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Et si c’était la thyroïde ?
2 participants
Mirzoune et Ciboulette SGSC :: Nutrition et santé - Optimisez votre alimentation :: La santé en pratique :: Traitements naturels et complémentaires
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Et si c’était la thyroïde ?
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Fatigue permanente, difficulté à démarrer le matin, baisse de moral, prise de poids, frilosité, constipation, douleurs diffuses, cheveux ternes et cassants… La réponse est peut-être cachée juste là, à la base de votre cou…
Article de la revue « Corps Santé Esprit » de janvier 2017, par le Dr Philippe Veroli Médecin spécialiste en anesthésie-réanimation, ancien Chef de Clinique, il est notamment diplômé en Nutrition, Hypnose et Médecine Traditionnelle Chinoise.
Si vous vous plaignez d’un ou plusieurs de ces symptômes, alors peut-être souffrez-vous d’hypothyroïdie comme plus de trois millions de Français.
Dans bien des cas, les insuffisances thyroïdiennes sont méconnues. C’est pourquoi beaucoup de gens prennent des médicaments qui traitent les conséquences de leur hypothyroïdie (antidépresseurs, anxiolytiques, antalgiques, médicaments pour le cholestérol…) sans jamais en soigner la cause.
Vous l’avez compris, le manque d’hormones thyroïdiennes retentit sur tous les aspects de la santé : physique, mentale et émotionnelle.
En règle générale, un traitement hormonal substitutif pris à vie permet de traiter efficacement la maladie. Pourtant, même quand le traitement hormonal est instauré, de nombreux patients ne sont pas totalement soulagés, comme si le manque d’hormones n’était pas seul en cause…
Et si l’hypothyroïdie était un dysfonctionnement plus subtil qu’on ne le croit ? Et si chacun était différent et ne répondait pas de la même manière aux hormones ?
Et s’il existait, à côté des traitements hormonaux, des solutions à la fois accessibles, naturelles et efficaces pour améliorer les traitements et optimiser la fonction thyroïdienne ?
C’est ce que suggèrent de nombreuses études scientifiques. Les traitements naturels, qui peuvent parfois éviter le traitement hormonal, permettent de l’optimiser et de mieux supporter les dérèglements d’une thyroïde essentielle à notre santé.
Pourquoi c’est capital pour votre santé
Située à la base du cou, juste sous la peau et en avant de la trachée (à l’endroit où l’on boutonne son col de chemise), la glande thyroïde fabrique et libère dans le sang les hormones thyroïdiennes.
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Elles agissent sur toutes les cellules de l’organisme et interviennent dans des fonctions aussi vastes que :
1.La croissance osseuse
2.Le développement mental
3.La transformation des graisses et des sucres
4.Le niveau d’énergie
5.La température corporelle
6.Le rythme du coeur
7.Le fonctionnement du tube digestif
8.Le fonctionnement de l’appareil génital
C’est pourquoi les personnes qui manquent d’hormones thyroïdiennes se sentent fatiguées. Une glande thyroïde en bonne santé est un gage de bien-être et aussi une clé de la prévention du vieillissement.
Certaines périodes de la vie sont plus à risque d’hypothyroïdie
1. L’adolescence : c’est une période de la vie où surviennent de grands changements (croissance, développement sexuel) et au cours de laquelle la thyroïde est fortement sollicitée. Des carences d’apport en iode, mais aussi en sélénium et en zinc peuvent être à l’origine d’un dysfonctionnement thyroïdien.
2. La grossesse : la thyroïde de la mère fonctionne plus intensément pour fournir au fœtus les hormones thyroïdiennes nécessaires à son développement neurologique et psychomoteur. Tout comme à l’adolescence, la thyroïde a un besoin d’iode augmenté et d’une supplémentation quotidienne indispensable (150 à 200 μg/jour). En France, 2 % des femmes ont, en début de grossesse, une hypothyroïdie vraie ; mais même en l’absence d’hypothyroïdie chez la mère, la carence en iode est très fréquente et s’accompagne d’une hypertrophie de la thyroïde fœtale.
3. La ménopause : à cette période de la vie, la sécrétion de progestérone s’interrompt alors que les ovaires continuent de produire de faibles quantités d’œstrogènes. Il s’installe donc un état dit de « dominance en œstrogènes ». Alors que la progestérone facilite l’action des hormones thyroïdiennes, les œstrogènes ont l’effet inverse et favorisent un état d’hypothyroïdie sans que le fonctionnement de la thyroïde soit lui-même perturbé, la TSH restant normale. On estime qu’à 50 ans, 1 femme sur 10 est en hypothyroïdie. Vers 60 ans, elles seraient 5 ou 6 sur 10 et une hypothyroïdie est souvent méconnue chez des femmes traitées pour des symptômes attribués à la ménopause.
Encadré : La TSH, régulateur de votre thyroïde
La thyroïde produit la triiodothyronine (ou T3) en petite quantité et la tétraïodothyronine (ou T4) en grande quantité. La T3 est la seule hormone active alors que la T4 est une forme de réserve transformée en T3 en fonction des besoins (surtout par le foie).
Les hormones thyroïdiennes doivent être sécrétées en quantité suffisante et sans excès. C’est pourquoi il existe un mécanisme dit de « rétro-contrôle » (feed-back en anglais) faisant intervenir l’hypophyse (une autre glande endocrine qui est située dans le cerveau).
Quand les taux sanguins de T3 et T4 diminuent, l’hypophyse libère une hormone appelée TSH (Thyroid Stimulating Hormone) pour augmenter leur sécrétion par la thyroïde. À l’inverse, quand les taux sanguins de T3 et T4 augmentent, la sécrétion de TSH est freinée. Quand tout fonctionne bien, ce système permet de maintenir un taux optimum d’hormones thyroïdiennes dans le sang.
On comprend donc que la TSH est élevée en cas d’hypothyroïdie, et qu’elle est abaissée en cas d’hyperthyroïdie. Fin de l’encadré.
Fatigue permanente, difficulté à démarrer le matin, baisse de moral, prise de poids, frilosité, constipation, douleurs diffuses, cheveux ternes et cassants… La réponse est peut-être cachée juste là, à la base de votre cou…
Article de la revue « Corps Santé Esprit » de janvier 2017, par le Dr Philippe Veroli Médecin spécialiste en anesthésie-réanimation, ancien Chef de Clinique, il est notamment diplômé en Nutrition, Hypnose et Médecine Traditionnelle Chinoise.
Si vous vous plaignez d’un ou plusieurs de ces symptômes, alors peut-être souffrez-vous d’hypothyroïdie comme plus de trois millions de Français.
Dans bien des cas, les insuffisances thyroïdiennes sont méconnues. C’est pourquoi beaucoup de gens prennent des médicaments qui traitent les conséquences de leur hypothyroïdie (antidépresseurs, anxiolytiques, antalgiques, médicaments pour le cholestérol…) sans jamais en soigner la cause.
Vous l’avez compris, le manque d’hormones thyroïdiennes retentit sur tous les aspects de la santé : physique, mentale et émotionnelle.
En règle générale, un traitement hormonal substitutif pris à vie permet de traiter efficacement la maladie. Pourtant, même quand le traitement hormonal est instauré, de nombreux patients ne sont pas totalement soulagés, comme si le manque d’hormones n’était pas seul en cause…
Et si l’hypothyroïdie était un dysfonctionnement plus subtil qu’on ne le croit ? Et si chacun était différent et ne répondait pas de la même manière aux hormones ?
Et s’il existait, à côté des traitements hormonaux, des solutions à la fois accessibles, naturelles et efficaces pour améliorer les traitements et optimiser la fonction thyroïdienne ?
C’est ce que suggèrent de nombreuses études scientifiques. Les traitements naturels, qui peuvent parfois éviter le traitement hormonal, permettent de l’optimiser et de mieux supporter les dérèglements d’une thyroïde essentielle à notre santé.
Pourquoi c’est capital pour votre santé
Située à la base du cou, juste sous la peau et en avant de la trachée (à l’endroit où l’on boutonne son col de chemise), la glande thyroïde fabrique et libère dans le sang les hormones thyroïdiennes.
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Elles agissent sur toutes les cellules de l’organisme et interviennent dans des fonctions aussi vastes que :
1.La croissance osseuse
2.Le développement mental
3.La transformation des graisses et des sucres
4.Le niveau d’énergie
5.La température corporelle
6.Le rythme du coeur
7.Le fonctionnement du tube digestif
8.Le fonctionnement de l’appareil génital
C’est pourquoi les personnes qui manquent d’hormones thyroïdiennes se sentent fatiguées. Une glande thyroïde en bonne santé est un gage de bien-être et aussi une clé de la prévention du vieillissement.
Certaines périodes de la vie sont plus à risque d’hypothyroïdie
1. L’adolescence : c’est une période de la vie où surviennent de grands changements (croissance, développement sexuel) et au cours de laquelle la thyroïde est fortement sollicitée. Des carences d’apport en iode, mais aussi en sélénium et en zinc peuvent être à l’origine d’un dysfonctionnement thyroïdien.
2. La grossesse : la thyroïde de la mère fonctionne plus intensément pour fournir au fœtus les hormones thyroïdiennes nécessaires à son développement neurologique et psychomoteur. Tout comme à l’adolescence, la thyroïde a un besoin d’iode augmenté et d’une supplémentation quotidienne indispensable (150 à 200 μg/jour). En France, 2 % des femmes ont, en début de grossesse, une hypothyroïdie vraie ; mais même en l’absence d’hypothyroïdie chez la mère, la carence en iode est très fréquente et s’accompagne d’une hypertrophie de la thyroïde fœtale.
3. La ménopause : à cette période de la vie, la sécrétion de progestérone s’interrompt alors que les ovaires continuent de produire de faibles quantités d’œstrogènes. Il s’installe donc un état dit de « dominance en œstrogènes ». Alors que la progestérone facilite l’action des hormones thyroïdiennes, les œstrogènes ont l’effet inverse et favorisent un état d’hypothyroïdie sans que le fonctionnement de la thyroïde soit lui-même perturbé, la TSH restant normale. On estime qu’à 50 ans, 1 femme sur 10 est en hypothyroïdie. Vers 60 ans, elles seraient 5 ou 6 sur 10 et une hypothyroïdie est souvent méconnue chez des femmes traitées pour des symptômes attribués à la ménopause.
Encadré : La TSH, régulateur de votre thyroïde
La thyroïde produit la triiodothyronine (ou T3) en petite quantité et la tétraïodothyronine (ou T4) en grande quantité. La T3 est la seule hormone active alors que la T4 est une forme de réserve transformée en T3 en fonction des besoins (surtout par le foie).
Les hormones thyroïdiennes doivent être sécrétées en quantité suffisante et sans excès. C’est pourquoi il existe un mécanisme dit de « rétro-contrôle » (feed-back en anglais) faisant intervenir l’hypophyse (une autre glande endocrine qui est située dans le cerveau).
Quand les taux sanguins de T3 et T4 diminuent, l’hypophyse libère une hormone appelée TSH (Thyroid Stimulating Hormone) pour augmenter leur sécrétion par la thyroïde. À l’inverse, quand les taux sanguins de T3 et T4 augmentent, la sécrétion de TSH est freinée. Quand tout fonctionne bien, ce système permet de maintenir un taux optimum d’hormones thyroïdiennes dans le sang.
On comprend donc que la TSH est élevée en cas d’hypothyroïdie, et qu’elle est abaissée en cas d’hyperthyroïdie. Fin de l’encadré.
Dernière édition par Luc le Dim 22 Jan 2017 - 16:52, édité 2 fois
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LucH
« La pratique, c’est quand tout fonctionne et que personne ne sait pourquoi. »
Albert Einstein
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Luc- Irrécupérable en chef
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Nutriments utiles pour la thyroïde
Votre thyroïde a besoin d’être bien nourrie !
Pour bien fonctionner, la thyroïde a besoin de nombreux nutriments. Ils sont essentiels pour une production optimale d’hormones actives.
Avant tout : l’iode
Élément chimique naturel relativement rare dans la nature, ses réserves dans l’organisme sont faibles et un apport quotidien est nécessaire.
Pour fabriquer les hormones thyroïdiennes, la thyroïde ne peut se passer d’iode. La T3 possède 3 atomes d’iode et la T4 en possède 4, d’où leur nom.
Mais l’iode est plus généralement nécessaire à chaque cellule de notre organisme où il intervient dans de nombreux processus enzymatiques. Il améliore le statut antioxydant, combat la fatigue, stimule la sécrétion des sucs digestifs, augmente l’appétit, lutte contre l’allergie et l’auto-immunité… Il contribue aussi à l’élimination des métaux lourds (plomb, cadmium, aluminium, mercure) et des excès de brome et de fluor.
Chez l’adulte, les besoins quotidiens en iode sont estimés à 150 μg (soit 0,15 mg) et sont normalement comblés par une alimentation variée. Mais les besoins sont en fait très variables selon l’âge et l’activité physiologique.
Tableau récapitulatif des apports journaliers recommandés en Iode pour la population française
Les besoins en iode évoluent aussi en fonction des variations climatiques, ethniques, des habitudes alimentaires et du mode de vie des individus.
À l’état naturel, il n’existe pas de surcharge en iode mais, au contraire, des carences. C’est notamment le cas dans des régions montagneuses où l’apport naturel en iode est faible (Népal, Amérique du Sud, Haut Atlas…). À l’échelle mondiale, les carences en iode sont très fréquentes et largement sous-estimées : en 2007, près de deux milliards de personnes, dont un tiers d’âge scolaire, avaient un déficit en iode, ce qui en fait un des problèmes majeurs de santé publique.
Certaines catégories de personnes sont plus exposées à une carence d’apport en iode :
- Les femmes enceintes et allaitantes dont les besoins sont augmentés et chez qui tout manque d’iode peut occasionner un retard mental chez le bébé (même une légère carence en iode pendant la grossesse est associée à un QI plus bas chez l’enfant).
- Les sportifs chez qui la perte en iode est favorisée par la transpiration.
- Les fumeurs car le tabac freine l’absorption de l’iode par l’organisme.
- Les personnes suivant un régime hyposodé (à teneur réduite en sel).
- Les végétariens et végétaliens car la viande, le poisson et les laitages sont des sources importantes d’iode. Les légumes de la famille des choux ont tendance à diminuer son absorption par l’intestin.
Où trouver de l’iode ?
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Essentiellement dans les produits de la mer : crustacés, coquillages, poissons de mer et algues (kelp), mais aussi dans l’huile de foie de morue, la viande, les œufs, les laitages et certaines céréales. La plupart des autres aliments en sont pauvres. Dans les légumes, la teneur varie en fonction des sols sur lesquels on les cultive.
NDLR : Attention, les algues sont vraiment très riches en sel iodé. Il en faut donc très peu.
Dans les pays industrialisés, les deux sources alimentaires principales d’iode sont actuellement le lait et le sel :
1. Le lait, du fait de l’enrichissement des fourrages en iode, mais aussi de l’utilisation de produits iodés antiseptiques et de l’emploi de médicaments vétérinaires contenant de l’iode.
2. En 1952, dans le but de prévenir la déficience en iode, les pouvoirs publics français ont opté pour l’utilisation de sel enrichi en iode. Le taux d’enrichissement est réglementé à 10-15 mg d’iodure de sodium par kilo de sel ; il concerne exclusivement le sel à usage domestique. Il est toutefois souhaitable de se tourner vers d’autres sources d’iode si l’on veut réduire sa consommation de sel de table afin de diminuer les risques cardiovasculaires imputables à une surconsommation de sel (hypertension et accidents vasculaires cérébraux).
Devant un tableau d’hypothyroïdie, il ne serait pas logique de prescrire un traitement hormonal avant de vérifier qu’il n’y a pas une carence iodée.
Supplémentation
Un adulte peut prendre sans risque 150 μg d’iode par jour et se mettre ainsi à l’abri d’un déficit.
Encadré : Une technique étonnante pour savoir si vous avez assez d’iode !
Il y a deux techniques pour savoir si votre apport en iode est suffisant.
Commençons par la méthode empirique, ancienne et peu précise, mais simple et gratuite !
Étalez sur un carré de peau de la teinture d’iode que vous pouvez acheter en pharmacie : si la tache marron disparaît en 24 heures, vous manquez cruellement d’iode. Lorsque la tache met plusieurs jours pour être absorbée, le corps a la quantité d’iode qui lui convient !
Il y a aussi une méthode plus moderne et précise : elle consiste à mesurer l’excrétion urinaire d’iode : une iodurie inférieure à 50 μg/l signe une carence iodée (donc une carence d’apport). Une iodurie normale doit être supérieure ou égale à 100 μg/l. Cette carence d’apport augmente avec l’âge et concernerait 25 % des personnes de plus de 60 ans. Fin de l’encadré.
Le sélénium
Comme l’iode, le sélénium est plus concentré dans la thyroïde que dans tous les autres organes du corps.
Il est indispensable à la production des hormones thyroïdiennes et à la transformation de T4 en T3. Chez les personnes âgées, la diminution de la conversion de T4 en T3 est souvent due à une insuffisance en sélénium. Une déficience en sélénium aggrave les effets d’une déficience en iode sur le fonctionnement de la thyroïde.
Les apports journaliers recommandés (AJR) sont de 75 μg, mais ils varient en fait de 20 à 200 μg selon l’âge et l’activité physique.
Un adulte peut prendre sans risque 100 μg de sélénium par jour et se mettre ainsi à l’abri d’un déficit.
Où trouver le sélénium ?
Il est présent dans les aliments riches en protéines (viande, poisson, œufs, céréales complètes…) et dans certains légumes (champignons surtout, tomates, choux…). L’aliment le plus riche en sélénium est la noix du Brésil.
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Observez la pelure des noix. C'est là que se trouve concentrer le sélénium, ndlr.
Achetez donc des noix du Brésil avec autant de pelure que possible ...
Le fer
Indispensable à la synthèse de l’hémoglobine, il l’est aussi à la production des hormones thyroïdiennes et à la transformation de T4 en T3.
Les besoins quotidiens sont faibles chez l’adulte (1 mg chez l’homme, 2 mg chez la femme).
Où trouver le fer ?
Présent avant tout dans la viande rouge et le foie, le fer se trouve aussi en bonne quantité dans les légumineuses (lentilles, haricots) et à une moindre concentration dans les végétaux (la richesse des épinards en fer est une légende).
Supplémentation
Avant d’envisager une supplémentation, vérifiez vos réserves par un dosage sanguin de la ferritine (protéine de réserve du fer dans l’organisme).
Encadré : La thyroïde a aussi besoin de vitamines
Les vitamines B1, B2, B3, B6 et B12 sont nécessaires à la synthèse des hormones thyroïdiennes, mais les carences sont rares sauf en cas d’éthylisme ou de dénutrition.
La vitamine D est indispensable à la pénétration cellulaire de la T3 et donc à son action. C’est une véritable hormone, produite par notre peau sous l’effet du soleil ; les apports alimentaires sont faibles. C’est pourquoi, sous nos latitudes, seule une supplémentation permet d’éviter un déficit : un apport d’au moins 1000 UI par jour est recommandé.
La vitamine E : nécessaire à la synthèse des hormones thyroïdiennes et à la transformation de T4 en T3, on la trouve surtout dans les huiles (olive, colza, palme) et les oléagineux. 40 % de la population ne reçoit pas les apports nutritionnels conseillés qui sont pourtant faibles (20 UI/j pour un adulte). Fin de l’encadré.
Remarques : d’autres oligo-éléments (manganèse, molybdène…) sont aussi impliqués dans la production d’hormones thyroïdiennes, mais leur carence est exceptionnelle.
Trop d’iode, trop de sélénium ou trop de fer feront plus de tort que de bien. N’envisagez pas de supplémentation à forte dose sans qu’un déficit n’ait été diagnostiqué par un médecin. Des dosages biologiques sont disponibles pour connaître précisément votre statut.
Le zinc
Indispensable à la conversion de T4 en T3, un déficit en zinc est aussi responsable d’une diminution d’environ 30 % des taux sanguins de T3 et T4 comparativement à des sujets ayant un statut en zinc normal.
Les AJR chez l’adulte sont de 10 mg/j.
Où trouver le zinc ?
Surtout dans les fruits de mer, les poissons, les viandes, le fromage et les céréales complètes.
Le magnésium
Nécessaire lui aussi à la transformation de T4 en T3, il évite une diminution d’activité de la thyroïde après des efforts intenses.
Les AJR sont de 5 à 6 mg par kilo et par jour. Près de 80 % de la population adulte en France aurait un apport nutritionnel en magnésium inférieur à celui recommandé.
Pour bien fonctionner, la thyroïde a besoin de nombreux nutriments. Ils sont essentiels pour une production optimale d’hormones actives.
Avant tout : l’iode
Élément chimique naturel relativement rare dans la nature, ses réserves dans l’organisme sont faibles et un apport quotidien est nécessaire.
Pour fabriquer les hormones thyroïdiennes, la thyroïde ne peut se passer d’iode. La T3 possède 3 atomes d’iode et la T4 en possède 4, d’où leur nom.
Mais l’iode est plus généralement nécessaire à chaque cellule de notre organisme où il intervient dans de nombreux processus enzymatiques. Il améliore le statut antioxydant, combat la fatigue, stimule la sécrétion des sucs digestifs, augmente l’appétit, lutte contre l’allergie et l’auto-immunité… Il contribue aussi à l’élimination des métaux lourds (plomb, cadmium, aluminium, mercure) et des excès de brome et de fluor.
Chez l’adulte, les besoins quotidiens en iode sont estimés à 150 μg (soit 0,15 mg) et sont normalement comblés par une alimentation variée. Mais les besoins sont en fait très variables selon l’âge et l’activité physiologique.
Tableau récapitulatif des apports journaliers recommandés en Iode pour la population française
Âge | AJR en iode en microgrammes |
Nourrissons 0 à 1 an | 40 à 50 |
Enfants 1 à 3 ans | 70 à 100 |
Enfants 4 à 10 ans | 120 |
Adolescents | 150 |
Adultes | 150 |
Femmes enceintes | 200 |
Femmes allaitantes | 200 |
Sportifs | 300 |
À l’état naturel, il n’existe pas de surcharge en iode mais, au contraire, des carences. C’est notamment le cas dans des régions montagneuses où l’apport naturel en iode est faible (Népal, Amérique du Sud, Haut Atlas…). À l’échelle mondiale, les carences en iode sont très fréquentes et largement sous-estimées : en 2007, près de deux milliards de personnes, dont un tiers d’âge scolaire, avaient un déficit en iode, ce qui en fait un des problèmes majeurs de santé publique.
Certaines catégories de personnes sont plus exposées à une carence d’apport en iode :
- Les femmes enceintes et allaitantes dont les besoins sont augmentés et chez qui tout manque d’iode peut occasionner un retard mental chez le bébé (même une légère carence en iode pendant la grossesse est associée à un QI plus bas chez l’enfant).
- Les sportifs chez qui la perte en iode est favorisée par la transpiration.
- Les fumeurs car le tabac freine l’absorption de l’iode par l’organisme.
- Les personnes suivant un régime hyposodé (à teneur réduite en sel).
- Les végétariens et végétaliens car la viande, le poisson et les laitages sont des sources importantes d’iode. Les légumes de la famille des choux ont tendance à diminuer son absorption par l’intestin.
Où trouver de l’iode ?
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Essentiellement dans les produits de la mer : crustacés, coquillages, poissons de mer et algues (kelp), mais aussi dans l’huile de foie de morue, la viande, les œufs, les laitages et certaines céréales. La plupart des autres aliments en sont pauvres. Dans les légumes, la teneur varie en fonction des sols sur lesquels on les cultive.
NDLR : Attention, les algues sont vraiment très riches en sel iodé. Il en faut donc très peu.
Dans les pays industrialisés, les deux sources alimentaires principales d’iode sont actuellement le lait et le sel :
1. Le lait, du fait de l’enrichissement des fourrages en iode, mais aussi de l’utilisation de produits iodés antiseptiques et de l’emploi de médicaments vétérinaires contenant de l’iode.
2. En 1952, dans le but de prévenir la déficience en iode, les pouvoirs publics français ont opté pour l’utilisation de sel enrichi en iode. Le taux d’enrichissement est réglementé à 10-15 mg d’iodure de sodium par kilo de sel ; il concerne exclusivement le sel à usage domestique. Il est toutefois souhaitable de se tourner vers d’autres sources d’iode si l’on veut réduire sa consommation de sel de table afin de diminuer les risques cardiovasculaires imputables à une surconsommation de sel (hypertension et accidents vasculaires cérébraux).
Devant un tableau d’hypothyroïdie, il ne serait pas logique de prescrire un traitement hormonal avant de vérifier qu’il n’y a pas une carence iodée.
Supplémentation
Un adulte peut prendre sans risque 150 μg d’iode par jour et se mettre ainsi à l’abri d’un déficit.
Encadré : Une technique étonnante pour savoir si vous avez assez d’iode !
Il y a deux techniques pour savoir si votre apport en iode est suffisant.
Commençons par la méthode empirique, ancienne et peu précise, mais simple et gratuite !
Étalez sur un carré de peau de la teinture d’iode que vous pouvez acheter en pharmacie : si la tache marron disparaît en 24 heures, vous manquez cruellement d’iode. Lorsque la tache met plusieurs jours pour être absorbée, le corps a la quantité d’iode qui lui convient !
Il y a aussi une méthode plus moderne et précise : elle consiste à mesurer l’excrétion urinaire d’iode : une iodurie inférieure à 50 μg/l signe une carence iodée (donc une carence d’apport). Une iodurie normale doit être supérieure ou égale à 100 μg/l. Cette carence d’apport augmente avec l’âge et concernerait 25 % des personnes de plus de 60 ans. Fin de l’encadré.
Le sélénium
Comme l’iode, le sélénium est plus concentré dans la thyroïde que dans tous les autres organes du corps.
Il est indispensable à la production des hormones thyroïdiennes et à la transformation de T4 en T3. Chez les personnes âgées, la diminution de la conversion de T4 en T3 est souvent due à une insuffisance en sélénium. Une déficience en sélénium aggrave les effets d’une déficience en iode sur le fonctionnement de la thyroïde.
Les apports journaliers recommandés (AJR) sont de 75 μg, mais ils varient en fait de 20 à 200 μg selon l’âge et l’activité physique.
Un adulte peut prendre sans risque 100 μg de sélénium par jour et se mettre ainsi à l’abri d’un déficit.
Où trouver le sélénium ?
Il est présent dans les aliments riches en protéines (viande, poisson, œufs, céréales complètes…) et dans certains légumes (champignons surtout, tomates, choux…). L’aliment le plus riche en sélénium est la noix du Brésil.
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Observez la pelure des noix. C'est là que se trouve concentrer le sélénium, ndlr.
Achetez donc des noix du Brésil avec autant de pelure que possible ...
Le fer
Indispensable à la synthèse de l’hémoglobine, il l’est aussi à la production des hormones thyroïdiennes et à la transformation de T4 en T3.
Les besoins quotidiens sont faibles chez l’adulte (1 mg chez l’homme, 2 mg chez la femme).
Où trouver le fer ?
Présent avant tout dans la viande rouge et le foie, le fer se trouve aussi en bonne quantité dans les légumineuses (lentilles, haricots) et à une moindre concentration dans les végétaux (la richesse des épinards en fer est une légende).
Supplémentation
Avant d’envisager une supplémentation, vérifiez vos réserves par un dosage sanguin de la ferritine (protéine de réserve du fer dans l’organisme).
Encadré : La thyroïde a aussi besoin de vitamines
Les vitamines B1, B2, B3, B6 et B12 sont nécessaires à la synthèse des hormones thyroïdiennes, mais les carences sont rares sauf en cas d’éthylisme ou de dénutrition.
La vitamine D est indispensable à la pénétration cellulaire de la T3 et donc à son action. C’est une véritable hormone, produite par notre peau sous l’effet du soleil ; les apports alimentaires sont faibles. C’est pourquoi, sous nos latitudes, seule une supplémentation permet d’éviter un déficit : un apport d’au moins 1000 UI par jour est recommandé.
La vitamine E : nécessaire à la synthèse des hormones thyroïdiennes et à la transformation de T4 en T3, on la trouve surtout dans les huiles (olive, colza, palme) et les oléagineux. 40 % de la population ne reçoit pas les apports nutritionnels conseillés qui sont pourtant faibles (20 UI/j pour un adulte). Fin de l’encadré.
Remarques : d’autres oligo-éléments (manganèse, molybdène…) sont aussi impliqués dans la production d’hormones thyroïdiennes, mais leur carence est exceptionnelle.
Trop d’iode, trop de sélénium ou trop de fer feront plus de tort que de bien. N’envisagez pas de supplémentation à forte dose sans qu’un déficit n’ait été diagnostiqué par un médecin. Des dosages biologiques sont disponibles pour connaître précisément votre statut.
Le zinc
Indispensable à la conversion de T4 en T3, un déficit en zinc est aussi responsable d’une diminution d’environ 30 % des taux sanguins de T3 et T4 comparativement à des sujets ayant un statut en zinc normal.
Les AJR chez l’adulte sont de 10 mg/j.
Où trouver le zinc ?
Surtout dans les fruits de mer, les poissons, les viandes, le fromage et les céréales complètes.
Le magnésium
Nécessaire lui aussi à la transformation de T4 en T3, il évite une diminution d’activité de la thyroïde après des efforts intenses.
Les AJR sont de 5 à 6 mg par kilo et par jour. Près de 80 % de la population adulte en France aurait un apport nutritionnel en magnésium inférieur à celui recommandé.
Dernière édition par Luc le Dim 22 Jan 2017 - 18:05, édité 1 fois
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LucH
« La pratique, c’est quand tout fonctionne et que personne ne sait pourquoi. »
Albert Einstein
« Dans la vie, il y a 2 catégories d'individus : ceux qui regardent le monde tel qu'il est et se demandent pourquoi; ceux qui imaginent le monde tel qu'il pourrait être et se disent : pourquoi pas ? »
G.B. Shaw.
Luc- Irrécupérable en chef
- Messages : 12534
Date d'inscription : 19/10/2015
Age : 70
Localisation : LIEGE
Hypothyroïdie & Hashimoto
Encadré : La thyroïdite d’Hashimoto
Cette maladie doit son nom au médecin japonais qui en fit la première description en 1912. C’est actuellement la première cause d’hypothyroïdie dans la population. 5 à 10 fois plus fréquente chez la femme que chez l’homme, elle débute le plus souvent de façon discrète et son diagnostic n’est posé qu’après plusieurs mois ou années d’évolution. Il s’agit d’une maladie auto-immune dont on ne connaît pas la cause mais qui évolue inexorablement vers une destruction de la thyroïde et donc une hypothyroïdie définitive. Biologiquement, on retrouve un taux élevé d’anticorps antithyroïdiens. Fin de l’encadré.
Les causes de l’hypothyroïdie
Le plus souvent, c’est la thyroïde qui ne produit plus assez d’hormones. Mais parfois, alors que leur production est normale, ces hormones ne parviennent pas à exercer correctement leur rôle. Il se peut aussi que la transformation de T4 en T3 soit défaillante.
Scintigraphie de la glande thyroïde avec 2 nodules
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Les autres causes d’hypothyroïdie
- La thyroïdite de De Quervain : elle affecte surtout les femmes, souvent à la suite d’une infection virale respiratoire, et guérit spontanément dans la plupart des cas.
- Les hypothyroïdies post-thérapeutiques après ablation chirurgicale ou destruction de la thyroïde par l’iode radioactif.
- Les maladies touchant les structures supérieures de régulation (hypophyse et hypothalamus) sont très rares.
- La T4 peut être insuffisamment convertie en T3 avec une formation préférentielle en reverse T3.
Nous avons vu que la T4 est une forme de réserve qui est transformée en T3 (seule active) selon les besoins de l’organisme. Mais la T4 peut aussi être transformée en rT3 qui est une forme inactive d’hormone thyroïdienne. La production de rT3 permet d’éliminer la T4 de l’organisme tout en évitant un excès de T3. Dans les conditions normales, la T4 est transformée pour 40 % en T3 et pour 60 % en rT3. La rT3 peut se lier aux récepteurs de la T3 et donc bloquer son effet.
De nombreuses situations favorisent la formation préférentielle de rT3 : jeûne, dénutrition, obésité, maladies infectieuses, déficits en micronutriments, stress prolongé physique ou émotionnel, certains polluants et de nombreux médicaments.
- Les métaux lourds (plomb et mercure) freinent la transformation de T4 en T3 et empêchent la fixation des hormones à leurs récepteurs.
Même si le plomb est aujourd’hui interdit dans l’essence, les peintures et les canalisations, il subsiste encore dans notre environnement. Le mercure quant à lui est encore abondamment utilisé (vaccins, amalgames dentaires, purification de l’or) et plusieurs tonnes sont déversées chaque année dans les océans pour se retrouver dans la chair des organismes marins.
- Les perturbateurs endocriniens interfèrent avec la production, la libération et l’action des hormones thyroïdiennes. Parmi plus de 1000 substances recensées, citons les pesticides et fongicides, les PCB (interdits depuis 1987 mais encore largement présents dans la nature où ils peuvent persister plus de 2000 ans), les bisphénols.
- De nombreux médicaments interfèrent avec la fonction thyroïdienne : surtout le lithium (utilisé en psychiatrie), l’amiodarone (utilisé en cardiologie) et l’interféron alpha (traitement de l’hépatite C), mais aussi corticoïdes et bêtabloquants.
Cette maladie doit son nom au médecin japonais qui en fit la première description en 1912. C’est actuellement la première cause d’hypothyroïdie dans la population. 5 à 10 fois plus fréquente chez la femme que chez l’homme, elle débute le plus souvent de façon discrète et son diagnostic n’est posé qu’après plusieurs mois ou années d’évolution. Il s’agit d’une maladie auto-immune dont on ne connaît pas la cause mais qui évolue inexorablement vers une destruction de la thyroïde et donc une hypothyroïdie définitive. Biologiquement, on retrouve un taux élevé d’anticorps antithyroïdiens. Fin de l’encadré.
Les causes de l’hypothyroïdie
Le plus souvent, c’est la thyroïde qui ne produit plus assez d’hormones. Mais parfois, alors que leur production est normale, ces hormones ne parviennent pas à exercer correctement leur rôle. Il se peut aussi que la transformation de T4 en T3 soit défaillante.
Scintigraphie de la glande thyroïde avec 2 nodules
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Les autres causes d’hypothyroïdie
- La thyroïdite de De Quervain : elle affecte surtout les femmes, souvent à la suite d’une infection virale respiratoire, et guérit spontanément dans la plupart des cas.
- Les hypothyroïdies post-thérapeutiques après ablation chirurgicale ou destruction de la thyroïde par l’iode radioactif.
- Les maladies touchant les structures supérieures de régulation (hypophyse et hypothalamus) sont très rares.
- La T4 peut être insuffisamment convertie en T3 avec une formation préférentielle en reverse T3.
Nous avons vu que la T4 est une forme de réserve qui est transformée en T3 (seule active) selon les besoins de l’organisme. Mais la T4 peut aussi être transformée en rT3 qui est une forme inactive d’hormone thyroïdienne. La production de rT3 permet d’éliminer la T4 de l’organisme tout en évitant un excès de T3. Dans les conditions normales, la T4 est transformée pour 40 % en T3 et pour 60 % en rT3. La rT3 peut se lier aux récepteurs de la T3 et donc bloquer son effet.
De nombreuses situations favorisent la formation préférentielle de rT3 : jeûne, dénutrition, obésité, maladies infectieuses, déficits en micronutriments, stress prolongé physique ou émotionnel, certains polluants et de nombreux médicaments.
- Les métaux lourds (plomb et mercure) freinent la transformation de T4 en T3 et empêchent la fixation des hormones à leurs récepteurs.
Même si le plomb est aujourd’hui interdit dans l’essence, les peintures et les canalisations, il subsiste encore dans notre environnement. Le mercure quant à lui est encore abondamment utilisé (vaccins, amalgames dentaires, purification de l’or) et plusieurs tonnes sont déversées chaque année dans les océans pour se retrouver dans la chair des organismes marins.
- Les perturbateurs endocriniens interfèrent avec la production, la libération et l’action des hormones thyroïdiennes. Parmi plus de 1000 substances recensées, citons les pesticides et fongicides, les PCB (interdits depuis 1987 mais encore largement présents dans la nature où ils peuvent persister plus de 2000 ans), les bisphénols.
- De nombreux médicaments interfèrent avec la fonction thyroïdienne : surtout le lithium (utilisé en psychiatrie), l’amiodarone (utilisé en cardiologie) et l’interféron alpha (traitement de l’hépatite C), mais aussi corticoïdes et bêtabloquants.
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LucH
« La pratique, c’est quand tout fonctionne et que personne ne sait pourquoi. »
Albert Einstein
« Dans la vie, il y a 2 catégories d'individus : ceux qui regardent le monde tel qu'il est et se demandent pourquoi; ceux qui imaginent le monde tel qu'il pourrait être et se disent : pourquoi pas ? »
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Re: Et si c’était la thyroïde ?
Hypothyroïdie : bien comprendre son bilan biologique
En cas de doute sur la fonction thyroïdienne, et quelle que soit la cause supposée de l’hypothyroïdie, le bilan biologique est indispensable.
1. Faites d’abord doser la TSH
Le diagnostic de dysfonctionnement thyroïdien repose avant tout sur le dosage sanguin de la TSH.
Un taux de TSH trop élevé indique que votre thyroïde ne fabrique pas assez d’hormones. La rétroaction négative sur l’hypophyse est moins intense et celle-ci sécrète donc plus de TSH qui passe dans le sang.
À l’inverse, un taux de TSH trop bas indique que votre thyroïde fabrique trop d’hormones qui exercent une trop forte inhibition de l’hypophyse.
Le taux de TSH renseigne plus précocement et de façon plus sensible que les taux de T4 et T3 sur le statut thyroïdien, c’est pourquoi on le mesure en priorité.
En France, on considère classiquement que :
- Si votre TSH est inférieure à 0,3 milli unités internationales par litre (mUI/l) : il faut rechercher si vous n’avez pas une hyperthyroïdie.
- Si votre TSH est comprise entre 0,3 et 5 mUI/l : vous n’avez pas d’hypothyroïdie et vos symptômes ne sont pas dus à la thyroïde.
- Si votre TSH est comprise entre 5 et 10 mUI/l : il y a une insuffisance thyroïdienne minime et vos symptômes proviennent peut-être de cette anomalie. Le traitement n’est pas obligatoire à ce stade.
- Si votre TSH est supérieure à 10 mUI/l (elle peut atteindre 100 mU/l) : vous êtes en hypothyroïdie et un traitement s’impose pour améliorer votre état de santé.
On voit ici que les valeurs considérées comme normales (entre 0,3 et 5 mUI/l) varient d’un facteur de 1 à plus de 10. Cette « fourchette de normalité » est en fait beaucoup trop large et remise en question. En effet, de nombreuses personnes présentent des signes d’hypothyroïdie alors qu’elles ont un taux de TSH inférieur à 5 mUI/l et ne reçoivent pas de traitement.
C’est pourquoi, depuis 2002, l’AACE (Association Américaine des Endocrinologues Cliniciens) a adopté de nouvelles normes de la TSH. Elle considère désormais que les valeurs « normales » se situent entre 0,3 et 3 mUI/l. Avec ces nouvelles normes, le nombre d’Américains en hypothyroïdie est passé de 13 millions à 27 millions !
En vérité, il semble qu’à l’intérieur de la fourchette de normalité, chaque personne ait son propre taux normal de TSH, celui-ci pouvant d’ailleurs varier en fonction des situations de la vie. C’est pourquoi le médecin ne peut se contenter d’un chiffre de TSH pour diagnostiquer une hypothyroïdie. Une valeur normale pour une personne ne l’est pas nécessairement pour une autre et les besoins en hormones sont différents d’une personne à l’autre. Un interrogatoire et un examen clinique soigneux sont indispensables pour ne pas passer à côté du diagnostic et laisser sans traitement des hypothyroïdiens qui s’ignorent. Des millions d’Européens sont dans cette situation car la maladie est encore mal diagnostiquée.
Limites du dosage de la TSH
De très nombreux paramètres peuvent faire varier les taux de TSH, à la hausse comme à la baisse (grossesse, jeûne, dénutrition, alcoolisme chronique, stress physique ou émotionnel, privation de sommeil, diabète et autres maladies chroniques, médicaments).
Surtout, le dosage de la TSH ne donne pas une indication précise du taux d’hormones thyroïdiennes circulantes, et n’indique absolument pas si ces hormones sont efficaces au niveau cellulaire.
Ainsi, une TSH « dite normale » ne suffit pas à exclure une hypothyroïdie.
Alors que la HAS (Haute Autorité de la Santé) ne préconise en première intention que le dosage de la TSH, de nombreux spécialistes pensent que les tests thyroïdiens devraient aussi comporter de façon systématique les dosages de T4 libre et de T3 libre (on dose les hormones libres et non liées aux protéines car ce sont les seules actives). Ce qui n’est malheureusement pas le cas en pratique courante.
2. Dosage sanguin des hormones LIBRES
Les valeurs normales chez l’adulte sont les suivantes
T4 : 9 à 26 picomoles par litre (pmol/l)
T3 : 3 à 7 pmol/l
(les limites de normalité varient légèrement selon les laboratoires).
Les médecins disent volontiers que le dosage de la T3L est sans intérêt sauf dans quelques cas particuliers d’hyperthyroïdies. Cette opinion est en fait très discutable pour deux raisons : d’une part la T3L est la seule hormone active sur les tissus de l’organisme, donc une T3L basse est un argument de poids en faveur d’une hypothyroïdie ; d’autre part, une T4L dans la norme n’indique pas si l’organisme la convertit en T3L comme il le faudrait. De nombreux individus, en particulier les femmes qui prennent des oestrogènes dans le cadre d’un traitement hormonal contraceptif ou substitutif de la ménopause, ne convertissent pas de façon adéquate la T4L en hormone T3L active, d’où une possible hypothyroïdie symptomatique avec une T4L et une TSH normales.
C’est pourquoi de nombreux spécialistes de la thyroïde pensent que le dosage de la T3 libre est le test le plus utile. Ceci est d’autant plus important qu’une diminution spécifique de l’hormone thyroïdienne T3 augmente le risque de maladies cardiovasculaires.
3. Dosage des anticorps antithyroïdiens
Devant un diagnostic d’hypothyroïdie, votre médecin recherchera des anticorps anti-thyroperoxidase (TPO) et anti-thyroglobuline (TG) qui sont des marqueurs des maladies auto-immunes thyroïdiennes. On retrouve quasi systématiquement des anticorps anti-TPO dans la thyroïdite d’Hashimoto.
4. Dosage de la reverse T3 (rT3)
Les concentrations sanguines de T4L et T3L ne reflétant pas toujours leur effet tissulaire, plusieurs travaux ont démontré que la meilleure estimation de l’activité thyroïdienne tissulaire est réalisée par le dosage de la rT3 et l’analyse du rapport T3L/rT3 (un individu en bonne santé possédera un ratio supérieur à 0,015).
Ce dosage, inutile en début de traitement, peut être indiqué ultérieurement devant une T3 qui reste basse sous traitement ou en cas d’inefficacité du traitement sur les symptômes malgré une « normalisation » des taux de TSH et de T4L.
Quand la TSH est un peu élevée et la T4 normale : l’hypothyroïdie fruste
Selon la HAS (Haute Autorité de Santé), « L’hypothyroïdie fruste est définie par un taux de TSH > 4 mUI/l, confirmé par un deuxième dosage à 1 mois, sans anomalie de la concentration de la T4L (T4 libre) ».
Cette limite de 4 mUI/l résulte d’un « accord professionnel », ce qui veut dire qu’il n’existe aucun argument scientifique établi par une étude permettant de fixer cette limite, ni même une présomption scientifique fournie par des études de niveau intermédiaire de preuve. Ce sont les membres du « groupe de recherche sur la thyroïde » (GRT), émanation de la Société Française d’Endocrinologie, qui ont fixé cette valeur limite du taux de TSH au-delà de laquelle on parlera d’hypothyroïdie fruste. La prévalence de l’hypothyroïdie fruste en France est évaluée entre 3,4 % et 10 % de la population.
À ce jour, les indications concernant le dépistage et la substitution hormonale restent controversées. La HAS préconise de ne pas dépister l’hypothyroïdie fruste dans la population générale, et d’effectuer un dépistage ciblé seulement chez les femmes de plus de 60 ans présentant des facteurs de risque d’hypothyroïdie. A contrario, L’American Thyroïd Association (ATA) recommande l’évaluation de la fonction thyroïdienne chez tous les adultes à partir de 35 ans puis tous les 5 ans.
Pourquoi il est important de se préoccuper d’une hypothyroïdie fruste ?
D’abord parce qu’un tiers des cas évoluera vers une hypothyroïdie avérée, ensuite parce que plusieurs études suggèrent que ces personnes ont plus de risques que les autres de souffrir de maladies cardiovasculaires, de diabète, de troubles musculaires et de troubles cognitifs. Enfin, parce que de très nombreuses personnes présentent des signes évocateurs d’hypothyroïdie alors que leur T4L est normale ; et ces personnes peuvent être soulagées par un traitement hormonal.
En cas de doute sur la fonction thyroïdienne, et quelle que soit la cause supposée de l’hypothyroïdie, le bilan biologique est indispensable.
1. Faites d’abord doser la TSH
Le diagnostic de dysfonctionnement thyroïdien repose avant tout sur le dosage sanguin de la TSH.
Un taux de TSH trop élevé indique que votre thyroïde ne fabrique pas assez d’hormones. La rétroaction négative sur l’hypophyse est moins intense et celle-ci sécrète donc plus de TSH qui passe dans le sang.
À l’inverse, un taux de TSH trop bas indique que votre thyroïde fabrique trop d’hormones qui exercent une trop forte inhibition de l’hypophyse.
Le taux de TSH renseigne plus précocement et de façon plus sensible que les taux de T4 et T3 sur le statut thyroïdien, c’est pourquoi on le mesure en priorité.
En France, on considère classiquement que :
- Si votre TSH est inférieure à 0,3 milli unités internationales par litre (mUI/l) : il faut rechercher si vous n’avez pas une hyperthyroïdie.
- Si votre TSH est comprise entre 0,3 et 5 mUI/l : vous n’avez pas d’hypothyroïdie et vos symptômes ne sont pas dus à la thyroïde.
- Si votre TSH est comprise entre 5 et 10 mUI/l : il y a une insuffisance thyroïdienne minime et vos symptômes proviennent peut-être de cette anomalie. Le traitement n’est pas obligatoire à ce stade.
- Si votre TSH est supérieure à 10 mUI/l (elle peut atteindre 100 mU/l) : vous êtes en hypothyroïdie et un traitement s’impose pour améliorer votre état de santé.
On voit ici que les valeurs considérées comme normales (entre 0,3 et 5 mUI/l) varient d’un facteur de 1 à plus de 10. Cette « fourchette de normalité » est en fait beaucoup trop large et remise en question. En effet, de nombreuses personnes présentent des signes d’hypothyroïdie alors qu’elles ont un taux de TSH inférieur à 5 mUI/l et ne reçoivent pas de traitement.
C’est pourquoi, depuis 2002, l’AACE (Association Américaine des Endocrinologues Cliniciens) a adopté de nouvelles normes de la TSH. Elle considère désormais que les valeurs « normales » se situent entre 0,3 et 3 mUI/l. Avec ces nouvelles normes, le nombre d’Américains en hypothyroïdie est passé de 13 millions à 27 millions !
En vérité, il semble qu’à l’intérieur de la fourchette de normalité, chaque personne ait son propre taux normal de TSH, celui-ci pouvant d’ailleurs varier en fonction des situations de la vie. C’est pourquoi le médecin ne peut se contenter d’un chiffre de TSH pour diagnostiquer une hypothyroïdie. Une valeur normale pour une personne ne l’est pas nécessairement pour une autre et les besoins en hormones sont différents d’une personne à l’autre. Un interrogatoire et un examen clinique soigneux sont indispensables pour ne pas passer à côté du diagnostic et laisser sans traitement des hypothyroïdiens qui s’ignorent. Des millions d’Européens sont dans cette situation car la maladie est encore mal diagnostiquée.
Limites du dosage de la TSH
De très nombreux paramètres peuvent faire varier les taux de TSH, à la hausse comme à la baisse (grossesse, jeûne, dénutrition, alcoolisme chronique, stress physique ou émotionnel, privation de sommeil, diabète et autres maladies chroniques, médicaments).
Surtout, le dosage de la TSH ne donne pas une indication précise du taux d’hormones thyroïdiennes circulantes, et n’indique absolument pas si ces hormones sont efficaces au niveau cellulaire.
Ainsi, une TSH « dite normale » ne suffit pas à exclure une hypothyroïdie.
Alors que la HAS (Haute Autorité de la Santé) ne préconise en première intention que le dosage de la TSH, de nombreux spécialistes pensent que les tests thyroïdiens devraient aussi comporter de façon systématique les dosages de T4 libre et de T3 libre (on dose les hormones libres et non liées aux protéines car ce sont les seules actives). Ce qui n’est malheureusement pas le cas en pratique courante.
2. Dosage sanguin des hormones LIBRES
Les valeurs normales chez l’adulte sont les suivantes
T4 : 9 à 26 picomoles par litre (pmol/l)
T3 : 3 à 7 pmol/l
(les limites de normalité varient légèrement selon les laboratoires).
Les médecins disent volontiers que le dosage de la T3L est sans intérêt sauf dans quelques cas particuliers d’hyperthyroïdies. Cette opinion est en fait très discutable pour deux raisons : d’une part la T3L est la seule hormone active sur les tissus de l’organisme, donc une T3L basse est un argument de poids en faveur d’une hypothyroïdie ; d’autre part, une T4L dans la norme n’indique pas si l’organisme la convertit en T3L comme il le faudrait. De nombreux individus, en particulier les femmes qui prennent des oestrogènes dans le cadre d’un traitement hormonal contraceptif ou substitutif de la ménopause, ne convertissent pas de façon adéquate la T4L en hormone T3L active, d’où une possible hypothyroïdie symptomatique avec une T4L et une TSH normales.
C’est pourquoi de nombreux spécialistes de la thyroïde pensent que le dosage de la T3 libre est le test le plus utile. Ceci est d’autant plus important qu’une diminution spécifique de l’hormone thyroïdienne T3 augmente le risque de maladies cardiovasculaires.
3. Dosage des anticorps antithyroïdiens
Devant un diagnostic d’hypothyroïdie, votre médecin recherchera des anticorps anti-thyroperoxidase (TPO) et anti-thyroglobuline (TG) qui sont des marqueurs des maladies auto-immunes thyroïdiennes. On retrouve quasi systématiquement des anticorps anti-TPO dans la thyroïdite d’Hashimoto.
4. Dosage de la reverse T3 (rT3)
Les concentrations sanguines de T4L et T3L ne reflétant pas toujours leur effet tissulaire, plusieurs travaux ont démontré que la meilleure estimation de l’activité thyroïdienne tissulaire est réalisée par le dosage de la rT3 et l’analyse du rapport T3L/rT3 (un individu en bonne santé possédera un ratio supérieur à 0,015).
Ce dosage, inutile en début de traitement, peut être indiqué ultérieurement devant une T3 qui reste basse sous traitement ou en cas d’inefficacité du traitement sur les symptômes malgré une « normalisation » des taux de TSH et de T4L.
Quand la TSH est un peu élevée et la T4 normale : l’hypothyroïdie fruste
Selon la HAS (Haute Autorité de Santé), « L’hypothyroïdie fruste est définie par un taux de TSH > 4 mUI/l, confirmé par un deuxième dosage à 1 mois, sans anomalie de la concentration de la T4L (T4 libre) ».
Cette limite de 4 mUI/l résulte d’un « accord professionnel », ce qui veut dire qu’il n’existe aucun argument scientifique établi par une étude permettant de fixer cette limite, ni même une présomption scientifique fournie par des études de niveau intermédiaire de preuve. Ce sont les membres du « groupe de recherche sur la thyroïde » (GRT), émanation de la Société Française d’Endocrinologie, qui ont fixé cette valeur limite du taux de TSH au-delà de laquelle on parlera d’hypothyroïdie fruste. La prévalence de l’hypothyroïdie fruste en France est évaluée entre 3,4 % et 10 % de la population.
À ce jour, les indications concernant le dépistage et la substitution hormonale restent controversées. La HAS préconise de ne pas dépister l’hypothyroïdie fruste dans la population générale, et d’effectuer un dépistage ciblé seulement chez les femmes de plus de 60 ans présentant des facteurs de risque d’hypothyroïdie. A contrario, L’American Thyroïd Association (ATA) recommande l’évaluation de la fonction thyroïdienne chez tous les adultes à partir de 35 ans puis tous les 5 ans.
Pourquoi il est important de se préoccuper d’une hypothyroïdie fruste ?
D’abord parce qu’un tiers des cas évoluera vers une hypothyroïdie avérée, ensuite parce que plusieurs études suggèrent que ces personnes ont plus de risques que les autres de souffrir de maladies cardiovasculaires, de diabète, de troubles musculaires et de troubles cognitifs. Enfin, parce que de très nombreuses personnes présentent des signes évocateurs d’hypothyroïdie alors que leur T4L est normale ; et ces personnes peuvent être soulagées par un traitement hormonal.
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LucH
« La pratique, c’est quand tout fonctionne et que personne ne sait pourquoi. »
Albert Einstein
« Dans la vie, il y a 2 catégories d'individus : ceux qui regardent le monde tel qu'il est et se demandent pourquoi; ceux qui imaginent le monde tel qu'il pourrait être et se disent : pourquoi pas ? »
G.B. Shaw.
Luc- Irrécupérable en chef
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Symptômes d’hypothyroïdisme
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Goitre et thyroïde enflés, Visage et yeux gonflés, Jambes et bras gonflés, Langue gonflée, Infertilité, menstruation intense, Peau sèche & rugueuse, cheveux cassants & fins, ongles fragilisés, Perte auditive, Perte de cheveux et de sourcils, Apparition de glandes mammaires chez l’homme, Somnolence, Tremblements de mains, Augmentation de la transpiration, Faim anormale, Sautes d’humeur.
Les traitements de l’hypothyroïdie
Face à des symptômes d’hypothyroïdie, il est important de commencer par vérifier qu’il n’y a pas une carence en micronutriments indispensables à la bonne fonction thyroïdienne, et de la combler si c’est le cas.
En cas d’hypothyroïdie débutante, plusieurs plantes peuvent s’avérer utiles pour soutenir la fonction thyroïdienne.
L’ashwaganda Withania somnifera
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Appelée aussi ginseng indien, cette plante de la médecine ayurvédique est utilisée de longue date dans le traitement de l’hypothyroïdie. Elle est aussi réputée pour ses propriétés reconstituantes et adaptogènes contre les effets du stress. Les principes actifs qu’elle contient, les whitanolides, auraient une action stimulante sur la glande thyroïde en augmentant la production de T4. Une cure d’ashwaghanda peut redonner un peu d’énergie à tous ceux dont le fonctionnement thyroïdien est insuffisant (en cas de burn out ou d’épuisement surrénal, ndlr)
La dose recommandée, pour agir sur la thyroïde, est de 900 mg par jour de plante broyée (en 2 doses de 450 mg).
Le guggul Commiphora mukul
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L’action de l’Ashwagandha sur la glande thyroïde est renforcée par la consommation conjointe de guggul, autre plante d’origine indienne qui stimule aussi l’activité de la glande thyroïde et favorise la conversion de T4 en T3 par le foie.
La prise de guggulstérones (principes actifs du guggul) s’accompagne d’une diminution des lésions oxydatives au niveau du foie, principal site de stockage de la T4 et de la conversion en T3.
Le guggul est surtout reconnu pour son action sur le métabolisme des lipides. On l’utilise avec succès pour abaisser le taux de cholestérol et contrôler le poids. Son action sur les lipides passe par une stimulation de la fonction thyroïdienne (qui active les hormones lipolytiques).
Un travail portant sur deux groupes de sujets ayant suivi un protocole de six semaines pour perdre du poids (programme alliant régime et exercice physique), a montré que la prise d’un supplément de guggulstérones a permis une perte de 5 kg de graisse contre seulement 1,5 kg pour le groupe non supplémenté. Dans le même temps, l’activité de la glande thyroïde était augmentée de 8 à 10 % dans le groupe supplémenté.
L’apport quotidien doit être de 2 g de plante standardisée à 2,5 % de guggulstérones, à prendre en 4 fois. La plante est déconseillée aux femmes enceintes.
Le Coleus forskohlii
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Cette plante, traditionnellement utilisée par la médecine ayurvédique pour traiter un grand nombre de problèmes de santé, contient de la forskoline qui accroît la production d’hormones thyroïdiennes et stimule leur libération.
Cette stimulation de la thyroïde expliquerait que la forskoline favorise la perte de poids.
Les effets antidépresseurs du Coleus forskohlii pourraient être liés à une normalisation de la fonction thyroïdienne, la dépression étant l’une des caractéristiques courantes de l’hypothyroïdie.
Dose recommandée : 200 à 400 mg par jour d’extrait standardisé titré à 10 % de forskoline.
Note : tous ces produits sont disponibles chez Supersmart.
En cas d’hypothyroïdie avérée, si votre manque d’hormones thyroïdiennes est trop important, alors seul un traitement hormonal permettra de le combler.
Parmi les nombreuses « médecines alternatives » (incluant naturopathie, phytothérapie, homéopathie, médecine traditionnelle chinoise, médecine ayurvédique…), aucune ne semble pouvoir guérir naturellement une hypothyroïdie avérée (pas de cas publié dans la littérature scientifique), même si l’on peut arriver à diminuer les doses nécessaires de médicaments et obtenir l’amélioration de certains symptômes qui ne sont pas soulagés par le traitement conventionnel.
Le but de cette hormonothérapie substitutive (encore appelée opothérapie), qui doit toujours être prescrite et surveillée par un médecin, est de rétablir une fonction thyroïdienne normale (euthyroïdie). Une fois le traitement instauré, les symptômes vont diminuer progressivement en quelques semaines et le taux sanguin de TSH va revenir à la normale. Une fois la posologie efficace identifiée, le traitement est poursuivi à vie.
Goitre et thyroïde enflés, Visage et yeux gonflés, Jambes et bras gonflés, Langue gonflée, Infertilité, menstruation intense, Peau sèche & rugueuse, cheveux cassants & fins, ongles fragilisés, Perte auditive, Perte de cheveux et de sourcils, Apparition de glandes mammaires chez l’homme, Somnolence, Tremblements de mains, Augmentation de la transpiration, Faim anormale, Sautes d’humeur.
Les traitements de l’hypothyroïdie
Face à des symptômes d’hypothyroïdie, il est important de commencer par vérifier qu’il n’y a pas une carence en micronutriments indispensables à la bonne fonction thyroïdienne, et de la combler si c’est le cas.
En cas d’hypothyroïdie débutante, plusieurs plantes peuvent s’avérer utiles pour soutenir la fonction thyroïdienne.
L’ashwaganda Withania somnifera
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Appelée aussi ginseng indien, cette plante de la médecine ayurvédique est utilisée de longue date dans le traitement de l’hypothyroïdie. Elle est aussi réputée pour ses propriétés reconstituantes et adaptogènes contre les effets du stress. Les principes actifs qu’elle contient, les whitanolides, auraient une action stimulante sur la glande thyroïde en augmentant la production de T4. Une cure d’ashwaghanda peut redonner un peu d’énergie à tous ceux dont le fonctionnement thyroïdien est insuffisant (en cas de burn out ou d’épuisement surrénal, ndlr)
La dose recommandée, pour agir sur la thyroïde, est de 900 mg par jour de plante broyée (en 2 doses de 450 mg).
Le guggul Commiphora mukul
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L’action de l’Ashwagandha sur la glande thyroïde est renforcée par la consommation conjointe de guggul, autre plante d’origine indienne qui stimule aussi l’activité de la glande thyroïde et favorise la conversion de T4 en T3 par le foie.
La prise de guggulstérones (principes actifs du guggul) s’accompagne d’une diminution des lésions oxydatives au niveau du foie, principal site de stockage de la T4 et de la conversion en T3.
Le guggul est surtout reconnu pour son action sur le métabolisme des lipides. On l’utilise avec succès pour abaisser le taux de cholestérol et contrôler le poids. Son action sur les lipides passe par une stimulation de la fonction thyroïdienne (qui active les hormones lipolytiques).
Un travail portant sur deux groupes de sujets ayant suivi un protocole de six semaines pour perdre du poids (programme alliant régime et exercice physique), a montré que la prise d’un supplément de guggulstérones a permis une perte de 5 kg de graisse contre seulement 1,5 kg pour le groupe non supplémenté. Dans le même temps, l’activité de la glande thyroïde était augmentée de 8 à 10 % dans le groupe supplémenté.
L’apport quotidien doit être de 2 g de plante standardisée à 2,5 % de guggulstérones, à prendre en 4 fois. La plante est déconseillée aux femmes enceintes.
Le Coleus forskohlii
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Cette plante, traditionnellement utilisée par la médecine ayurvédique pour traiter un grand nombre de problèmes de santé, contient de la forskoline qui accroît la production d’hormones thyroïdiennes et stimule leur libération.
Cette stimulation de la thyroïde expliquerait que la forskoline favorise la perte de poids.
Les effets antidépresseurs du Coleus forskohlii pourraient être liés à une normalisation de la fonction thyroïdienne, la dépression étant l’une des caractéristiques courantes de l’hypothyroïdie.
Dose recommandée : 200 à 400 mg par jour d’extrait standardisé titré à 10 % de forskoline.
Note : tous ces produits sont disponibles chez Supersmart.
En cas d’hypothyroïdie avérée, si votre manque d’hormones thyroïdiennes est trop important, alors seul un traitement hormonal permettra de le combler.
Parmi les nombreuses « médecines alternatives » (incluant naturopathie, phytothérapie, homéopathie, médecine traditionnelle chinoise, médecine ayurvédique…), aucune ne semble pouvoir guérir naturellement une hypothyroïdie avérée (pas de cas publié dans la littérature scientifique), même si l’on peut arriver à diminuer les doses nécessaires de médicaments et obtenir l’amélioration de certains symptômes qui ne sont pas soulagés par le traitement conventionnel.
Le but de cette hormonothérapie substitutive (encore appelée opothérapie), qui doit toujours être prescrite et surveillée par un médecin, est de rétablir une fonction thyroïdienne normale (euthyroïdie). Une fois le traitement instauré, les symptômes vont diminuer progressivement en quelques semaines et le taux sanguin de TSH va revenir à la normale. Une fois la posologie efficace identifiée, le traitement est poursuivi à vie.
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« La pratique, c’est quand tout fonctionne et que personne ne sait pourquoi. »
Albert Einstein
« Dans la vie, il y a 2 catégories d'individus : ceux qui regardent le monde tel qu'il est et se demandent pourquoi; ceux qui imaginent le monde tel qu'il pourrait être et se disent : pourquoi pas ? »
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Re: Et si c’était la thyroïde ?
Quels sont les médicaments disponibles ?
Lévothyroxine (T4)
C’est la T4, c’est-à-dire la pro-hormone qui ne sera active qu’après sa transformation en hormone T3. C’est le médicament prescrit en première intention. Votre médecin adaptera la posologie selon les résultats des dosages de TSH et de T4 libre après 5 à 6 semaines de traitement à posologie constante, car l’effet maximal de la T4 n’est obtenu qu’après plusieurs semaines de traitement.
Le problème des génériques
La molécule active est la même dans un médicament de base et son générique, mais les autres composants du comprimé peuvent être différents et modifier l’effet du médicament. C’est le cas pour le Lévothyrox®. Si vous constatez un changement de votre état depuis la prise d’un générique, informez votre médecin qui pourra avoir recours à la mention « non substituable » sur ses ordonnances.
Les médicaments à base de glandes de thyroïde interdits (encadré)
Toute préparation, magistrale ou officinale, à base de glandes de thyroïde est interdite en France depuis 2006 par décision de l’AFSSAPS (Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé). Ces préparations contenaient des doses variables d’hormones T4 et T3, dans des proportions inadaptées à l’homme. De plus, les extraits thyroïdiens n’étaient pas purifiés et pouvaient donc contenir des protéines animales étrangères à notre organisme. On prescrit aujourd’hui uniquement des hormones de synthèse qui sont exactement les mêmes que celles produites naturellement par le corps. Fin de l’encadré.
Des excipients parfois problématiques (encadré)
On prescrit aujourd’hui uniquement des hormones de synthèse qui sont exactement les mêmes que celles produites naturellement par notre organisme, à ceci près que les comprimés contiennent des excipients : lactose, amidon de maïs OGM, gélatine, croscarmellose. Le lactose peut causer des troubles digestifs en cas d’intolérance au lactose et la croscarmellose est soupçonnée de modifier le microbiote intestinal en favorisant le développement d’une flore bactérienne nuisible.
À RETENIR (encadré)
La supplémentation en T3 est surtout nécessaire lorsqu’un problème de conversion périphérique de T4L en T3L est observé (on a alors une T4L haute et une T3L basse à l’examen sanguin). Fin de l’encadré.
L-iothyronine (T3)
C’est la T3 libre, c’est-à-dire la seule hormone active. Son action est très rapide et sa demi-vie est courte (24h). La posologie est à adapter en fonction des résultats des dosages sanguins de TSH et T3L. Elle est utilisée surtout quand un effet rapide et transitoire est souhaité, mais aussi dans les cas de conversion périphérique insuffisante de T4 en T3 ou comme traitement d’appoint dans le traitement des résistances périphériques aux hormones thyroïdiennes.
Quel est l’intérêt d’une association T3/T4 ?
Une étude, déjà ancienne puisqu’elle date de 1999, publiée dans la prestigieuse revue The New England Journal of Medicine, a montré que l’association de T4 et de T3 améliore la qualité de vie de la majorité des patients traités pour hypothyroïdie, comparativement à l’administration de T4 seule. Dans cette étude, menée sur 33 patients hypothyroïdiens, les sujets recevaient pendant 5 semaines leur dose habituelle de lévothyroxine seule (groupe T4 seule), puis pendant une autre période de 5 semaines un traitement associant T4 et T3 (50 μg de lévothyroxine étaient remplacés par 12.5 μg de triiodothyronine).
Au terme de l’étude, la comparaison des deux groupes montrait que la fréquence cardiaque, la pression artérielle et le taux de cholestérol étaient légèrement inférieurs dans le groupe T4 + T3. Mais c’est dans les tests neuropsychologiques que les différences étaient très importantes en faveur des patients du groupe T4 + T3. Les patients recevant l’association de T4 et T3 avaient une meilleure concentration, ressentaient un regain d’énergie et se sentaient globalement mieux. Quand on demandait leur préférence aux 33 volontaires de l’étude, 20 souhaitaient un traitement associant T4 et T3, 11 n’avaient pas de préférence, et seulement 2 préféraient le traitement par T4 seule.
Si vous êtes sous traitement par lévothyroxine (T4) seule et que, malgré des taux sanguins de TSH et de T4L satisfaisants, vous ne vous sentez pas bien « équilibré », une association T3/T4 peut être intéressante. Parlez-en à votre médecin.
Mise en place et suivi du traitement
On ne prescrit jamais de la T3 seule (sans T4) au long cours car sa demi-vie est courte et son action très puissante. L’administration de T3 est suivie d’un pic sanguin important et bref. Son maniement est donc délicat et peu pratique. Pour éviter un surdosage en T3, il faudra donc d’abord diminuer la posologie de T4 (qui a une demi-vie longue) pendant une semaine, puis introduire la T3, dont l’effet est immédiat. On diminue habituellement de 25 μg la dose de T4 pour 5 μg de T3 ajoutés. La posologie finale de T3 sera atteinte en augmentant très progressivement les doses et en respectant des paliers.
La T3 peut être administrée en une fois, mais compte-tenu de sa demi-vie courte, il est plus logique de la fractionner en plusieurs prises quotidiennes. Chez certaines personnes, la prise fractionnée permet d’éviter de se sentir excité le matin et épuisé en fin de journée. On peut par exemple prendre ½ dose le matin ou le soir et ½ dose vers 13 heures (être à jeun n’est pas très important pour que la T3 soit bien absorbée). C’est à chacun de tâtonner avec sa prise de T3 pour voir ce qui lui convient le mieux.
Encadré : Mise en garde
Tous ces médicaments sont puissants ; ils sont très efficaces mais peuvent être dangereux s’ils sont mal pris. Ils doivent toujours être prescrits et surveillés par un médecin.
L’excès de poids sans hypothyroïdie n’est pas une indication au traitement par hormones thyroïdiennes.
Les effets du traitement substitutif ne sont pas immédiats. Ils nécessitent un délai de 15 jours à un mois après le début du traitement. Il en est de même pour les signes d’intolérance. Vous ne devez pas en modifier vous-même les posologies sans en parler à votre médecin.
Il est indispensable de bien prendre votre traitement thyroïdien et de ne jamais l’arrêter par vous-même, même (surtout !) si vous vous sentez-mieux.
Fin de l’encadré.
Le meilleur moment pour prendre son traitement
À jeun ou à distance des repas
De nombreuses études ont montré que c’est à jeun que l´absorption intestinale de la thyroxine est optimale, l´ingestion parallèle d´aliments entraînant une réduction de l´absorption qui passe de 80 % du médicament à 40-60 %. Le problème se pose moins pour la T3 qui est absorbée à plus de 90 %, donc beaucoup mieux que la T4. De plus, la fixation aux protéines plasmatiques est augmentée après un repas et diminue donc la fraction libre active. Ainsi, la prise du traitement 30 minutes avant ou 2 heures après un repas permet de réduire la dose nécessaire et aussi d’obtenir un taux de TSH plus bas et plus stable.
Une autre raison de prendre sa T4 à jeun est d’éviter de la prendre avec d’autres traitements qui sont habituellement pris au moment des repas. En effet, de nombreux traitements (calcium et fer par exemple) modifient l’absorption des hormones thyroïdiennes.
Le soir
Plusieurs études ont montré que la prise de lévothyrox au coucher, comparée à une prise matinale, permet d’obtenir une TSH beaucoup plus basse (et plus stable) et des taux sanguins de T4 et T3 très supérieurs. Il semblerait que l’absorption intestinale de la lévothyroxine soit meilleure la nuit.
Schéma : Evolution des taux de T4 libre et de TSH
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Evolution des taux de T4 libre et de TSH lors de prise matinale ou vespérale de lévothyroxine (Adaptée de Bolk N. et al. Effects of evening vs morning thyroxine ingestion on serum thyroid hormone profiles in hypothyroid patients. Clin Endocrinol (Oxf) 2007; 66:43-8.).
Cette notion est méconnue des médecins qui, par habitude, prescrivent presque toujours la thyroxine le matin (un bon équilibre peut quand même être atteint lorsque les conditions de la prise médicamenteuse demeurent stables au fil des semaines, en prenant sa pastille au même moment avant, pendant ou après le repas). Si vous êtes dans ce cas, vous pouvez essayer de changer l’horaire de la prise de lévothyroxine si vous le souhaitez. Pour cela, c’est simple : vous avez pris votre comprimé le matin à jeun ; le soir même, le plus tard possible, vous reprenez le même dosage et les jours suivants vous prendrez votre comprimé au coucher.
Attention : Si vous prenez une association de T4 et de T3, il est conseillé de prendre la T4 le soir et la T3 le matin puisque celle-ci agit rapidement et a une demi-vie brève.
Encadré : À RETENIR:
La L thyroxine doit être prise à distance d’un repas et à heure fixe.
Le dogme de la prise matinale doit être abandonné. Fin de l’encadré.
La surveillance du traitement
L’objectif de tout traitement thyroïdien est de rétablir le métabolisme tissulaire. Les hormones thyroïdiennes ont besoin de plusieurs semaines pour exercer un effet visible, et il faut compter un bon mois pour voir s’atténuer les symptômes d’hypothyroïdie.
Après l’instauration du traitement
Vous reverrez donc votre médecin après 6 à 8 semaines, avec au minimum un dosage sanguin de TSH (nous avons vu qu’il vaut mieux aussi avoir le dosage de T4L et T3L). Il recherchera la disparition des symptômes d’hypothyroïdie, dépistera les signes d’un éventuel surdosage (surtout une tachycardie, c’est-à-dire un coeur qui bat trop vite), et vérifiera la normalisation du taux de TSH. La Société Française d’Endocrinologie recommande d’obtenir une TSH inférieure à 2,5 mUI/l, mais c’est souvent avec une TSH entre 0,5 et 1,5 mUI/l que les patients se sentent le mieux.
À la recherche de la juste posologie
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La « bonne » dose de traitement n’est pas la même chez toutes les personnes, et c’est en modifiant peu à peu la posologie en fonction de votre état clinique, de vos résultats sanguins et aussi de votre ressenti que votre médecin vous aidera à trouver la dose de traitement qui vous convient vraiment.
Lors d’une modification posologique, un nouveau dosage de TSH n’est indiqué qu’après un mois ou plus. Des dosages plus rapprochés de TSH entraînent un risque de surdosage (il faut 2 à 3 semaines pour inhiber la TSH par l’administration de lévothyroxine).
Pour se sentir bien, certaines personnes ont besoin d’une posologie de T4 qui fait baisser la TSH très en dessous de la limite inférieure de référence (TSH<0,5 mUI/l). On parle alors d’une posologie « suppressive de la TSH ». S’il n’y a pas de signe d’hyperthyroïdie et que la personne se sent mieux avec cette dose, cette situation est tout à fait acceptable.
L’équilibre hormonal est si fragile et délicat à obtenir, qu’un sentiment de mieux-être ne s’installera parfois pas avant plusieurs mois de modifications dans les dosages du traitement, jusqu’à trouver le bon.
Chez les personnes âgées ou celles qui ont une maladie cardiaque, la normalisation de la TSH est parfois plus longue à obtenir que pour une personne jeune (et dans certains cas, on n’y arrive pas).
Une fois l’équilibre obtenu, un contrôle de TSH tous les 6 à 12 mois peut suffire si le patient se sent bien.
En cas de traitement par thyroxine seule, il est souhaitable d’avoir des taux de T4 et T3 dans le tiers supérieur de la norme du laboratoire.
Si dans le traitement on introduit de la T3 en plus de la T4, il n’est plus nécessaire d’avoir un taux aussi important de T4. Nous avons vu qu’il faut d’abord diminuer la posologie de T4, mais aussi veiller à ce que le taux de T4 ne soit pas « trop » élevé (par rapport à vos besoins, et non par rapport aux normes du laboratoire) car la T4 en excès (relatif) peut augmenter la production de rT3 qui bloquera l’action de la T3, ce qui aboutit à l’inverse du but recherché !
Tout ceci est délicat, et c’est à chacun de trouver, par tâtonnement, SES bonnes valeurs qui lui permettent de se sentir bien (sans signe d’hyper ni d’hypothyroïdie).
Dr Philippe Veroli
Lévothyroxine (T4)
C’est la T4, c’est-à-dire la pro-hormone qui ne sera active qu’après sa transformation en hormone T3. C’est le médicament prescrit en première intention. Votre médecin adaptera la posologie selon les résultats des dosages de TSH et de T4 libre après 5 à 6 semaines de traitement à posologie constante, car l’effet maximal de la T4 n’est obtenu qu’après plusieurs semaines de traitement.
Le problème des génériques
La molécule active est la même dans un médicament de base et son générique, mais les autres composants du comprimé peuvent être différents et modifier l’effet du médicament. C’est le cas pour le Lévothyrox®. Si vous constatez un changement de votre état depuis la prise d’un générique, informez votre médecin qui pourra avoir recours à la mention « non substituable » sur ses ordonnances.
Les médicaments à base de glandes de thyroïde interdits (encadré)
Toute préparation, magistrale ou officinale, à base de glandes de thyroïde est interdite en France depuis 2006 par décision de l’AFSSAPS (Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé). Ces préparations contenaient des doses variables d’hormones T4 et T3, dans des proportions inadaptées à l’homme. De plus, les extraits thyroïdiens n’étaient pas purifiés et pouvaient donc contenir des protéines animales étrangères à notre organisme. On prescrit aujourd’hui uniquement des hormones de synthèse qui sont exactement les mêmes que celles produites naturellement par le corps. Fin de l’encadré.
Des excipients parfois problématiques (encadré)
On prescrit aujourd’hui uniquement des hormones de synthèse qui sont exactement les mêmes que celles produites naturellement par notre organisme, à ceci près que les comprimés contiennent des excipients : lactose, amidon de maïs OGM, gélatine, croscarmellose. Le lactose peut causer des troubles digestifs en cas d’intolérance au lactose et la croscarmellose est soupçonnée de modifier le microbiote intestinal en favorisant le développement d’une flore bactérienne nuisible.
À RETENIR (encadré)
La supplémentation en T3 est surtout nécessaire lorsqu’un problème de conversion périphérique de T4L en T3L est observé (on a alors une T4L haute et une T3L basse à l’examen sanguin). Fin de l’encadré.
L-iothyronine (T3)
C’est la T3 libre, c’est-à-dire la seule hormone active. Son action est très rapide et sa demi-vie est courte (24h). La posologie est à adapter en fonction des résultats des dosages sanguins de TSH et T3L. Elle est utilisée surtout quand un effet rapide et transitoire est souhaité, mais aussi dans les cas de conversion périphérique insuffisante de T4 en T3 ou comme traitement d’appoint dans le traitement des résistances périphériques aux hormones thyroïdiennes.
Quel est l’intérêt d’une association T3/T4 ?
Une étude, déjà ancienne puisqu’elle date de 1999, publiée dans la prestigieuse revue The New England Journal of Medicine, a montré que l’association de T4 et de T3 améliore la qualité de vie de la majorité des patients traités pour hypothyroïdie, comparativement à l’administration de T4 seule. Dans cette étude, menée sur 33 patients hypothyroïdiens, les sujets recevaient pendant 5 semaines leur dose habituelle de lévothyroxine seule (groupe T4 seule), puis pendant une autre période de 5 semaines un traitement associant T4 et T3 (50 μg de lévothyroxine étaient remplacés par 12.5 μg de triiodothyronine).
Au terme de l’étude, la comparaison des deux groupes montrait que la fréquence cardiaque, la pression artérielle et le taux de cholestérol étaient légèrement inférieurs dans le groupe T4 + T3. Mais c’est dans les tests neuropsychologiques que les différences étaient très importantes en faveur des patients du groupe T4 + T3. Les patients recevant l’association de T4 et T3 avaient une meilleure concentration, ressentaient un regain d’énergie et se sentaient globalement mieux. Quand on demandait leur préférence aux 33 volontaires de l’étude, 20 souhaitaient un traitement associant T4 et T3, 11 n’avaient pas de préférence, et seulement 2 préféraient le traitement par T4 seule.
Si vous êtes sous traitement par lévothyroxine (T4) seule et que, malgré des taux sanguins de TSH et de T4L satisfaisants, vous ne vous sentez pas bien « équilibré », une association T3/T4 peut être intéressante. Parlez-en à votre médecin.
Mise en place et suivi du traitement
On ne prescrit jamais de la T3 seule (sans T4) au long cours car sa demi-vie est courte et son action très puissante. L’administration de T3 est suivie d’un pic sanguin important et bref. Son maniement est donc délicat et peu pratique. Pour éviter un surdosage en T3, il faudra donc d’abord diminuer la posologie de T4 (qui a une demi-vie longue) pendant une semaine, puis introduire la T3, dont l’effet est immédiat. On diminue habituellement de 25 μg la dose de T4 pour 5 μg de T3 ajoutés. La posologie finale de T3 sera atteinte en augmentant très progressivement les doses et en respectant des paliers.
La T3 peut être administrée en une fois, mais compte-tenu de sa demi-vie courte, il est plus logique de la fractionner en plusieurs prises quotidiennes. Chez certaines personnes, la prise fractionnée permet d’éviter de se sentir excité le matin et épuisé en fin de journée. On peut par exemple prendre ½ dose le matin ou le soir et ½ dose vers 13 heures (être à jeun n’est pas très important pour que la T3 soit bien absorbée). C’est à chacun de tâtonner avec sa prise de T3 pour voir ce qui lui convient le mieux.
Encadré : Mise en garde
Tous ces médicaments sont puissants ; ils sont très efficaces mais peuvent être dangereux s’ils sont mal pris. Ils doivent toujours être prescrits et surveillés par un médecin.
L’excès de poids sans hypothyroïdie n’est pas une indication au traitement par hormones thyroïdiennes.
Les effets du traitement substitutif ne sont pas immédiats. Ils nécessitent un délai de 15 jours à un mois après le début du traitement. Il en est de même pour les signes d’intolérance. Vous ne devez pas en modifier vous-même les posologies sans en parler à votre médecin.
Il est indispensable de bien prendre votre traitement thyroïdien et de ne jamais l’arrêter par vous-même, même (surtout !) si vous vous sentez-mieux.
Fin de l’encadré.
Le meilleur moment pour prendre son traitement
À jeun ou à distance des repas
De nombreuses études ont montré que c’est à jeun que l´absorption intestinale de la thyroxine est optimale, l´ingestion parallèle d´aliments entraînant une réduction de l´absorption qui passe de 80 % du médicament à 40-60 %. Le problème se pose moins pour la T3 qui est absorbée à plus de 90 %, donc beaucoup mieux que la T4. De plus, la fixation aux protéines plasmatiques est augmentée après un repas et diminue donc la fraction libre active. Ainsi, la prise du traitement 30 minutes avant ou 2 heures après un repas permet de réduire la dose nécessaire et aussi d’obtenir un taux de TSH plus bas et plus stable.
Une autre raison de prendre sa T4 à jeun est d’éviter de la prendre avec d’autres traitements qui sont habituellement pris au moment des repas. En effet, de nombreux traitements (calcium et fer par exemple) modifient l’absorption des hormones thyroïdiennes.
Le soir
Plusieurs études ont montré que la prise de lévothyrox au coucher, comparée à une prise matinale, permet d’obtenir une TSH beaucoup plus basse (et plus stable) et des taux sanguins de T4 et T3 très supérieurs. Il semblerait que l’absorption intestinale de la lévothyroxine soit meilleure la nuit.
Schéma : Evolution des taux de T4 libre et de TSH
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Evolution des taux de T4 libre et de TSH lors de prise matinale ou vespérale de lévothyroxine (Adaptée de Bolk N. et al. Effects of evening vs morning thyroxine ingestion on serum thyroid hormone profiles in hypothyroid patients. Clin Endocrinol (Oxf) 2007; 66:43-8.).
Cette notion est méconnue des médecins qui, par habitude, prescrivent presque toujours la thyroxine le matin (un bon équilibre peut quand même être atteint lorsque les conditions de la prise médicamenteuse demeurent stables au fil des semaines, en prenant sa pastille au même moment avant, pendant ou après le repas). Si vous êtes dans ce cas, vous pouvez essayer de changer l’horaire de la prise de lévothyroxine si vous le souhaitez. Pour cela, c’est simple : vous avez pris votre comprimé le matin à jeun ; le soir même, le plus tard possible, vous reprenez le même dosage et les jours suivants vous prendrez votre comprimé au coucher.
Attention : Si vous prenez une association de T4 et de T3, il est conseillé de prendre la T4 le soir et la T3 le matin puisque celle-ci agit rapidement et a une demi-vie brève.
Encadré : À RETENIR:
La L thyroxine doit être prise à distance d’un repas et à heure fixe.
Le dogme de la prise matinale doit être abandonné. Fin de l’encadré.
La surveillance du traitement
L’objectif de tout traitement thyroïdien est de rétablir le métabolisme tissulaire. Les hormones thyroïdiennes ont besoin de plusieurs semaines pour exercer un effet visible, et il faut compter un bon mois pour voir s’atténuer les symptômes d’hypothyroïdie.
Après l’instauration du traitement
Vous reverrez donc votre médecin après 6 à 8 semaines, avec au minimum un dosage sanguin de TSH (nous avons vu qu’il vaut mieux aussi avoir le dosage de T4L et T3L). Il recherchera la disparition des symptômes d’hypothyroïdie, dépistera les signes d’un éventuel surdosage (surtout une tachycardie, c’est-à-dire un coeur qui bat trop vite), et vérifiera la normalisation du taux de TSH. La Société Française d’Endocrinologie recommande d’obtenir une TSH inférieure à 2,5 mUI/l, mais c’est souvent avec une TSH entre 0,5 et 1,5 mUI/l que les patients se sentent le mieux.
À la recherche de la juste posologie
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La « bonne » dose de traitement n’est pas la même chez toutes les personnes, et c’est en modifiant peu à peu la posologie en fonction de votre état clinique, de vos résultats sanguins et aussi de votre ressenti que votre médecin vous aidera à trouver la dose de traitement qui vous convient vraiment.
Lors d’une modification posologique, un nouveau dosage de TSH n’est indiqué qu’après un mois ou plus. Des dosages plus rapprochés de TSH entraînent un risque de surdosage (il faut 2 à 3 semaines pour inhiber la TSH par l’administration de lévothyroxine).
Pour se sentir bien, certaines personnes ont besoin d’une posologie de T4 qui fait baisser la TSH très en dessous de la limite inférieure de référence (TSH<0,5 mUI/l). On parle alors d’une posologie « suppressive de la TSH ». S’il n’y a pas de signe d’hyperthyroïdie et que la personne se sent mieux avec cette dose, cette situation est tout à fait acceptable.
L’équilibre hormonal est si fragile et délicat à obtenir, qu’un sentiment de mieux-être ne s’installera parfois pas avant plusieurs mois de modifications dans les dosages du traitement, jusqu’à trouver le bon.
Chez les personnes âgées ou celles qui ont une maladie cardiaque, la normalisation de la TSH est parfois plus longue à obtenir que pour une personne jeune (et dans certains cas, on n’y arrive pas).
Une fois l’équilibre obtenu, un contrôle de TSH tous les 6 à 12 mois peut suffire si le patient se sent bien.
En cas de traitement par thyroxine seule, il est souhaitable d’avoir des taux de T4 et T3 dans le tiers supérieur de la norme du laboratoire.
Si dans le traitement on introduit de la T3 en plus de la T4, il n’est plus nécessaire d’avoir un taux aussi important de T4. Nous avons vu qu’il faut d’abord diminuer la posologie de T4, mais aussi veiller à ce que le taux de T4 ne soit pas « trop » élevé (par rapport à vos besoins, et non par rapport aux normes du laboratoire) car la T4 en excès (relatif) peut augmenter la production de rT3 qui bloquera l’action de la T3, ce qui aboutit à l’inverse du but recherché !
Tout ceci est délicat, et c’est à chacun de trouver, par tâtonnement, SES bonnes valeurs qui lui permettent de se sentir bien (sans signe d’hyper ni d’hypothyroïdie).
Dr Philippe Veroli
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« La pratique, c’est quand tout fonctionne et que personne ne sait pourquoi. »
Albert Einstein
« Dans la vie, il y a 2 catégories d'individus : ceux qui regardent le monde tel qu'il est et se demandent pourquoi; ceux qui imaginent le monde tel qu'il pourrait être et se disent : pourquoi pas ? »
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Luc- Irrécupérable en chef
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Re: Et si c’était la thyroïde ?
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Re: Et si c’était la thyroïde ?
Bonjour,
Je viens de faire une analyse pour la thyroïde et j'ai :
T4 libre 1,26 ng/dL (16,17 pmol/L)
TSH 2,07 µUI/mL et 2,37 il y a 5 mois
En lisant l'article ci-dessous, je me demandais si ça pouvait expliquer mes douleurs tendiniteuses sur les articulations et le fait que l'aspirine soulage un peu ??
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"
Over a period of several years, I never saw a person whose TSH was over 2 microIU/ml who was comfortably healthy, and I formed the impression that the normal, or healthy, quantity was probably something less than 1.0. "
Je viens de faire une analyse pour la thyroïde et j'ai :
T4 libre 1,26 ng/dL (16,17 pmol/L)
TSH 2,07 µUI/mL et 2,37 il y a 5 mois
En lisant l'article ci-dessous, je me demandais si ça pouvait expliquer mes douleurs tendiniteuses sur les articulations et le fait que l'aspirine soulage un peu ??
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sumerien- Accro
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Re: Et si c’était la thyroïde ?
1. Je n'ai qu'une vue partielle. Où est passée la T3L?sumerien a écrit:Bonjour,
1. Je viens de faire une analyse pour la thyroïde et j'ai :
T4 libre 1,26 ng/dL (16,17 pmol/L)
TSH 2,07 µUI/mL et 2,37 il y a 5 mois
2. En lisant l'article ci-dessous, je me demandais si ça pouvait expliquer mes douleurs tendiniteuses sur les articulations et le fait que l'aspirine soulage un peu ??
3. Over a period of several years, I never saw a person whose TSH was over 2 microIU/ml who was comfortably healthy, and I formed the impression that the normal, or healthy, quantity was probably something less than 1.0. "
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2. L'aspirine est aussi un anti-douleur. Comme l'huile essentielle de gaulthérie couchée. Donc il est logique que ça soulage "un peu".
Si la localisation de la tendinite change de place ou se trouve à 2 endroits différents, on suspectera une pathologie d'encrassage et non pas un surcharge fonctionnelle.
Il faut modifier alors le régime acido-basique. Mais ça va prendre du temps (...).
Pour soulager la douleur, il y a aussi la préparation à base de gaïacol. Voir ce forum, entretien avec Mirzoune.
3. Oui, ce serait probablement optimal. Commence par surveiller ce qui influence PTH et la fait monter de manière artificielle (insuffisance d'oligo-éléments basiques, insuffisance de Calcium).
Je viserais 500 ml de Ca avec un régime de chasseur-cueilleur: Moins de céréales, pas trop de protéine (1 X/ jr 80 - 120 gr) et surtout des légumes (potassium).
On privilégie les aliments pour un apport de Mg K et Ca.
Pas trop de fruits acidulés en période de crise.
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LucH
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Luc- Irrécupérable en chef
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Re: Et si c’était la thyroïde ?
J'ai pas la T3L (les médecins sont des pinces, ils prescrivent que le minimum à chaque fois) !
Les fruits acidulés : ce sont lesquels ? les agrumes...
Les fruits acidulés : ce sont lesquels ? les agrumes...
sumerien- Accro
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Re: Et si c’était la thyroïde ?
1. C'est pas grave mais il faut travailler par déduction.sumerien a écrit:1.J'ai pas la T3L (les médecins sont des pinces, ils prescrivent que le minimum à chaque fois) !
2. Les fruits acidulés : ce sont lesquels ? les agrumes...
Tes T4L sont dans les normes: 16 (entre 9 - 26 pmol/L). Comme tu ne te situes pas dans le quart haut, on supposera que la conversion en T3 est effective et normale. T3 est la forme active. T4 est la forme de réserve. Mais que veut dire "normal"!?
Vu ta TSH à 2.07, ce n'est pas un problème pour moi. Mais on ne peut pas affiner avec des suppositions. On est donc coincé. Laisse couler et base-toi sur le ressenti.
Quand je vais chez le médecin, je vérifie que j'ai sur la prescription ce que j'ai demandé:
TSH
T3L et T4L.
Sinon je "coche" s'il a fait l'andouille :twisted: + copie au patient.
2. oui, ce sont les agrumes, les fraises, l'ananas, etc.
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Luc- Irrécupérable en chef
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Age : 70
Localisation : LIEGE
Re: Et si c’était la thyroïde ?
Je ne suis pas non plus un spécialiste de la thyroïde, mais je saurais pour la prochaine fois.
Et prendre du calcium en complément dangereux ?
Et prendre du calcium en complément dangereux ?
sumerien- Accro
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Date d'inscription : 22/11/2016
Re: Et si c’était la thyroïde ?
Tu ne sais pas à l'avance où le calcium va se déposer. Il pourrait se déposer dans les artères et les tissus.sumerien a écrit:Et prendre du calcium en complément dangereux ?
Quand je mange déséquilibré, soit pas assez de fruits et légumes, ou que je prends un café avec un cake au chocolat, etc. je prends parfois 200 - 250 mg d'un complexe alcalin (K Mg Ca) afin de ne pas trop stimuler la glande PTH (prévention stress).
Mais pas sans un apport de vitamine K2. La vitamine K2 agit comme une clé, en cas de stimulation par la vitamine D3.
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