Mirzoune et Ciboulette SGSC
Bienvenue sur Mirzoune et Ciboulette!

Rejoignez le forum, c’est rapide et facile

Mirzoune et Ciboulette SGSC
Bienvenue sur Mirzoune et Ciboulette!
Derniers sujets
» Démangeaison et Histamine – Journal de Suivi 2
par Luc Mar 23 Avr 2024 - 12:23

» Blagues et Funny clips 13
par Luc Ven 19 Avr 2024 - 12:40

» Impact réversible ou non des émulsifiants sur le microbiome
par Luc Lun 15 Avr 2024 - 8:16

» Infos santé. Divers SCE 2
par Luc Lun 8 Avr 2024 - 10:56

» Effets anti-thyroïde des oméga-3
par Luc Lun 1 Avr 2024 - 15:49

» Les acides gras pour les nuls
par Luc Ven 29 Mar 2024 - 16:38

» Changement d'heure
par Luc Ven 29 Mar 2024 - 14:04

» Démangeaison & Histamine – Journal de suivi 1
par Luc Lun 25 Mar 2024 - 9:38

» Question d'orthographe
par Luc Dim 24 Mar 2024 - 21:18

» English corner: B6 leads to decrease of cytokines in neuropathy
par Luc Sam 16 Mar 2024 - 12:03

» Sujet "libre" connexe à l'annexion de l'Ukraine
par Luc Ven 15 Mar 2024 - 9:40

» English corner: High dose manganese
par Luc Ven 15 Mar 2024 - 8:22

» English corner: Altered GABA levels in MS patients
par Luc Lun 11 Mar 2024 - 17:02

» Neuropathie sensitive modérée par la Vit B6
par Luc Lun 11 Mar 2024 - 16:50

» English corner: B6, Brain inflammation and Quinolinate: The kynurenine pathway
par Luc Jeu 7 Mar 2024 - 10:22

» Régime protéiné & ratio Vit B6, biotine et molybdène
par Luc Lun 4 Mar 2024 - 22:26

» Additifs : Carraghénanes & Monoglycérides et Diglycérides d’Acides Gras
par Luc Ven 1 Mar 2024 - 18:41

» English corner. Potential roles of Vit B6 in inflammation and immunity
par Luc Ven 1 Mar 2024 - 10:54

» English Corner – Vit B6: How much is too much?
par Luc Mar 27 Fév 2024 - 21:39

» Effets de la Vitamine B6 sur les Neurotransmetteurs
par Luc Ven 23 Fév 2024 - 8:33

» Haute dose de B6 P5P contre algodystrophie et SCC
par Luc Dim 18 Fév 2024 - 11:29

» The English corner: Gerson therapy analyzed and somewhat criticized
par Luc Jeu 15 Fév 2024 - 17:20

» Annexion de l'Ukraine
par Luc Lun 12 Fév 2024 - 21:19

» Divers 1 - Santé et écologie
par Luc Dim 11 Fév 2024 - 23:18

» The English corner: Fix the gut
par Luc Lun 5 Fév 2024 - 11:30

» Présentation Tiphoun
par Luc Lun 5 Fév 2024 - 0:01

» Pourquoi la choline est importante en nutrition
par Luc Mar 30 Jan 2024 - 19:11

» Histoire drôle & Funny clip 12
par Luc Lun 29 Jan 2024 - 10:57

» Nutriments favorables à la respiration mitochondriale
par Luc Dim 28 Jan 2024 - 14:41

» Comment Booster votre Énergie
par Luc Dim 28 Jan 2024 - 14:14

» Pathologies d’encrassage : Fibro – Tendinite – Arthrose – Ostéoporose – Goutte – Etc.
par Luc Dim 14 Jan 2024 - 11:38

» The English Corner: Auto immune reaction
par Luc Ven 12 Jan 2024 - 18:19

» Maladie de Crohn ou Côlon Irritable (IBS) : Comment apaiser et s’en sortir ?
par Luc Ven 12 Jan 2024 - 11:00

» Contenir le candida albicans avec la phytothérapie
par Luc Mar 9 Jan 2024 - 22:08

» Le paradoxe de la vitamine B6
par Luc Sam 6 Jan 2024 - 19:15

» Bon Noël & Meilleurs Vœux
par Luc Dim 31 Déc 2023 - 10:07

» Petit dej de Luc
par Luc Ven 29 Déc 2023 - 10:37

» Quels types de Vit. B? Diffusion passive
par Luc Jeu 28 Déc 2023 - 12:51

» Coronavirus - actualités
par Luc Mar 19 Déc 2023 - 15:05

» This could be a game changer!
par Luc Lun 18 Déc 2023 - 12:23

» Jeu Wordle et Sutom
par Luc Lun 18 Déc 2023 - 7:02

» La musique que j'écoute / partage ...
par Luc Dim 17 Déc 2023 - 13:13

» English language corner 1: Liposoluble vitamins
par Luc Ven 15 Déc 2023 - 11:16

» Vaut le détour : *** It's worth the détour!
par Luc Jeu 7 Déc 2023 - 9:26

» Nouveau et envie de prendre soin de ma santé. manoelle974
par Luc Jeu 30 Nov 2023 - 14:19

» Bactérie AKK gardienne des maladies auto-immunes et témoin de votre bonne santé intestinale
par Luc Dim 26 Nov 2023 - 16:59

» Johnny et ses douleurs
par johnny-bak Lun 20 Nov 2023 - 21:43

» Nouvelles de bak
par johnny-bak Lun 20 Nov 2023 - 20:37

» Faire circuler le Qi pour palier le manque d'énergie
par Luc Dim 19 Nov 2023 - 10:08

» Quels Probiotiques pour les Allergies, les Colites et Autres Pathologies
par Luc Ven 17 Nov 2023 - 10:01

» Probiotiques à éviter en cas d’histamine / allergie
par Luc Mar 14 Nov 2023 - 9:12

» Mucus et Gène FUT2
par Luc Mer 8 Nov 2023 - 18:54

» Effet anti-thiamine du café ?
par Luc Sam 4 Nov 2023 - 11:07

» Le magnésium influe sur l’assimilation de la vit D3
par Luc Mer 1 Nov 2023 - 18:22

» Smoothie mangue épinard fruits rouges
par Luc Mar 31 Oct 2023 - 9:38

» Thyroïde & rT3 trop élevé / Mauvaise conversion de T4 en T3 ?
par Luc Dim 29 Oct 2023 - 9:52

» Impact de la bile sur le microbiote et le transit
par Luc Jeu 26 Oct 2023 - 20:09

» Personne souffrant de dysbiose et de transit irrégulier
par Luc Lun 23 Oct 2023 - 11:51

» La solution que vous attendiez tous....
par Luc Jeu 19 Oct 2023 - 21:34

» Renforcer le mucus intestinal en cas de MICI
par Luc Jeu 19 Oct 2023 - 18:50

» Inhiber les endotoxines LPS
par Luc Lun 16 Oct 2023 - 9:27

» Microbiote info diverse
par Luc Ven 6 Oct 2023 - 23:02

» Motilité Intestinale et Déficit en Thiamine B1
par Luc Jeu 5 Oct 2023 - 14:07

» Suppléments pris par Luc
par Luc Mer 4 Oct 2023 - 18:46

» Thiamine et Niacine pour Libérer la Production d'Énergie
par Luc Mar 3 Oct 2023 - 12:13

» Sport contre les addictions
par Luc Jeu 28 Sep 2023 - 8:49

» Boisson HE effets recherchés
par Luc Lun 25 Sep 2023 - 10:50

» Trop d’oméga-3 déprime le système
par Luc Dim 20 Aoû 2023 - 20:12

» Jeûne intermittent ou Peak Fasting
par Luc Ven 18 Aoû 2023 - 16:50

» Privilégier les cuissons à basse température: Pourquoi?
par Luc Ven 18 Aoû 2023 - 8:30

» Prévention des pathologies neurodégénératives
par Luc Mer 16 Aoû 2023 - 22:28

» Le point sur les omega 3: sources naturelles et compléments
par Luc Mer 16 Aoû 2023 - 18:18

» Présentation mmm
par Luc Mer 16 Aoû 2023 - 16:53

» Présentation Laura
par Luc Lun 7 Aoû 2023 - 22:44

» Comment pratiquer en voyage ?
par Madame Shiitake Lun 7 Aoû 2023 - 22:28

» Argent Colloïdal
par Invité Lun 7 Aoû 2023 - 19:53

» Comment traiter le Sibo / Sifo avec prokinétique et HE
par Luc Jeu 27 Juil 2023 - 8:24

» re - bonjour pomme bleue n24swd
par pomme bleue Jeu 6 Juil 2023 - 10:51

» Testez votre Q.I.
par Luc Mar 4 Juil 2023 - 6:31

» musique therapeutique
par Proserpine Sam 1 Juil 2023 - 15:22

» "Tubes" à partager 1 - clips musique, videos, danse
par Invité Ven 16 Juin 2023 - 13:00

» Présentation Joyce
par Luc Ven 9 Juin 2023 - 19:59

» Gut bacteria causes rheumatoid arthritis and likely all other autoimmune conditions
par Luc Lun 5 Juin 2023 - 22:01

» Détox Foie
par Chantal Lun 22 Mai 2023 - 12:57

» Comment limiter la conversion des nitrites en nitrosamines cancérigènes
par Luc Sam 20 Mai 2023 - 12:13

» Combinaison gagnante : Phytothérapie efficace contre le cancer !
par Luc Jeu 18 Mai 2023 - 12:00

» Des veines en bon état
par Luc Ven 12 Mai 2023 - 11:36

» Sibo et nutriments utiles dans un shake
par Invité Ven 5 Mai 2023 - 0:06

» conseils nutritionnels pour maigreur
par Luc Dim 30 Avr 2023 - 18:55

» Vitamine E: Besoins réels
par Luc Lun 24 Avr 2023 - 10:33

» Iode et iodure de potassium – À contre-courant
par Luc Sam 22 Avr 2023 - 18:57

» Hydrolat de romarin CT verbenone
par Luc Lun 10 Avr 2023 - 12:02

» Quels probiotiques pour pour pallier le manque d'énergie
par Luc Lun 3 Avr 2023 - 10:59

» Traiter l’intolérance à l’histamine
par Luc Sam 1 Avr 2023 - 22:35

» Le rôle de la vitamine K1 et K2 dans la coagulation sanguine
par Luc Sam 25 Mar 2023 - 10:24

» Meilleurs nutriments pour les mitochondries
par Luc Jeu 23 Mar 2023 - 18:31

» Taflo111 - Journal de suivi
par Taflo111 Ven 10 Mar 2023 - 13:07

» Prolamines et glutélines dans les céréales et pseudo céréales.
par Luc Lun 6 Mar 2023 - 22:35

» Index glycémique des laits végétaux
par Luc Dim 5 Mar 2023 - 10:06

-39%
Le deal à ne pas rater :
Pack Home Cinéma Magnat Monitor : Ampli DENON AVR-X2800H, Enceinte ...
1190 € 1950 €
Voir le deal

Maladies autoimmunes-oestrogènes-perturbateurs endocriniens

Aller en bas

Maladies autoimmunes-oestrogènes-perturbateurs endocriniens Empty Maladies autoimmunes-oestrogènes-perturbateurs endocriniens

Message  Mirzoune Dim 15 Mai 2016 - 12:52

Maladies auto-immunes: une vieille énigme pratiquement résolue
Article Inserm du 09 mai 2016.
Voir : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Pourquoi les femmes sont-elles plus susceptibles que les hommes aux maladies auto-immunes? Une équipe de l'Inserm vient de publier une explication. Les œstrogènes, hormones sexuelles féminines, joueraient un rôle prépondérant dans ce phénomène.
Les maladies auto-immunes, comme par exemple la sclérose en plaque, l’arthrite rhumatoïde, la thyroïdite, le lupus ou la myasthénie, résultent d'un dysfonctionnement du système immunitaire qui va alors s'attaquer à l'organisme lui-même. Pour des raisons inconnues jusqu'à présent, les femmes sont plus susceptibles que les hommes d'en être victimes. Au Centre de recherche en myologie (hôpital de la Pitié-Salpêtrière, Paris), une équipe Inserm spécialisée dans la myasthénie a voulu savoir pourquoi: "Nous nous sommes intéressés au thymus, l'organe central de la tolérance du soi. Il est d'ailleurs impliqué dans la myasthénie" explique Sonia Berrih-Aknin, qui dirige cette équipe.

C'est en effet dans le thymus que les lymphocytes T, les cellules du système immunitaire qui détruisent les intrus, apprennent à reconnaître le soi pour ne pas l'attaquer. Plus précisément, c'est là que ces lymphocytes sont exposés aux antigènes spécifiques des tissus (TSA), ces molécules qui marquent l'identité des cellules de l'organisme. A l’issue de cet apprentissage, ne sont conservés que les lymphocytes qui ne se lient pas aux antigènes du soi.

Dans un premier temps, l'équipe a étudié le transcriptome de cellules de thymus d'hommes et de femmes de même âge, autrement dit la totalité des ARN présents dans ces cellules, pour savoir quels gènes y sont actifs et à quel degré. "Nous avons trouvé des différences dans l’expression des TSA (antigènes spécifiques des tissus) entre les sexes et, de fil en aiguille, nous en sommes arrivés à AIRE" se souvient la chercheuse. La protéine AIRE (pour AutoImmune Regulator) joue un rôle clé dans l'éducation des lymphocytes puisqu'elle module le taux de TSA (antigènes spécifiques des tissus) exprimé dans le thymus. Or l'analyse moléculaire et cellulaire thymique a révélé qu'à partir de l'adolescence, les jeunes filles et les femmes ont moins d'AIRE que les hommes. Il en va de même chez les souris.
A partir de là, Nadine Dragin et ses collègues ont analysé les rapports entre le genre, les hormones et l’expression de la protéine AIRE dans des cultures de cellules humaines, ainsi que dans des modèles murins. Ils ont ainsi montré que les œstrogènes, hormones sexuelles femelles, induisent une baisse de l'expression d'AIRE dans des cellules thymiques humaines ou murines. Par quel mécanisme? L'équipe a également exploré cet aspect et découvert que les œstrogènes agissent sur le promoteur du gène d'AIRE, en augmentant le taux de méthylation de l'ADN qui le constitue.

Enfin, l'équipe a démontré dans le modèle murin de la thyroïdite auto-immune qu'une diminution d'AIRE augmente la susceptibilité à cette maladie. "Le lien entre AIRE et la susceptibilité aux maladies auto-immunes était certes déjà connu, mais il fallait le démontrer dans nos modèles" souligne Sonia Berrih-Aknin.

Un mécanisme passant par les TSA, mais pas uniquement: Une diminution de l’expression d’AIRE entraînant une réduction de celle des TSA, il est vraisemblable qu’elle altère l’étape d’apprentissage de lymphocytes T et conduise ainsi à un défaut dans la tolérance au soi. Bien entendu, parmi les quelques soixante-dix maladies auto-immunes connues, toutes ne sont pas dues à un problème lié aux TSA thymiques. "Et pourtant, même dans des modèles de maladies indépendantes des TSA, AIRE semble impliqué, agissant par un ou plusieurs autres mécanismes. Donc, de manière générale, un taux d'AIRE moindre augmente la susceptibilité aux maladies auto-immunes" précise la chercheuse.
L’ensemble de ces données suggèrent donc que, à partir de la puberté, le taux élevé d'œstrogène chez les femmes inhibe l'expression d'AIRE dans le thymus, augmentant la susceptibilité aux maladies auto-immunes.

A quoi attribuer, par ailleurs, l'incidence croissante des maladies auto-immunes dans les pays industrialisés? À la lumière de ses résultats, l'équipe s'interroge sur le rôle des perturbateurs endocriniens présents dans l'environnement.(voir:[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] )

Les perturbateurs endocriniens regroupent une vaste famille de composés capables d'interagir avec le système hormonal, et notamment avec notre métabolisme ou nos fonctions reproductrices. Il existe de nombreuses définitions pour décrire ce que sont les perturbateurs endocriniens. Celle qu'a établie l'Organisation mondiale de la santé en 2002 est la plus acceptée: un perturbateur endocrinien est "une substance exogène ou un mélange qui altère la/les fonction(s) du système endocrinien et, par voie de conséquence, cause un effet délétère sur la santé d’un individu, sa descendance ou des sous-populations".

C'est quoi la perturbation endocrinienne? avec Bernard Jégou, biologiste, endocrinologue, toxicologue et directeur de recherche Inserm:
Le système endocrinien regroupe les organes qui sécrètent des hormones: thyroïde, ovaires, testicules, hypophyse… Il libère ces médiateurs chimiques dans la circulation sanguine pour agir sur certaines fonctions de l'organisme comme la croissance, le métabolisme, le développement sexuel, le développement cérébral, la reproduction… Les perturbateurs endocriniens altèrent le fonctionnement habituel de l'organisme en interagissant avec la synthèse, la dégradation, le transport et le mode d’action des hormones. Ces molécules se caractérisent donc par un effet toxique non pas direct, mais indirect, via les modifications physiologiques qu'elles engendrent.

Historiquement, les perturbateurs endocriniens ont commencé à attirer l'attention des chercheurs dès les années 1950. Mais c'est l'affaire du distilbène qui, dans les années 1970, a fait exploser le sujet sur la scène scientifique et médiatique (voir encadré). Depuis, on connaît plus précisément les mécanismes d'actions de ces substances. Selon le produit considéré, ils vont :

  • modifier la production naturelle de nos hormones naturelles (œstrogènes, testostérone) en interférant avec leurs mécanismes de synthèse, de transport, ou d'excrétion
  • mimer l'action de ces hormones en se substituant à elles dans les mécanismes biologiques qu'elles contrôlent
  • empêcher l'action de ces hormones en se fixant sur les récepteurs avec lesquels elles interagissent habituellement.

En découle un certain nombre de conséquences potentielles pour l'organisme, propres à chaque perturbateur endocrinien : altération des fonctions de reproduction, malformation des organes reproducteurs, développement de tumeurs au niveau des tissus producteurs ou cibles des hormones (thyroïde, sein, testicules, prostate, utérus…), perturbation du fonctionnement de la thyroïde, du développement du système nerveux, modification du sex-ratio…

Aujourd'hui, la définition du champ d'action des perturbateurs endocriniens tend à s'élargir. Certains organes clés, qui ne sont pas considérés comme des glandes endocrines à proprement parler, produisent des hormones qui apparaissent elles aussi comme des cibles potentielles des perturbateurs endocriniens: la leptine du tissu adipeux intervient dans la régulation du métabolisme, l'IGF-1 produite par le foie agit comme un facteur de croissance…

Distilbène, l'histoire à retardement d'un médicament hormonal: Au début des années 1970, un chercheur américain, Arthur L Herbst, a observé la recrudescence d'une forme rare de cancers gynécologiques chez des adolescentes et de jeunes adultes. L'analyse a montré que ces femmes étaient nées de mères qui avaient pris du distilbène, un œstrogène de synthèse, prescrit à l'époque pour prévenir les fausses couches durant la grossesse. Rapidement, le lien entre l'exposition du fœtus au distilbène et l'altération de ces organes reproducteurs (cancers, stérilité) a été établi. Depuis, il apparaît que les enfants nés de cette génération exposée in utero, ont, eux aussi, un sur-risque de pathologies gynécologiques.

Air, eau, aliments…, les sources d'exposition sont multiples: Il existe une grande diversité parmi les perturbateurs endocriniens, et les sources de contamination auxquelles hommes et animaux sont exposés sont également nombreuses. Ils sont pour la plupart issus de l'industrie agro-chimique (pesticides, plastiques, pharmacie…) et de leurs rejets.

Beaucoup sont rémanents: ils persistent dans l'environnement de longues années et peuvent être transférés d'un compartiment de l'environnement à l'autre (sols, eau, air…) de longues années après qu'ils aient été produits.

Les hormones naturelles ou de synthèse constituent une source importante de perturbateurs endocriniens: œstrogènes, testostérone, progestérone... et les produits de synthèse mimant leurs effets sont souvent utilisés en thérapeutique (contraception, substitution hormonale, hormonothérapie). Elles entraînent un risque indirect en rejoignant les milieux naturels, après avoir été excrétées dans les rejets humains ou animaux. Y sont adjoints lesphytoestrogènes naturellement présents dans certaines plantes (soja, luzerne).

Le bisphénol, voleur d'identité avec William Bourguet, biologiste structural: Un second groupe de perturbateurs endocriniens, bien plus large, rassemble tous les produits chimiques et sous-produits industriels qui peuvent interférer avec le système endocrinien de l'homme ou de l'animal. Il comporte à l'heure actuelle plus d'un millier de produits, de nature chimique variée. Parmi les plus fréquents, on peut citer:

  • des produits de combustion comme les dioxines, les furanes, les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP)…
  • des produits industriels ou domestiques comme:
    - les phtalates, ou le bisphénol A utilisés dans les plastiques
    - les parabènes, conservateurs utilisés dans les cosmétiques
    - les organochlorés (DDT, chlordécone…) utilisés dans les phytosanitaires
    - l'étain et dérivés utilisés dans les solvants.



La recherche face à de nouveaux paradigmes: L'étude des perturbateurs endocriniens est aujourd'hui très importante pour la santé, mais aussi pour l'environnement. Mais, cette recherche doit relever plusieurs défis, liés aux particularités de ces substances. En effet, l’étude de la toxicité d'une molécule est classiquement réalisée en exposant des cellules ou des tissus à des doses croissantes de la molécule en question. Or, cette approche ne peut suffire lorsqu’il s’agit des perturbateurs endocriniens, et ce pour plusieurs raisons:
La première se rapporte aux doses d'exposition: l'exposition à une dose forte n'a pas le même impact qu'une dose faible à laquelle un individu est exposé de façon chronique :

  • Ainsi, si l'exposition à une dose unique d’un produit est sans risque pour l'organisme, la répétition de cette exposition au cours du temps peut perturber le système hormonal.
  • Le délai d'apparition des effets délétères des perturbateurs endocriniens, parfois prolongé, peut compliquer encore cette analyse.

La seconde difficulté tient aux périodes de vulnérabilité des êtres vivants face au risque toxique :

  • un organisme ne subit pas les mêmes effets lorsque le contact avec un perturbateur endocrinien a lieu in utero, avant ou après la puberté.
  • L'effet transgénérationnel de certains d'entre eux montre aussi que le risque sanitaire ne concerne pas uniquement la personne qui est exposée, mais aussi sa descendance.
  • Enfin, l'effet cocktail des perturbateurs endocriniens est complexe à mettre en évidence : il découle de l'addition des effets délétères de plusieurs composés à faibles doses, qui agissent sur les mêmes mécanismes biologiques.
  • Ensemble, ils peuvent perturber l'organisme sans que chacun, pris isolément, n'ait d'effet.
  • Par ailleurs, il peut y avoir des interactions entre perturbateurs endocriniens agissant par des mécanismes différents.

A côté de la spécificité liée aux substances incriminées, la complexité du système hormonal rend la recherche encore plus complexe: en effet, les régulations endocriniennes ne font pas intervenir une mais plusieurs hormones interagissant entre elles. Il peut donc être particulièrement difficile de prédire l'ensemble des conséquences biologiques d'un perturbateur endocrinien.

Voir aussi: [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

_________________
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Sacro-iliite en rémission avec une alimentation sans gluten ni laits animaux, le moins possible de sucres, des huiles vierges et bio, beaucoup de cru et la natation qui me fait le plus grand bien.
Mirzoune
Mirzoune
Irrécupérable en chef
Irrécupérable en chef

Messages : 3838
Date d'inscription : 30/09/2015
Age : 61
Localisation : Paris

https://plus.google.com/u/0/107938879463292017661

Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut

- Sujets similaires

 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum