie s’est largement améliorée.
Cancer du rein : en synergie pour la rémission
Un homme âgé de 51 ans était atteint d’un cancer du rein. Voyons son cas concrètement (5) : il subit alors une néphrectomie, c’est‑à‑dire une opération chirurgicale d’ablation du rein. Le corps médical lui fait suivre également un protocole de médecine intégrative à base de chimiothérapie (fluorouracile, isotrétinoïne) et d’immunothérapie (interféron-α2a, interleukine-2). De plus, des extraits de gui complètent ce protocole, sous forme de perfusions intraveineuses et d’injections sous-cutanées. Un an après l’opération chirurgi­cale, cet homme était en rémission complète, et celle-ci se poursuit dix-huit ans après le diagnostic initial. Comme nous l’affirme le corps médi­cal, ce traitement « combiné » (à base de chirurgie, chimiothérapie, immunothérapie et donc d’extraits de gui) peut avoir contribué de manière synergique à la rémission et au contrôle total de la tumeur.

Compatible avec les traitements
Bien plus qu’une bonne tolérance normalement « attendue », les extraits de gui améliorent de façon significative la qualité de vie d’un grand nombre de personnes affectées par un cancer. Et les pistes encoura­geantes ne s’arrêtent pas là.
Sous chimiothérapie (tamoxifène) : pas d’interactions !
Une étude scientifique in vitro (6) suggère que les préparations à base d’extraits de gui peuvent être utilisées sans risque en asso­ciation avec le tamoxifène, l’un des médicaments les plus pres­crits pour soigner le cancer du sein. Les extraits de gui n’empêchent pas la cytotoxicité recherchée et causée par le principal métabolite du tamoxifène (l’endoxifène) sur les cellules cancéreuses. Bien au contraire, ils entraînent un effet anti­-cancer complémentaire et additif à la chimiothérapie.
Sous immunothérapie : peu d’effets indésirables !
En Allemagne, des protocoles combi­nant l’usage d’anticorps mono­clonaux avec des extraits de gui sont couramment proposés afin de tenter d’obtenir de meilleurs résul­tats cliniques. Une récente étude  (7) rétrospective vient de révéler l’inno­cuité de ces traitements combinés. Toutefois, quelques effets secon­daires peuvent survenir comme une leucopénie, une éruption acnéiforme ou une stomatite. Les chercheurs ont même démontré une probabilité presque cinq fois plus élevée d’avoir un effet indésirable après un traite­ment uniquement à base d’anticorps, par rapport à une association anti­corps/extraits de gui.
En cas de maladie auto-immune : bien toléré !
Une étude clinique allemande ( 8 ) révèle que l’usage d’extraits de gui est sans danger pour les personnes affectées par un cancer et une maladie auto-immune préexistante, telle que la thyroïdite de Hashimoto, le psoria­sis, la colite ulcéreuse, la maladie de Grave et certaines maladies rhuma­tismales.

Sources et Références :
1. Shiao Li Oei et al., « Impact of Oncological Therapy and Viscum album L Treatment on Cancer-Related Fatigue and Internal Coherence in Nonmetastasized Breast Cancer Patients. », Integra Cancer Ther, juin 2020, DOI: 10.1177/1534735420917211, [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
2. Paul G Werthmann et al., « Complete Remission and Long-Term Survival of a Patient with Melanoma Metastases Treated with High-Dose Fever-Inducing Viscum album Extract: A Case Report. », DOI: 10.1097/MD.0000000000008731, [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
3. María Reynel et al., « Intralesional and Subcutaneous Application of Viscum album L. (European mistletoe) Extract in Cervical Carcinoma in situ: A Care Compliant Case Report. », novembre 2018, DOI: 10.1097/MD.0000000000013420, [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
4. Paul Georg Werthmann et al., « Long-Term Tumor-Free Survival in a Metastatic Pancreatic Carcinoma Patient with Folfirinox/Mitomycin, High-Dose, Fever Inducing Viscum album Extracts and Subsequent R0 Resection: A Case Report. », Décembre 2018. DOI: 10.1097/MD.0000000000013243, [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
5. Paul G Werthmann et al., « Chemoimmunotherapy in Advanced Renal Cell Carcinoma: A Case Report of a Long-Term Survivor Adjunctly Treated with Viscum album Extracts. », Mars 2019, DOI: 10.1159/000496866, [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
6. U Weissenstein et al., « Absence of Herb-Drug Interactions of Mistletoe with the Tamoxifen Metabolite (E/Z)-Endoxifen and Cytochrome P450 3A4/5 and 2D6 in vitro. », janvier 2019, DOI: 10.1186/s12906-019-2439-2, [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
7. Friedemann Schad, « Safety of Combined Treatment With Monoclonal Antibodies and Viscum album L Preparations. », mars 2018. DOI: 10.1177/1534735416681641, [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
8. Shiao Li Oei et al., « Use and Safety of Viscum album L. Applications in Cancer Patients with Preexisting Autoimmune Diseases: Findings from the Network Oncology Study. », janvier-décembre 2019, DOI: 10.1177/1534735419832367, [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

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Infos santé. Divers SCE 2 Empty Mitochondries & Cancer lié à un stress oxydatif non contrôlé

Message  Luc Jeu 23 Mar 2023 - 14:25

Mitochondries - les centrales énergétiques, clés d'un métabolisme en bonne santé
Idées clés
·      Les mitochondries sont les centrales énergétiques mais notre métabolisme peut prendre l’eau lorsque la production d’ATP (carburant) est insuffisante car cette énergie soutient toutes les fonctions importantes.
·      La plupart des maladies commencent par un dysfonctionnement des mitochondries impliquant un stress oxydatif ainsi qu’un déséquilibre de la mitophagie, ou de la biogénèse des mitochondries.
·      L’incapacité du corps à identifier les mitochondries endommagées, à les éliminer et à régénérer de nouvelles mitochondries va alors provoquer toute une série de pathologies.
·      Les bactéries intestinales communiquent à travers des signaux biochimiques avec les mitochondries.
·      Une dysbiose intestinale, avec une diminution de la diversité du microbiote, conduise à réduire la production d’acides gras à chaîne courte (butyrate), la production d’urolithines et la production de lactate, ce qui va affecter la santé des mitochondries.
·      De nombreuses cellules immunitaires, telles que les cellules dendritiques et les macrophages, utilisent le butyrate comme source d’énergie primaire.
·      Le Dr D’Oro parlera ensuite d’endotoxémie (LPS), ayant notamment un impact inflammatoire, contribuant à l’incidence de nombreuses pathologies.
·      Il proposera 3 moyens pour améliorer la santé de notre microbiote :
-   Augmenter la production d’acides gras à chaîne courte (butyrate)
-   Augmenter la conversion des polyphénols en urolithines et en urolithine A (fruits & noix riches en ellagine). Ce sont des postbiotiques, pour le Dr D’Oro.
-   Protéger l’intégrité et l’étanchéité de la barrière intestinale (glutamine).
·      La vitamine K2 est un nutriment et important pour la santé du microbiome.

Intro
Médecine mitochondriale : boostez votre énergie avec ce protocole en 3 axes
Comment allez-vous ? Ou plutôt, comment se portent vos mitochondries ? Car oui, si vous vous sentez en manque d’énergie, c’est peut-être parce que ces petites « centrales énergétiques » tournent au ralenti ! Pas de panique, vous avez en vous la capacité de les relancer à plein régime grâce à votre microbiote. De plus en plus d’études s’intéressent au lien intestin-mitochondries comme source de vitalité et de longévité. Adoptez dès maintenant cette médecine du futur grâce au protocole en trois axes de notre expert.
Dr Antonello D’Oro, Médecin spécialiste en rhumatologie, formé en médecine nutritionnelle et fonctionnelle, il exerce cette spécialité depuis 15 ans à Genève. Le Dr D’Oro tient également un blog d’information sur la nutrition depuis de nombreuses années ([Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Source : SCE 03/2023

Article
Les mitochondries sont des petites structures à l’intérieur des cellules qui produisent toute l’énergie dont elles ont besoin pour bien fonctionner. À part les globules rouges, toutes les cellules de l’organisme renferment des mitochondries. C’est pourquoi les organes et tous les tissus sont dépen­dants de la production d’énergie des mitochondries.

Vos centrales énergétiques
Les mitochondries, pour produire de l’énergie, peuvent métaboliser les sucres, les graisses et même les proté­ines, cela par des mécanismes diffé­rents que nous n’allons pas aborder dans cet article. À un certain point, tous ces nutriments vont alimen­ter le cycle de Krebs et la chaîne respiratoire afin de produire par oxydation de l’énergie sous forme d’ATP (adénosine triphosphate), qui est le produit final de nos mito­chondries. L’ATP est notre monnaie énergétique pouvant être utilisée par toutes nos cellules. Vous pouvez avoir une bonne produc­tion d’ATP ou une production faible d’ATP, et cela va déterminer votre niveau d’énergie global, ce qui va vous permettre de vous sentir en forme, d’avoir un cerveau alerte, des muscles réactifs. En résumé, cette production d’ATP soutient toutes les fonctions importantes de votre orga­nisme. Ainsi, si les mitochondries du cerveau ne produisent pas assez d’énergie, une personne peut souffrir d’un brouillard cérébral, de troubles cognitifs, de dépression. De même, si les mitochondries des glandes hormonales ne produisent pas assez d’énergie, alors la production hormo­nale diminue. Prenons un autre exemple significatif : la mitochon­drie est indispensable dans un méca­nisme essentiel à notre survie appelé apoptose (1). Pour rappel, l’apoptose est la mort cellulaire programmée. Or il est essentiel que les cellules aient un signal de mort programmée efficace pour s’autodétruire lors­qu’elles atteignent un certain âge ou lorsqu’elles sont malades, car cela permet la régénération de nouvelles cellules, des cellules plus saines qui fonctionnent mieux.

Comment se portent vos mitochondries ?
Les mitochondries produisent de l’énergie un peu comme un moteur à combustion : en même temps qu’elles produisent de l’énergie, elles génèrent certains déchets oxydés que l’on appelle les radicaux libres. Ils peuvent abîmer nos cellules et nos mitochondries, et nous faire vieillir prématurément ou entraîner l’appa­rition de maladies.
Quand la machine déraille
Nous avons heureusement un système antioxydant interne de protection tel que le glutathion, la catalase ou encore la superoxyde dismutase, qui permettent d’éteindre le « feu » produit par ces déchets oxydants. Lorsque la production de ces déchets est bien contrôlée par le système antioxydant, on parle d’homéo­stasie de la cellule. Un déséquilibre de ce système redox peut entraî­ner une accumulation de radicaux libres provoquant inflammation et dommage aux cellules et aux mitochondries. Les mitochondries peuvent se détériorer et devenir dysfonctionnelles. Heureusement, nous avons un système permettant d’éliminer les mitochondries non fonctionnelles qu’on appelle la mito­phagie (2). En effet, il est important que ces mitochondries soient retirées du système pour éviter le vieillissement de la cellule. Si l’on prend la métaphore d’un moteur de voiture, lorsqu’il tourne pendant un certain temps, le moteur va s’user, il va s’encrasser, et après un certain temps vous devrez le remplacer. Ainsi, la clé pour main­tenir les cellules fonctionnelles et saines, c’est d’avoir un bon processus d’identification des mitochondries dysfonctionnelles puis de s’en débarrasser par le processus de mitophagie et, par la suite, de stimuler la régé­nération de nouvelles mitochondries par la biogénèse (3).
Il faut avoir en tête que la plupart des maladies commencent par un dysfonctionnement des mito­chondries impliquant un stress oxydatif ainsi qu’un déséquilibre de la mitophagie, ou de la biogénèse des mitochondries.

Une piste prometteuse contre le cancer ? (encart)
De nombreux chercheurs ont démontré que le cancer est une maladie liée à un stress oxyda­tif non contrôlé. Le cancer serait donc davantage une maladie métabolique mitochondriale qu’une conséquence d’une alté­ration génétique. Une étude a montré que l’introduction de mitochondries non cancéreuses dans des cellules cancéreuses du sein pouvait inverser la malignité des cellules (4). Pour comprendre ce mécanisme, il faut savoir que les cellules cancéreuses peuvent survivre en hypoxie (faible teneur en oxygène). Or on sait que l’hypoxie est un des moyens par lesquels le corps contrôle la mort cellulaire, en cherchant à se débarrasser des cellules endommagées. Donc, quand vous ajoutez des mito­chondries non cancéreuses dans vos cellules malades, vous obser­vez une meilleure sensibilité à l’hypoxie : cela va réactiver la mort programmée des cellules et inverser le processus du cancer. L’altération de la mitochondrie est donc un des nœuds méta­boliques du cancer.
(Fin de l’encart).

Obésité, diabète : une accumulation de « déchets »
Un déséquilibre du système redox, c’est‑à‑dire trop de radicaux libres par rapport à nos capacités anti­oxydantes, est impliqué dans la plupart des maladies chroniques. (4)
L’incapacité du corps à identifier les mitochondries endommagées, à les éliminer et à régénérer de nouvelles mitochondries provoque toute une série de pathologies. Cela se passe dans chaque organe de votre corps y compris le cerveau, le coeur, les muscles, le système immunitaire, etc. Même l’obésité et les maladies métaboliques sont en grande partie la conséquence de l’altération des mitochondries (5-6). En effet, la baisse de la production d’énergie va avoir pour conséquence que vos centrales d’énergie ne pourront plus décom­poser efficacement les substrats comme les sucres, les protéines et les graisses afin de les utiliser dans leur mécanisme énergétique. Vous vous retrouvez alors dans l’incapacité de métaboliser ces substrats énergé­tiques absorbés dont beaucoup vont finir par être stockés au lieu d’être transformés en énergie, cela avec des conséquences métaboliques telles que le syndrome métabolique ou le diabète.
Tous les dix ans, 10 % de mitochondries en moins !
Un des aspects les plus intéressants liés à la mitochondrie est la théorie du stress oxydatif dans le vieillissement. La recherche a montré qu’une des causes principales du vieillissement, y compris des maladies associées, est la plupart du temps liée à un stress oxydatif mal contrôlé et à un déséquilibre de la mitophagie et de la biogénèse des mitochondries (7). De nombreux chercheurs pensent que si nous pouvons contrôler ces mécanismes, alors nous vieillirons à un rythme beaucoup plus lent. Actuellement, on constate qu’entre 40 et 70 ans, la plupart des gens perdent environ la moitié de leur capacité mitochondriale. Certains chercheurs estiment que nous perdons en moyenne de 8 à 10 % de notre capacité mitochondriale par décennie de vie.
Ainsi, une personne de 70 ans n’a plus qu’environ 25 % de la capacité mitochondriale d’un jeune adulte. La bonne nouvelle, c’est que chez des personnes de plus de 70 ans qui ont des modes de vie adaptés avec une bonne activité physique, une bonne alimentation, un microbiote sain, etc., on retrouve une capacité mito­chondriale proche d’une personne jeune. Cela signifie donc que la perte des mitochondries avec l’âge n’est pas une conséquence normale du vieillissement, mais est bien en relation avec l’environnement et les modes de vie. Nous allons voir maintenant l’importance de notre microbiote et de l’axe intestin-mitochondrie dans la santé, la vita­lité et le vieillissement.

Le secret de longévité de vos mitochondries
Le microbiote est la pierre angu­laire de notre santé. Il permet de moduler efficacement le système immunitaire, de favoriser une meil­leure absorption des minéraux ainsi qu’une synthèse de certaines vita­mines, de protéger contre les patho­gènes, d’améliorer le métabolisme et les neurotransmetteurs, etc. De plus, la science confirme qu’un micro­biote déséquilibré est impliqué dans de nombreuses maladies telles que le cancer, les allergies, les maladies auto-immunes, les maladies cardio­vasculaires ou neurodégénératives. Concernant le vieillissement, on constate avec l’âge une réduction de la diversité du microbiote ( 8 ) et une réduction de l’activité méta­bolique des bonnes bactéries dans une proportion identique à celle des mitochondries.
On peut se poser la question d’une relation directe entre l’état du microbiote et l’activité des mito­chondries, d’autant plus que l’on sait actuellement que les bactéries intestinales communiquent à travers des signaux biochimiques avec les mitochondries.

Ce phénomène affecte vos mitochondries ! (encart)
Si quelqu’un a une faible diver­sité dans son microbiote, il se peut qu’il n’ait pas les bonnes souches de bactéries intesti­nales responsables de la produc­tion d’urolithine A. Dès lors, on comprend qu’une dysbiose intes­tinale, avec une diminution de la diversité du microbiote, conduise à réduire la production d’acides gras à chaîne courte, la produc­tion d’urolithines et la produc­tion de lactate, ce qui va affecter la santé des mitochondries. Nous savons aussi que la réduction de ces métabolites du microbiote et l’altération des mitochondries sont impliquées dans diverses maladies comme les maladies inflammatoires de l’intestin, le diabète de type 2, le cancer colorectal, etc. Dès lors, nous comprenons qu’une modula­tion intelligente du microbiome pourrait avoir un impact et un intérêt significatif dans l’amélio­ration de la plupart des maladies chroniques.
(Fin de l’encart).

Un microbiote sain pour des mitochondries saines
Penchons-nous sur certains méta­bolites produits par un microbiote sain et qui jouent un rôle important sur la santé de nos mitochondries, à savoir : le butyrate, chef de file des acides gras à chaîne courte, et les urolithines.
Le carburant de vos mitochondries
Les bonnes bactéries, en fermentant les fibres alimentaires, produisent des acides gras à chaîne courte qui sont essentiels à votre santé. Les acides gras à chaîne courte comprennent le butyrate, le propionate ou l’acétate. Le butyrate, en particulier, est une source d’énergie primaire très impor­tante pour de nombreuses cellules de votre corps, y compris toutes les cellules qui tapissent le gros intestin comme les colonocytes. De nombreuses cellules immunitaires, telles que les cellules dendritiques et les macrophages, utilisent le butyrate comme source d’énergie primaire. Le butyrate, au‑delà de tout cela, est également un signal métabo­lique très important. Il active l’AMP cyclique qui indique aux cellules, aux mitochondries, quand commen­cer à brûler les acides gras comme carburant. Cela permet à la machine­rie cellulaire de brûler les graisses de façon durable et de créer ainsi une production d’énergie de longue durée (9). Les personnes dont les cellules sont incapables de brûler les graisses efficacement vont souffrir d’une baisse d’énergie. Les cellules, elles, vont souffrir de ne pas avoir les sources d’énergie dont elles ont besoin, car nous n’avons que peu de sucre et de glycogène dans le corps pour soutenir nos besoins caloriques dans la durée.
Voici comment produire des mitochondries saines
Les urolithines sont également une classe de composés très intéressants. Ce sont des dérivés de polyphénols que l’on trouve dans les végétaux. Toutefois, par l’alimentation, nous ne pouvons pas vraiment obtenir de niveaux élevés d’urolithines, car il n’y a pas d’aliments que nous puissions manger qui en soient très riches. On sait toutefois que ce sont les aliments riches en acide ellagique qui peuvent être transformés par certaines bactéries intestinales en urolithine A, l’un des promoteurs les plus puissants de la mitophagie (10). On trouve de l’acide ellagique en petites quantités dans les baies et les fruits rouges, et en quantité un peu plus importante dans les grenades et les châtaignes. Toutefois, c’est votre microbiote qui convertit ce polyphé­nol en urolithines, et en particulier en un composé appelé urolithine A. Les urolithines sont des composés de signalisation très importants pour la santé des mitochondries, parti­culièrement pour la mitophagie (11). Pour rappel, la mitophagie consiste à éliminer par autophagie les mito­chondries dysfonctionnelles. Il est important que le corps puisse les digérer chimiquement afin de reconstruire de nouvelles mito­chondries saines et ceci, comme nous le voyons, est lié à ce qui se passe dans l’intestin.

Dysbiose et fatigue mitochondriale, liaisons dangereuses
Notre microbiote est très sensible à nos modes de vie. Nous savons par exemple qu’une mauvaise alimenta­tion, un stress psychologique, l’excès d’alcool, l’utilisation d’antibio­tiques, ou encore l’exposition à des toxines peuvent affecter la diversité du microbiote et provoquer des chan­gements de l’équilibre des bacté­ries (dysbiose). Cela peut à son tour affecter l’intégrité de la muqueuse intestinale, provoquant une hyperperméabilité intestinale. Cette poro­sité de l’intestin favorise le passage de fragments bactériens ou de parti­cules alimentaires non digérées dans la circulation sanguine, avec comme conséquence une activation de notre système immunitaire et une inflam­mation systémique.
Lors d’une dysbiose, nous avons beaucoup de bactéries gram néga­tif qui ont le pouvoir de générer des LPS (lipopolysaccharides) et des endotoxines, lesquelles ont un fort pouvoir inflammatoire si elles passent la barrière intestinale (12). Chez un individu sain, avec une bonne intégrité de sa barrière intes­tinale et un écosystème équilibré, très peu de LPS peuvent traverser la barrière intestinale et se retrou­ver dans le sang. A contrario, divers agents altérant la perméabilité intes­tinale (AINS, alcool) ou causant une dysbiose (alimentation junk food) peuvent augmenter le niveau de LPS dans le sang. L’endotoxinémie (LPS en excès) est reliée à de nombreuses maladies actuelles telles que l’artério­sclérose, la maladie d’Alzheimer, le syndrome métabolique, l’obésité, le diabète, l’endométriose ainsi que la dépression, etc. Cette endotoxinémie va affecter nos mitochondries de plusieurs façons. Premièrement, elle peut causer des dommages directs sur la mitochondrie, qui peut percevoir ces endotoxines bactériennes comme un signal de danger, provoquant une baisse de production d’énergie de la mitochondrie. Celle-ci passe alors en mode de défense (13). On sait, par exemple, que chez les personnes souffrant de fatigue chronique, on retrouve une diversité diminuée du microbiote avec un plus grand nombre de bactéries productrices d’endotoxines. Parallèlement, on constate une diminution des bacté­ries impliquées dans la production de métabolites bénéfiques comme le butyrate, les urolithines ou le lactate, qui soutiennent la production d’éner­gie des mitochondries.

Fatigue chronique ? Interrogez votre microbiote (Encart)
Il existe une étude assez époustouflante : les chercheurs ont utilisé un programme infor­matique avec un algorithme pour analyser les différences entre les personnes en bonne santé et celles atteintes d’un syndrome de fatigue chronique. Ils ont trouvé qu’ils pouvaient détecter avec une précision de 83 %, unique­ment par l’analyse du micro­biome intestinal, sans aucun autre biomarqueur sanguin ou hormo­nal, les personnes souffrant du syndrome de fatigue chronique. Cela montre bien le rôle majeur de l’intestin et des mitochondries sur ce syndrome (14).
(Fin de l’encart).

3 solutions pour rebooster vos mitochondries
Alors, que pouvez-vous faire pour améliorer la santé de votre microbiome et de votre axe intestin‑mitochondries ? Il existe trois types de dysfonctionnements au niveau de la mitochondrie, qui réduisent la production d’énergie, à savoir : une faible biogénèse, une mitophagie insuffisante et un déséquilibre redox (stress oxydatif). Heureusement, il existe des solutions simples pour améliorer la santé de nos mitochondries à travers la prise en charge de notre microbiote, comme :
- Augmenter la production d’acides gras à chaîne courte et particulière­ment la production de butyrate ;
- Augmenter la conversion des polyphénols, notamment des ellagi­tanines de certaines baies, fruits et noix, en urolithines et en urolithine A en particulier ;
- Protéger l’intégrité de la barrière intestinale en prenant en charge la perméabilité de l’intestin.
Ces trois axes pratiques auront un impact énorme sur votre santé et votre bien-être en général et, bien sûr, sur la fonction et la production d’énergie de vos mitochondries. Voyons concrètement des straté­gies simples pour effectuer ces changements.
Cure de jouvence mitochondriale
Les probiotiques pourraient agir de différentes manières pour améliorer la fonction des mitochondries, par exemple en favorisant la production d’acides gras à chaîne courte utili­sés par les mitochondries comme source d’énergie. Ils régulent la production de certains métabolites qui peuvent influencer la fonction mitochondriale, ou ils modulent l’expression de certains gènes qui sont impliqués dans la fonction mitochondriale.

Les probiotiques, oui, mais multi-souches !
Diverses études ont montré l’inté­rêt de certaines souches comme le Lactobacillus plantarum, dont la supplémentation chez des souris diabétiques a pu améliorer la fonc­tion mitochondriale et réduire les niveaux de glucose dans le sang (15). Également le Bifidobacterium longum, qui a pu améliorer la fonc­tion mitochondriale et réduire les lésions cérébrales chez des souris souffrant d’Alzheimer (16), ou encore la supplémentation en Bacillus subtilis, ayant permis d’améliorer la fonc­tion mitochondriale et de réduire les dommages chez des souris souffrant de stress oxydatif (17).
Les recherches dans ce domaine en sont encore à leurs débuts et il est difficile aujourd’hui de proposer des marques précises de probio­tiques. On peut toutefois proposer d’utiliser des préparations multi-­souches avec des marques sérieuses. Je propose à mes patients assez souvent la marque Seed (seed.com), à hauteur de 2 capsules par jour, de préférence hors des repas, qui combine une vingtaine de souches variées de lactobacillus et de bifido­bactéries. Toutes les souches ont été validées dans des publications et ont été choisies pour avoir un impact global sur la santé. Quoi qu’il en soit, on constate fréquemment que la prise de probiotiques stimule égale­ment la production de butyrate de manière significative. D’autre part, de façon plus simple, vous pouvez aussi introduire progressivement dans votre alimentation des produits lactofermentés comme du kéfir, de la choucroute crue, etc. Cela ne peut qu’améliorer la fonction de votre microbiote.

Encart 1 NDLR : La production de butyrate dépend de l’alimentation
La production de butyrate dans l’intestin et son abondance dépendent de l’alimentation, en particulier de la présence de fibres. Ainsi, les fibres prébiotiques de fructanes, comme l’inuline, stimulent la production de butyrate par les bactéries.
Encart 2 NDLR : Glutamine pour les entérocytes et butyrate pour les colonocytes
Le butyrate est le carburant préféré des cellules épithéliales du colon, les colonocytes, contribuant environ à 70 % de ses besoins en énergie. Alors donnons de la glutamine aux entérocytes et du butyrate aux colonocytes. Cela implique des exigences nutritionnelles, notamment suffisamment de fibres végétales et suffisamment de protéines non dénaturées, hélas trop rarement rencontrées.
Il ne faut pas s'étonner de trouver tant de dysbioses intestinales rebelles si certains patients ne satisfont pas aux exigences métaboliques des cellules constituant leur épithélium.
Source: Dr Georges Mouton.
Encart 3 NDLR : Sources directes d’acide butyrique 
On en trouve un peu dans le fromage, mais surtout dans le beurre, à raison de 3 à 4 g par 100g de beurre : une cuillère à café de beurre cru doit aider à la digestion (ou du beurre clarifié, du ghee). Aussi, tous les aliments fermentés contiennent apparemment de l’acide butyrique; cet acide est un sous-produit de la fermentation : viande (principale raison de la non-constipation des Inuits), choucroute,…la liste est sans fin.
Sources indirectes d’acide butyrique : une bonne partie des fibres fermente (on y revient toujours) dans le côlon; c’est à ce moment-là que le corps peut se procurer du butyrate.
(Fin de l’encart NDLR).

Les prébiotiques, anti-stress oxydatif
Les prébiotiques sont des fibres solubles qui stimulent la crois­sance et l’activité des bactéries amies du microbiote. Ils permettent ainsi d’améliorer la diversité bacté­rienne, d’augmenter indirectement la production d’acides gras à chaîne courte comme le butyrate ainsi que d’autres postbiotiques importants jouant un rôle sur la santé en général, y compris la santé mitochondriale. Certaines études ont également suggéré que certains prébiotiques pourraient avoir un effet direct sur les mitochondries, par exemple en réduisant les niveaux de stress oxydatif dans les cellules, ce qui pourrait contribuer à protéger les mitochondries contre les dommages oxydatifs (18). Cependant, de nombreux aspects de l’impact des prébiotiques sur la santé mitochondriale restent encore à élucider et des recherches supplémentaires sont nécessaires pour mieux comprendre comment les prébiotiques peuvent affecter la fonction mitochondriale. Étant donné l’impact favorable des prébio­tiques sur la santé du microbiote et secondairement sur la mitochondrie, il me semble important de prendre des prébiotiques de façon régu­lière. Il existe dans le commerce des mélanges de divers prébiotiques de bonne qualité. Pour les personnes qui souffrent d’un côlon irritable, je conseille l’Optifibre (5 à 10 g par jour) ou/et la fibre d’acacia (par exemple Prebiosoft de chez Nutrixeal – 1 à 6 dosettes par jour). Pour les autres personnes, on peut prendre des mélanges de plusieurs sources différentes, par exemple FiberMend de chez Thorne (2 dosettes par jour diluées dans une boisson) ou Prebiolin de chez Nu3 (5 g par jour dilués dans une bois­son). Ces marques sont données à titre personnel, mais il existe de nombreuses autres marques efficaces et de bonne qualité.

Mon postbiotique favori : l’urolithine A (encart)
Il est temps de parler de l’un des postbiotiques les plus prometteurs : l’urolithine A. L’urolithine A est un composé naturel produit par les bactéries intestinales à partir des ellagi­tanines et de l’acide ellagique que l’on trouve dans les aliments tels que la grenade, les baies et les noix. Récemment, de nombreuses recherches ont montré son impact sur le vieillissement et la maladie grâce à sa capacité à augmenter la mitophagie et la fonction mito­chondriale, ainsi qu’à réduire l’inflammation (19). De nouvelles recherches continuent à explo­rer et à démontrer le potentiel incroyable de cette molécule. Il reste encore difficile de trouver de l’urolithine A en supplément. On trouve sur le marché Mitopure, qui est une forme pure d’uro­lithine A. La marque Time-line commercialise un produit nommé Cellular Nutrition, un concen­tré d’urolithine A pure. Dans la marque Pure Encapsulations, il existe un produit nommé Renual qui associe l’urolithine A avec du resveratrol et de la Q10. Pour ceux qui ne veulent pas dépendre d’un produit, mais améliorer par eux-mêmes leur production d’urolithine A, il est conseillé de suivre les recommandations pour prendre soin de son microbiote et de consommer des produits riches en acide ellagique propo­sés ci-dessous.
(Fin de l’encart).

Plus de butyrate grâce aux postbiotiques
Les probiotiques commerciaux ne contiennent la plupart du temps que quelques souches dont l’efficacité et la résistance à l’acidité gastrique ne sont pas souvent bien documen­tées scientifiquement. Une fois dans l’intestin, les probiotiques doivent consommer des fibres prébiotiques en quantité et en qualité suffisantes pour produire des postbiotiques. L’ingestion directe de postbiotiques permet d’exercer immédiatement des effets positifs sur la santé lors­qu’ils arrivent dans l’intestin. Les composés agissant sur les mito­chondries comme le butyrate ou l’urolithine A sont donc des postbio­tiques puisqu’ils sont produits par la fermentation de glucides complexes par les bactéries du microbiote intes­tinal. Le butyrate est soumis à une succession de réactions biochimiques aboutissant à la production de deux molécules d’acétyl-CoA qui entrent dans le cycle de Krebs, fournissant alors de l’énergie.
En cas d’activité faible en raison d’un microbiote appauvri en bacté­ries productrices de butyrate, une supplémentation peut aider à compenser cette déficience permet­tant ainsi de soutenir aussi la fonc­tion des mitochondries.
Une étude dans la revue Diabetes a montré chez des souris diabétiques que l’administration de butyrate a permis une augmentation de la fonc­tion mitochondriale et de la biogé­nèse permettant de mieux contrôler le diabète.
Depuis plusieurs années, on trouve sur le marché du buty­rate en supplémentation ; on peut évoquer quelques marques comme Permeabiane Butyrate LP de chez Pileje (1 gélule 2 fois par jour au moment des repas dans un grand verre d’eau) ou Butycaps du labora­toire Bionoto ou encore Bio-Butyric de chez Biotics (1 à 2 capsules par jour en mangeant, dans un grand verre d’eau). (19)

Ma stratégie anti leaky gut (encart)
La perte de l’intégrité de la barrière intestinale provoque une poro­sité de l’intestin appelée hyper­perméabilité intestinale ou leaky gut, en anglais. C’est la porte ouverte au passage d’endotoxines bactériennes (LPS), de fragments alimentaires ou de toxines à l’ori­gine de nombreuses maladies. Dans une prise en charge, il faut d’abord corriger les causes qui ont favo­risé cette hyperperméabilité : gérer son stress, enlever les aliments perturbant la paroi intestinale. On peut aussi prescrire des probio­tiques, des fibres prébiotiques et des compléments aidant la répara­tion de la barrière intestinale (gluta­mine, vitamine D, vitamine A, zinc, quercétine, colostrum, etc.).
(Fin de l’encart)

Cette vitamine « répare » vos mitochondries
La vitamine K2 est d’origine animale et plus précisément d’ori­gine bactérienne. Elle est issue de la biosynthèse de certaines bacté­ries. C’est pour cela qu’on retrouve de la vitamine K2 dans les aliments fermentés tels que le fromage, et dans certains abats par l’action des bactéries intestinales. Quant à nous, nous sommes capables de synthé­tiser de la vitamine K2 par l’inter­médiaire des bactéries contenues dans le microbiote intestinal. Nous savons que la vitamine K2 est propo­sée en supplément afin d’améliorer la densité osseuse et combattre l’ostéo­porose, également pour améliorer la santé cardiovasculaire en réduisant les calcifications vasculaires. Or, pourquoi les bactéries produisent-elles de la vitamine K2 ? En effet, les bactéries n’ont ni os, ni coeur, donc elles ne l’utilisent pas pour ça.
Il s’avère que les bactéries utilisent la vitamine K2 (MK-7) comme prin­cipal récepteur dans leur système de transport d’électrons. Alors souvenez-vous du cycle de Krebs qui alimente ensuite le système de transport d’électrons. Le système de transport d’électrons contient des composés comme les ubiquinols (Co-Q10) qui font la navette avec le mécanisme de transport pour produire de l’ATP. Chez l’homme, nous utilisons de la Co-Q10 ou des ubiquinols, mais il s’avère que nous utilisons également de la vitamine K2 (MK-7). On a pu également démontrer que la vita­mine K2-7 était capable de réparer les mitochondries endommagées et d’augmenter l’énergie des cellules cérébrales, protégeant ainsi des maladies neurodégénératives (20).
Une autre étude a montré que cette vitamine permettait de réduire l’insulino-résistance par l’amélio­ration de la fonction des mito­chondries musculaires (21).
Enfin, plusieurs études ont montré son impact favorable sur différents cancers en agissant sur la mito­chondrie. Donc, en plus des straté­gies que nous pouvons adopter pour améliorer notre microbiome, la vita­mine K2, qui dépend de la santé du microbiote, devient vraiment impor­tante en tant que nutriment pour nos mitochondries.
Cet article nous permet donc d’appré­hender le lien essentiel entre notre intestin et la santé de nos mito­chondries. Votre vitalité, votre longévité et votre santé en général dépendent de la santé de votre axe intestin-mitochondries.

Sources et références:
1. Jeong, « The Role of Mitochondria in Apoptosis. », BMP Rep, 2008 janv 31 ;41(1) :11-22
2. Onishi M, « Molecular Mechanisms and Physiological Functions of Mitophagy. », EMBO J, 2021 Feb 1;40(3):e104705
3. Popov, « Mitochondrial Biogenesis: An Update. », J Cell Mol Med, 2020 may ;24(9) :4892-4899
4. Angelica Avagliano, « Mitochondrial Flexibility of Breast Cancers: A Growth Advantage and a Therapeutic Opportunity. », Cells. 2019 may ;8(5) :401
5. Heinonen S, « White Adipose Tissue Mitochondrial Metabolism in Health and in Obesity. », Obes Rev, 2020 Feb ; 21(2)
6. Sarparanta J, « Autophagy and Mitochondria in Obesity and Type 2 Diabetes. », Curr Diabetes Rev, 2017 ;13(4) :352-369
7. Miwa S, « Mitochondrial Dysfunction in Cell Senescence and Aging. », J Clin Invest, 2022
8. O’Toole PW, « Gut Microbiota and Aging. », Science, 2015
9. Donohoe DR, « The Microbiome and Butyrate Regulate Energy Metabolism and Autophagy in Mammalian Colon. », Cell Metab, 2011
10. D’amico D, « Impact of the Natural Compound Urolithin A on Health, Disease and Aging. », Trends Mol Med, 2021
11. Andreux PA, « The Mitophagy Activator Urolithin A is Safe and Induces a Molecular Signature Improved Mitochondrial and Cellular Health in Humans. », Nat Metab, 2019
12. Malesza IJ, « High-Fat, Western-Style Diet, Systemic Inflammation, and Gut Microbiota: A Narrative Review. », Cells, 2021. PMID: 34831387
13. Li, « Selective Inhibition of JNK Located on Mitochondria Protects against Mitochondrial Dysfunction and Cell Death Caused by Endoplasmic Reticulum Stress in
Mice with LPSinduced ALI/ARDS. », Int J Mol Med, 2022. PMID: 35514298
14. Ludovic Giloteaux, « Reduced Diversity and Altered Composition of the Gut Microbiome in Individuals with Myalgic Encephalomyelitis/Chronic Fatigue Syndrome. », Microbiome, 2016 Jun 23;4(1):30
15. Cai X, « Lactobacillus plantarum Ameliorates Diabetic Symptoms by Modulating the Gut Microbiota and Improving Mitochondrial Function in Type 2 Diabetic Mice. », Journal of Diabetes, 2019, 11(1), 77-87
16. Shi, « Bifidobacterium longum Attenuates Cognitive Decline and Reduces Amyloid-β Plaque Burden in the APP/PS1 Mouse Model of Alzheimer’s Disease. », Brain Research,2017 :147-155
17. Feng J, « Bacillus subtilis Improves Oxidative Stress-Induced Damage in Mice. », Oxidative Medicine and Cellular Longevity, 2013, 814157
18. Salehi-Abargouei, « Prebiotics, Prosynbiotics and Synbiotics: Can They Reduce Plasma Oxidative Stress Parameters? A Systematic Review. », Probiotics Antimicrob Proteins, 2017 Mar;9(1):1-11
19. Ryu G, « Urolithin A Induces Mitophagy and Prolongs Lifespan in C. Elegans and Increases Muscle Function in Rodents. » Nat Med, 2016 Aug
20. R Y Yang, « Menaquinone-7 Protects Astrocytes by Regulating Mitochondrial Function and Inflammatory Response Under Hypoxic Conditions. », Eur Rev Med Pharmacol Sci, 2020 Oct;24(19):10181-10193Ryu G « Urolithin A Induces Mitophagy and Prolongs Lifespan in C. Elegans and Increases Muscle Function in Rodents. », Nat Med, 2016 Aug
21. Su X, « Vitamin K2 Alleviates Insulin Resistance in Skeletal Muscle by Improving Mitochondrial Function Via SIRT1 Signaling. », Antioxid Redox Signal, 2021 Jan 10;34(2):99-117

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Infos santé. Divers SCE 2 Empty Synergie des principes actifs et Respect de la filière

Message  Luc Ven 7 Avr 2023 - 10:36

Plaidoyer pour une médecine naturelle qui respecte (enfin) la nature !
Alors que se soigner par les plantes nous reconnecte à la nature, les industriels se sont immiscés dans ce secteur pour en tirer un maximum de profits. La qualité est oubliée au profit de la quantité quand, dans le même temps, la demande croissante réduit largement la traçabilité. Aline Mercan, médecin et anthropologue, redessine ici les contours d’un modèle plus responsable, avec pour objectif de faire le choix d’une santé naturelle vertueuse, respectueuse à la fois des écosystèmes et de notre propre santé.
SCE 03/2023
Annie Casamayou interroge Aline Mercan, médecin généraliste, phytothérapeute, docteure en anthropolo­gie et passionnée d’ethnobotanique, elle milite depuis des années pour la sauvegarde des plantes médici­nales et elle est l’auteure du Manuel de phytothérapie écoresponsable, paru aux Éditions Terre vivante en 2021.
Annie Casamayou : Qu’est-ce qui a suscité votre intérêt pour les plantes médicinales et leur mode de production ?
Aline Mercan : Au départ je suis médecin. J’ai étudié la phytothérapie et en tant qu’anthropologue de la santé, je me suis rendue à plusieurs reprises au Tibet pour étudier la flore locale. Sur une période de treize ans, j’ai vu de nombreuses espèces se raréfier un peu plus à chaque fois et, à la fin, certaines avaient complè­tement disparu. Ces plantes étaient cueillies sur des sites sauvages pour répondre à une demande grandis­sante, mais sans que les cueilleurs locaux – dont cela constitue souvent la seule source de revenu – aient vraiment conscience du problème. J’ai commencé à travailler sur le sujet il y a une dizaine d’années. On peut avoir de superbes résultats en soignant avec les plantes, notam­ment dans les pathologies fonction­nelles, mais on est forcément déçu si l’on utilise des produits de médiocre qualité. J’ai compris que si l’on veut des produits à base de plantes qui soient de qualité et efficaces, il faut que l’ensemble de la filière travaille dans de bonnes conditions, tant au niveau environnemental que social.
A. C. : Pouvez-vous expliciter ces liens entre la qualité de la cueillette et le produit final ?
A.M. : Cela est dû à un ensemble de facteurs. D’abord, une demande énorme et toujours croissante du marché. L’élément suivant, c’est que 80 % des plantes ramassées sont des plantes sauvages. Tout simplement parce qu’une plante qui pousse toute seule n’occasionne aucuns frais, si ce n’est le cueilleur qui, dans les pays pauvres, est très mal payé. Autrement dit, c’est l’étape où les gens sont le moins bien payés. Nous sommes dans une économie de marché qui cherche à avoir la ressource la moins chère et qui préfère prendre une lavande de Bulgarie plutôt qu’une lavande française. Même avec le coût du transport, un tilleul chinois reste moins cher qu’un tilleul français.
On demande donc à un habitant d’un pays pauvre de ramasser des plantes. Quand il cueille pour lui, pour sa famille ou son village, il prend le temps et il choisit de belles plantes. Mais s’il ramasse pour quelqu’un qui le paie mal, ce n’est pas pareil. D’abord, il s’agit peut-être d’une plante qu’il connaît mal et il peut en ramasser une autre qui lui ressemble. Il n’est pas non plus formé aux bonnes pratiques, c’est‑à‑dire qu’il arrache toute la plante ou qu’il abat l’arbre parce qu’on ne lui a pas montré comment le tailler pour que cela soit pérenne. Mais les cueillettes de mauvaise qualité, cela existe aussi en France. J’avais un voisin qui ramas­sait des feuilles de frêne en octobre, bien après la date où elles renferment encore des principes actifs. Mais pour lui, c’était beaucoup plus facile à ramasser comme ça et beaucoup plus rapide à faire sécher. Alors imaginez le cueilleur d’un pays pauvre qui le fait par nécessité vitale. Avec un prix de 8 € le kilogramme sec (il faut en ramasser quatre en frais), il ne fait pas de la qualité, mais du volume. Autrement dit, tant pis si la plante est un peu passée ou si ce n’est pas la bonne espèce. En plus, il vend celle-ci à un grossiste et la plante part à l’autre bout de la terre pour être utili­sée par des gens qu’il ne connaît pas. C’est comme ça que l’on se retrouve avec des pratiques problématiques, surtout sur les identifications, et que ça pousse à la tromperie. Certains ajoutent un petit morceau de plomb dans le cordyceps, un champignon très prisé de la médecine chinoise, pour faire du poids. D’autres encore utilisent une plante pour préparer un macérât qu’ils vendent, mais ensuite, ils recolorent la même plante avec divers procédés et la revendent sèche alors qu’elle ne contient plus de prin­cipes actifs.
A. C. : Quel est l’état des lieux du marché des plantes médici­nales aujourd’hui ?
A.M. : 50 000 espèces de plantes à visée thérapeutique sont récoltées sur la planète. Le marché se concentre sur quelques milliers seulement qui sont commercialisées dans le monde entier. Il n’y a pas de règle pour savoir si une plante est menacée. On sait que certains contextes sont vraiment dangereux, par exemple si la plante pousse dans un écosystème menacé, si elle est très demandée au plan mondial et que tout le monde la ramasse. C’est ce qui arrive au cordyceps, dont le succès est énorme dans le monde entier et qui vit dans le permafrost himalayen. Entre le réchauffement climatique et la pres­sion de la cueillette, il se raréfie de plus en plus.
Ensuite, cela dépend beaucoup de la partie de la plante que l’on ramasse, si on la cueille avant qu’elle fasse des graines, si on doit prendre la racine, si c’est un arbre et qu’on l’abat ou non, etc. Aujourd’hui, l’état de la ressource de 7 % des plantes est bien documenté. Ce sont des plantes dont l’intérêt économique est impor­tant, comme le prunier d’Afrique qui est utilisé dans le monde entier pour les problèmes de prostate. Il disparaît à vue d’œil et il est envi­sagé à court terme de l’interdire. On sait aussi qu’on a des problèmes de ressources sur l’harpagophytum, le bois de rose, le santal ou le lédon du Groenland. Concernant les autres plantes, nous n’avons pas de données suffisantes, mais on suppute qu’il y a des problèmes même avec des plantes très banales. L’origan et le romarin sont en train de disparaître au Maroc parce qu’ils fournissent un marché énorme. On a des témoignages de vallées entières couvertes de roma­rin que les gens ont arraché. Il faut aussi savoir que le marché se déplace. L’hélichryse, par exemple, est ramas­sée en Albanie, où elle n’a d’ailleurs pas le même chémotype que celle de Corse. Quand la source albanaise est épuisée, les cueilleurs vont la cher­cher en Grèce. Quand il n’y en aura plus en Grèce, ce sera en Turquie ou ailleurs dans les Balkans, etc.
« Concernant les autres plantes, nous n’avons pas de données suffisantes, mais on suppute qu’il y a des problèmes même avec des plantes très banales. »
Mais c’est incroyable de constater que tout ce phénomène n’est pas connu, qu’il n’y a pas de communi­cation entre ceux qui se préoccupent des ressources et ceux qui font de la phytothérapie. Personne n’a parlé de ces problèmes dans toutes les forma­tions que j’ai suivies.
A. C. : L’aromathérapie semble peser lourd dans ce contexte, pouvez-vous nous en dire plus ?
A.M. : En gros, pour obtenir 1 kg d’huile essentielle (HE), il faut une tonne de plantes, mais le rendement est encore moins bon pour bien des plantes. Il faut donc ramasser des tonnes et des tonnes pour avoir quelques litres. Ensuite, ce qui pose question, c’est le fait de concentrer excessivement les principes actifs, ce qui n’a jamais été fait dans l’histoire de la phytothérapie. Certes, on distille depuis le IXe siècle, mais on faisait de l’alcool et surtout des hydrolats pour la pharmacie, justement à cause de ces petits rendements.
Il n’est pas toujours nécessaire de passer par les HE, nous avons beaucoup d’autres formes efficaces comme les tisanes ou les alcoola­tures, qui consomment moins de ressources.
Ainsi, on trouve dans des tas d’ou­vrages d’aromathérapie que l’HE de romarin à verbénone est utile pour drainer le foie. Les substances actives hépatiques du romarin sont bien identifiées, mais ce sont des prin­cipes hydrosolubles qui ne passent pas dans la distillation. Par contre, on les retrouve dans la tisane. Si vous souhaitez protéger votre foie efficacement et avec un traitement éprouvé, ce sera avec une tisane de romarin. Hélas, la tisane de grand-mère ne fait pas rêver… Aujourd’hui, on cherche du puissant, de l’ultra­-concentré, alors il faut lutter contre ces représentations. Pour un drainage avec une tisane, vous consommez un petit bouquet de romarin, alors que pour le faire avec de l’HE de la présence des molécules actives ; toutefois les plantes ne fonctionnent pas comme les médicaments, c’est une synergie de leurs principes actifs qui leur confère leur efficacité. Ensuite, on a beaucoup de plantes dont l’usage est basé sur la tradition, ce qui peut être un gage d’efficacité, mais pas non plus à coup sûr. La pivoine a été utilisée pendant des siècles pour trai­ter l’épilepsie, or aujourd’hui on sait que cela ne marche pas. Le médica­ment classique, que je ne cherche pas à défendre, a une procédure de vali­dation très codifiée. Ce qui fait la preuve, ce sont les études cliniques, mais en phytothérapie nous en avons très peu parce que personne ne les finance, sachant qu’il n’y aura pas de brevets à déposer. D’autant plus que ça se vend très bien sans étude à l’appui. Le marché des complé­ments alimentaires manque souvent de rigueur avec beaucoup de produits douteux ; la dose, l’espèce ou l’or­gane de la plante n’est pas le bon et la qualité est moins contrôlée. Pour le consommateur, c’est donc plus diffi­cile de s’y retrouver.
A. C. : Quelles sont les solutions concrètes ?
A.M. : Le mieux, c’est d’avoir une plante de qualité au départ, ce qui signifie qu’il faut prendre en compte le facteur social. Autrement dit, les cueilleurs doivent être correctement formés et correctement rémunérés, ce qui est compliqué à obtenir dans des pays pauvres.
Ensuite, les thérapeutes qui pres­crivent de la phytothérapie doivent être informés là-dessus. La plupart d’entre eux sont sincères, ils cherchent à soigner avec de la phyto­thérapie de qualité. Mais comment est-ce possible, quand les formations sont assurées par les laboratoires eux-mêmes ? Que ce soit en phar­macie, « vite fait » au comptoir, dans les écoles de naturopathie ou auprès des thérapeutes directement, l’infor­mation est délivrée par les vendeurs. Dès lors, dans ces conditions, il est impossible d’avoir une information [correcte sur le] romarin à verbénone, vous utilisez des kilos de romarin, et en plus pour ne pas avoir le principe actif qui vous inté­resse. C’est ballot !
A. C. : Pourtant, de plus en plus d’études sont menées en aromathérapie et en phytothérapie ?
A.M. : On a surtout des études qui établissent la composition des plantes, objective et de qualité. En outre, il faut considérer toutes les dérives que l’on a pu connaître en méde­cine avant la loi  « anti-cadeau » : des thérapeutes, qui touchent un pour­centage sur les ventes, sont invi­tés à divers évènements quand ils prescrivent beaucoup de boîtes, etc. Les thérapeutes doivent donc être conscients et s’engager à être indé­pendants de l’industrie du complé­ment alimentaire. Cela commence à bouger un petit peu dans les forma­tions, on en parle de plus en plus dans les écoles d’herboristerie et dans les DU (diplôme universitaire) de phytothérapie.
Ensuite, il faut se concentrer sur des produits en filière courte et traçable, exactement comme dans l’alimen­tation. On peut trouver des solutions locales, par exemple dans le traite­ment de l’arthrose et des douleurs articulaires. Prenez par exemple de la scrofulaire noueuse : elle contient aussi des harpagosides, les mêmes principes actifs que l’harpago­phytum et elle est cultivée sous nos latitudes. Pour les plaies, à la place de l’arnica, qui est en train de dispa­raître, prenez de l’huile de pâque­rette, une fleur abondante et aux propriétés proches, et achetez-la à un producteur local.
A. C. : Avons-nous assez de plantes suffisamment efficaces en France pour répondre à toutes les problématiques ? Dans votre pratique, avec quelles plantes travaillez-vous ?
A.M. : On a toujours l’impression que c’est mieux ailleurs et ça donne envie de se tourner vers les plantes exotiques, mais nous avons une pharmacopée fantastique en France, riche de centaines de plantes. J’utilise entre trente et quarante plantes locales et j’arrive à couvrir la plupart de mes prescriptions. Parmi mes plantes fétiches, j’adore l’absinthe, c’est une sorte de couteau suisse. Elle est à la fois un antiparasitaire majeur, avec un effet régulateur sur le microbiote, tonique, amer et dotée d’effets hormonaux.
L’agripaume est aussi une plante magique, antispasmodique, séda­tive, active sur les palpitations et la tachycardie bénigne. Vous pouvez en mettre dans votre jardin, elle pousse toute seule et ne demande aucun entretien. Et puis il y a l’or­tie, une plante très répandue et poly­valente, notamment drainante et reminéralisante. J’utilise aussi beau­coup le macérât glycériné de cassis, mais pas celui qui est cultivé inten­sivement et récolté avec un trac­teur. Je ne me prive pas non plus du gingembre et du curcuma, des plantes exotiques, mais qui sont cultivées et pour lesquelles nous n’avons pas de souci de ressources. La seule diffi­culté, c’est d’être sûr de la filière pour trouver un produit de qualité.
Ensuite, en aromathérapie, j’utilise encore l’HE de ravintsara, antivirale et supposée immunostimulante, parce que la plante est cultivée en quantité phénoménale à Madagascar. J’utilise aussi l’HE de menthe pour ses nombreuses propriétés digestives et antalgiques, une plante qui, elle aussi, reste facile à cultiver.
Pour se faire sa propre pharmacopée, il faut se donner la peine d’identifier les bonnes pratiques, les producteurs et les laboratoires qui travaillent bien afin d’avoir le moins d’impact possible sur les plantes sauvages. Vous pouvez vous appuyer sur le Syndicat Simples, qui regroupe des cueilleurs respectueux de l’environ­nement, et sur l’Association fran­çaise des cueilleurs, qui milite pour des pratiques de qualité.

_________________
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« La pratique, c’est quand tout fonctionne et que personne ne sait pourquoi. »
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Infos santé. Divers SCE 2 Empty Respiration & Exercices Physiques

Message  Luc Dim 16 Avr 2023 - 16:05

Respiration & Exercices Physiques
Respirez... et mettez asthme et bronchites au placard !
Dr Fabrice Kuhn
Avec 22 000 inspirations et expirations par jour en moyenne, nos poumons ne chôment pas ! Mais ils sont vulnérables : bronchites, crises d’asthme, la machine peut s’enrayer. Alors entraînons-les et protégeons-les, c’est la moindre des choses. Notre expert vous propose ici quelques pistes d’entraînement adaptées à la condition (et l’envie !) de chacun.
Source : SCE 03/2023
Dr Fabrice Kuhn Médecin généraliste, diplômé en biologie et en médecine du sport. Il est l’auteur de nombreux ouvrages sur la nutrition et l’activité physique.
Prenez-vous soin de vos poumons ?
Bien souvent, les poumons ne sont pas une cible intentionnelle de vos efforts. Effectivement, entraîner les poumons ne se fait pas aussi intui­tivement que renforcer les muscles. Et pourtant, vous pouvez leur faire du bien. Il suffit de s’entraîner, mais pas n’importe comment.

Une mécanique bien rodée…
Avant tout, il faut comprendre comment fonctionnent vos poumons. L’air y pénètre en passant par le nez ou par le nez et la bouche. Par le nez, quand vous êtes au repos ou lors d’une activité faible. Par le nez et la bouche lors d’un effort. Cela change-t-il quelque chose ? Oui ! En passant par le nez l’air est filtré et réchauffé. Ce n’est pas le cas lorsque l’air passe par la bouche. Il arrive plus « brut » dans vos bronches. Après la bouche et le nez, l’air traverse les bronches puis les bronchioles pour atteindre les alvéoles pulmonaires. Dans les alvéoles, l’oxygène diffuse au travers de la membrane alvéolaire vers le sang. Le gaz carbonique fait le trajet inverse. Par ailleurs, les poumons sont enve­loppés d’une poche appelée plèvre, qui facilite les mouvements pulmo­naires (expansion et rétraction) lors de l’inspiration et de l’expiration. La respiration est automatique, mais elle est, malgré tout, sous contrôle de la volonté. Le muscle respiratoire principal est le diaphragme qui, en se contractant, s’abaisse et permet l’inspiration. En même temps, les muscles intercostaux se contractent pour favoriser l’inspiration. Lors de l’expiration, le diaphragme se relâche et s’élève. En parallèle, il existe des muscles respiratoires accessoires que sont les muscles intercostaux, les scalènes, les pectoraux et les muscles sterno-cléido-mastoïdiens. L’inspiration est active. L’expiration est passive, mais l’expiration forcée est active. Lors d’un effort, le débit pulmonaire est augmenté par accélé­ration de la respiration et augmenta­tion du volume respiratoire.
Intense ou non, misez sur l’entraînement
Vous pouvez agir pour la santé de vos poumons de plusieurs façons. Le plus évident et le plus intuitif est d’améliorer vos capacités pulmo­naires. Vous pouvez, aussi, amélio­rer la diffusion de l’oxygène au travers de la membrane alvéolaire pour absorber plus d’oxygène. Pour accroître vos capacités pulmonaires, il va falloir renforcer l’efficacité de vos muscles respiratoires (principal et accessoires) en les rendant plus endurants et plus forts. Cela vous permettra d’augmenter le volume respiratoire que vous êtes capable d’utiliser et de prolonger le temps durant lequel vos muscles respira­toires seront capables de travailler à haute intensité.
Il est également possible d’amélio­rer la diffusion des gaz au travers de la membrane alvéolaire. Pour cela, il vous faut développer le réseau vasculaire pulmonaire et augmen­ter la surface d’échange entre les alvéoles et le sang. Vous serez alors capable d’accélérer et d’augmenter la diffusion des gaz au travers de la surface d’échange pulmonaire. Vous serez plus efficace.
Que ce soit pour augmenter vos capa­cités musculaires respiratoires ou pour la surface d’échange gazeux, l’entraînement est l’arme qu’il vous faut. Il sera encore plus efficace si vous vous engagez (occasion­nellement) dans des phases intenses. Les phases intenses stressent (avec bienveillance) vos muscles respira­toires et les poussent à se renforcer et à devenir plus endurants. Elles favorisent aussi la capillarisation et élargissent le réseau vasculaire.

Éloignez asthme et bronchites !
Plusieurs pathologies peuvent être prévenues ou améliorées par l’acti­vité physique. Ce sont avant tout les bronchites chroniques et l’asthme. Toutefois, une autre pathologie peut être prévenue par l’activité physique régulière. Ce sont les cancers du poumon. Enfin, même si ce n’est pas une pathologie à proprement parler, l’âge influe sur la performance des poumons.
Asthme : limitez les crises
La crise d’asthme est liée à une réduction du calibre des bronches par processus inflammatoire. En dehors des crises, le calibre des bronches est normal. L’entraînement sportif, surtout en endurance, permet d’amé­liorer le contrôle de l’asthme (moins de crises), les fonctions respiratoires et la qualité de vie des asthmatiques, mais influe peu sur l’inflammation des bronches (1).
Bronchite : 5 fois moins d’hospitalisations
La bronchite chronique est une obstruction inflammatoire perma­nente des bronches évoluant avec des exacerbations aiguës et des épisodes de surinfection. L’activité physique régulière en réduit la mortalité (2). Les activités sportives en endurance douce limitent le risque d’hospitali­sation. En revanche, l’entraînement à haute intensité ne le réduit pas (3). Les patients s’exerçant régulièrement ont deux à six fois moins de risques d’être hospitalisés (4.5)

Faites de l’activité… anticancer !  (Encadré)
La pratique sportive peut limiter les cancers du poumon (5-6). D’un premier abord, cela peut sembler moins évident et moins direct, mais les chiffres sont là : 47 % de cancers du poumon en moins et 58 % de mortalité en moins chez ceux ayant une activité physique modérée ; 65 % de cancers en moins et 78 % de mortalité en moins chez les personnes ayant une activité physique plus régulière. Plusieurs mécanismes sont suspectés pour expliquer ces effets protecteurs. Ce sont les effets anti-inflammatoires et antioxydants du sport ainsi que son efficacité pour renforcer le système immunitaire. (Fin de l’encadré)
Et l’âge, dans tout ça ?
Enfin, il faut savoir que l’âge dégrade les poumons. Certes, l’altération des performances résulte moins d’une altération pulmonaire que d’une altération de la fonction cardiaque (7). D’ailleurs, cette fonction cardiaque se dégrade principalement en réponse à une moindre sollicitation et à un manque d’activité sportive. Toutefois, avec l’âge les poumons perdent de leurs performances. Les bronches se rétrécissent. Les poumons perdent aussi de leur élas­ticité. Le réseau vasculaire se rigi­difie. Le squelette thoracique perd de sa mobilité. Tout cela rend les poumons moins performants, tant chez les vétérans que chez les jeunes. Tout cela limite les capacités méca­niques des poumons (muscles moins forts pour inspirer, squelette moins mobile demandant une plus grande force musculaire pour inspirer, élas­ticité pulmonaire amoindrie…) et la diffusion des gaz au travers de la membrane alvéolaire (moins d’alvéoles fonctionnelles, réseau vasculaire alvéolaire diminué…). Quoi qu’il en soit, il est possible d’agir contre le vieillissement des poumons. L’activité physique main­tient une capacité à mobiliser le squelette thoracique, une capacité à mobiliser la plupart des alvéoles sans en délaisser, à maintenir le réseau vasculaire. C’est ce qu’il vous faut pour maintenir vos poumons au top de leur forme. Bien entendu, il ne faut pas accélérer le vieillissement pulmonaire en fumant ou en étant trop exposé à la pollution.

Endurance + force, le combo gagnant
Dans l’ensemble, tous les efforts physiques réguliers stimulent et améliorent les capacités respiratoires.
Vos poumons préfèrent certains sports à d’autres
La plupart des sports sont bénéfiques pour les patients atteints de mala­dies respiratoires (asthme, bronchite chronique, mucoviscidose…). Il convient quand même de se méfier de certains sports : plongée, efforts en apnée comme les gestes de muscu­lation au cours desquels la respira­tion est bloquée, efforts réalisés au froid sec…
À l’effort, votre consommation d’oxygène augmente. Vos muscles respiratoires doivent donc travail­ler intensément. Ils se contractent plus fort et plus rapidement. Avec la répétition des efforts, ils deviennent plus forts et plus endurants. En outre, pour majorer le débit respiratoire, vous utilisez des localisations pulmo­naires peu actives au repos, notam­ment les alvéoles situées au haut des poumons. Dans ces alvéoles hautes du poumon, le débit sanguin est plus faible que dans les parties basses du fait de la pesanteur. Elles fonc­tionnent donc moins au repos ou lors des activités douces. Stimuler ces est bénéfique. Rappelez-vous qu’un organe délaissé perd ses fonctions. Il s’atrophie. Par ailleurs, mobili­ser sa cage thoracique (le squelette) dans de grandes amplitudes, comme c’est le cas lors d’un effort, permet de conserver une bonne mobilité et de limiter une restriction ultérieure. Ne pas le faire, c’est limiter peu à peu les capacités de la cage thoracique à s’expandre et la laisser s’enraidir. Il faut donc vous exercer régulière­ment afin de maintenir vos poumons en activité.
Les activités sportives les plus effi­cientes pour entretenir et dévelop­per vos capacités pulmonaires sont les activités d’endurance. Mais, pour faire encore mieux, il faut associer activités d’endurance et activités de force. L’endurance permet d’amélio­rer surtout l’endurance des muscles respiratoires, mais aussi leur force tandis que la musculation permet d’améliorer la force des muscles respiratoires ( 8 ). Les activités intenses (vitesse) sont parfois plus diffici­lement tolérées en cas de défail­lance respiratoire. Toutefois, elles permettent d’améliorer le réseau vasculaire pulmonaire et d’augmen­ter ainsi les capacités de diffusion des gaz.

3 précautions avant de vous lancer
Trois écueils liés à la pratique spor­tive peuvent venir dégrader vos poumons. Ce sont l’asthme d’effort induit, la pollution et le risque allergique.
Méfiez-vous du froid !
L’asthme d’effort induit est favorisé par les entraînements en endurance longs et répétés pratiqués dehors par froid sec. L’augmentation du débit respiratoire avec un air froid et sec (non réchauffé par le trajet nasal durant les efforts intenses) favorise une irritation et une inflammation des bronches. À terme, des personnes non asthmatiques peuvent le devenir.
Attention à cet ennemi invisible
La pollution pose problème lors de la pratique des sports d’endurance, en ville, en zone polluée. Durant ces efforts d’endurance, le débit pulmonaire augmente. L’inhalation de polluants ne peut que suivre, d’autant plus qu’une partie de l’ins­piration passe par la bouche durant l’effort. Le filtre nasal n’est alors pas utilisé. Les polluants filent droit vers les poumons. S’exercer dans la pollu­tion reste bénéfique tant que l’effort ne dépasse pas une certaine durée, variable selon la pollution environ­nante. Cela va de 75 à 300 minutes (9-10). Au‑delà, le bénéfice se transforme en effets néfastes. L’effort le plus béné­fique se situe entre 15 et 30 minutes, voire 60 minutes. Retenez surtout que si vous devez vous exercer dans un endroit pollué, évitez de dépas­ser plus de 30 à 60 minutes d’effort.
Quand air pur rime avec ?
Cependant, en pleine campagne, là où l’air est plus pur, un risque allergique lié aux pollens existe. Les cyclistes ou même les coureurs s’exerçant de longues heures peuvent déclencher des allergies aux pollens. À vélo, la vitesse de déplacement et le fort débit respiratoire augmentent le risque allergique.

Avez-vous essayé cette position ? (Encadré)
Il est judicieux de varier les posi­tions dans lesquelles vous réalisez vos efforts afin d’utiliser le plus régulièrement possible la plupart de vos alvéoles pulmonaires. En position allongée (comme en nata­tion), vous utilisez des localisations alvéolaires différentes de celles que vous utilisez en position debout (en courant par exemple). C’est donc l’occasion de pratiquer des sports différents (marche, course à pied, vélo, natation, rameur…). (Fin de l’encadré).

L’entraînement respiratoire, l’autre carte à jouer
Il s’agit de renforcer spécifiquement les muscles respiratoires. Cet entraî­nement pourrait retarder la sénes­cence pulmonaire (11). L’idéal est de combiner un entraînement expira­toire et un entraînement inspira­toire (12). L’entraînement des muscles inspiratoires permet d’améliorer la qualité de vie, de diminuer le coût énergétique de la respiration, d’amé­liorer la force et l’endurance des muscles respiratoires (13). Tout cela rend la respiration plus facile et plus efficace. Ces exercices sont inté­ressants dans de multiples patho­logies (asthme, bronchite chronique obstructive, rééducation cardiaque, maladie de Parkinson…). L’entraînement expiratoire est égale­ment intéressant, car il permet d’amé­liorer la parole, la toux, les capacités à avaler… L’entraînement respiratoire se fait en respirant contre une résis­tance. L’entraînement inspiratoire contre une résistance en inspirant. L’entraînement expiratoire contre une résistance en expirant. Des appa­reils dédiés à l’entraînement respira­toire existent. Ils permettent d’avoir une résistance calculée.
Un protocole enchaînant 2 minutes de respiration contre résistance et 1 minute de repos à 7 reprises peut être une proposition.
Dr Fabrice Kuhn

Sources et Références
1. Hansen ESH, Pitzner-Fabricius A, Toennesen LL, Rasmusen HK, Hostrup M, Hellsten Y, Backer V, Henriksen M, « Effect of Aerobic Exercise Training on Asthma in Adults: A Systematic Review and Meta-Analysis. », Eur Respir J, 2020 Jul 30;56(1):2000146
2. Batty GD, Shipley MJ, Marmot MG, Smith GD, « Leisure Time Physical Activity and Disease-Specific Mortality Among Men with Chronic Bronchitis: Evidence from the Whitehall Study. », Am J Public Health, 2003 May;93(5):817-21
3. Donaire-Gonzalez D, Gimeno-Santos E, Balcells E, de Batlle J, Ramon MA, Rodriguez E, Farrero E, Benet M, Guerra S, Sauleda J, Ferrer A, Ferrer J, Barberà JA, Rodriguez-Roisin R, Gea J, Agustí A, Antó JM, Garcia-Aymerich J, « PAC-COPD Study Group Benefits of Physical Activity on COPD Hospitalisation Depend on
Intensity. », Eur Respir J, 2015 Nov;46(5):1281–1289
4. Moy ML, Martinez CH, Kadri R, Roman P, Holleman RG, Kim HM, Nguyen HQ, Cohen MD, Goodrich DE, Giardino ND, Richardson CR, « Long-Term Effects of an Internet-Mediated Pedometer-Based Walking Program for Chronic Obstructive Pulmonary Disease: Randomized Controlled Trial. », J Med Internet Res, 2016 Aug 8;18(Cool:e215
5. Vainshelboim B, Lima RM, Edvardsen E, Myers J, « Cardiorespiratory Fitness, Incidence and Mortality of Lung Cancer in Men: A Prospective Cohort Study. », J Sci Med Sport, 2019 Apr;22(4):403-407
6. Vainshelboim B, Lima RM, Kokkinos P, Myers J, « Cardiorespiratory Fitness, Lung Cancer Incidence, and Cancer Mortality in Male Smokers. », Am J Prev Med, 2019 Nov;57(5):659-666
7. Roman MA, Rossiter HB, Casaburi R, « Exercise, Ageing and the Lung. », Eur Respir J, 2016 Nov;48(5):1471-1486
8. Hackett DA, « Lung Function and Respiratory Muscle Adaptations of Endurance- and Strength-Trained Males. », Sports (Basel), 2020 Dec 10;8(12):160
9. Tainio M, de Nazelle AJ, Götschi T, Kahlmeier S, Rojas-Rueda D, Nieuwenhuijsen MJ, de Sá TH, Kelly P, Woodcock J, « Can Air Pollution Negate the Health Benefits of Cycling and Walking? », Prev Med, 2016 Jun;87:233-236
10. Pasqua LA, Damasceno MV, Cruz R, Matsuda M, Garcia Martins M, Lima-Silva AE, Marquezini M, Saldiva PHN, Bertuzzi R, « Exercising in Air Pollution: The Cleanest versus Dirtiest Cities Challenge. », Int J Environ Res Public Health, 2018 Jul 17;15(7):1502
11. Souza H, Rocha T, Pessoa M, Rattes C, Brandão D, Fregonezi G, Campos S, Aliverti A, Dornelas A, « Effects of Inspiratory Muscle Training in Elderly Women on Respiratory Muscle Strength, Diaphragm Thickness and Mobility. », J Gerontol A Biol Sci Med Sci, 2014 Dec;69(12):1545-53
12. Illi SK, Held U, Frank I, Spengler CM, « Effect of Respiratory Muscle Training on Exercise Performance in Healthy Individuals: A Systematic Review and Meta-Analysis. », Sports Med, 2012 Aug 1;42(Cool:707-24

13. Shei RJ, Paris HL, Sogard AS, Mickleborough TD, « Time to Move Beyond a “One-Size Fits All” Approach to Inspiratory Muscle Training. », Front Physiol, 2022
Respirez... et mettez asthme et bronchites au placard !
Dr Fabrice Kuhn
Avec 22 000 inspirations et expirations par jour en moyenne, nos poumons ne chôment pas ! Mais ils sont vulnérables : bronchites, crises d’asthme, la machine peut s’enrayer. Alors entraînons-les et protégeons-les, c’est la moindre des choses. Notre expert vous propose ici quelques pistes d’entraînement adaptées à la condition (et l’envie !) de chacun.
Source : SCE 03/2023
Dr Fabrice Kuhn Médecin généraliste, diplômé en biologie et en médecine du sport. Il est l’auteur de nombreux ouvrages sur la nutrition et l’activité physique.
Prenez-vous soin de vos poumons ?
Bien souvent, les poumons ne sont pas une cible intentionnelle de vos efforts. Effectivement, entraîner les poumons ne se fait pas aussi intui­tivement que renforcer les muscles. Et pourtant, vous pouvez leur faire du bien. Il suffit de s’entraîner, mais pas n’importe comment.
Une mécanique bien rodée…
Avant tout, il faut comprendre comment fonctionnent vos poumons. L’air y pénètre en passant par le nez ou par le nez et la bouche. Par le nez, quand vous êtes au repos ou lors d’une activité faible. Par le nez et la bouche lors d’un effort. Cela change-t-il quelque chose ? Oui ! En passant par le nez l’air est filtré et réchauffé. Ce n’est pas le cas lorsque l’air passe par la bouche. Il arrive plus « brut » dans vos bronches. Après la bouche et le nez, l’air traverse les bronches puis les bronchioles pour atteindre les alvéoles pulmonaires. Dans les alvéoles, l’oxygène diffuse au travers de la membrane alvéolaire vers le sang. Le gaz carbonique fait le trajet inverse. Par ailleurs, les poumons sont enve­loppés d’une poche appelée plèvre, qui facilite les mouvements pulmo­naires (expansion et rétraction) lors de l’inspiration et de l’expiration. La respiration est automatique, mais elle est, malgré tout, sous contrôle de la volonté. Le muscle respiratoire principal est le diaphragme qui, en se contractant, s’abaisse et permet l’inspiration. En même temps, les muscles intercostaux se contractent pour favoriser l’inspiration. Lors de l’expiration, le diaphragme se relâche et s’élève. En parallèle, il existe des muscles respiratoires accessoires que sont les muscles intercostaux, les scalènes, les pectoraux et les muscles sterno-cléido-mastoïdiens. L’inspiration est active. L’expiration est passive, mais l’expiration forcée est active. Lors d’un effort, le débit pulmonaire est augmenté par accélé­ration de la respiration et augmenta­tion du volume respiratoire.
Intense ou non, misez sur l’entraînement
Vous pouvez agir pour la santé de vos poumons de plusieurs façons. Le plus évident et le plus intuitif est d’améliorer vos capacités pulmo­naires. Vous pouvez, aussi, amélio­rer la diffusion de l’oxygène au travers de la membrane alvéolaire pour absorber plus d’oxygène. Pour accroître vos capacités pulmonaires, il va falloir renforcer l’efficacité de vos muscles respiratoires (principal et accessoires) en les rendant plus endurants et plus forts. Cela vous permettra d’augmenter le volume respiratoire que vous êtes capable d’utiliser et de prolonger le temps durant lequel vos muscles respira­toires seront capables de travailler à haute intensité.
Il est également possible d’amélio­rer la diffusion des gaz au travers de la membrane alvéolaire. Pour cela, il vous faut développer le réseau vasculaire pulmonaire et augmen­ter la surface d’échange entre les alvéoles et le sang. Vous serez alors capable d’accélérer et d’augmenter la diffusion des gaz au travers de la surface d’échange pulmonaire. Vous serez plus efficace.
Que ce soit pour augmenter vos capa­cités musculaires respiratoires ou pour la surface d’échange gazeux, l’entraînement est l’arme qu’il vous faut. Il sera encore plus efficace si vous vous engagez (occasion­nellement) dans des phases intenses. Les phases intenses stressent (avec bienveillance) vos muscles respira­toires et les poussent à se renforcer et à devenir plus endurants. Elles favorisent aussi la capillarisation et élargissent le réseau vasculaire.
Éloignez asthme et bronchites !
Plusieurs pathologies peuvent être prévenues ou améliorées par l’acti­vité physique. Ce sont avant tout les bronchites chroniques et l’asthme. Toutefois, une autre pathologie peut être prévenue par l’activité physique régulière. Ce sont les cancers du poumon. Enfin, même si ce n’est pas une pathologie à proprement parler, l’âge influe sur la performance des poumons.
Asthme : limitez les crises
La crise d’asthme est liée à une réduction du calibre des bronches par processus inflammatoire. En dehors des crises, le calibre des bronches est normal. L’entraînement sportif, surtout en endurance, permet d’amé­liorer le contrôle de l’asthme (moins de crises), les fonctions respiratoires et la qualité de vie des asthmatiques, mais influe peu sur l’inflammation des bronches (1).
Bronchite : 5 fois moins d’hospitalisations
La bronchite chronique est une obstruction inflammatoire perma­nente des bronches évoluant avec des exacerbations aiguës et des épisodes de surinfection. L’activité physique régulière en réduit la mortalité (2). Les activités sportives en endurance douce limitent le risque d’hospitali­sation. En revanche, l’entraînement à haute intensité ne le réduit pas (3). Les patients s’exerçant régulièrement ont deux à six fois moins de risques d’être hospitalisés (4.5)
Faites de l’activité… anticancer !  (Encadré)
La pratique sportive peut limiter les cancers du poumon (5-6). D’un premier abord, cela peut sembler moins évident et moins direct, mais les chiffres sont là : 47 % de cancers du poumon en moins et 58 % de mortalité en moins chez ceux ayant une activité physique modérée ; 65 % de cancers en moins et 78 % de mortalité en moins chez les personnes ayant une activité physique plus régulière. Plusieurs mécanismes sont suspectés pour expliquer ces effets protecteurs. Ce sont les effets anti-inflammatoires et antioxydants du sport ainsi que son efficacité pour renforcer le système immunitaire. (Fin de l’encadré)
Et l’âge, dans tout ça ?
Enfin, il faut savoir que l’âge dégrade les poumons. Certes, l’altération des performances résulte moins d’une altération pulmonaire que d’une altération de la fonction cardiaque (7). D’ailleurs, cette fonction cardiaque se dégrade principalement en réponse à une moindre sollicitation et à un manque d’activité sportive. Toutefois, avec l’âge les poumons perdent de leurs performances. Les bronches se rétrécissent. Les poumons perdent aussi de leur élas­ticité. Le réseau vasculaire se rigi­difie. Le squelette thoracique perd de sa mobilité. Tout cela rend les poumons moins performants, tant chez les vétérans que chez les jeunes. Tout cela limite les capacités méca­niques des poumons (muscles moins forts pour inspirer, squelette moins mobile demandant une plus grande force musculaire pour inspirer, élas­ticité pulmonaire amoindrie…) et la diffusion des gaz au travers de la membrane alvéolaire (moins d’alvéoles fonctionnelles, réseau vasculaire alvéolaire diminué…). Quoi qu’il en soit, il est possible d’agir contre le vieillissement des poumons. L’activité physique main­tient une capacité à mobiliser le squelette thoracique, une capacité à mobiliser la plupart des alvéoles sans en délaisser, à maintenir le réseau vasculaire. C’est ce qu’il vous faut pour maintenir vos poumons au top de leur forme. Bien entendu, il ne faut pas accélérer le vieillissement pulmonaire en fumant ou en étant trop exposé à la pollution.
Endurance + force, le combo gagnant
Dans l’ensemble, tous les efforts physiques réguliers stimulent et améliorent les capacités respiratoires.
Vos poumons préfèrent certains sports à d’autres
La plupart des sports sont bénéfiques pour les patients atteints de mala­dies respiratoires (asthme, bronchite chronique, mucoviscidose…). Il convient quand même de se méfier de certains sports : plongée, efforts en apnée comme les gestes de muscu­lation au cours desquels la respira­tion est bloquée, efforts réalisés au froid sec…
À l’effort, votre consommation d’oxygène augmente. Vos muscles respiratoires doivent donc travail­ler intensément. Ils se contractent plus fort et plus rapidement. Avec la répétition des efforts, ils deviennent plus forts et plus endurants. En outre, pour majorer le débit respiratoire, vous utilisez des localisations pulmo­naires peu actives au repos, notam­ment les alvéoles situées au haut des poumons. Dans ces alvéoles hautes du poumon, le débit sanguin est plus faible que dans les parties basses du fait de la pesanteur. Elles fonc­tionnent donc moins au repos ou lors des activités douces. Stimuler ces est bénéfique. Rappelez-vous qu’un organe délaissé perd ses fonctions. Il s’atrophie. Par ailleurs, mobili­ser sa cage thoracique (le squelette) dans de grandes amplitudes, comme c’est le cas lors d’un effort, permet de conserver une bonne mobilité et de limiter une restriction ultérieure. Ne pas le faire, c’est limiter peu à peu les capacités de la cage thoracique à s’expandre et la laisser s’enraidir. Il faut donc vous exercer régulière­ment afin de maintenir vos poumons en activité.
Les activités sportives les plus effi­cientes pour entretenir et dévelop­per vos capacités pulmonaires sont les activités d’endurance. Mais, pour faire encore mieux, il faut associer activités d’endurance et activités de force. L’endurance permet d’amélio­rer surtout l’endurance des muscles respiratoires, mais aussi leur force tandis que la musculation permet d’améliorer la force des muscles respiratoires ( 8 ). Les activités intenses (vitesse) sont parfois plus diffici­lement tolérées en cas de défail­lance respiratoire. Toutefois, elles permettent d’améliorer le réseau vasculaire pulmonaire et d’augmen­ter ainsi les capacités de diffusion des gaz.
3 précautions avant de vous lancer
Trois écueils liés à la pratique spor­tive peuvent venir dégrader vos poumons. Ce sont l’asthme d’effort induit, la pollution et le risque allergique.
Méfiez-vous du froid !
L’asthme d’effort induit est favorisé par les entraînements en endurance longs et répétés pratiqués dehors par froid sec. L’augmentation du débit respiratoire avec un air froid et sec (non réchauffé par le trajet nasal durant les efforts intenses) favorise une irritation et une inflammation des bronches. À terme, des personnes non asthmatiques peuvent le devenir.
Attention à cet ennemi invisible
La pollution pose problème lors de la pratique des sports d’endurance, en ville, en zone polluée. Durant ces efforts d’endurance, le débit pulmonaire augmente. L’inhalation de polluants ne peut que suivre, d’autant plus qu’une partie de l’ins­piration passe par la bouche durant l’effort. Le filtre nasal n’est alors pas utilisé. Les polluants filent droit vers les poumons. S’exercer dans la pollu­tion reste bénéfique tant que l’effort ne dépasse pas une certaine durée, variable selon la pollution environ­nante. Cela va de 75 à 300 minutes (9-10). Au‑delà, le bénéfice se transforme en effets néfastes. L’effort le plus béné­fique se situe entre 15 et 30 minutes, voire 60 minutes. Retenez surtout que si vous devez vous exercer dans un endroit pollué, évitez de dépas­ser plus de 30 à 60 minutes d’effort.
Quand air pur rime avec ?
Cependant, en pleine campagne, là où l’air est plus pur, un risque allergique lié aux pollens existe. Les cyclistes ou même les coureurs s’exerçant de longues heures peuvent déclencher des allergies aux pollens. À vélo, la vitesse de déplacement et le fort débit respiratoire augmentent le risque allergique.
Avez-vous essayé cette position ? (Encadré)
Il est judicieux de varier les posi­tions dans lesquelles vous réalisez vos efforts afin d’utiliser le plus régulièrement possible la plupart de vos alvéoles pulmonaires. En position allongée (comme en nata­tion), vous utilisez des localisations alvéolaires différentes de celles que vous utilisez en position debout (en courant par exemple). C’est donc l’occasion de pratiquer des sports différents (marche, course à pied, vélo, natation, rameur…). (Fin de l’encadré).
L’entraînement respiratoire, l’autre carte à jouer
Il s’agit de renforcer spécifiquement les muscles respiratoires. Cet entraî­nement pourrait retarder la sénes­cence pulmonaire (11). L’idéal est de combiner un entraînement expira­toire et un entraînement inspira­toire (12). L’entraînement des muscles inspiratoires permet d’améliorer la qualité de vie, de diminuer le coût énergétique de la respiration, d’amé­liorer la force et l’endurance des muscles respiratoires (13). Tout cela rend la respiration plus facile et plus efficace. Ces exercices sont inté­ressants dans de multiples patho­logies (asthme, bronchite chronique obstructive, rééducation cardiaque, maladie de Parkinson…). L’entraînement expiratoire est égale­ment intéressant, car il permet d’amé­liorer la parole, la toux, les capacités à avaler… L’entraînement respiratoire se fait en respirant contre une résis­tance. L’entraînement inspiratoire contre une résistance en inspirant. L’entraînement expiratoire contre une résistance en expirant. Des appa­reils dédiés à l’entraînement respira­toire existent. Ils permettent d’avoir une résistance calculée.
Un protocole enchaînant 2 minutes de respiration contre résistance et 1 minute de repos à 7 reprises peut être une proposition.
Dr Fabrice Kuhn
Sources et Références
1. Hansen ESH, Pitzner-Fabricius A, Toennesen LL, Rasmusen HK, Hostrup M, Hellsten Y, Backer V, Henriksen M, « Effect of Aerobic Exercise Training on Asthma in Adults: A Systematic Review and Meta-Analysis. », Eur Respir J, 2020 Jul 30;56(1):2000146
2. Batty GD, Shipley MJ, Marmot MG, Smith GD, « Leisure Time Physical Activity and Disease-Specific Mortality Among Men with Chronic Bronchitis: Evidence from the Whitehall Study. », Am J Public Health, 2003 May;93(5):817-21
3. Donaire-Gonzalez D, Gimeno-Santos E, Balcells E, de Batlle J, Ramon MA, Rodriguez E, Farrero E, Benet M, Guerra S, Sauleda J, Ferrer A, Ferrer J, Barberà JA, Rodriguez-Roisin R, Gea J, Agustí A, Antó JM, Garcia-Aymerich J, « PAC-COPD Study Group Benefits of Physical Activity on COPD Hospitalisation Depend on
Intensity. », Eur Respir J, 2015 Nov;46(5):1281–1289
4. Moy ML, Martinez CH, Kadri R, Roman P, Holleman RG, Kim HM, Nguyen HQ, Cohen MD, Goodrich DE, Giardino ND, Richardson CR, « Long-Term Effects of an Internet-Mediated Pedometer-Based Walking Program for Chronic Obstructive Pulmonary Disease: Randomized Controlled Trial. », J Med Internet Res, 2016 Aug 8;18(Cool:e215
5. Vainshelboim B, Lima RM, Edvardsen E, Myers J, « Cardiorespiratory Fitness, Incidence and Mortality of Lung Cancer in Men: A Prospective Cohort Study. », J Sci Med Sport, 2019 Apr;22(4):403-407
6. Vainshelboim B, Lima RM, Kokkinos P, Myers J, « Cardiorespiratory Fitness, Lung Cancer Incidence, and Cancer Mortality in Male Smokers. », Am J Prev Med, 2019 Nov;57(5):659-666
7. Roman MA, Rossiter HB, Casaburi R, « Exercise, Ageing and the Lung. », Eur Respir J, 2016 Nov;48(5):1471-1486
8. Hackett DA, « Lung Function and Respiratory Muscle Adaptations of Endurance- and Strength-Trained Males. », Sports (Basel), 2020 Dec 10;8(12):160
9. Tainio M, de Nazelle AJ, Götschi T, Kahlmeier S, Rojas-Rueda D, Nieuwenhuijsen MJ, de Sá TH, Kelly P, Woodcock J, « Can Air Pollution Negate the Health Benefits of Cycling and Walking? », Prev Med, 2016 Jun;87:233-236
10. Pasqua LA, Damasceno MV, Cruz R, Matsuda M, Garcia Martins M, Lima-Silva AE, Marquezini M, Saldiva PHN, Bertuzzi R, « Exercising in Air Pollution: The Cleanest versus Dirtiest Cities Challenge. », Int J Environ Res Public Health, 2018 Jul 17;15(7):1502
11. Souza H, Rocha T, Pessoa M, Rattes C, Brandão D, Fregonezi G, Campos S, Aliverti A, Dornelas A, « Effects of Inspiratory Muscle Training in Elderly Women on Respiratory Muscle Strength, Diaphragm Thickness and Mobility. », J Gerontol A Biol Sci Med Sci, 2014 Dec;69(12):1545-53
12. Illi SK, Held U, Frank I, Spengler CM, « Effect of Respiratory Muscle Training on Exercise Performance in Healthy Individuals: A Systematic Review and Meta-Analysis. », Sports Med, 2012 Aug 1;42(Cool:707-24
13. Shei RJ, Paris HL, Sogard AS, Mickleborough TD, « Time to Move Beyond a “One-Size Fits All” Approach to Inspiratory Muscle Training. », Front Physiol, 2022

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Infos santé. Divers SCE 2 Empty Vitamine D bénéfique pour l'expression de certains gènes

Message  Luc Dim 7 Mai 2023 - 11:46

Diabète et vitamine D 
La supplémentation en vitamine D peut (pourrait, NDLR) considérablement réduire le risque de diabète chez les patients atteints de prédiabète, a conclu cette méta-analyse du Tufts Medical Center, publiée dans les Annals of Internal Medicine, en 02/2023 (1) :
« La vitamine D a augmenté de 30 % la probabilité de régression vers une régulation normale du glucose. »
Ce chiffre est trompeur mais correct: Cela dépend du taux de rétention dans le sérum sanguin de 25-hydroxyvitamine D3. En outre, c’est une méta-analyse. Une étude qui collationne et interprète les résultats dans des situations différentes (dosage, durée, poids, prédiabète, diabète).
Selon mon analyse / ma recherche, 4 000 UI semble un dosage adéquat. Mais à ce dosage il y a des précautions à prendre :
Dans l’étude citée (1) on ne s’est pas soucié de l’impact sur les hormones. À ce dosage (+ de 2 000 UI D3), il faut impérativement prendre de la vitamine K2. Le rétinol (Vit A) serait aussi le bienvenu afin de parer à une toxicité éventuelle (courbe de Gauss). (2-3)
Vitamine D et glycémie
La supplémentation en vitamine D peut [/pourrait, NDLR], abaisser la glycémie chez les personnes atteintes de diabète de type 2; elle est particulièrement efficace chez les personnes qui ont une carence en vitamine D et sont non obèses et carencées. (4-6)
NDLR : En cas d’inflammation de bas grade, l’organisme « brûle » davantage de vitamine D. Comme nos réserves ne durent que 3 mois maxi, après le 30 septembre, et que la longueur d’onde des rayons du soleil est insuffisante en dehors de la plage 12H00 » – 14H30’, en mai et en septembre, il y a lieu de prendre un supplément. Mais de grâce, évitez la facilité qui consiste à prendre 20 000 UI une fois par semaine, sans autre considération que la facilité d’usage … Votre médecin traitant n’a pas été formé à ce sujet, s’il a plus de 45 ans.
Etude non confirmée
La supplémentation en vitamine D chez des diabétiques de type 2 carencés n’a eu d’impact ni sur la sensibilité à l’insuline ni sur la sécrétion d’insuline, selon une étude parue dans Diabetes Care, en 05/2017. (7) cela n’est donc pas clairement démontré, sauf si l’on tient compte de certains paramètres, variables chez les individus.
Les chercheurs ont rapporté, dans un article publié par l’International Journal of Molecular Sciences ( 8 ), qu’ils n’ont détecté aucun effet des peptides de poisson ou de la vitamine D sur les concentrations sanguines de glucose ou d’insuline. Mais ils ont noté une augmentation ou d’une diminution, de l’ordre de 20 % à 60 %», de l’expression de certains gènes, signale Frédéric Guénard, premier auteur de l’étude. La vitamine D a des effets presque immédiats sur l'expression de gènes liés au métabolisme du glucose. Effet indirect, donc.
*) Des suppléments de vitamine D améliorent pourtant plusieurs paramètres du diabète (9)
Le diabète s'accompagne souvent d'un déficit en vitamine D, surtout chez les personnes obèses. La vitamine D possède des propriétés anti-inflammatoires et immuno-modulatrices, comme cela a été établi : elle atténue l'expression de médiateurs de l'inflammation (cytokines IL-1 et IL-6) impliquées dans la résistance à l'insuline. La forme active de la vitamine D (1,25-dihydroxyvitamine D) régule l'expression du gène de l'insuline, facilite le transport du glucose jusqu'aux muscles.
Sources et références :
1) Pitttas, Anastassios et al., « Vitamin D and Risk for type 2 Diabetes in People with Prediabetes”, Annals of Internal medicienes, février 2023
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
=> Three randomized trials were included, which tested cholecalciferol, 20 000 IU (500 mcg) weekly; cholecalciferol, 4000 IU (100 mcg) daily. Versus matching placebo.
The effect of vitamin D did not differ in prespecified subgroups
Among participants assigned to the vitamin D group who maintained an intratrial mean serum 25-hydroxyvitamin D level of at least 125 nmol/L (≥50 ng/mL) compared with 50 to 74 nmol/L (20 to 29 ng/mL) during follow-up, cholecalciferol reduced risk for diabetes by 76% (hazard ratio, 0.24 [CI, 0.16 to 0.36]), with a 3-year absolute risk reduction of 18.1% (CI, 11.7% to 24.6%). 
Vitamin D increased the likelihood of regression to normal glucose regulation by 30% (rate ratio, 1.30 [CI, 1.16 to 1.46]). There was no evidence of difference in the rate ratios for adverse events (kidney stones: 1.17 [CI, 0.69 to 1.99]; hypercalcemia: 2.34 [CI, 0.83 to 6.66]; hypercalciuria: 1.65 [CI, 0.83 to 3.28]; death: 0.85 [CI, 0.31 to 2.36]).
Limitations:
Studies of people with prediabetes do not apply to the general population. Trials may not have been powered for safety outcomes.
=> On ne s’est pas soucié de l’impact sur les hormones. A ce dosage (< 2 000 UI D3), il faut impérativement prendre de la vitamine K2. Le rétinol (Vit A) serait aussi le bienvenu afin de parer à une toxicité éventuelle (courbe de Gauss).
2. Info utile sur l’interaction
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Les ostéoblastes fabriquent de l’ostéocalcine quand les hormones leur signalent de le faire. Ce signal est envoyé par les hormones / vitamines A et D. 
3. Lire aussi : Interaction entre les vitamines A D K (Synergie)
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
=> Il y a interaction entre les vitamines A D K. Ce sont des vitamines liposolubles qui agissent en synergie.
Si vous prenez un supplément important de vitamine D3 (4.000 UI), vous allez envoyer un message.
Les vitamines A et D agissent comme molécules de signalisation, indiquant aux cellules de produire certaines protéines. La vitamine K2 active ces protéines en leur conférant la capacité physique de lier le calcium.
Si vous n'avez pas suffisamment de vitamine K2 en stock, vous allez avoir un problème (calcification des artères, lithiase, etc.).
4. Wu C, Qiu S, Zhu X, et coll. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]. Metabolism. 2017; 73:67-76. doi: 10.1016/j.metabol.2017.05.005. 
=> Significantly reduced HbA1c levels were also observed in association with vitamin D supplementation in the subgroup including type 2 diabetes patients with a body mass index (BMI) <30kg m-2 (SMD -0.30 [-0.54 to -0.07]).
5. Pittas AG, Lau J, Hu FB, et coll. The role of vitamin D and calcium in type 2 diabetes. A systematic review and meta-analysis. J Clin Endocrinol Metab. 2007; 92(6):2017-2029.  
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
6. Mitri J, Pittas AG. Vitamin D and diabetes. Endocrinol Metab Clin North Am. 2014; 43(1):205-232. DOI: [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
7. Diabetes Care :
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
8. Vitamine D contre le diabète
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
9. 4000 UI de vitamine D pour améliorer glycémie et résistance à l'insuline
Lanutrition.fr – Par Thierry Souccar. 10/2017
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Des suppléments de vitamine D améliorent plusieurs paramètres du diabète. La dose minimum pour voir apparaître des changements significatifs est de 4000 UI/jour (100 microgrammes/j).
=> The Effect of Improved Serum 25-Hydroxyvitamin D Status on Glycemic Control in Diabetic Patients: A Meta-Analysis
DOI: [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] (The Journal of Clinical Endocrinology & Metabolism, Volume 102, Issue 9, 1 September 2017). Naghmeh Mirhosseini et al.
Conclusions: Vitamin D supplementation, a minimum dose of 100 µg/d (4000 IU/d), may significantly reduce serum FPG, HbA1c, and HOMA-IR index, and helps to control glycemic response and improve insulin sensitivity in type 2 diabetic patients.

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Infos santé. Divers SCE 2 Empty 2 minutes d’exercice par jour 4x/semaine

Message  Luc Lun 22 Mai 2023 - 9:51

2 minutes d’exercice par jour 4x/semaine
Une récente étude (1) menée sur 71 893 adultes en bonne santé et suivis pdt 6 mois pourrait bien vous encourager à chausser vos baskets !
10’ d’exercice physique par semaine, répartie en séances de 2’, suffit à diviser par 2 les risques à 5 ans de cancer et de maladies cardiovasculaires. A une petite condition : L’activité physique doit être suffisamment soutenue et durée pdt au moins 2 minutes.
Commentaire NDLR : Ce sont les pulsations cardiaques (vraisemblablement 120 /130 bpm) entraînant un débit accéléré qui sont bénéfiques. Il n’est pas nécessaire de courir. Une marche à rythme soutenu est aussi efficace. 
NB: On écoute ses sensations, lors de la reprise d'exercice physique! 
L’étude précise que l’augmentation de l’intensité et la durée améliore les bienfaits de l’exercice physique.
Et si vous n’êtes pas convaincu, sachez que marcher 10 à 15’ après un repas fait baisser également la glycémie. Mais là, il faut modérer le rythme afin de ne pas contrecarrer la digestion (reflux sanguin).
Donc, ce dernier conseil n’est pas vraiment en adéquation. Choisissez entre digestion et exercice accentué.
1. Matthew N Ahmadi et al., “Vigorous Physical Activity, Incident Heart Disease, and Cancer. How Little is Enough?”, European heart Journal, October 2022.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]


Dernière édition par Luc le Lun 22 Mai 2023 - 21:22, édité 1 fois

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Infos santé. Divers SCE 2 Empty Saccharomyces cerevisiae contre Alzheimer

Message  Luc Lun 22 Mai 2023 - 16:46

Saccharomyces cerevisiae contre Alzheimer
Des chercheurs italiens ont constaté dans une étude, publiée dans la revue Nutrients (1) que la bière enrichie avec de la levure  riche en Saccharomyces cerevisiae contribue à enrichir le microbiote avec des bonnes bactéries, ce qui a contribué à faire baiser l’inflammation des cellules du cerveau impliquées dans la maladie d’Alzheimer : une baisse de 20 à 30 % de peptides bêta-amyloïdes, responsables de la dégénérescence des neurones, et une baisse de 50 % des molécules pro-inflammatoires).
1. Modulation of gut Microbiota and Neuroprotective Effect of a Yeast-Enriched Beet. 2022
doi: 10.3390/nu14122380.
 [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] 
NDLR: Limitez-vous à un verre de bière en apéro, en semaine (pause), sinon ce sera une greffe du foie qu'il faudra prévoir.

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Infos santé. Divers SCE 2 Empty Les fruits rouges modifient le microbiome. Myrtilles

Message  Luc Sam 17 Juin 2023 - 18:37

Myrtilles et microbiote
Les grosses myrtilles de culture domestique sont moins concentrées en anthocyanes (environ 20 % de moins que celles des myrtilles sauvages). 
En effet, les anthocyanes sont les polyphénols majoritaires (60%).
Les anthocyanes, une fois ingérés, sont dégradés en de nombreux métabolites qui sont diffusés très largement dans l’organisme. On en retrouve dans les muscles, les nerfs, le foie, la flore intestinale, le système circulatoire (y compris les capillaires), jusque dans le cerveau (ils sont capables de passer la barrière hémato-encéphalique) et l’air exhalé.
Une récente revue d’études (1) fait un tour d’horizon des différentes sphères sur lesquelles agissent les anthocyanes :
Santé cardiovasculaire – Cholestérol LDL – Microbiote – diabète et pré-diabète – neuro-dégénérescence – vision.
Mais aujourd’hui, nous nous intéressons au microbiote.
Microbiote intestinal
On retrouve des métabolites issus des anthocyanes dans le gros intestin où ils sont soupçonnés d’interagir avec le microbiote, aboutissant notamment à un effet [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]qui pourrait contribuer à la protection cardiovasculaire. Des essais sur le rat ont montré qu’incorporer des myrtilles à leur régime modifiait la composition de leur flore intestinale, générant l’apparition de nouvelles familles de micro-organismes, en particulier dans la couche de mucus recouvrant l’épithélium intestinal ‒ et participant à son intégrité.
Phytoestrogènes dans les myrtilles
Quoi de commun entre les myrtilles, le persil, les fruits secs et le soja ? Ils partagent, entre autres, un contenu élevé en phytoestrogènes, des métabolites secondaires de plantes, soit des « hormones » végétales. Leur structure ressemble à celle des œstrogènes féminins,
Des experts des Sciences de l’alimentation de l’[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] et l’[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], aux États-Unis, ont analysé l’effet de ces composants des aliments sur la communauté bactérienne logée dans notre intestin. Ils ont montré que la quantité de phytoestrogènes consommée pouvait influencer l’apparition de maladies inflammatoires gastro-intestinales chroniques ou même de certains types de cancer (sein, prostate ou colon).
Contre-indications
Les personnes prenant des médicaments anticoagulants oraux doivent consommer les myrtilles avec modération, à cause d’un risque possible de saignements. (4)

Sources :
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1. « [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] », Advances in Nutrition, Mars 2020 – doi : 10.1093/advances/nmz065
2. « [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] », The British Medical Journal, Août 2013 – doi : 10.1136/bmj.f5001
3. Les phytoestrogènes des aliments modifient le microbiote intestinal
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
4. Contrindications en cas de troubles de la coagulation (usage modéré).
Renforcer et conserver sa mémoire, fruits – légumes – épices, Prof. Kurt Hostettmann, Editions Piller, 2022, Saint-Maurice, Suisse
5. We hypothesized that blueberry supplementation would alter the gut microbiota, reduce systemic inflammation, and improve insulin resistance in high-fat (HF)-diet-fed rats.
doi: 10.1093/jn/nxx027.
Conclusion: In HF-diet-fed male rats, blueberry supplementation led to compositional changes in the gut microbiota associated with improvements in systemic inflammation and insulin signaling.
6. Berries & The Microbiome
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
By Dr. Asia Muhammad, ND
Naturopathic Doctor
Health Effects of Berries  
Strawberries, like blueberries, blackberries, and raspberries, contain antioxidant molecules called phenols that are not only able to change gene expression, but they are also able to protect our DNA.  
Berries Change the Microbiome  
The gut-modulating effects of berries are exerted through their fiber content and polyphenol antioxidant content. Fibers change the intestinal environment, acting as food substrate for bacteria to utilize in their growth. In one study of human volunteers, consumption of a wild blueberry drink for 30 days increased the abundance of Bifidobacterium in the intestinal tract when compared to placebo. Deficiency of bifidobacterium has been found in irritable bowel syndrome. Reduction in bifidobacterium is also associated with non-intestinal diseases such as asthma and obesity.  
In one animal model, strawberries were shown to positively affect the gut by increasing the abundance of beneficial bacteria bifidobacteria, and lactobacillus, while also decreasing the abundance of negative bacteria. Blackberries, blueberries, and strawberries have all been demonstrated in both animal and human models to alter the gut microbiota bacterial makeup.  
7. Metabolite Urolithin A (UroA), produced by gut microbiota, using metabolites from berries and pomegranates, reduces inflammatory bowel disease.
University of Louisville. 2019.

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Infos santé. Divers SCE 2 Empty Re: Infos santé. Divers SCE 2

Message  Invité Dim 18 Juin 2023 - 11:21

Luc a écrit:Saccharomyces cerevisiae contre Alzheimer
Des chercheurs italiens ont constaté dans une étude, publiée dans la revue Nutrients (1) que la bière enrichie avec de la levure  riche en Saccharomyces cerevisiae contribue à enrichir le microbiote avec des bonnes bactéries, ce qui a contribué à faire baiser l’inflammation des cellules du cerveau impliquées dans la maladie d’Alzheimer : une baisse de 20 à 30 % de peptides bêta-amyloïdes, responsables de la dégénérescence des neurones, et une baisse de 50 % des molécules pro-inflammatoires).
En complément, la prise journalière de taurine apporte aussi une protection contre les béta-amyloÏdes (et bien plus) :
  • la taurine stimule la création de nouvelles cellules cérébrales. C'est ce qu'on appelle la neurogenèse. Elle est essentielle pour préserver le bon fonctionnement du cerveau en vieillissant
  • La taurine protège contre l'excitotoxicité en bloquant et en réduisant la surstimulation causée par un excès de glutamate. Normalement, les cellules meurent peu de temps après avoir été exposées à de fortes concentrations de glutamate. Mais quand elles sont prétraitées à la taurine, les cellules survivent dans ces conditions
  • la taurine en supplémentation pourrait être une mesure préventive précieuse contre la maladie d'Alzheimer et la démence. Un groupe de chercheurs sud-coréens a exploré le lien entre la taurine et la protection contre la démence chez les personnes âgées. Ils ont estimé la consommation de taurine dans le passé chez 40 personnes âgées atteintes de démence et l'ont comparée à celle de 37 personnes du même âge en bonne santé.Ils ont constaté que les personnes âgées atteintes de démence consommaient beaucoup moins de taurine que les sujets en bonne santé plus jeunes. La consommation moyenne de taurine chez les sujets en bonne santé était environ 18% plus élevée que chez ceux qui ont développé une démence.10Cette étude a également montré que la quantité de taurine ingérée était en corrélation avec le degré de fonction cognitive. En d'autres termes, ceux qui avaient l'apport le plus élevé en taurine avaient les meilleurs résultats aux tests cognitifs
  • Les AVC peuvent avoir des effets dévastateurs sur la cognition et les fonctions cérébrales. Ils peuvent généralement être divisés en 2 types principaux: AVC ischémique et AVC hémorragique. Les accidents ischémiques sont plus fréquents et surviennent lorsque le flux sanguin est réduit ou bloqué dans une partie du cerveau, entraînant la mort cellulaire et la perte de fonction. Dans un modèle animal d'accident vasculaire cérébral ischémique, la taurine supplémentaire a diminué d'environ 55% le volume des lésions cérébrales causées par un accident vasculaire cérébral par rapport aux animaux n'ayant pas reçu de traitement. De plus, plusieurs marqueurs de la gravité de la blessure, y compris le stress oxydatif et la production d'énergie dans le cerveau, ont été réduits chez les animaux recevant de la taurine supplémentaire
  • Les blessures à la tête sont difficiles pour les personnes âgées. Un traumatisme causé par une chute ou un autre accident peut entraîner une perte importante de la fonction cérébrale.Plusieurs études précliniques ont démontré que la taurine améliore les résultats de ces types de blessures
  • La taurine peut aider à protéger le cerveau des neurotoxines qui endommagent le système nerveux. Le glucose est l’un des composés nuisibles les plus courants, en particulier aux taux élevés observés dans le diabète. Dans les modèles animaux de diabète, une glycémie élevée entraîne une inflammation, un stress oxydatif et des lésions de l'ADN dans le cerveau. Dans une étude récente, le diabète expérimental chez le rat a provoqué tous ces changements cellulaires néfastes dans de nombreuses régions du cerveau. Mais le traitement à la taurine a réduit tous ces effets.La taurine protégeait également le cerveau des animaux exposés aux effets toxiques de plusieurs composés, notamment l'arsenic, les gaz volatils et d'autres neurotoxines connues.
  • la taurine est un inhibiteur : action antioxydante - la taurine stabilise (elle est fortement présente dans les globules blancs (système immunitaire) et dans les poumons) l'activité pro-oxydante des radicaux libres, formés lors des pertes intracellulaires d'oxygène (le radical superoxyde, l'hypochlorite et le radical hydroxyle : voir également : "[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]"). Elle protège contre les dégâts causés par la forte capacité d'oxyder des radicaux libres, sans être elle même un antioxydant. La taurine, présente plus particulièrement dans le cerveau, la rétine et le myocarde, protège donc contre les maladies cardiovasculaires et le vieillissement (une amélioration de la fonction cognitive a été vue chez des souris [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]). Elle intervient également dans la récupération physique après effort.
  • pouvoir antiviral : la taurine renforce le pouvoir de [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] des cellules immunitaires (macrophages, monocytes, granulocytes éosinophiles, cellules NK, ...) et augmente ainsi le pouvoir antiviral de ces cellules ; la taurine contrôle l'excès de [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] en modulant leur production par les cellules immunitaires (qui les utilisent comme munition pour une phagocytose efficace).
  • action détoxifiante : par chélation des métaux (Pb, Fe...) ; la taurine est ainsi détruite et excrétée sous forme de complexe.: en particulier les végétariens risquent des carence en taurine (uniquement présente dans les produits d'origine animal).
  • conjugaison avec des sels biliaires (comme l'acide ursodésoxycholique) - se fixe sur les [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], réduisant ainsi les taux du [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] (précurseur des sels biliaires) et améliorant l'absorption des lipides alimentaires arrivant dans le duodénum après un repas - les sels biliaires représentent l'unique et important moyen d'éliminer du cholestérol, étant donné que le cholestérol n'est pas dégradé en CO2 et en H2O! Ces sels gardent le cholestérol liquide empêchant ainsi sa précipitation dans la vésicule biliaire (et donc la formation de calculs biliaires) et facilitent l'absorption des vitamines lipophiles (A, D, E, K)
  • action inhibitrice de l'agrégation plaquettaire
  • action stabilisatrice membranaire : la taurine module en effet la concentration de calcium en augmentant sa captation ou en favorisant son extrusion hors de la cellule par stimulation de la calcium ATP-ase
  • action neuromodulatrice : la taurine protège les cellules contre le [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] (par inhibition de la synthèse des hormones de stress, l'adrénaline et la noradrénaline) - en cas de stress, le besoin de taurine augmente considérablement. En outre, la taurine favorise l'action du [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] : elle améliore l'incorporation intracellulaire du Mg et favorise une relaxation optimale. Son action peut être assimilée à un neuromodulateur dont l'activité est comparable à celle du [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], inhibiteur du système nerveux... : elle a un effet antiépileptique qui est renforcé en présence de zinc et elle inhibe le système dopaminergique central, contribuant ainsi à des régulations telles que la prise alimentaire, le sommeil ou la mémoire
  • action immunitaire... : la taurine n'est pas utilisée pour la synthèse protéique mais elle est présente en grande quantité sous forme libre dans de nombreuses cellules, notamment dans les cellules de l'inflammation comme les macrophages. Son rôle est probablement important dans la régulation de [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] et [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien].
  • action de performance...: la taurine améliore l'absorption de la [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], de la [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] et apporte de l'énergie, et améliore donc la vitalité. Durant l'effort (avec la créatine, dans le transport d'ATP), la taurine stimule la performance (apport d'ATP) et la dégradation de l'[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] musculaire. La taurine pourrait aussi avoir un intérêt contre les blessures musculaires induites par l'exercice, de même qu’elle pourrait limiter le stress oxydatif dans le muscle (voir plus haut).
  • insuline-like : la taurine exerce des effets comparables à l'insuline.

La taurine est donc un atout très utile, prise au long cours pour celles et ceux qui souhaitent "vieillir mieux" et ainsi, garder au maximum leurs performances cognitives et cérébrales le plus longtemps possible.

5 à 6g/jour si l'on fait de l'exercice
Achat : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

A utiliser avec le bisglycinate de magnésium; la glutamine et la vitamine B6 (pyridoxal phosphate) = le GABA (interrupteur calmant du système nerveux central --> voir ici [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
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Infos santé. Divers SCE 2 Empty Vit C quality

Message  Luc Sam 24 Juin 2023 - 7:35

Ray Peat dit depuis longtemps que la qualité de l'acide ascorbique n'est plus la même. On parle ici de la vitamine C adéquate avec  le N° de Cas 50-81-7, pouvoir rotatoire spécifique compris entre 20,5 et 21,5°C. La façon de la produire est le problème. Je choisis la marque écossaise, pas la chinoise (qui est censée être OK jusqu'à présent) : Vitamine C (Quali®-C Acide Ascorbique) 250g.
Ci-dessous, nous avons un autre exemple avec de l'acide citrique, avec des méthodes de production déviantes. L'acide citrique est souvent utilisé comme additif dans les produits alimentaires manufacturés et les compléments.
Source: Haidut, member of Ray Peat forum. August 13. 2021.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
NB: La vitamine C chinoise n’est pas en soi un problème si vous avez des garanties sur le procédé d’extraction et l’origine (souvent extraite du maïs).

Haidut says:
Manufactured citric acid is a powerful inflammatory/allergy agent
I great study, which goes hand-in-hand with another one I recently posted about in regards to silica (ubiquitous in commercially sold food products/drinks). Namely, just as that another study found silica to be a potent inducer of the endotoxin/LPS receptor TLR4 even in minute amounts, this study below describes the powerful inflammatory effects of manufactured/citric acid capable of causing chronic inflammatory disease in the respiratory, digestive, muscular, bone/joint, etc. systems. One may wonder how manufactured/industrial citric acid can cause all of these issues yet its natural version is harmless. Well, the answer lies again in the deviousness of the business interests behind this product. Since its discovery and up until the 1950s citric acid was predominantly extracted from natural sources such as lemon (and other citrus) juice. However, subsequently, it was discovered that it can be more cheaply produced through extraction from a mold organism ([Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]), which is highly pathogenic and can cause severe infections in humans. As such, the industrially produced citric acid extracted from that mold contains fragments of that mold's cells, as well as other contaminants. That is the substantive difference between the manufactured and natural citric acid, and it is this contamination in the manufactured version the authors of the study below believe is responsible for a wide range of inflammatory disorders. I wonder how many other GRAS ingredients this cautionary tale applies to as well - i.e. malic acid, salicylic acid, acetic acid, various benzoates, etc. are all commonly used preservatives often used as substitutes for citric acid...
IMO, this study also directly corroborates Peat's repeated claims about vitamin C and pregnenolone. Namely, he claims the production process for those chemicals has also changed over the years and their effects nowadays are incomparable with the effects he experienced when he first used them in the 1960s. He thinks contamination in the manufactured versions of those chemicals (analogous to the ones in manufactured citric acid), are likely responsible for the lack of beneficial effects (or even allergic/inflammatory effects) people report nowadays with when using chemicals.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

"...Citric acid naturally exists in fruits and vegetables. However, it is not the naturally occurring citric acid, but the manufactured citric acid (MCA) that is used extensively as a food and beverage additive. Approximately 99% of the world’s production of MCA is carried out using the fungus Aspergillus niger since 1919. Aspergilus niger is a known allergen. The FDA placed MCA under the category of GRAS without any research to substantiate this claim. In 2016, 2.3 million tons of MCA were produced, predominantly in China, and approximately 70% is used as a food or beverage additive. There have been no scientific studies performed to evaluate the safety of MCA when ingested in substantial amounts and with chronic exposure. We present four case reports of patients with a history of significant and repetitive inflammatory reactions including respiratory symptoms, joint pain, irritable bowel symptoms, muscular pain and enervation following ingestion of foods, beverages or vitamins containing MCA. We believe that ingestion of the MCA may lead to a harmful inflammatory cascade which manifests differently in different individuals based on their genetic predisposition and susceptibility, and that the use of MCA as an additive in consumable products warrants further studies to document its safety."

"...Manufactured citric acid (MCA) is a ubiquitous substance and one of the most common food additives in the world. Approximately 99% of the world production of MCA is through microbial processes using predominantly a mutant strain of the black mold Aspergillus niger [[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]]. This method has been the industry standard for production of MCA since 1919, long before the FDA’s involvement in evaluating food additives. When the FDA adopted the Food Additives Amendment in 1958, Congress excluded from the definition of Food Additive the common food ingredients in use before 1958, including MCA. Although the FDA has studied many food additives to ensure that they are within acceptable safety parameters, certain additives were granted GRAS (generally recognized as safe) status by the FDA due to lack of demonstrated harm over a history of prior use [[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien],[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]]. Thus, MCA was considered GRAS and did not undergo any FDA evaluation. MCA is one of the most common additives used today, with applications ranging from food to non-food industries. It is estimated that 70% is used in foods and beverages, 20% in the pharmaceutical and cosmetic industry, and 10% in cleaning detergents and softening agents [[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]]. In foods and beverages, it is used as a flavoring, a preservative, an acidulant, and to provide pH control. The growth of the processed foods industry, pharmaceuticals, and cosmetics is currently the driving force behind the rapid growth of the citric acid market globally."

"...Historically, citric acid was first isolated by William Scheele in England in 1784 from lemon juice imported from Italy [[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]]. Subsequently, Italy controlled the industrial production of citric acid from lemon juice and commanded a high price for the next 100 years, with peak production in 1915–1916 at 17,500 tons, after which it started to decline due to cost.2 This led to attempts all over the world to find alternatives to its production with chemical and microbial techniques, including commercial production by sugar fermentation [[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]]. Citric acid was first manufactured using the fermentation process in 1919 in Belgium using Cytromices mold (now known as Penicillium), but this method was abandoned due to contamination and duration of fermentation [[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]]. In 1917, American food chemist James Currie had begun experimenting with a process of making citric acid from mold. Currie discovered that strains of Aspergillus niger provided high yields of citric acid through a fermentation process using low cost molasses as the raw material [[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]]. This system was very cost effective and rapidly adopted. Pfizer started to produce citric acid from Aspergillus niger in 1919, and this method is still used today across the world, particularly in China. The molecular formula of the natural citric acid obtained from lemons and limes and that of MCA is the same, C6H8O7. However, the potential presence of impurities or fragments from the Aspergillus niger in MCA is a significant difference that may trigger deleterious effects when ingested. We have done several literature searches and have been unable to find any research evaluating the safety of long term or repetitive exposure to MCA, which has become ubiquitous in processed and pre-prepared foods, carbonated beverages, energy drinks, fruit drinks, nutritional supplements, pediatric and adult vitamins, confectioneries, processed dairy, common snacks, pharmaceuticals, cosmetics, detergents and cleansers. In certain common energy beverages, it is the second leading ingredient following water. We provide evidence with four case reports that ingestion of foods, beverages or supplements containing MCA may lead to increased inflammation, which in susceptible individuals affects the respiratory, gastrointestinal, neurological and musculoskeletal systems. Although MCA is an unnatural substance and is produced from Aspergillus niger, there has been a paucity of research to ascertain its safety with repetitive exposure over time. To our knowledge, this is the first scientific report revealing the potential inflammatory reactions related to ingestion of MCA."


Dernière édition par Luc le Dim 25 Juin 2023 - 22:06, édité 1 fois

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Message  Invité Dim 25 Juin 2023 - 3:28

Perso, outre le probleme éventuel que l'acide citrique est fabriqué à l'aide d'amidon, potentiellement modifié et OGM, je ne suis pas embêté par l'aspergillus niger car à cause de mon sibo, sous flux continu en huiles essentielles antifongiques et antibactériennes mais... j'invite quiconque ne possédant pas cette "protection" à limiter les produits qui en contiennent, notamment les boites de conserves.

L'industrie agro est plus soucieuse des rendements productifs et des coûts de revient que du principe de précaution qui, dans le cas de la consommation d'une levure, peut poser effectivement des problèmes sous-jacents, indétectables car sous le seuil du radar; n'empêchant pas le bombardement quotidien de notre microbiote d'une espèce qui risque de déstabiliser l'ensemble, tout en produisant tout en se développant, des mycotoxines et de l'inflammation qui se propage au même titre que l'endotoxémie, par voie sanguine.

On attribue d'un ton trop léger à mon goût, une dangerosité qui se rapporte uniquement aux affections pulmonaires, comme si le commun des mortels s'amusaient à sniffer de l'acide citrique... Rolling Eyes 
Alors qu'on le bouffe et qu'en présence d'un microbiote en déséquilibre, il est potentiellement possible que cette espèce se sédentarise et apporte son lot de problemes au fonctionnement de notre organisme déjà surchargé dans ce cas car la dysbiose se suffit à elle-même...

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] a écrit:

Pathogénicité

Certaines souches de A. niger pourraient produire des [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien][Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]. Dans certains cas, surtout chez les patients [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], A. niger peut engendrer une [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] invasive dont les conséquences peuvent aller de la perte définitive de l'audition au décès du patient[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien].
-->
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] a écrit:
L'ochratoxine A est une [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] produite par plusieurs [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] microscopiques (genres [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] et [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]) et naturellement présente dans de nombreux produits végétaux du monde entier, tels que les [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], les grains de [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], le [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] et les [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] séchés. Les champignons en question se développent principalement aux champs et non pendant le stockage.

Propriétés toxicologiques

L'ochratoxine A est une [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] ayant des propriétés [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] et éventuellement [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]. Elle a également été associée à la [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] chez les humains.
L'ochratoxine A peut avoir une longue [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] chez les humains. Elle résiste aux traitements culinaires ordinaires.
Il n'y a pas que les endotoxines ou les betaglucanes qui, émanant de souches spécifiques de notre microbiote, par le biais de la perméabilité intestinale (passage dans le sang), permettent dans le cas d'une flore en eubiose, de stimuler efficacement notre système immunitaire, le tout 24h/24 et 365 jours/an... D'ou l'idée que 60% de notre immunité viendrait justement de notre microbiote (et on est peut-être en dessous de la vérité)

Les mycotoxines sont un ajout potentiellement délétère pour notre santé dans le cas ou notre organisme (flore intestinale et immunité), n'arriverait pas à encadrer ces espèces et s'en débarrasser efficacement Wink
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Infos santé. Divers SCE 2 Empty Attention à l'édulcorant érythritol

Message  Luc Jeu 20 Juil 2023 - 17:59

Sucre érythritol (E968)
Jusqu'il y a peu je sucrais mon expresso avec 1 morceau de sucre 3.2 gr et une demi dose de stévia, avec érythritol. En réalité, c'est une base d'érythritol, avec très peu de stévia (Pure Via). J'ai abandonné ...
Article:
Si vous sucrez votre café avec ça, attention à l’AVC (risque multiplié par 2 !)
Source: SCE juin 2023
Le petit morceau de sucre qui fond dans votre thé ou votre café est souvent pointé du doigt… Vous l’avez d’ail­leurs peut-être remplacé par un édulcorant comme la stévia ou l’érythritol. Mais que sait-on finalement de ces édulcorants ? Méfiance, car même s’ils ont une valeur calorique proche de zéro et n’augmentent pas le taux d’insuline… tout n’est pas si rose !
Une récente étude de la Cleaveland Clinic, aux États-Unis, vient de conclure, après un suivi de 4 000 personnes, que les consomma­teurs d’érythritol ont deux fois plus de risques d’infarc­tus et d’accident cardiovas­culaire que les personnes qui n’en consomment pas.
L’étude montre aussi que l’érythritol augmente le risque de formation de cail­lots sanguins, et donc de thrombose. Attention alors à cet édulcorant largement présent dans les produits agroalimentaires (sous la dénomination E968). Et le comble, c’est que celui-ci a été approuvé comme « sans danger » par la FDS (l’agence de régulation des médicaments aux États-Unis) et par l’Union européenne.
D’autres études sont néces­saires pour confirmer ces résultats mais en attendant, abstenez-vous !
Nieman, David C. et al., « Almond intake alters the acute plasma dihydroxy-octadecenoic acid (DiHOME) response to eccentric exercise », Frontiers in Nutrition, janvier 2023, DOI: 10.3389/ fnut.2022.1042719cmet.2022.09.007
Witkowski, Marco et al., « The artificial sweetener erythritol and cardiovascular event risk », Nature Medicine, février 2023, DOI: 10.1038/s41591-023-02223-9
DOI: 10.1038/s41591-023-02223-9
Excerpt 1 :
At physiological levels, erythritol enhanced platelet reactivity in vitro and thrombosis formation in vivo. Finally, in a prospective pilot intervention study ([Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]), erythritol ingestion in healthy volunteers ( n = 8 ) induced marked and sustained (>2 d) increases in plasma erythritol levels well above thresholds associated with heightened platelet reactivity and thrombosis potential in in vitro and in vivo studies. Our findings reveal that erythritol is both associated with incident MACE risk and fosters enhanced thrombosis. Studies assessing the long-term safety of erythritol are warranted.
Excerpt 2 (from link [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]):
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Official Title: Consumption of Oral Artificial Sweeteners on Platelet Aggregation and Polyol Excretion.
Estimated Primary Completion Date: August 2023
Estimated Study Completion Date: December 2023
 
The principal goal for the study is to examine whether ingestion of a beverage containing artificial sweeteners alters in vitro platelet aggregation.
Because of the increasing number of cardio-metabolic diseases, such as diabetes mellitus, in the population, the use of artificial sweeteners to replace free sugars has been gaining popularity. Two popular artificial sweeteners are erythritol and xylitol. Erythritol and xylitol are both naturally occurring polyols found in fruits and vegetables. They are potent artificial sweeteners with a higher sweetening intensity and lower calorie content than table sugar.
Previous research has shown that the higher levels of sugar alcohols, like those used as artificial sweeteners, in the blood are related to a higher risk of cardiovascular complications, like heart attacks and strokes, and death. This may be because higher levels of sugar alcohols in one's blood may increase the activity of platelets, which would then increase the risk of heart attack and stroke. The investigators therefore want to find if consuming a single beverage that contains an artificial sweetener can raise the levels of sugar alcohols in the blood and if it can alter platelet function or aggregation.
Cardiovascular Risk Factor studied with only a single artificial sweetener at a time:
-        Dietary Supplement: xylitol, 30g
-        Dietary Supplement: erythritol, 30g
-        Dietary Supplement: xylitol, 5g

Commentaire: Le résultat final de l'étude n'a pas encore été publié. Et il s'agit d'une dose de 30 gr d'érithytol dans l'étude. On savait déjà que les autres édulcorants (aspartame et autres polyols) modifiaient le microbiome.

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Infos santé. Divers SCE 2 Empty Cancer: changement de paradigme

Message  Luc Sam 2 Sep 2023 - 9:42

Cancer : et si on avait tout compris de travers ?
Et si toute la recherche contre le cancer était finalement passée à côté de la nature réelle de cette maladie ? Chercheur en biologie de l’évolution au CNRS, Frédéric Thomas s’est pris de passion pour le fonctionnement fascinant des cellules cancéreuses… ouvrant des pistes thérapeutiques jusque-là jamais explorées. Un immense espoir pour demain.
Par Frédéric ThomasInterviewé par Clémence Fruit – SCE 85, juillet 2023.

Biologiste, Frédéric Thomas s’in­téresse dans un premier temps aux stratégies de manipulation du comportement des hôtes par les parasites. Depuis 2010, il étudie au sein du CNRS les relations entre cancer et évolution. Un parcours pionnier au carrefour de l’écologie parasitaire, de l’écologie de la santé et de l’écologie évolutive. Il a publié L’Abominable Secret du cancer en 2019, et récemment Les Paradoxes de la nature (Humensciences).

Mise en évidence (NDLR) : Nous avons tous des cellules cancéreuses, davantage après la période de reproduction passée (protection de l’espèce). Un changement de paradigme serait opportun : Un 1er strike lorsque la progression de la tumeur avance et s’organise (chimio), suivi de « petites » thérapies qui viendraient « terminer le travail », sans sélectionner de résistance.
Exprimé autrement, on cherche à contingenter, en essayant de ne pas laisser
le terrain libre aux cellules résistantes …
Clémence Fruit : Vous avez publié en 2019 L’Abominable Secret du cancer. Peut-on le révéler ici en guise d’introduction ?
Frédéric Thomas : Le titre est un clin d’œil historique à Darwin et à son « abominable secret des plantes à fleurs », à savoir comment les fleurs ont réussi à coloniser notre planète.
Dans le cas du cancer, l’idée était de dire que la cellule cancéreuse a en réalité aussi un comportement darwinien, et c’est cela qui rend cette maladie si difficile à soigner.
CF : Vous êtes biologiste de l’évolution. Comment vous êtes-vous intéressé au cancer ?
FT : En tant que biologiste de l’évolution, je m’intéresse à n’importe quel problème du vivant, que ce soit une girafe, une bactérie ou une cellule cancéreuse. Tout être vivant est en effet soumis aux lois de l’évolution, notamment la sélection naturelle. C’est juste le terrain de jeu qui change.
Pendant la première partie de ma carrière de chercheur au CNRS, je me suis beaucoup intéressé aux relations entre les parasites et leurs hôtes, notamment en termes de modifications des comportements. Finalement, je n’étais pas très loin car la cellule cancéreuse a elle aussi un mode de vie « parasitaire ». Quand ma mère a eu un cancer du sein, je me suis rendu compte que j’étais finalement face à un phénomène biologique et que, en tant que biologiste, j’étais bien démuni pour l’aider. C’est alors que j’ai été aspiré dans le monde du cancer.
Au fil de mes recherches, je me suis aperçu qu’il était possible de regarder la forêt du cancer sous un autre jour, et même de découvrir de nouveaux arbres. Je travaille donc en coopération avec les oncologues, qui sont reconnaissants de cette nouvelle compréhension du cancer. D’autant que la médecine moderne est bien impuissante face à cette pathologie lorsqu’elle est généralisée, et ce malgré les avancées indéniables depuis des décennies. Je crains que le cancer ne soit, hélas, une maladie d’avenir. Car non seulement on vit de plus en plus longtemps, mais surtout on maltraite notre ADN comme jamais dans l’histoire de l’humanité ! Avec mes équipes, nous avons publié plus de 80 articles sur le cancer, y compris dans Nature, et avons initié cette recherche d’interface en France depuis plus de dix ans.
CF : Vous invitez à poser un nouveau regard sur le cancer, sur ce qu’il est et ce qu’il n’est pas. En premier, est-ce une mala­die génétique ?
FT : Oui, dans le sens où le cancer résulte de gènes sains devenus malades. Pour qu’il y ait un cancer, il faut des cellules mutées. Ces mutations génétiques prennent naissance dans des cellules saines et sont acquises au cours de la vie. Or on sait désormais que plus on vieillit, plus la probabilité d’avoir des cellules mutées augmente.
En revanche, génétique ne veut pas dire héréditaire. Moins de 10% des cancers seraient liés à une lignée germinale, c’est-à-dire transmise par les parents à un enfant. L’actrice Angelina Jolie l’avait médiatisé en se faisant retirer les deux seins pour éviter un cancer du sein, car elle était porteuse des mutations BRCA1 et 2, lesquelles augmentent très fortement le risque. Sa mère était elle-même décédée d’un cancer de l’ovaire, lui aussi favorisé par ces mutations.
Toutefois, il faut ajouter qu’à elle seule une mutation génétique ne suffit pas. Il faut qu’il y ait non seulement un micro-environnement favorable à la propagation mais aussi un système immunitaire moins performant qui empêche de se défendre correctement. C’est cette équation (un « orage parfait ») qui enclenche le mécanisme de cancérisation.
CF : Cela voudrait-il dire qu’on serait tous porteurs de cancers ?
FT : Parfaitement ! Le monde ne se divise pas en deux. La distinction entre « ceux qui n’ont pas de cancer » et « ceux qui en ont » est totalement fausse car la présence de processus cancéreux dans le monde est inéluctable. C’est ce que j’ai appelé « l’oncobiote ». On sait par exemple que la totalité des hommes meurent avec des cellules cancéreuses dans la prostate. En revanche, le facteur différenciant, c’est de savoir quelles sont les cellules qui vont potentiellement évoluer vers des métastases et devenir potentiellement mortelles. Pour ensuite traiter cette fraction de cellules précisément – et non plus tous les cancers que l’on trouve car cela a un coût non seulement économique mais aussi psychologique. Vous pouvez être porteur d’un cancer et celui-ci ne vous aurait tué qu’à 310 ans ! C’est tout l’enjeu entre détection précoce et surdiagnostic !
CF : On dit souvent que le cancer est un fléau moderne… Est-ce exact ?
FT : Absolument pas, mais il s’agit d’un fléau car, en effet, sa fréquence est exacerbée par nos modes de vie actuels alors que nos mécanismes de défense sont, eux, ancestraux. Je m’explique. Le cancer est une maladie dans laquelle des cellules vont proliférer de manière anarchique. Elles vont puiser dans leur micro-environnement ce dont elles ont besoin, comme de l’oxygène et des nutriments. Elles vont ensuite coloniser l’hôte pour créer de nouveaux foyers (les métastases).
Il faut rappeler que le cancer est présent sur Terre depuis 1 milliard d’années, depuis que les organismes vivants sont devenus pluricellulaires. Quand les organismes étaient unicellulaires, il n’y avait pas de cancer car la coopération n’était pas bien compliquée. À plusieurs, c’est une autre affaire ! Dans la logique de la sélection naturelle, toutes nos cellules ont le même ADN (ce sont des clones) mais avec des spécificités en fonction des tâches auxquelles elles sont destinées. On a des cellules spécifiques au foie, à la sexualité, etc. Quand tout se passe bien, chacun travaille à ce pourquoi il est fait (en général, faire fonctionner le collectif). Seules les cellules sexuelles sont vouées à la reproduction, tandis que les autres cellules renoncent à se reproduire puisque ce n’est pas leur mission. Or le cancer est le résultat d’un conflit d’intérêts dans cette communauté : certaines cellules se reproduisent directement et mènent une vie autonome, en parasite de l’hôte qui les héberge. Elles vont ensuite coopérer entre elles pour donner naissance à un nouveau système coopératif et organisé, la tumeur solide. Gardons bien à l’esprit qu’il n’y a aucune intention derrière ces processus, c’est juste le résultat d’une sélection en temps réel, faisant qu’au final seules les tumeurs les plus structurées sont fonctionnelles et arrivent à se développer.
CF : Quels sont nos méca­nismes naturels anti-cancer ?
FT : Fort heureusement, la sélection naturelle a favorisé plusieurs barrières pour repérer ces cellules « tricheuses ». Grâce à notre système immunitaire, elle nous a rendus puissants contre ce mécanisme pour préserver la reproduction. En d’autres termes, nous sommes globalement plus protégés tant que nous sommes dans cette période de reproduction. C’est aussi pour cela que le cancer survient plutôt dans la deuxième partie de la vie. Ensuite, on constate un affaiblissement du système immunitaire et une accumulation des risques (liée aux mutations acquises). En effet, notre système immunitaire a été conçu dans des conditions bien précises (optimales pour une survie en vue de la reproduction), mais pas celles de notre monde actuel radicalement différent de celui d’hier (on cherche plus à vivre longtemps en bonne santé) !
Par exemple, on sait que les femmes préhistoriques n’avaient que 10 épisodes de règles dans leur vie. Or, pour une femme du XXIe siècle, ces épisodes peuvent varier de 300 à 400 ! Avec toutes les fluctuations hormonales que cela implique. C’est absolument inédit dans l’histoire de l’humanité. Attention, l’idée n’est pas de vouloir revenir en arrière mais bien de compléter notre boîte à outils pour mieux nous adapter à ces nouvelles conditions et à ce vieil ennemi !
Parmi ces barrières internes, il y a l’apoptose, à savoir le suicide cellulaire. Le problème, c’est que ces cellules tumorales contournent souvent ce mécanisme : elles ne veulent pas mourir. En parallèle, le système immunitaire patrouille, lui aussi, pour traquer les cellules « voyous ». Mais parfois elles arrivent à se rendre invisibles en « endormant » notre système immunitaire, ce qui complique la tâche. C’est sur ce mécanisme que repose l’immunothérapie.
Par conséquent, on voit uniquement les « cancers qui réussissent », ceux dont les cellules se sont énormément diversifiées et ont donc échappé au système immunitaire qui, globalement, fait un travail remarquable au quotidien pour éliminer les autres cellules. Ce sont aussi souvent ces cancers qui, malheureusement, échappent à nos défenses artificielles que sont les thérapies.
CF : Sait-on aujourd’hui pour­quoi une cellule cancéreuse devient métastatique ou non ?
FT : Oui, cela commence. Des collègues de l’Arizona ont établi un « index éco-évo » (écologie et évolution) qui permet justement de classer les tumeurs. Selon leurs caractéristiques, ils ont établi 16 types de tumeurs. On peut donc espérer que cet index aidera, à l’avenir, grâce à une biopsie, à établir quels cancers il faudra traiter ou non. Cela évite les drames du surdiagnostic. On sait également que seulement 1% des cellules cancéreuses arrivent à faire des foyers secondaires, c’est très peu mais il y en a des milliards qui circulent. Nous venons de publier un article sur le sujet : il existe bien une étape cruciale dans cette transformation. C’est la durée de vie des cellules tumorales circulantes. Normalement, quand elles partent de la tumeur primaire, ces cellules ne vivent que quelques heures. Selon nos modèles mathématiques, on a établi que, si l’on arrivait à réduire leur durée de vie à moins de 20 minutes, alors cela bloquerait le processus métastatique. C’est un formidable espoir. Reste à savoir comment le bloquer.



Si l’on arrivait à réduire la durée de vie des cellules tumorales circulantes
à moins de 20 minutes, cela bloquerait le processus métastatique.
CF : Quel est le problème avec les thérapies actuelles ?
FT : L’homme a généralement une stratégie martiale : un bon ennemi est un ennemi mort. Les chimiothérapies visent donc à tuer toutes les cellules tumorales en cours de prolifération mais aussi les saines, qui se multiplient rapidement (comme celles qui déterminent la pousse des cheveux). Or les cellules cancéreuses produisent une diversité génétique incroyable : il y a plus de diversité dans une tumeur qu’entre tous les hommes de la planète. Le problème, avec ces thérapies martiales, c’est que, s’il y a déjà de la résistance dans la tumeur, alors la chimio risque de renforcer ces cellules encore davantage. D’abord, elles ne vont pas être tuées mais surtout elles n’auront plus de compétiteurs du fait que les cellules cancéreuses sensibles auront été tuées. Dans ce scénario du pire, elles gagnent donc deux fois.
CF : La thérapie adaptative représente une autre piste d’es­poir. Expliquez-nous.
FT : Elle s’adresse uniquement à des cancers qui ne peuvent plus guérir par d’autres moyens. L’idée n’est plus d’éradiquer le cancer mais de le contrôler. Le but va être de maintenir un équilibre compétitif entre les cellules sensibles à la thérapie et celles qui sont résistantes. Cela signifie qu’il ne faut pas tuer toutes les cellules cancéreuses mais qu’au contraire il faut en laisser dans les pattes des cellules résistantes. En d’autres termes, quand tu ne peux plus tuer un ennemi, mets-lui des compétiteurs dans les pattes. C’est un changement de paradigme. Quand la tumeur grossit, on applique une chimiothérapie légère qui vise à réduire la charge tumorale en tuant seulement une partie des cellules sensibles. Avec cette stratégie on peut ainsi maintenir un équilibre stable dans la tumeur, et éviter que les cellules résistantes deviennent majoritaires, voire envahissantes. Cela a été appliqué avec succès dans le cas de cancers de la prostate métastatiques et résistants (d’un mauvais pronostic). Dans des essais cliniques menés en Floride, les patients viennent depuis plus de trois ans. Ce mécanisme retarde donc la progression de la résistance. Le problème de cette thérapie, c’est qu’il faut un marqueur de l’état de la tumeur : si elle ne bouge pas, on ne traite pas. L’avantage de la prostate, c’est qu’on a le PSA. Avec mon équipe et des oncologues, on travaille actuellement sur cette thérapie contre le mélanome.
CF : Y a-t-il d’autres pistes à l’essai ?
FT : On sait que les cellules cancéreuses sont génétiquement extrêmement instables, qu’elles sont obligées de se réparer en permanence pour fonctionner. Les chercheurs se sont donc dit qu’il fallait les empêcher de se réparer pour les conduire à un désastre génétique. Et cela fonctionne. Ce sont des « inhibiteurs de PARP ». Mais tôt ou tard, elles vont contourner cette stratégie. Globalement, les stratégies qui « empêchent de » ne fonctionnent pas éternellement, car cela induit à terme la sélection des cellules cancéreuses qui développent une parade.
C’est pourquoi une chercheuse de l’Institut Curie, Marie Dutreix, a mis au point une petite molécule qui mime des signaux de dommages de l’ADN. Les cellules sont affolées et s’épuisent pour se réparer. Certaines meurent. Ce sont les autres que l’on va ensuite viser avec un traitement. On exploite un système universel dans le monde du vivant, celui des fausses alarmes.
Autre stratégie basée sur la biologie des extinctions : ce n’est pas la météorite qui a tué les dinosaures, mais elle a réduit la taille des populations et leur diversité génétique. En revanche, ce sont des petits effets (parasites, manque de nourriture) qui les ont achevés. Ceux-ci n’auraient en revanche pas eu de conséquences sans la météorite. Si l’on transpose ce mécanisme dans le cadre du cancer, cela voudrait dire qu’un premier « strike » pourrait être une chimiothérapie pour réduire la taille et la diversité génétique de la tumeur, suivie de « petites » thérapies qui viendraient « terminer le travail » sans sélectionner de résistance.
CF : Quelle serait la bonne stratégie contre le cancer finalement ?
FT : Le cancer nous embête parce qu’il nous tue précocement. Mais peut-être qu’au lieu de vouloir l’éradiquer, il faudrait envisager plutôt de ralentir sa vitesse de progression. Cela signifierait aussi qu’on générerait moins de résistance au passage.
Il faut également prendre soin de son micro-environnement, qui est fait de cellules saines, en veillant à son hygiène de vie (sucre, inflammation…). Et veiller à éviter tout ce qui pourrait réduire notre immunosuppression, en régulant nos émotions en premier lieu ! Et surtout, en prenant du plaisir à vivre tous les jours !

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Infos santé. Divers SCE 2 Empty Café et Mortalité

Message  Luc Jeu 7 Sep 2023 - 11:25

2 à 3 tasses de café par jour apportent des bénéfices à votre cerveau !
Ces petites billes noires protègent votre cœur
Est-ce que vous le buvez moulu, instantané ou peut-être décaféiné ? Les habitudes autour du café sont nombreuses ! Cela impacte-t-il les bienfaits de cette boisson sur la santé ? Des scientifiques ont élucidé cette question en analysant les habitudes de consommation de 450 000 Britanniques, âgés de 40 à 69 ans, pendant 12 ans (données issues de la UK Biobank).
Résultat : le café moulu semble réduire de 27% les risques de décès (toutes causes confondues) et de 20% les risques de maladies cardiovasculaires chez ceux qui en boivent, par rapport aux non-buveurs de café. En deuxième position sur le podium, on trouve le café instantané : il réduirait de 14% les risques de décès et de 9% les risques de maladies cardiovasculaires. Café moulu et café instantané (mais pas décaféiné) sont aussi associés à une baisse des arythmies. Dans tous les cas, la réduction des risques est la plus significative chez les personnes buvant 2 à 3 tasses de café par jour. Cette étude confirme qu’une consommation modérée de café chaque jour, quel que soit le type, fait partie d’un mode de vie sain !
Chieng, David et al., « The impact of coffee subtypes on incident cardiovascular disease, arrhythmias, and mortality: long-term outcomes from the UK Biobank », European Journal of Preventive Cardiology, novembre 2022, DOI: 10.1093/eurjpc/zwac189   
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Source: SCE N° 85, 07/2023
 
Commentaire: Il n’y a pas que la caféine qui intervient dans les bénéfices apportés. La théobromine a par exemple un effet cardio-stimulant et vasodilatateur sur le muscle cardia (œsophage). Attention donc, en cas de reflux gastrique. Même remarque pour le chocolat, riche en théobromine.
Mise en évidence :
La quantité maximale de caféine dans le sang est atteinte de 45 à 90 minutes après son ingestion et il faut de 2,5 à 4,5 heures pour qu’elle diminue de moitié.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Commentaire : Si vous ne laissez pas +/ 4 H entre 2 tasses de café, vous allez avoir une accoutumance. C’est une drogue.
La caféine et l’humeur. À petites doses (moins de 300 mg par jour), la caféine renforce la sensation de bien-être et réduit l’anxiété67,77, tandis qu’à doses élevées (plus de 450 mg), elle augmente la nervosité, l’irritabilité, et l’anxiété75,78. L’effet de la caféine sur l’humeur dépend de l’âge, mais aussi de l’heure de la journée; les effets étant plus marqués en début de matinée.
Contre-indications
La caféine est généralement déconseillée aux personnes qui souffrent de maladie cardiaque, d’insomnie, de troubles anxieux, d’ulcères gastriques ou duodénaux, ou d’hypertension artérielle.
Références :
67. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]. Smith A. Hum Psychopharmacol. 2009 Apr;24(3):239-47.
75. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] Nehlig A. J Alzheimers Dis. 2010;20 Suppl 1:S85-94. Review.
77. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]. Maridakis V, Herring MP, O'Connor PJ. Int J Neurosci. 2009;119(7):975-94.
78. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]. Lara DR. J Alzheimers Dis. 2010;20 Suppl 1:S239-48. Review.
 
Café et cerveau
La consommation régulière de caféine modifie durablement le fonctionnement moléculaire des cellules de l'hippocampe, siège de la mémoire dans le cerveau. Cela se traduit par une plus grande plasticité neuronale, susceptible de faciliter les apprentissages et d'améliorer la mémoire.
Source : INSERM
Caféine : Des effets à long terme sur les cellules du cerveau
Isabel Paiva et coll. Caffeine intake exerts dual genome-wide effects on hippocampal metabolism and learning-dependent transcription. J Clin Invest, édition en ligne du 10 mai 2022.


Dernière édition par Luc le Jeu 7 Sep 2023 - 11:49, édité 1 fois

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Infos santé. Divers SCE 2 Empty Caféine et action sur les récepteurs. Mécanisme d'action

Message  Luc Jeu 7 Sep 2023 - 11:34

Voir post précédent.
Tout le monde ne réagit pas de la même manière 
Caféine et action sur les récepteurs à l’adénosine. 
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Extrait:

L’effet stimulant du café lui vient en grande partie de son action sur nos récepteurs membranaires à l’adénosine. L’adénosine est un neuromodulateur du système nerveux central qui possède des récepteurs spécifiques. Quand l’adénosine se fixe sur ses récepteurs, l’activité nerveuse est ralentie et nous devenons somnolents. L’adénosine facilite donc le sommeil et dilate aussi les vaisseaux sanguins, probablement pour assurer une bonne oxygénation lorsque nous dormons. 

Moins de récepteurs à adénosine disponibles

Il y a donc moins de récepteurs de disponibles pour le frein naturel qu’est l’adénosine puisque la caféine occupe cette place.
L’activation de plusieurs circuits neuronaux par la caféine va aussi amener l’hypophyse à relâcher des hormones qui vont faire produire davantage d’adrénaline aux glandes surrénales. L’adrénaline étant l’hormone de la fuite ou de la lutte, elle va augmenter notre niveau d’attention et donner un pic d’énergie à tout notre organisme. Un effet que les buveurs de café recherchent souvent.

Enfin, comme la plupart des drogues, la caféine augmente la production de dopamine dans les circuits du plaisir, ce qui contribue à entretenir la dépendance à cette drogue.  
Suite sur le lien donné.

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Infos santé. Divers SCE 2 Empty Re: Infos santé. Divers SCE 2

Message  Luc Jeu 7 Sep 2023 - 11:38

Voir aussi les 2 posts précédents.
Caféine, ami ou ennemi ?
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La réponse ne sera pas tranchée : Comme bien souvent, ce n’est pas tout blanc ou tout noir. Comment optimiser, en situation, si vous aimez boire un kawa ?
Il faut tenir compte du contexte : (...) 
La caféine a un effet inhibiteur de la recapture de la dopamine, mais son mécanisme principal de stimulation du système nerveux central est l'antagoniste du récepteur de l'adénosine. (9)

Comment la caféine affecte-t-elle les récepteurs ? (10)
Suite sur le lien.

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Infos santé. Divers SCE 2 Empty Toxicité des benzos pour le cerveau

Message  Luc Dim 10 Sep 2023 - 7:36

SRRI drugs cause brain damage
Toxicité des benzos pour le cerveau
Résumé:
Les “médocs” connus sous le  nom générique de “benzodiazépines” – plus exactement la classe SSRI, soit les inhibiteurs de recapture de sérotonine – sont toxiques pour le cerveau, particulièrement chez les personnes âgées. Ces benzos sont pourtant classés « safe » par l’autorité de santé (FDA et Consorts).
Mais 1 personne sur 5 souffrira d’effets secondaires, sans pour autant  traiter réellement le problème (anxiété) en profondeur : niveau d’énergie faible, difficultés de concentration, perte de mémoire, anxiété, insomnie, sensibilité à la lumière et aux sons, problèmes digestifs, symptômes déclenchés par la nourriture et les boissons, faiblesse musculaire et douleurs corporelles.
Ces dommages peuvent persister après l’arrêt des benzos, chez 76 % des personnes, de manière durable. C’est un comble!


Article:
Anti-anxiety drugs cause brain damage, unemployment, and suicide...even if stopped
Source: Ray PEAT Forum – Haidut (forum member) – Scientific Studies – Jul 18, 2023.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Haidut posted:  
Just a few minutes ago I posted about a study implicating serotonin (5-HT) and, by extension, SSRI drugs in brain atrophy and depression, especially in aging people. In clinical practice, while SSRI drugs are considered plenty "safe", anti-anxiety drugs such as the popular benzodiazepines (e.g. Valium, Xanax, Klonopin, etc) are considered even "safer", and this is why most of them do not have "blackbox warnings" on their label mandated by the FDA. This perceived "safety" of benzos (as they are commonly known) has led to them being prescribed to all age groups (even babies!) for all sorts of symptoms (often completely unrelated to anxiety), to the point that even the limitless greed of Big Pharma has acknowledged an epidemic of over-prescription. Hardly a day that goes by without some celebrity admitting on national TV an addiction to benzos, requiring formal hospitalization. Now, the study below demonstrates what we have all been suspecting for many years - i.e. there is nothing "safe" when it comes to benzos and they are capable of causing serious brain damage, which persists even after brief benzo usage and/or discontinuation, with the brain injury leading to negative outcomes later on such as job loss, social/relationship breakdown or even suicide. The study authors believe the incidence of these side effects of benzos is so high (about 1 in 5) that it warrants its own medical term - benzodiazepine induced neurological dysfunction (BIND). Worst of all, as the study itself states, BIND caused completely unrelated symptoms and health issues to appear - i.e. it generated multiple new serious disorders/conditions, while being only marginally effective at treating the relatively harmless one (anxiety) for which they were prescribed originally. Case in point - more than half of the study participants taking benzos reported contemplating or attempting suicide! 
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

"...Benzodiazepine use and discontinuation is associated with nervous system injury and negative life effects that continue after discontinuation, according to a new study from researchers at the [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]The study was published today in the journal [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]“Despite the fact that benzodiazepines have been widely prescribed for decades, this survey presents significant new evidence that a subset of patients experience long-term neurological complications,” said [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], M.P.H., an assistant professor in psychiatry at the [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] and medical director of the nonprofit [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien].“This should change how we think about benzodiazepines and how they are prescribed.” “Patients have been reporting long-term effects from benzodiazepines for over 60 years. I am one of those patients. "

"...Symptoms were long-lasting, with 76.6% of all affirmative answers to symptom questions reporting the duration to be months or more than a year. The following ten symptoms persisted over a year in greater than half of respondents: low energy, difficulty focusing, memory loss, anxiety, insomnia, sensitivity to light and sounds, digestive problems, symptoms triggered by food and drink, muscle weakness and body painParticularly alarming, these symptoms were often reported as new and distinct from the symptoms for which benzodiazepines were originally prescribed. In addition, a majority of respondents reported prolonged negative life impacts in all areas, such as significantly damaged relationships, job loss and increased medical costs. Notably, 54.4% of the respondents reported suicidal thoughts or attempted suicideBIND is thought to be a result of brain changes resulting from benzodiazepine exposure. A general review of the literature suggests that it occurs in roughly one in five long-term users. The risk factors for BIND are not known, and more research is needed to further define the condition, along with treatment options."

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