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Et si c’était la thyroïde ?

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Et si c’était la thyroïde ?  Empty Et si c’était la thyroïde ?

Message  Luc Dim 22 Jan 2017 - 12:32

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Fatigue permanente, difficulté à démarrer le matin, baisse de moral, prise de poids, frilosité, constipation, douleurs diffuses, cheveux ternes et cassants… La réponse est peut-être cachée juste là, à la base de votre cou…

Article de la revue « Corps Santé Esprit » de janvier 2017, par le Dr Philippe Veroli Médecin spécialiste en anesthésie-réanimation, ancien Chef de Clinique, il est notamment diplômé en Nutrition, Hypnose et Médecine Traditionnelle Chinoise.

Si vous vous plaignez d’un ou plusieurs de ces symptômes, alors peut-être souffrez-vous d’hypothy­roïdie comme plus de trois millions de Français.

Dans bien des cas, les insuffisances thyroïdiennes sont méconnues. C’est pourquoi beaucoup de gens prennent des médicaments qui traitent les conséquences de leur hypothyroïdie (antidépresseurs, anxiolytiques, antalgiques, médi­caments pour le cholestérol…) sans jamais en soigner la cause.

Vous l’avez compris, le manque d’hormones thyroïdiennes reten­tit sur tous les aspects de la santé : physique, mentale et émotionnelle.

En règle générale, un traitement hormonal substitutif pris à vie permet de traiter efficacement la maladie. Pourtant, même quand le traitement hormonal est instauré, de nombreux patients ne sont pas totalement soulagés, comme si le manque d’hormones n’était pas seul en cause

Et si l’hypothyroïdie était un dys­fonctionnement plus subtil qu’on ne le croit ? Et si chacun était diffé­rent et ne répondait pas de la même manière aux hormones ?

Et s’il existait, à côté des traite­ments hormonaux, des solutions à la fois accessibles, naturelles et efficaces pour améliorer les trai­tements et optimiser la fonction thyroïdienne ?

C’est ce que suggèrent de nom­breuses études scientifiques. Les traitements naturels, qui peuvent parfois éviter le traitement hormo­nal, permettent de l’optimiser et de mieux supporter les dérèglements d’une thyroïde essentielle à notre santé.  

Pourquoi c’est capital pour votre santé

Située à la base du cou, juste sous la peau et en avant de la trachée (à l’endroit où l’on boutonne son col de chemise), la glande thyroïde fabrique et libère dans le sang les hormones thyroïdiennes.
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Elles agissent sur toutes les cellules de l’organisme et interviennent dans des fonctions aussi vastes que :
1.La croissance osseuse
2.Le développement mental
3.La transformation des graisses et des sucres
4.Le niveau d’énergie
5.La température corporelle
6.Le rythme du coeur
7.Le fonctionnement du tube digestif
8.Le fonctionnement de l’appareil génital


C’est pourquoi les personnes qui manquent d’hormones thyroï­diennes se sentent fatiguées. Une glande thyroïde en bonne santé est un gage de bien-être et aus­si une clé de la prévention du vieillissement.
Certaines périodes de la vie sont plus à risque d’hypothyroïdie



1. L’adolescence : c’est une pé­riode de la vie où surviennent de grands changements (crois­sance, développement sexuel) et au cours de laquelle la thyroïde est fortement sollicitée. Des ca­rences d’apport en iode, mais aussi en sélénium et en zinc peuvent être à l’origine d’un dysfonctionnement thyroïdien.

2. La grossesse : la thyroïde de la mère fonctionne plus inten­sément pour fournir au fœtus les hormones thyroïdiennes né­cessaires à son développement neurologique et psychomoteur. Tout comme à l’adolescence, la thyroïde a un besoin d’iode augmenté et d’une supplémen­tation quotidienne indispensable (150 à 200 μg/jour). En France, 2 % des femmes ont, en début de grossesse, une hypothyroïdie vraie ; mais même en l’absence d’hypothyroïdie chez la mère, la carence en iode est très fré­quente et s’accompagne d’une hypertrophie de la thyroïde fœtale.

3. La ménopause : à cette pé­riode de la vie, la sécrétion de progestérone s’interrompt alors que les ovaires continuent de produire de faibles quanti­tés d’œstrogènes. Il s’installe donc un état dit de « dominance en œstrogènes ». Alors que la progestérone facilite l’action des hormones thyroïdiennes, les œstrogènes ont l’effet inverse et favorisent un état d’hypothyroï­die sans que le fonctionnement de la thyroïde soit lui-même per­turbé, la TSH restant normale. On estime qu’à 50 ans, 1 femme sur 10 est en hypothyroïdie. Vers 60 ans, elles seraient 5 ou 6 sur 10 et une hypothyroïdie est sou­vent méconnue chez des femmes traitées pour des symptômes at­tribués à la ménopause.


Encadré : La TSH, régulateur de votre thyroïde
La thyroïde produit la triio­dothyronine (ou T3) en petite quantité et la tétraïodothyronine (ou T4) en grande quantité. La T3 est la seule hormone active alors que la T4 est une forme de réserve transformée en T3 en fonction des besoins (surtout par le foie).
Les hormones thyroïdiennes doivent être sécrétées en quan­tité suffisante et sans excès. C’est pourquoi il existe un mé­canisme dit de « rétro-contrôle » (feed-back en anglais) faisant in­tervenir l’hypophyse (une autre glande endocrine qui est située dans le cerveau).
Quand les taux sanguins de T3 et T4 diminuent, l’hypophyse li­bère une hormone appelée TSH (Thyroid Stimulating Hormone) pour augmenter leur sécrétion par la thyroïde. À l’inverse, quand les taux sanguins de T3 et T4 augmentent, la sécrétion de TSH est freinée. Quand tout fonctionne bien, ce système per­met de maintenir un taux opti­mum d’hormones thyroïdiennes dans le sang.
On comprend donc que la TSH est élevée en cas d’hypothyroï­die, et qu’elle est abaissée en cas d’hyperthyroïdie. Fin de l’encadré.


Dernière édition par Luc le Dim 22 Jan 2017 - 16:52, édité 2 fois

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Et si c’était la thyroïde ?  Empty Nutriments utiles pour la thyroïde

Message  Luc Dim 22 Jan 2017 - 12:33

Votre thyroïde a besoin d’être bien nourrie !

Pour bien fonctionner, la thyroïde a besoin de nombreux nutriments. Ils sont essentiels pour une production optimale d’hormones actives.

Avant tout : l’iode

Élément chimique naturel relati­vement rare dans la nature, ses réserves dans l’organisme sont faibles et un apport quotidien est nécessaire.

Pour fabriquer les hormones thy­roïdiennes, la thyroïde ne peut se passer d’iode. La T3 possède 3 atomes d’iode et la T4 en possède 4, d’où leur nom.

Mais l’iode est plus généralement nécessaire à chaque cellule de notre organisme où il intervient dans de nombreux processus enzymatiques. Il améliore le statut antioxydant, combat la fatigue, stimule la sécré­tion des sucs digestifs, augmente l’appétit, lutte contre l’allergie et l’auto-immunité… Il contribue aussi à l’élimination des métaux lourds (plomb, cadmium, alumi­nium, mercure) et des excès de brome et de fluor.

Chez l’adulte, les besoins quoti­diens en iode sont estimés à 150 μg (soit 0,15 mg) et sont normalement comblés par une alimentation va­riée. Mais les besoins sont en fait très variables selon l’âge et l’acti­vité physiologique.

Tableau récapitulatif des apports journaliers recommandés en Iode pour la population française


Âge

AJR en iode en microgrammes

Nourrissons 0 à 1 an

40 à 50

Enfants 1 à 3 ans

70 à 100

Enfants 4 à 10 ans

120

Adolescents

150

Adultes

150

Femmes enceintes

200

Femmes allaitantes

200

Sportifs

300
Les besoins en iode évoluent aussi en fonction des variations clima­tiques, ethniques, des habitudes alimentaires et du mode de vie des individus.

À l’état naturel, il n’existe pas de surcharge en iode mais, au contraire, des carences. C’est notamment le cas dans des régions montagneuses où l’apport naturel en iode est faible (Népal, Amérique du Sud, Haut At­las…). À l’échelle mondiale, les ca­rences en iode sont très fréquentes et largement sous-estimées : en 2007, près de deux milliards de per­sonnes, dont un tiers d’âge scolaire, avaient un déficit en iode, ce qui en fait un des problèmes majeurs de santé publique.

Certaines catégories de personnes sont plus exposées à une carence d’apport en iode :

- Les femmes enceintes et allai­tantes dont les besoins sont aug­mentés et chez qui tout manque d’iode peut occasionner un re­tard mental chez le bébé (même une légère carence en iode pen­dant la grossesse est associée à un QI plus bas chez l’enfant).

- Les sportifs chez qui la perte en iode est favorisée par la transpiration.

- Les fumeurs car le tabac freine l’absorption de l’iode par l’organisme.

- Les personnes suivant un régime hyposodé (à teneur réduite en sel).

- Les végétariens et végétaliens car la viande, le poisson et les laitages sont des sources impor­tantes d’iode. Les légumes de la famille des choux ont tendance à diminuer son absorption par l’intestin.


Où trouver de l’iode ?
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] 

Essentiellement dans les produits de la mer : crustacés, coquillages, poissons de mer et algues (kelp), mais aussi dans l’huile de foie de morue, la viande, les œufs, les laitages et certaines céréales. La plupart des autres aliments en sont pauvres. Dans les légumes, la te­neur varie en fonction des sols sur lesquels on les cultive.

NDLR : Attention, les algues sont vraiment très riches en sel iodé. Il en faut donc très peu.

Dans les pays industrialisés, les deux sources alimentaires princi­pales d’iode sont actuellement le lait et le sel :
1. Le lait, du fait de l’enrichisse­ment des fourrages en iode, mais aussi de l’utilisation de produits iodés antiseptiques et de l’em­ploi de médicaments vétérinaires contenant de l’iode.
2. En 1952, dans le but de prévenir la déficience en iode, les pou­voirs publics français ont opté pour l’utilisation de sel enrichi en iode. Le taux d’enrichisse­ment est réglementé à 10-15 mg d’iodure de sodium par kilo de sel ; il concerne exclusivement le sel à usage domestique. Il est toutefois souhaitable de se tourner vers d’autres sources d’iode si l’on veut réduire sa consommation de sel de table afin de diminuer les risques cardiovasculaires imputables à une surconsommation de sel (hypertension et accidents vas­culaires cérébraux).
Devant un tableau d’hypothyroïdie, il ne serait pas logique de prescrire un traitement hormonal avant de vérifier qu’il n’y a pas une carence iodée.
Supplémentation
Un adulte peut prendre sans risque 150 μg d’iode par jour et se mettre ainsi à l’abri d’un déficit.

Encadré : Une technique étonnante pour savoir si vous avez assez d’iode !
Il y a deux techniques pour savoir si votre apport en iode est suffisant.
Commençons par la méthode empirique, ancienne et peu pré­cise, mais simple et gratuite !
Étalez sur un carré de peau de la teinture d’iode que vous pou­vez acheter en pharmacie : si la tache marron disparaît en 24 heures, vous manquez cruelle­ment d’iode. Lorsque la tache met plusieurs jours pour être absorbée, le corps a la quantité d’iode qui lui convient !
Il y a aussi une méthode plus moderne et précise : elle consiste à mesurer l’excrétion urinaire d’iode : une iodurie inférieure à 50 μg/l signe une carence iodée (donc une ca­rence d’apport). Une iodurie normale doit être supérieure ou égale à 100 μg/l. Cette ca­rence d’apport augmente avec l’âge et concernerait 25 % des personnes de plus de 60 ans. Fin de l’encadré.

Le sélénium
Comme l’iode, le sélénium est plus concentré dans la thyroïde que dans tous les autres organes du corps.
Il est indispensable à la production des hormones thyroïdiennes et à la transformation de T4 en T3. Chez les personnes âgées, la diminution de la conversion de T4 en T3 est souvent due à une insuffisance en sélénium. Une déficience en sélé­nium aggrave les effets d’une dé­ficience en iode sur le fonctionne­ment de la thyroïde.
Les apports journaliers recomman­dés (AJR) sont de 75 μg, mais ils varient en fait de 20 à 200 μg selon l’âge et l’activité physique.
Un adulte peut prendre sans risque 100 μg de sélénium par jour et se mettre ainsi à l’abri d’un déficit.
Où trouver le sélénium ?
Il est présent dans les aliments riches en protéines (viande, pois­son, œufs, céréales complètes…) et dans certains légumes (champi­gnons surtout, tomates, choux…). L’aliment le plus riche en sélénium est la noix du Brésil.


[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] 
Observez la pelure des noix. C'est là que se trouve concentrer le sélénium, ndlr.
Achetez donc des noix du Brésil avec autant de pelure que possible ...

Le fer
Indispensable à la synthèse de l’hémoglobine, il l’est aussi à la production des hormones thyroï­diennes et à la transformation de T4 en T3.
Les besoins quotidiens sont faibles chez l’adulte (1 mg chez l’homme, 2 mg chez la femme).
Où trouver le fer ?
Présent avant tout dans la viande rouge et le foie, le fer se trouve aussi en bonne quantité dans les lé­gumineuses (lentilles, haricots) et à une moindre concentration dans les végétaux (la richesse des épinards en fer est une légende).
Supplémentation
Avant d’envisager une supplémen­tation, vérifiez vos réserves par un dosage sanguin de la ferritine (protéine de réserve du fer dans l’organisme).
Encadré : La thyroïde a aussi besoin de vitamines
Les vitamines B1, B2, B3, B6 et B12 sont nécessaires à la synthèse des hormones thy­roïdiennes, mais les carences sont rares sauf en cas d’éthy­lisme ou de dénutrition.
La vitamine D est indispen­sable à la pénétration cellulaire de la T3 et donc à son action. C’est une véritable hormone, produite par notre peau sous l’effet du soleil ; les apports alimentaires sont faibles. C’est pourquoi, sous nos latitudes, seule une supplémentation permet d’éviter un déficit : un apport d’au moins 1000 UI par jour est recommandé.
La vitamine E : nécessaire à la synthèse des hormones thy­roïdiennes et à la transforma­tion de T4 en T3, on la trouve surtout dans les huiles (olive, colza, palme) et les oléagineux. 40 % de la population ne reçoit pas les apports nutritionnels conseillés qui sont pourtant faibles (20 UI/j pour un adulte). Fin de l’encadré.
Remarques : d’autres oli­go-éléments (manganèse, molybdène…) sont aussi impli­qués dans la production d’hor­mones thyroïdiennes, mais leur carence est exceptionnelle.
Trop d’iode, trop de sélénium ou trop de fer feront plus de tort que de bien. N’envisagez pas de supplémentation à forte dose sans qu’un déficit n’ait été diagnostiqué par un médecin. Des dosages biologiques sont disponibles pour connaître pré­cisément votre statut.
Le zinc
Indispensable à la conversion de T4 en T3, un déficit en zinc est aussi responsable d’une diminution d’environ 30 % des taux sanguins de T3 et T4 comparativement à des sujets ayant un statut en zinc normal.
Les AJR chez l’adulte sont de 10 mg/j.
Où trouver le zinc ?
Surtout dans les fruits de mer, les poissons, les viandes, le fromage et les céréales complètes.
Le magnésium
Nécessaire lui aussi à la transfor­mation de T4 en T3, il évite une diminution d’activité de la thyroïde après des efforts intenses.
Les AJR sont de 5 à 6 mg par kilo et par jour. Près de 80 % de la po­pulation adulte en France aurait un apport nutritionnel en magnésium inférieur à celui recommandé.


Dernière édition par Luc le Dim 22 Jan 2017 - 18:05, édité 1 fois

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Et si c’était la thyroïde ?  Empty Hypothy­roïdie & Hashimoto

Message  Luc Dim 22 Jan 2017 - 12:46

Encadré : La thyroïdite d’Hashimoto

Cette maladie doit son nom au médecin japonais qui en fit la première description en 1912. C’est actuellement la première cause d’hypothy­roïdie dans la population. 5 à 10 fois plus fréquente chez la femme que chez l’homme, elle débute le plus souvent de fa­çon discrète et son diagnostic n’est posé qu’après plusieurs mois ou années d’évolution. Il s’agit d’une maladie au­to-immune dont on ne connaît pas la cause mais qui évolue inexorablement vers une des­truction de la thyroïde et donc une hypothyroïdie définitive. Biologiquement, on retrouve un taux élevé d’anticorps antithyroïdiens. Fin de l’encadré.

Les causes de l’hypothyroïdie

Le plus souvent, c’est la thyroïde qui ne produit plus assez d’hor­mones. Mais parfois, alors que leur production est normale, ces hor­mones ne parviennent pas à exercer correctement leur rôle. Il se peut aussi que la transformation de T4 en T3 soit défaillante.

Scintigraphie de la glande thyroïde avec 2 nodules
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Les autres causes d’hypothyroïdie

- La thyroïdite de De Quervain : elle affecte surtout les femmes, souvent à la suite d’une infec­tion virale respiratoire, et guérit spontanément dans la plupart des cas.

- Les hypothyroïdies post-thé­rapeutiques après ablation chirurgicale ou destruction de la thyroïde par l’iode radioactif.

- Les maladies touchant les struc­tures supérieures de régulation (hypophyse et hypothalamus) sont très rares.

- La T4 peut être insuffisamment convertie en T3 avec une forma­tion préférentielle en reverse T3.

Nous avons vu que la T4 est une forme de réserve qui est transfor­mée en T3 (seule active) selon les besoins de l’organisme. Mais la T4 peut aussi être transformée en rT3 qui est une forme inac­tive d’hormone thyroïdienne. La production de rT3 permet d’éli­miner la T4 de l’organisme tout en évitant un excès de T3. Dans les conditions normales, la T4 est transformée pour 40 % en T3 et pour 60 % en rT3. La rT3 peut se lier aux récepteurs de la T3 et donc bloquer son effet.

De nombreuses situations favo­risent la formation préférentielle de rT3 : jeûne, dénutrition, obé­sité, maladies infectieuses, défi­cits en micronutriments, stress prolongé physique ou émo­tionnel, certains polluants et de nombreux médicaments.

- Les métaux lourds (plomb et mercure) freinent la transforma­tion de T4 en T3 et empêchent la fixation des hormones à leurs récepteurs.

Même si le plomb est au­jourd’hui interdit dans l’essence, les peintures et les canalisations, il subsiste encore dans notre en­vironnement. Le mercure quant à lui est encore abondamment utilisé (vaccins, amalgames dentaires, purification de l’or) et plusieurs tonnes sont déversées chaque année dans les océans pour se retrouver dans la chair des organismes marins.

- Les perturbateurs endocriniens interfèrent avec la production, la libération et l’action des hor­mones thyroïdiennes. Parmi plus de 1000 substances recensées, ci­tons les pesticides et fongicides, les PCB (interdits depuis 1987 mais encore largement présents dans la nature où ils peuvent persister plus de 2000 ans), les bisphénols.

- De nombreux médicaments interfèrent avec la fonction thy­roïdienne : surtout le lithium (utilisé en psychiatrie), l’amio­darone (utilisé en cardiologie) et l’interféron alpha (traitement de l’hépatite C), mais aussi cor­ticoïdes et bêtabloquants.


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Et si c’était la thyroïde ?  Empty Re: Et si c’était la thyroïde ?

Message  Luc Dim 22 Jan 2017 - 12:46

Hypothyroïdie : bien comprendre son bilan biologique

En cas de doute sur la fonction thyroïdienne, et quelle que soit la cause supposée de l’hypothy­roïdie, le bilan biologique est indispensable.

1. Faites d’abord doser la TSH

Le diagnostic de dysfonctionne­ment thyroïdien repose avant tout sur le dosage sanguin de la TSH.

Un taux de TSH trop élevé indique que votre thyroïde ne fabrique pas assez d’hormones. La rétroaction négative sur l’hypophyse est moins intense et celle-ci sécrète donc plus de TSH qui passe dans le sang.

À l’inverse, un taux de TSH trop bas indique que votre thyroïde fabrique trop d’hormones qui exercent une trop forte inhibition de l’hypophyse.

Le taux de TSH renseigne plus pré­cocement et de façon plus sensible que les taux de T4 et T3 sur le sta­tut thyroïdien, c’est pourquoi on le mesure en priorité.

En France, on considère classique­ment que :

- Si votre TSH est inférieure à 0,3 milli unités internationales par litre (mUI/l) : il faut re­chercher si vous n’avez pas une hyperthyroïdie.

- Si votre TSH est comprise entre 0,3 et 5 mUI/l : vous n’avez pas d’hypothyroïdie et vos symptômes ne sont pas dus à la thyroïde.

- Si votre TSH est comprise entre 5 et 10 mUI/l : il y a une insuffi­sance thyroïdienne minime et vos symptômes proviennent peut-être de cette anomalie. Le traitement n’est pas obligatoire à ce stade.

- Si votre TSH est supérieure à 10 mUI/l (elle peut atteindre 100 mU/l) : vous êtes en hypo­thyroïdie et un traitement s’im­pose pour améliorer votre état de santé.

On voit ici que les valeurs consi­dérées comme normales (entre 0,3 et 5 mUI/l) varient d’un facteur de 1 à plus de 10. Cette « fourchette de normalité » est en fait beaucoup trop large et remise en question. En effet, de nombreuses personnes présentent des signes d’hypothy­roïdie alors qu’elles ont un taux de TSH inférieur à 5 mUI/l et ne re­çoivent pas de traitement.

C’est pourquoi, depuis 2002, l’AACE (Association Américaine des Endocrinologues Cliniciens) a adopté de nouvelles normes de la TSH. Elle considère désormais que les valeurs « normales » se situent entre 0,3 et 3 mUI/l. Avec ces nou­velles normes, le nombre d’Améri­cains en hypothyroïdie est passé de 13 millions à 27 millions !

En vérité, il semble qu’à l’inté­rieur de la fourchette de normali­té, chaque personne ait son propre taux normal de TSH, celui-ci pou­vant d’ailleurs varier en fonction des situations de la vie. C’est pour­quoi le médecin ne peut se conten­ter d’un chiffre de TSH pour dia­gnostiquer une hypothyroïdie. Une valeur normale pour une personne ne l’est pas nécessairement pour une autre et les besoins en hor­mones sont différents d’une per­sonne à l’autre. Un interrogatoire et un examen clinique soigneux sont indispensables pour ne pas passer à côté du diagnostic et lais­ser sans traitement des hypothyroï­diens qui s’ignorent. Des millions d’Européens sont dans cette situa­tion car la maladie est encore mal diagnostiquée.

Limites du dosage de la TSH

De très nombreux paramètres peuvent faire varier les taux de TSH, à la hausse comme à la baisse (grossesse, jeûne, dénutrition, al­coolisme chronique, stress phy­sique ou émotionnel, privation de sommeil, diabète et autres maladies chroniques, médicaments).

Surtout, le dosage de la TSH ne donne pas une indication précise du taux d’hormones thyroïdiennes cir­culantes, et n’indique absolument pas si ces hormones sont efficaces au niveau cellulaire.

Ainsi, une TSH « dite normale » ne suffit pas à exclure une hypothyroïdie.

Alors que la HAS (Haute Autorité de la Santé) ne préconise en pre­mière intention que le dosage de la TSH, de nombreux spécialistes pensent que les tests thyroïdiens devraient aussi comporter de façon systématique les dosages de T4 libre et de T3 libre (on dose les hor­mones libres et non liées aux proté­ines car ce sont les seules actives). Ce qui n’est malheureusement pas le cas en pratique courante.

2. Dosage sanguin des hormones LIBRES

Les valeurs normales chez l’adulte sont les suivantes

T4 : 9 à 26 picomoles par litre (pmol/l)

T3 : 3 à 7 pmol/l

(les limites de normalité va­rient légèrement selon les laboratoires).

Les médecins disent volontiers que le dosage de la T3L est sans intérêt sauf dans quelques cas par­ticuliers d’hyperthyroïdies. Cette opinion est en fait très discutable pour deux raisons : d’une part la T3L est la seule hormone active sur les tissus de l’organisme, donc une T3L basse est un argument de poids en faveur d’une hypothyroï­die ; d’autre part, une T4L dans la norme n’indique pas si l’orga­nisme la convertit en T3L comme il le faudrait. De nombreux indi­vidus, en particulier les femmes qui prennent des oestrogènes dans le cadre d’un traitement hormonal contraceptif ou substitutif de la mé­nopause, ne convertissent pas de façon adéquate la T4L en hormone T3L active, d’où une possible hy­pothyroïdie symptomatique avec une T4L et une TSH normales.

C’est pourquoi de nombreux spé­cialistes de la thyroïde pensent que le dosage de la T3 libre est le test le plus utile. Ceci est d’autant plus important qu’une diminution spé­cifique de l’hormone thyroïdienne T3 augmente le risque de maladies cardiovasculaires.

3. Dosage des anticorps antithyroïdiens

Devant un diagnostic d’hypothy­roïdie, votre médecin recherchera des anticorps anti-thyroperoxidase (TPO) et anti-thyroglobuline (TG) qui sont des marqueurs des mala­dies auto-immunes thyroïdiennes. On retrouve quasi systématique­ment des anticorps anti-TPO dans la thyroïdite d’Hashimoto.

4. Dosage de la reverse T3 (rT3)

Les concentrations sanguines de T4L et T3L ne reflétant pas tou­jours leur effet tissulaire, plusieurs travaux ont démontré que la meil­leure estimation de l’activité thy­roïdienne tissulaire est réalisée par le dosage de la rT3 et l’analyse du rapport T3L/rT3 (un individu en bonne santé possédera un ratio su­périeur à 0,015).

Ce dosage, inutile en début de traitement, peut être indiqué ulté­rieurement devant une T3 qui reste basse sous traitement ou en cas d’inefficacité du traitement sur les symptômes malgré une « normali­sation » des taux de TSH et de T4L.

Quand la TSH est un peu élevée et la T4 normale : l’hypothyroïdie fruste

Selon la HAS (Haute Autorité de Santé), « L’hypothyroïdie fruste est définie par un taux de TSH > 4 mUI/l, confirmé par un deuxième dosage à 1 mois, sans anomalie de la concentration de la T4L (T4 libre) ».

Cette limite de 4 mUI/l résulte d’un « accord professionnel », ce qui veut dire qu’il n’existe aucun argument scientifique établi par une étude permettant de fixer cette limite, ni même une présomption scientifique fournie par des études de niveau intermédiaire de preuve. Ce sont les membres du « groupe de recherche sur la thyroïde » (GRT), émanation de la Société Française d’Endocrinologie, qui ont fixé cette valeur limite du taux de TSH au-delà de laquelle on par­lera d’hypothyroïdie fruste. La pré­valence de l’hypothyroïdie fruste en France est évaluée entre 3,4 % et 10 % de la population.

À ce jour, les indications concer­nant le dépistage et la substitution hormonale restent controversées. La HAS préconise de ne pas dé­pister l’hypothyroïdie fruste dans la population générale, et d’effec­tuer un dépistage ciblé seulement chez les femmes de plus de 60 ans présentant des facteurs de risque d’hypothyroïdie. A contrario, L’American Thyroïd Association (ATA) recommande l’évaluation de la fonction thyroïdienne chez tous les adultes à partir de 35 ans puis tous les 5 ans.

Pourquoi il est important de se préoccuper d’une hypothyroïdie fruste ?

D’abord parce qu’un tiers des cas évoluera vers une hypothyroïdie avérée, ensuite parce que plu­sieurs études suggèrent que ces personnes ont plus de risques que les autres de souffrir de maladies cardiovasculaires, de diabète, de troubles musculaires et de troubles cognitifs. Enfin, parce que de très nombreuses personnes présentent des signes évocateurs d’hypothy­roïdie alors que leur T4L est nor­male ; et ces personnes peuvent être soulagées par un traitement hormonal.

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Et si c’était la thyroïde ?  Empty Symptômes d’hypothyroïdisme

Message  Luc Dim 22 Jan 2017 - 12:54

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] 
Goitre et thyroïde enflés, Visage et yeux gonflés, Jambes et bras gonflés, Langue gonflée, Infertilité, menstruation intense, Peau sèche & rugueuse, cheveux cassants & fins, ongles fragilisés, Perte auditive, Perte de cheveux et de sourcils, Apparition de glandes mammaires chez l’homme, Somnolence, Tremblements de mains, Augmentation de la transpiration, Faim anormale, Sautes d’humeur.

Les traitements de l’hypothyroïdie
Face à des symptômes d’hypothy­roïdie, il est important de commen­cer par vérifier qu’il n’y a pas une carence en micronutriments indis­pensables à la bonne fonction thy­roïdienne, et de la combler si c’est le cas.
En cas d’hypothyroïdie débutante, plusieurs plantes peuvent s’avé­rer utiles pour soutenir la fonction thyroïdienne.

L’ashwaganda Withania somnifera
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Appelée aussi ginseng indien, cette plante de la médecine ayurvédique est utilisée de longue date dans le traitement de l’hypothyroïdie. Elle est aussi réputée pour ses proprié­tés reconstituantes et adaptogènes contre les effets du stress. Les prin­cipes actifs qu’elle contient, les whitanolides, auraient une action stimulante sur la glande thyroïde en augmentant la production de T4. Une cure d’ashwaghanda peut redonner un peu d’énergie à tous ceux dont le fonctionnement thy­roïdien est insuffisant (en cas de burn out ou d’épuisement surrénal, ndlr)
La dose recommandée, pour agir sur la thyroïde, est de 900 mg par jour de plante broyée (en 2 doses de 450 mg).

Le guggul Commiphora mukul

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L’action de l’Ashwagandha sur la glande thyroïde est renforcée par la consommation conjointe de guggul, autre plante d’origine in­dienne qui stimule aussi l’activité de la glande thyroïde et favorise la conversion de T4 en T3 par le foie.
La prise de guggulstérones (prin­cipes actifs du guggul) s’accom­pagne d’une diminution des lésions oxydatives au niveau du foie, prin­cipal site de stockage de la T4 et de la conversion en T3.
Le guggul est surtout reconnu pour son action sur le métabolisme des lipides. On l’utilise avec succès pour abaisser le taux de cholesté­rol et contrôler le poids. Son ac­tion sur les lipides passe par une stimulation de la fonction thyroï­dienne (qui active les hormones lipolytiques).
Un travail portant sur deux groupes de sujets ayant suivi un protocole de six semaines pour perdre du poids (programme alliant régime et exercice physique), a montré que la prise d’un supplément de guggulsté­rones a permis une perte de 5 kg de graisse contre seulement 1,5 kg pour le groupe non supplémenté. Dans le même temps, l’activité de la glande thyroïde était augmentée de 8 à 10 % dans le groupe supplémenté.
L’apport quotidien doit être de 2 g de plante standardisée à 2,5 % de guggulstérones, à prendre en 4 fois. La plante est déconseillée aux femmes enceintes.

Le Coleus forskohlii

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Cette plante, traditionnellement utilisée par la médecine ayurvé­dique pour traiter un grand nombre de problèmes de santé, contient de la forskoline qui accroît la produc­tion d’hormones thyroïdiennes et stimule leur libération.

Cette stimulation de la thyroïde expliquerait que la forskoline fa­vorise la perte de poids.
Les effets antidépresseurs du Co­leus forskohlii pourraient être liés à une normalisation de la fonction thyroïdienne, la dépression étant l’une des caractéristiques courantes de l’hypothyroïdie.
Dose recommandée : 200 à 400 mg par jour d’extrait standardisé titré à 10 % de forskoline.
Note : tous ces produits sont dispo­nibles chez Supersmart.
En cas d’hypothyroïdie avérée, si votre manque d’hormones thyroï­diennes est trop important, alors seul un traitement hormonal per­mettra de le combler.
Parmi les nombreuses « médecines alternatives » (incluant naturopa­thie, phytothérapie, homéopathie, médecine traditionnelle chinoise, médecine ayurvédique…), aucune ne semble pouvoir guérir naturel­lement une hypothyroïdie avérée (pas de cas publié dans la littérature scientifique), même si l’on peut ar­river à diminuer les doses néces­saires de médicaments et obtenir l’amélioration de certains symp­tômes qui ne sont pas soulagés par le traitement conventionnel.
Le but de cette hormonothérapie substitutive (encore appelée opo­thérapie), qui doit toujours être prescrite et surveillée par un mé­decin, est de rétablir une fonction thyroïdienne normale (euthyroï­die). Une fois le traitement instau­ré, les symptômes vont diminuer progressivement en quelques se­maines et le taux sanguin de TSH va revenir à la normale. Une fois la posologie efficace identifiée, le traitement est poursuivi à vie.

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Et si c’était la thyroïde ?  Empty Re: Et si c’était la thyroïde ?

Message  Luc Dim 22 Jan 2017 - 12:57

Quels sont les médicaments disponibles ?
Lévothyroxine (T4)
C’est la T4, c’est-à-dire la pro-hor­mone qui ne sera active qu’après sa transformation en hormone T3. C’est le médicament prescrit en première intention. Votre médecin adaptera la posologie selon les ré­sultats des dosages de TSH et de T4 libre après 5 à 6 semaines de traitement à posologie constante, car l’effet maximal de la T4 n’est obtenu qu’après plusieurs semaines de traitement.

Le problème des génériques
La molécule active est la même dans un médicament de base et son générique, mais les autres compo­sants du comprimé peuvent être différents et modifier l’effet du médicament. C’est le cas pour le Lévothyrox®. Si vous constatez un changement de votre état depuis la prise d’un générique, informez votre médecin qui pourra avoir recours à la mention « non substi­tuable » sur ses ordonnances.

Les médicaments à base de glandes de thyroïde interdits (encadré)
Toute préparation, magis­trale ou officinale, à base de glandes de thyroïde est inter­dite en France depuis 2006 par décision de l’AFSSAPS (Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de San­té). Ces préparations conte­naient des doses variables d’hormones T4 et T3, dans des proportions inadaptées à l’homme. De plus, les extraits thyroïdiens n’étaient pas puri­fiés et pouvaient donc contenir des protéines animales étran­gères à notre organisme. On prescrit aujourd’hui unique­ment des hormones de syn­thèse qui sont exactement les mêmes que celles produites naturellement par le corps. Fin de l’encadré.

Des excipients parfois problématiques (encadré)
On prescrit aujourd’hui uni­quement des hormones de synthèse qui sont exactement les mêmes que celles pro­duites naturellement par notre organisme, à ceci près que les comprimés contiennent des excipients : lactose, amidon de maïs OGM, gélatine, croscarmellose. Le lactose peut causer des troubles digestifs en cas d’intolérance au lac­tose et la croscarmellose est soupçonnée de modifier le microbiote intestinal en favo­risant le développement d’une flore bactérienne nuisible.

À RETENIR (encadré)
La supplémentation en T3 est surtout nécessaire lorsqu’un problème de conversion pé­riphérique de T4L en T3L est observé (on a alors une T4L haute et une T3L basse à l’examen sanguin). Fin de l’encadré.

L-iothyronine (T3)
C’est la T3 libre, c’est-à-dire la seule hormone active. Son action est très rapide et sa demi-vie est courte (24h). La posologie est à adapter en fonction des résultats des dosages sanguins de TSH et T3L. Elle est utilisée surtout quand un effet rapide et transitoire est souhaité, mais aussi dans les cas de conversion périphérique insuf­fisante de T4 en T3 ou comme trai­tement d’appoint dans le traitement des résistances périphériques aux hormones thyroïdiennes.

Quel est l’intérêt d’une association T3/T4 ?
Une étude, déjà ancienne puisqu’elle date de 1999, publiée dans la prestigieuse revue The New England Journal of Medicine, a montré que l’association de T4 et de T3 améliore la qualité de vie de la majorité des patients traités pour hypothyroïdie, comparativement à l’administration de T4 seule. Dans cette étude, menée sur 33 patients hypothyroïdiens, les su­jets recevaient pendant 5 semaines leur dose habituelle de lévothy­roxine seule (groupe T4 seule), puis pendant une autre période de 5 semaines un traitement associant T4 et T3 (50 μg de lévothyroxine étaient remplacés par 12.5 μg de triiodothyronine).

Au terme de l’étude, la comparai­son des deux groupes montrait que la fréquence cardiaque, la pression artérielle et le taux de cholestérol étaient légèrement inférieurs dans le groupe T4 + T3. Mais c’est dans les tests neuropsychologiques que les différences étaient très impor­tantes en faveur des patients du groupe T4 + T3. Les patients re­cevant l’association de T4 et T3 avaient une meilleure concentra­tion, ressentaient un regain d’éner­gie et se sentaient globalement mieux. Quand on demandait leur préférence aux 33 volontaires de l’étude, 20 souhaitaient un trai­tement associant T4 et T3, 11 n’avaient pas de préférence, et seu­lement 2 préféraient le traitement par T4 seule.

Si vous êtes sous traitement par lé­vothyroxine (T4) seule et que, mal­gré des taux sanguins de TSH et de T4L satisfaisants, vous ne vous sentez pas bien « équilibré », une association T3/T4 peut être intéres­sante. Parlez-en à votre médecin.

Mise en place et suivi du traitement
On ne prescrit jamais de la T3 seule (sans T4) au long cours car sa demi-vie est courte et son action très puissante. L’administration de T3 est suivie d’un pic sanguin im­portant et bref. Son maniement est donc délicat et peu pratique. Pour éviter un surdosage en T3, il fau­dra donc d’abord diminuer la po­sologie de T4 (qui a une demi-vie longue) pendant une semaine, puis introduire la T3, dont l’effet est immédiat. On diminue habituelle­ment de 25 μg la dose de T4 pour 5 μg de T3 ajoutés. La posologie finale de T3 sera atteinte en aug­mentant très progressivement les doses et en respectant des paliers.

La T3 peut être administrée en une fois, mais compte-tenu de sa demi-vie courte, il est plus logique de la fractionner en plu­sieurs prises quotidiennes. Chez certaines personnes, la prise frac­tionnée permet d’éviter de se sen­tir excité le matin et épuisé en fin de journée. On peut par exemple prendre ½ dose le matin ou le soir et ½ dose vers 13 heures (être à jeun n’est pas très important pour que la T3 soit bien absorbée). C’est à chacun de tâtonner avec sa prise de T3 pour voir ce qui lui convient le mieux.

Encadré : Mise en garde
Tous ces médicaments sont puissants ; ils sont très ef­ficaces mais peuvent être dangereux s’ils sont mal pris. Ils doivent toujours être prescrits et surveillés par un médecin.
L’excès de poids sans hy­pothyroïdie n’est pas une indication au traitement par hormones thyroïdiennes.
Les effets du traitement substitutif ne sont pas im­médiats. Ils nécessitent un délai de 15 jours à un mois après le début du trai­tement. Il en est de même pour les signes d’intolé­rance. Vous ne devez pas en modifier vous-même les posologies sans en parler à votre médecin.
Il est indispensable de bien prendre votre traitement thyroïdien et de ne jamais l’arrêter par vous-même, même (surtout !) si vous vous sentez-mieux.
Fin de l’encadré.

Le meilleur moment pour prendre son traitement
À jeun ou à distance des repas
De nombreuses études ont montré que c’est à jeun que l´absorption intestinale de la thyroxine est op­timale, l´ingestion parallèle d´a­liments entraînant une réduction de l´absorption qui passe de 80 % du médicament à 40-60 %. Le pro­blème se pose moins pour la T3 qui est absorbée à plus de 90 %, donc beaucoup mieux que la T4. De plus, la fixation aux protéines plasmatiques est augmentée après un repas et diminue donc la frac­tion libre active. Ainsi, la prise du traitement 30 minutes avant ou 2 heures après un repas permet de réduire la dose nécessaire et aussi d’obtenir un taux de TSH plus bas et plus stable.
Une autre raison de prendre sa T4 à jeun est d’éviter de la prendre avec d’autres traitements qui sont habituellement pris au moment des repas. En effet, de nombreux traite­ments (calcium et fer par exemple) modifient l’absorption des hor­mones thyroïdiennes.

Le soir
Plusieurs études ont montré que la prise de lévothyrox au coucher, comparée à une prise matinale, permet d’obtenir une TSH beau­coup plus basse (et plus stable) et des taux sanguins de T4 et T3 très supérieurs. Il semblerait que l’ab­sorption intestinale de la lévothy­roxine soit meilleure la nuit.

Schéma : Evolution des taux de T4 libre et de TSH

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Evolution des taux de T4 libre et de TSH lors de prise matinale ou vespérale de lévothyroxine (Adaptée de Bolk N. et al. Effects of evening vs morning thyroxine in­gestion on serum thyroid hormone profiles in hypothyroid patients. Clin Endocrinol (Oxf) 2007; 66:43-8.).
Cette notion est méconnue des médecins qui, par habitude, pres­crivent presque toujours la thy­roxine le matin (un bon équilibre peut quand même être atteint lorsque les conditions de la prise médicamenteuse demeurent stables au fil des semaines, en prenant sa pastille au même moment avant, pendant ou après le repas). Si vous êtes dans ce cas, vous pouvez es­sayer de changer l’horaire de la prise de lévothyroxine si vous le souhaitez. Pour cela, c’est simple : vous avez pris votre comprimé le matin à jeun ; le soir même, le plus tard possible, vous reprenez le même dosage et les jours suivants vous prendrez votre comprimé au coucher.
Attention : Si vous prenez une association de T4 et de T3, il est conseillé de prendre la T4 le soir et la T3 le matin puisque celle-ci agit rapidement et a une demi-vie brève.

Encadré : À RETENIR:
La L thyroxine doit être prise à distance d’un re­pas et à heure fixe.
Le dogme de la prise matinale doit être abandonné. Fin de l’encadré.

La surveillance du traitement
L’objectif de tout traite­ment thyroïdien est de rétablir le métabolisme tissulaire. Les hormones thyroïdiennes ont besoin de plusieurs semaines pour exercer un effet visible, et il faut compter un bon mois pour voir s’atténuer les symp­tômes d’hypothyroïdie.

Après l’instauration du traitement
Vous reverrez donc votre médecin après 6 à 8 semaines, avec au mi­nimum un dosage sanguin de TSH (nous avons vu qu’il vaut mieux aussi avoir le dosage de T4L et T3L). Il recherchera la disparition des symptômes d’hypothyroïdie, dépistera les signes d’un éventuel surdosage (surtout une tachycar­die, c’est-à-dire un coeur qui bat trop vite), et vérifiera la norma­lisation du taux de TSH. La So­ciété Française d’Endocrinologie recommande d’obtenir une TSH inférieure à 2,5 mUI/l, mais c’est souvent avec une TSH entre 0,5 et 1,5 mUI/l que les patients se sentent le mieux.

À la recherche de la juste posologie
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La « bonne » dose de traitement n’est pas la même chez toutes les personnes, et c’est en modifiant peu à peu la posologie en fonction de votre état clinique, de vos ré­sultats sanguins et aussi de votre ressenti que votre médecin vous ai­dera à trouver la dose de traitement qui vous convient vraiment.
Lors d’une modification posolo­gique, un nouveau dosage de TSH n’est indiqué qu’après un mois ou plus. Des dosages plus rapprochés de TSH entraînent un risque de sur­dosage (il faut 2 à 3 semaines pour inhiber la TSH par l’administration de lévothyroxine).

Pour se sentir bien, certaines per­sonnes ont besoin d’une posologie de T4 qui fait baisser la TSH très en dessous de la limite inférieure de référence (TSH<0,5 mUI/l). On parle alors d’une posologie « suppressive de la TSH ». S’il n’y a pas de signe d’hyperthyroïdie et que la personne se sent mieux avec cette dose, cette situation est tout à fait acceptable.
L’équilibre hormonal est si fragile et délicat à obtenir, qu’un senti­ment de mieux-être ne s’installera parfois pas avant plusieurs mois de modifications dans les dosages du traitement, jusqu’à trouver le bon.
Chez les personnes âgées ou celles qui ont une maladie cardiaque, la normalisation de la TSH est parfois plus longue à obtenir que pour une personne jeune (et dans certains cas, on n’y arrive pas).
Une fois l’équilibre obtenu, un contrôle de TSH tous les 6 à 12 mois peut suffire si le patient se sent bien.
En cas de traitement par thyroxine seule, il est souhaitable d’avoir des taux de T4 et T3 dans le tiers supérieur de la norme du laboratoire.
Si dans le traitement on introduit de la T3 en plus de la T4, il n’est plus né­cessaire d’avoir un taux aussi important de T4. Nous avons vu qu’il faut d’abord diminuer la po­sologie de T4, mais aus­si veiller à ce que le taux de T4 ne soit pas « trop » élevé (par rapport à vos besoins, et non par rapport aux normes du laboratoire) car la T4 en excès (re­latif) peut augmenter la production de rT3 qui bloquera l’action de la T3, ce qui aboutit à l’inverse du but recherché !
Tout ceci est délicat, et c’est à chacun de trouver, par tâtonne­ment, SES bonnes valeurs qui lui permettent de se sentir bien (sans signe d’hyper ni d’hypothyroïdie).
Dr Philippe Veroli

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Message  Luc Dim 22 Jan 2017 - 13:07

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Message  sumerien Ven 5 Mai 2017 - 10:36

Bonjour,
Je viens de faire une analyse pour la thyroïde  et j'ai :
T4 libre 1,26 ng/dL (16,17 pmol/L)
TSH 2,07 µUI/mL et 2,37 il y a 5 mois

En lisant l'article ci-dessous, je me demandais si ça pouvait expliquer mes douleurs tendiniteuses sur les articulations et le fait que l'aspirine soulage un peu ??


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Over a period of several years, I never saw a person whose TSH was over 2 microIU/ml who was comfortably healthy, and I formed the impression that the normal, or healthy, quantity was probably something less than 1.0. "
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Message  Luc Ven 5 Mai 2017 - 11:30

sumerien a écrit:Bonjour,
1. Je viens de faire une analyse pour la thyroïde  et j'ai :
T4 libre 1,26 ng/dL (16,17 pmol/L)
TSH 2,07 µUI/mL et 2,37 il y a 5 mois

2. En lisant l'article ci-dessous, je me demandais si ça pouvait expliquer mes douleurs tendiniteuses sur les articulations et le fait que l'aspirine soulage un peu ??

3. Over a period of several years, I never saw a person whose TSH was over 2 microIU/ml who was comfortably healthy, and I formed the impression that the normal, or healthy, quantity was probably something less than 1.0. "
1. Je n'ai qu'une vue partielle. Où est passée la T3L?
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2. L'aspirine est aussi un anti-douleur. Comme l'huile essentielle de gaulthérie couchée. Donc il est logique que ça soulage "un peu".
Si la localisation de la tendinite change de place ou se trouve à 2 endroits différents, on suspectera une pathologie d'encrassage et non pas un surcharge fonctionnelle.
Il faut modifier alors le régime acido-basique. Mais ça va prendre du temps (...).
Pour soulager la douleur, il y a aussi la préparation à base de gaïacol. Voir ce forum, entretien avec Mirzoune.
3. Oui, ce serait probablement optimal. Commence par surveiller ce qui influence PTH et la fait monter  de manière artificielle (insuffisance d'oligo-éléments basiques, insuffisance de Calcium).
Je viserais 500 ml de Ca avec un régime de chasseur-cueilleur: Moins de céréales, pas trop de protéine (1 X/ jr 80 - 120 gr) et surtout des légumes (potassium).
On privilégie les aliments pour un apport de Mg K et Ca.
Pas trop de fruits acidulés en période de crise.

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Message  sumerien Ven 5 Mai 2017 - 14:29

J'ai pas la T3L (les médecins sont des pinces, ils prescrivent que le minimum à chaque fois) !



Les fruits acidulés : ce sont lesquels ? les agrumes...
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Message  Luc Ven 5 Mai 2017 - 14:47

sumerien a écrit:1.J'ai pas la T3L (les médecins sont des pinces, ils prescrivent que le minimum à chaque fois) !
2. Les fruits acidulés : ce sont lesquels ? les agrumes...
1. C'est pas grave mais il faut travailler par déduction.
Tes T4L sont dans les normes: 16 (entre 9 - 26 pmol/L). Comme tu ne te situes pas dans le quart haut, on supposera que la conversion en T3 est effective et normale.  T3 est la forme active. T4 est la forme de réserve. Mais que veut dire "normal"!?
Vu ta TSH à 2.07, ce n'est pas un problème pour moi. Mais on ne peut pas affiner avec des suppositions. On est donc coincé. Laisse couler et base-toi sur le ressenti.
Quand je vais chez le médecin, je vérifie que j'ai sur la prescription ce que j'ai demandé:
TSH
T3L et T4L.
Sinon je "coche" s'il a fait l'andouille :twisted:  + copie au patient.

2. oui, ce sont les agrumes, les fraises, l'ananas, etc.

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Message  sumerien Ven 5 Mai 2017 - 15:23

Je ne suis pas non plus un spécialiste de la thyroïde, mais je saurais pour la prochaine fois.
Et prendre du calcium en complément dangereux ?
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Message  Luc Ven 5 Mai 2017 - 15:35

sumerien a écrit:Et prendre du calcium en complément dangereux ?
Tu ne sais pas à l'avance où le calcium va se déposer. Il pourrait se déposer dans les artères et les tissus.
Quand je mange déséquilibré, soit pas assez de fruits et légumes, ou que je prends un café avec un cake au chocolat, etc. je prends parfois 200 - 250 mg d'un complexe alcalin (K Mg Ca) afin de ne pas trop stimuler la glande PTH (prévention stress).
Mais pas sans un apport de vitamine K2. La vitamine K2 agit comme une clé, en cas de stimulation par la vitamine D3.

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