Meilleurs nutriments pour les mitochondries

Respiration cellulaire: nutriments anti et pro-métaboliques.
Les Meilleurs Nutriments pour les Mitochondries
La plupart des maladies commencent par un dysfonctionnement des mitochondries impliquant un stress oxydatif ainsi qu’un déséquilibre de la mitophagie, ou de la biogénèse des mitochondries.
L’incapacité du corps à identifier les mitochondries endommagées, à les éliminer et à régénérer de nouvelles mitochondries va alors provoquer toute une série de pathologies. (1)
"...Tous les facteurs nutritionnels qui participent à la respiration mitochondriale contribuent à maintenir un équilibre entre une excitation excessive et une inhibition protectrice. La riboflavine (B2), la coenzyme Q10, la vitamine K, la niacinamide (B3), la thiamine (B1) et le sélénium sont les nutriments les plus directement liés à la production de l'énergie mitochondriale.." (2)
La vitamine K est également extrêmement sensible à la lumière et interagit étroitement avec la coenzyme Q dans la régulation du métabolisme mitochondrial. Par exemple, le complexe mitochondrial I, la NADH-ubiquinone réductase, est probablement la partie la plus facilement endommagée de la mitochondrie, et elle est protégée par la vitamine K. La vitamine E, la coenzyme Q et les acides gras polyinsaturés sont également sensibles à la lumière, et ils sont plus sensibles aux dommages causés par les radicaux libres lorsque la vitamine K est déficiente. (2)
La niacinamide (type de B3), fournit de l'énergie à ce système mitochondrial. Sous stress et forte excitation, les cellules gaspillent le niacinamide-NADH, mais le niacinamide lui-même a un effet sédatif anti-excitateur, et certaines de ses actions ressemblent à une hormone. Les œstrogènes ont tendance à interférer avec la formation de niacine à partir du tryptophane. (…) L'excitation doit être en équilibre avec les ressources énergétiques d'une cellule, et le niacinamide peut jouer de multiples rôles protecteurs, en diminuant l'excitation, en augmentant la production d'énergie et en stabilisant les systèmes de réparation. L'état d'excitation et le type de métabolisme énergétique sont des facteurs cruciaux dans le fonctionnement et la survie des cellules. (2)
Les acides gras polyinsaturés, outre leurs interactions avec le métabolisme des œstrogènes et du tryptophane, favorisent l'excitation et diminuent la production d'énergie de plusieurs autres manières. Par exemple, ils augmentent les effets excitateurs des voies du glutamate (Yu, et al., 1986 ; Nishikawa, 1994), et leurs produits de dégradation inhibent la respiration mitochondriale (Humphries, et al., 1998 ; Picklo, et al., 1999 ; Lovell, et al., 2000). (2)
L'excès d'excitation qui produit l'oxyde nitrique et l'acide lactique réduit la production d'énergie des cellules vasculaires, peut-être suffisamment pour réduire leur capacité contractile (Geng et al., 1992), provoquant une vasodilatation. Lorsque les bouffées vasomotrices sont causées par une inadéquation entre l'apport énergétique et la demande énergétique, la caféine peut diminuer la vasodilatation (Eikvar et Kirkebøen, 1998), mais lorsque la vasodilatation est causée plus physiologiquement par le dioxyde de carbone, la caféine n'a pas cet effet (Meno, et al ., 2005). Dans une étude dans laquelle la consommation d'eau chaude ou de café a été comparée à la consommation de café ou de caféine à température ambiante, il a été constaté que les liquides chauds provoquaient des bouffées de chaleur, mais pas le café frais et la caféine.
La caféine augmente l'efficacité énergétique des cellules et, en s'opposant aux effets de l'adénosine (sécrétée par les cellules stressées et appauvries en énergie), elle peut inhiber la vasodilatation, l'angionéogenèse (Merighi, et al., 2007; Ryzhov, et al., 2007) , et la fibrose (Chan, et al., 2006). (2)
Une source presque omniprésente d'excitation inappropriée et d'épuisement d'énergie est l'endotoxine, les lipopolysaccharides bactériens (LPS) absorbés par l'intestin (Wang et White, 1999). Que cette toxine omniprésente ait un rôle dans la rosacée est suggéré par l'observation que la stimulation intestinale, pour accélérer le transit dans l'intestin, soulageait immédiatement les symptômes (Kendall, 2002). L'augmentation du cortisol (Simon, et al., 1998) et la septicémie (Levy, 2007) interfèrent avec la production d'énergie mitochondriale. (…)
Lorsque nous prenons de l’âge, il est bien reconnu que le niveau d'œstrogène des hommes augmente. (…) L'effet le plus immédiat de l'œstrogène sur les cellules est de modifier leur métabolisme oxydatif. Il favorise la formation d'acide lactique. A long terme, il augmente les besoins nutritionnels en vitamines B, ainsi qu'en d'autres vitamines. (…) L'oxyde nitrique, le glutamate et le cortisol ont tous tendance à être augmentés par les œstrogènes. Les veines et les capillaires sont très sensibles aux œstrogènes, et les femmes sont plus susceptibles que les hommes d'avoir des varices, des varicosités, des capillaires qui fuient et d'autres problèmes vasculaires en plus de la rosacée. L'œstrogène peut favoriser l'angionéogenèse par une variété de mécanismes, y compris l'oxyde nitrique (Johnson, et al., 2006). "Les œstrogènes potentialisent les effets des corticostéroïdes sur la peau tels que les vergetures, les télangiectasies et la dermatite de la rosacée" (Zaun, 1981). On a constaté que les premières formes de contraceptifs oraux, riches en œstrogènes, multipliaient par plus de trois l'acné rosacée (Prenen et Ledoux-Corbusier, 1971). (2)
L'acide lactique, produit sous l'influence des œstrogènes, de l'oxyde nitrique ou d'autres problèmes de formation d'énergie, en plus de provoquer une vasodilatation, stimule également la croissance des fibroblastes. La privation d'oxygène ou les dommages aux mitochondries augmenteront la formation d'acide lactique, ce qui entraînera immédiatement une vasodilatation. Si le problème se prolonge, de nouveaux vaisseaux sanguins se développeront et le tissu conjonctif fibreux augmentera. L'œstrogène stimule la synthèse du collagène, et il a été associé à une variété d'états inflammatoires et fibrotiques (par exemple, Cutolo, et al., 2003. Payne, et al., 2006, suggèrent l'utilisation de l'anti-œstrogène, le tamoxifène, pour traiter le rhinophyma.) (…)
Les besoins nutritionnels sont fortement influencés par l'historique et les circonstances présentes. Par exemple, lorsque les mitochondries cornéennes ont été endommagées par une carence en riboflavine (B2), il a été constaté qu'elles ont par la suite besoin de plus que la quantité normale de vitamine pour fonctionner correctement. Et la présence d'une certaine quantité d'un nutriment augmente ou diminue souvent la quantité d'autres nutriments nécessaires.
Lorsque les interactions entre la dépense énergétique et la production d'énergie, et l'activation cellulaire et l'inhibition cellulaire sont prises en compte, il est clair que tout problème particulier est susceptible d'avoir de nombreuses causes et de nombreux facteurs qui pourraient contribuer à une guérison.
Le lactate, le glutamate, l'ammonium, l'oxyde nitrique, le quinolinate, l'œstrogène, l'histamine, l'aminolévulinate, la porphyrine, la lumière ultraviolette, les acides gras polyinsaturés et l'endotoxine contribuent aux processus excitateurs et excitotoxiques, à la vasodilatation, à l'angionéogenèse et à la fibrose.
Le dioxyde de carbone, la glycine, le GABA, les acides gras saturés (par exemple, Nanji, et al., 1997), la vitamine K, la coenzyme Q10, la niacinamide, le magnésium, la lumière rouge, l'hormone thyroïdienne, la progestérone, la testostérone et la pregnénolone sont des facteurs qui peuvent être augmentés pour protéger contre une excitation cellulaire inappropriée.
L'ensemble des facteurs nutritionnels qui participent à la respiration mitochondriale contribuent à maintenir un équilibre entre excitation excessive et inhibition protectrice.

La riboflavine (B2), la coenzyme Q10, la vitamine K, la niacinamide, la thiamine (B1) et le sélénium sont les nutriments les plus directement liés à la production d'énergie mitochondriale.

Le café est souvent évité par les personnes atteintes de rosacée, mais c'est une très bonne source de niacine et de magnésium, et la caféine a certaines des mêmes fonctions de protection cellulaire que la niacinamide. (2)
L'hypothyroïdie a été identifiée comme un facteur dans tous ces cas d’hypo-production d’énergie. (…)
Le GABA lui-même a tendance à augmenter la température corporelle (Ishiwata, et al., 2005), en contrôlant la vasodilatation, et les facteurs tels que la progestérone qui protègent la production d'énergie mitochondriale sont également thermogéniques, soutenant le système GABA.
(…)
Certaines fibres, telles que les carottes crues, qui sont efficaces pour réduire l'absorption des endotoxines contiennent également des antibiotiques naturels, donc l'utilisation régulière de carottes doit être équilibrée par une supplémentation occasionnelle en vitamine K, ou en mangeant occasionnellement du foie ou du brocoli.
(…)
Le carburant de vos mitochondries
Les bonnes bactéries, en fermentant les fibres alimentaires, produisent des acides gras à chaîne courte qui sont essentiels à votre santé. Les acides gras à chaîne courte comprennent le butyrate, le propionate ou l’acétate. Le butyrate, en particulier, est une source d’énergie primaire très impor­tante pour de nombreuses cellules de votre corps, y compris toutes les cellules qui tapissent le gros intestin comme les colonocytes. De nombreuses cellules immunitaires, telles que les cellules dendritiques et les macrophages, utilisent le butyrate comme source d’énergie primaire. Le butyrate, au‑delà de tout cela, est également un signal métabo­lique très important. Il active l’AMP cyclique qui indique aux cellules, aux mitochondries, quand commen­cer à brûler les acides gras comme carburant. Cela permet à la machine­rie cellulaire de brûler les graisses de façon durable et de créer ainsi une production d’énergie de longue durée.Les personnes dont les cellules sont incapables de brûler les graisses efficacement vont souffrir d’une baisse d’énergie. Les cellules, elles, vont souffrir de ne pas avoir les sources d’énergie dont elles ont besoin, car nous n’avons que peu de sucre et de glycogène dans le corps pour soutenir nos besoins caloriques dans la durée. (1.9)
Voici comment produire des mitochondries saines
Les urolithines sont également une classe de composés très intéressants. Ce sont des dérivés de polyphénols que l’on trouve dans les végétaux (acide ellagique des baies rouges et des noix). Les urolithines sont des composés de signalisation très importants pour la santé des mitochondries, particulièrement pour la mitophagie (1.11).

Dysbiose et fatigue mitochondriale, liaisons dangereuses
Notre microbiote est très sensible à nos modes de vie et occasionner un changement dans l’équilibre (dysbiose). Cela peut à son tour affecter l’intégrité de la muqueuse intestinale, provoquant une hyperperméabilité intestinale.
Lors d’une dysbiose, nous avons beaucoup de bactéries gram négatif qui ont le pouvoir de générer des LPS (lipopolysaccharides) et des endotoxines, lesquelles ont un fort pouvoir inflammatoire si elles passent la barrière intestinale (1.12).
L’endotoxinémie (LPS en excès) est reliée à de nombreuses maladies actuelles telles que l’artériosclérose, la maladie d’Alzheimer, le syndrome métabolique, l’obésité, le diabète, l’endométriose ainsi que la dépression, etc. Cette endotoxinémie va affecter nos mitochondries de plusieurs façons. Premièrement, elle peut causer des dommages directs sur la mitochondrie, qui peut percevoir ces endotoxines bactériennes comme un signal de danger, provoquant une baisse de production d’énergie de la mitochondrie. Celle-ci passe alors en mode de défense (1.13). On sait, par exemple, que chez les personnes souffrant de fatigue chronique, on retrouve une diversité diminuée du microbiote avec un plus grand nombre de bactéries productrices d’endotoxines. Parallèlement, on constate une diminution des bactéries impliquées dans la production de métabolites bénéfiques comme le butyrate, les urolithines ou le lactate, qui soutiennent la production d’énergie des mitochondries.

3 solutions pour rebooster vos mitochondries
Alors, que pouvez-vous faire pour améliorer la santé de votre microbiome et de votre axe intestin mitochondries ? Il existe trois types de dysfonctionnements au niveau de la mitochondrie, qui réduisent la production d’énergie, à savoir : une faible biogénèse, une mitophagie insuffisante et un déséquilibre redox (stress oxydatif). Heureusement, il existe des solutions simples pour améliorer la santé de nos mitochondries à travers la prise en charge de notre microbiote, comme :
- Augmenter la production d’acides gras à chaîne courte et particulièrement la production de butyrate ;
- Augmenter la conversion des polyphénols, notamment des ellagitanines de certaines baies, fruits et noix, en urolithines et en urolithine A en particulier ;
- Protéger l’intégrité de la barrière intestinale en prenant en charge la perméabilité de l’intestin.
Ces trois axes pratiques auront un impact énorme sur votre santé et votre bien-être en général et, bien sûr, sur la fonction et la production d’énergie de vos mitochondries.
Suite sur la référence 1.

Sources et Références
1. Médecine mitochondriale : boostez votre énergie avec ce protocole en 3 axes. Dr D’Oro.
Mitochondries - les centrales énergétiques, clés d'un métabolisme en bonne santé.
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2. Ray Peat Ph.D. 2013
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3. Lien utile
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