Relation entre système nerveux et système immunitaire

**Mirzoune** Jeu 28 Avr 2016 - 17:42

Système nerveux et système immunitaire : une relation plus étroite que nous ne le pensions ?

Nous savons depuis un certain temps déjà qu’il existe une connexion entre notre système nerveux et notre système immunitaire. Depuis la découverte de l’action anti-inflammatoire de certaines hormones, les avancées ont été de plus en plus importantes dans le domaine de la psycho-neuro-immunologie.

Certaines études ont notamment révélé la présence de terminaisons nerveuses à proximité de cellules immunitaires, comme les lymphocytes T ou B, dans des organes du système immunitaire tels que le thymus, les ganglions lymphatiques ou la rate.

Ces connexions permettraient de transmettre des informations entre le système nerveux et les lymphocytes T, par exemple, qui sécréteraient à leur tour des signaux pour activer d’autres cellules de l’immunité comme les macrophages et d’autres lymphocytes. Ces derniers pourraient ensuite produire certaines cytokines et ainsi réguler la réponse immunitaire.

Les auteurs d’un article publié dans la revue «The Journal of Experimental Medicine» décrivent justement la manière dont les messages nerveux transmis à travers le nerf vague pourraient faire partie d’un «réflexe inflammatoire», ce qui signifie qu’il existe un circuit neuronal capable de moduler les réponses immunitaires.

Ces réflexes inflammatoires se chargeraient de maintenir l’homéostasie immunitaire, c’est-à-dire l’équilibre de la réponse immunitaire, car un excès ou un manque d’activité du système immunitaire peut entraîner l’apparition de maladies.

En effet, des éléments démontrent que la «non résolution» de l’inflammation peut entraîner des maladies comme l’artériosclérose, l’obésité, le cancer, les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin, la neurodégénérescence, la sclérose en plaques, la polyarthrite rhumatoïde, etc...

Plusieurs études corroborent cette hypothèse. Par exemple, il semblerait que chez les souris «nude», dont le thymus est défaillant et dont les lymphocytes T sont par conséquent déficients, le réflexe inflammatoire ne fonctionne pas de la même manière.

De plus, des lésions anatomiques, fonctionnelles ou moléculaires au niveau du nerf vague augmentent la production de cytokines associées à la «non résolution» de l’inflammation. On a même observé que, chez des patients atteints de maladies auto-immunes à composante inflammatoire importante, la signalisation au niveau du nerf vague ne fonctionne pas correctement.

Cette communication est également importante car elle permet au système nerveux central (SNC) de savoir ce qui se passe au niveau des différents organes, notamment en cas de variations dans les niveaux de cytokines ou d’autres molécules ou de variations de pH.

En effet, on a observé que ces réflexes inflammatoires sont liés à des circuits responsables de comportements et de réponses physiologiques associées à des inflammations aiguës et chroniques, comme la fièvre, l’anorexie, la dépression, la cachexie, etc...

Enfin, il faut également souligner que notre intestin possède de nombreuses fibres nerveuses qui apportent en permanence des informations au système nerveux.
D’ailleurs, il semble même que la consommation de lipides dans l’alimentation active le réflexe inflammatoire.

Bibliographie :
Andersson, U. & Tracey, K. J. Neural reflexes in inflammation and immunity. J. Exp. Med. 209, 1057–1068 (2012).
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**Flo** Ven 29 Avr 2016 - 23:40

Relation entre système nerveux et système immunitaire 4179239413

super trouvaille mirzoune !

**Luc** Sam 30 Avr 2016 - 9:17

Mirzoune a écrit:Les auteurs d’un article publié dans la revue «The Journal of Experimental Medicine» décrivent justement la manière dont les messages nerveux transmis à travers le nerf vague pourraient faire partie d’un «réflexe inflammatoire», ce qui signifie qu’il existe un circuit neuronal capable de moduler les réponses immunitaires.

Ces réflexes inflammatoires se chargeraient de maintenir l’homéostasie immunitaire, c’est-à-dire l’équilibre de la réponse immunitaire, car un excès ou un manque d’activité du système immunitaire peut entraîner l’apparition de maladies.

En effet, des éléments démontrent que la «non résolution» de l’inflammation peut entraîner des maladies comme l’artériosclérose, l’obésité, le cancer, les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin, la neurodégénérescence, la sclérose en plaques, la polyarthrite rhumatoïde, etc...

Oui, il y a une interconnection entre le microbiote et les terminaisons nerveuses. Certains ajoutent que 85 % de notre immuninité trouve son siège dans nos intestins. D'où l'intérêt de surveiller l'inflammation de bas grade là aussi. Autrement exprimé, si vous pètez et rôtez régulièrement, il serait peut-être temps de surveiller les associations alimentaires, s'informer sur les enzymes et le pH!
ya du boulot Wink

En ce qui concerne les graisses il faut nuancer: On ne jette pas l'eau du bain et le bébé ensemble!
La théorie dominante est développée sur ce lien:
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Si, c'est ça, c'est +/ ok:

Recommandations générales :

Manger le plus d’aliments du règne végétal possible.
Inclure beaucoup de poissons gras.
Réduire au minimum la quantité d’aliments raffinés et de malbouffe.

Mais il y a dérive, ensuite:
Sous prétexte qu'on constate qu'un rééquilibrage en faveur des oméga-3 (poissons gras) quand on mange méditerranéen (fruits et légumes, fromage, vin, produits de la mer et du fait maison) (tout ça, c'est bien, pour le commun des mortels), quand on limite donc la malbouffe (graisses trans, excès de sucre et graisses saturées), on jette ensuite l'anathème sur les graisses saturées (beurre de coco, huile de palme, oeuf, beurre cru)...
Probablement les mêmes personnes qui croyent encore que le cholestérol est un problème et qu'il faut le combattre avec des médocs ou un régime de famine (hypothèse lipidique), ou qu'il faut traquer tous les sucres, sous prétexte qu'un excès de sucre dévitalisé et que la glycation sont préjudiciables. Aurait-on oublié de nuancer !!!
Commentaire sur le post suivant si vous voulez interagir. On dissocie, svp: Une seule question par post, si vous voulez une réponse approfondie. Sinon, ce sera assimilé à des travaux forcés Sad

**Luc** Sam 30 Avr 2016 - 9:25

Voici une base pour discuter:

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**Mirzoune** Sam 30 Avr 2016 - 10:59

Mirzoune a écrit:
D’ailleurs, il semble même que la consommation de lipides dans l’alimentation active le réflexe inflammatoire.

Luc a écrit:En ce qui concerne les graisses il faut nuancer: On ne jette pas l'eau du bain et le bébé ensemble!
La théorie dominante est développée sur ce lien:
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Tout-à-fait d'accord. J'ai juste livré le doc tel quel. Mais j'avoue qu'avec ces idées reçues qui circulent encore sur le gras, il est réellement difficile d'expliquer aux gens qu'ils doivent bouffer du gras, surtout quand ils sont malades et font gaffe à leur alim'!

Pour la plupart des gens, le gras est mauvais quel qu'il soit, d'où qu'il vienne... ça commence à bouger un peu avec les pubs pour les margarines omega3. Mais c'est pas en bouffant de la margarine (surtout si on la fait frire avec le steack! Lol!) qu'on va réduire son inflammation... Franchement, je préfère largement une huile de coco ou d'olive si j'ai besoin d'utiliser du gras. Mais, globalement, j'évite les gras cuits... Je préfère ajouter du gras après cuisson (comme on poserait une noisette de beurre) ou les consommer tels quels sous forme d'oléagineux (noix, amandes...)

Pareil pour les sucres lents: c'est bon, point barre! Et vas-y que je te bouffe des plâtrées de pâtes blanches ou (pire!) de céréales Kellog's en croyant bien faire! Lol!

Mon truc pour ne pas me prendre la tête en calculs, c'est de rester sur des aliments simples (non transformés) et cuisinés "maison" ou (mieux!) crus si c'est possible...

**Luc** Sam 30 Avr 2016 - 11:36

Mirzoune a écrit:
Mon truc pour ne pas me prendre la tête en calculs, c'est de rester sur des aliments simples (non transformés) et cuisinés "maison" ou (mieux!) crus si c'est possible...

Bien vu! C'est comme ça qu'il faut appréhender le problème.
Ensuite, on explique pourquoi à ceux qui veulent savoir d'où vient le vent, pourquoi-tu-dis-que ...
On ne se contente alors pas de dire que c'et bon ou mauvais mais on explique l'impact.
Exemple les oméga-3.
Suite sur le post suivant, pour développer

**Luc** Sam 30 Avr 2016 - 11:54

Si vous allez lire le lien de la nutrition.fr, la nutritionniste Hélène Baribeau cite des études qui démontrent qu’une alimentation de type méditerranéen est profitable au niveau cardio-vasculaire. Oui, en effet.
Ce n’est pas parce que manger du poisson (gras ou non) est intéressant nutritionnellement, que ce poisson contient des oméga-3, que les oméga-3 modèrent les cytokines pro-inflammatoires, que les huiles riches en oméga-3 sont à favoriser. Idem avec les gélules riches en EPA. On ne parle pas ici de 500 mg pour combler une carence mais de 3 g pour corriger un problème (inflammation). Si c’est en cure, ça va (6 semaines). Sinon, vous déprimez le système ! Toutes les huiles, d’autant plus qu’elles sont riches en polyinsaturés. Les oméga-3 encore plus que les oméga-6, car plus fragiles et donc instables.
je dis donc oui, pour les aliments entiers, mais on modère très fort les huiles, d'autant plus qu'on est cerné :|

N’oubliez donc pas de vous prémunir contre cette oxydation délétère, à long terme, si vous ne voulez pas finir tout rabougri ! (mélange de tocophérols naturels + bêta-carotène).
On devra nuancer pour certains produits (noix, olive).

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**Mirzoune** Sam 30 Avr 2016 - 12:02

Ok! Des exemples:

- Un morceau de viande est un produit non transformé alors qu'une charcuterie est transformée: je prends donc le morceau de viande. Si je veux faire un plat cuisine genre pot-au-feu ou terrine, ce sera avec MES "additifs" (épices, herbes, marinade et autres) et MON mode de cuisson (panier vapeur, mijotage ou four à feu doux).

- globalement, je reste sur des aliments que l'on peut consommer crus (même si je les fais cuire). Cela me permet d'éviter céréales, féculents et légumineuses qui ne peuvent se consommer QUE cuits: si je fais un gâteau, ce sera de préférence avec de la poudre d'amandes (les amandes peuvent se consommer crues) plutôt que de la farine de riz ou de pois chiches. Pour le sucrer, je mettrai des fruits secs (trempés la veille) et/ou de la pâte de dattes (sans additifs) et/ou une cuillère de miel (le miel est un produit naturellement sucré, pas extrait d'une plante, donc non transformé si ce n'est par les abeilles!)

- pour le gras: au quotidien, je n'utilise pas de gras pour les cuissons. Je cuisine au four doux, à la vapeur ou à la poêle sans gras. à la fin de ma préparation (si c'est du cru) ou de la cuisson, j'ajoute de l'huile de colza et/ou d'olive extraite à froid (donc crue), comme si je mettais une noisette de beurre (c'est excellent sur un poisson).

- je ne me limite aucunement en fruits crus: je considère que même s'ils sont sucrés, cela n'a pas d'importance. je ne me limite en sucres que s'ils sont extraits, raffinés, ajoutés et pour les féculents que je digère mal. Si je fais une salade de fruits, j'ajoute seulement un jus de citron (pressé par moi, bien sûr! Pas du Pulco! Lol!)

Bon, tout ça c'est une ligne de conduite générale! Mais je ne suis pas non plus obsessionnelle avec la bouffe: je fais des gâteaux de temps en temps, il m'arrive de faire une paëlla avec riz et chorizo, ou des accras avec de la farine et de l'huile frite... Du moment que ça reste exceptionnel...

Une astuce que m'a donnée Pierrette pour frire sans plonger dans l'huile: on met ce que l'on veut faire frire sur la plaque du four chauffé au préalable et on badigeonne d'huile d'olive. Croustillant garanti! Idem, cela doit rester exceptionnel, c'est juste "moins pire"!

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