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Mucus et Gène FUT2
Mirzoune et Ciboulette SGSC :: Nutrition et santé - Optimisez votre alimentation :: La santé en pratique :: Prévention - S’informer pour rester en bonne santé
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Mucus et Gène FUT2
Mucus – 1ère ligne de défense
« Le mucus est la sentinelle silencieuse de nos organes face aux assauts du monde extérieur, et l’abris d’innombrables alliés microscopiques, essentiels à notre bien-être ».
Dr Carole Minker – Mucus : bichonnez votre première ligne de défense
SCE 11/2023
Carole Minker est Dr en pharmacie et pharmacognosie, diplômée en micro-nutrition et aromathérapie et formée en homéopathie.
Article
Imaginez votre organisme comme un château-fort munis de douves par lesquelles des allergènes ou des micro-organismes essayent de pénétrer. Dans ces douves est continuellement déversé un gel, comme une 1ère ligne de défense, en vue de piéger et faciliter l’évacuation des intrus.
Dans ce gel (mucus) des micro-organismes occupent le territoire et vivent en harmonie.
Un liquide visqueux considéré (à tort) comme indésirable
Le mucus joue un rôle fondamental, largement sous-estimé. En effet, on l’a longtemps diabolisé (parce qu’on avait mal compris son rôle), en particulier quand il était produit en excès dans les voies respiratoires et donc considéré comme indésirable. En réalité, le mucus est un liquide de protection visqueux et clair qui recouvre en fine couche semi-perméable les parois de divers organes en contact avec l’extérieur (1) d’où proviennent de possibles micro-organismes ou autres agents pathogènes.
Le mucus est partout !
Le mucus est produit par des cellules dites « sécrétoires » ou « glandulaires » spécialisées (sous forme d’épithéliums sécrétoires) (2) – comme par exemple les cellules caliciformes (3) –, et que l’on trouve dans :
- L’appareil respiratoire et ORL : des fosses nasales aux poumons.
- Le tube digestif : de la bouche au côlon-rectum.
- Le système génital féminin : au niveau du col de l’utérus.
- Les yeux : à la surface de la cornée.
En temps normal, nous n’avons pas conscience de sa présence malgré une production continue. C’est surtout en cas de pathologie que l’on remarque sa présence, car il est alors produit en excès pour lutter contre les envahisseurs : on peut observer des expectorations ou des leucorrhées (pertes blanches), par exemple.
Des sécrétions qui intéressent les scientifiques (encart)
De nombreuses affections des muqueuses sécrétoires (maladies pulmonaires chroniques obstructives, syndrome de l’œil sec, ulcères, MICI, etc.) sont liées à une modification de sécrétion de mucus et de production de mucines. Même si la structure et le comportement complexes des mucus rendent leur étude difficile, la facilité d’accès à certaines muqueuses sécrétoires (bouche, trachée, nez, vagin, rectum) permet d’envisager que, dans le futur, les mucus et les cellules qui les produisent puissent servir de marqueurs biologiques. La recherche clinique ambitionne de mieux comprendre ces fluides complexes pour proposer des solutions thérapeutiques, en modifiant leurs caractéristiques physico-chimiques et leur sécrétion, en cas de MICI ou de mucoviscidose notamment. (Fin de l’encart).
Regardons-le au microscope
Le mucus est composé d’eau (95 à 97%), de mucines (1%) – voir ci-après –, mais aussi de sels minéraux, de lipides (1 à 2%) et parfois de protéines de défense (4). La structure gélifiée du mucus est liée à la présence de mucines dites « gélifiantes » (celles qui constituent les mucus) (5). Au nombre de cinq découvertes jusqu’à présent chez l’homme, ces glycoprotéines de très grande taille sont composées d’une partie peptidique (protéine) minoritaire, et d’une partie majoritaire de sucres (plus de 80%) (6). D’autres composants s’associent aux mucines afin de donner une structure viscoélastique au mucus :
· Des peptides, dont ceux dits « en trèfle » (du fait de leur structure 3D) : principalement présents dans le tube digestif, où ils protègent et réparent l’épithélium intestinal (un type de tissu).
· Des lipides qui :
- Créent une barrière hydrophobe (chassant l’eau) protectrice à la surface du mucus.
- Permettent d’augmenter la clairance mucociliaire (processus de nettoyage des éléments étrangers dans l’arbre respiratoire).
- Aident à lutter contre l’inflammation de la muqueuse digestive.
- Limitent l’évaporation du film lacrymal à la surface de l’œil.
· Le FcGBP (IgG Fc binding protein), qui intervient dans l’immunité des muqueuses en fournissant un point d’ancrage aux anticorps spécifiques de certains agents pathogènes.
· Les transglutaminases : des enzymes impliquées dans le maillage du gel de mucus et dans la protection des mucines (qui contiennent une partie de type protéine) contre la protéolyse (destruction des protéines par des enzymes).
Les trois missions du mucus
Les mucus respiratoire, digestif, génital féminin et oculaire remplissent tous trois fonctions capitales dans notre organisme :
1. Véritables gels d’hydratation, ils humidifient et lubrifient les muqueuses, qui ne doivent pas se dessécher.
2. Ils protègent notre organisme des éléments étrangers venant de l’extérieur : a. par des propriétés mécaniques : en formant un maillage dense qui capture les micro-organismes qui entrent dans notre organisme ; b. par des propriétés anti-infectieuses et anti-protéases ;
3. En lien avec l’environnement et donc non stériles, ils hébergent et nourrissent nos microbiotes, participant à leur bonne santé et au soutien de leurs fonctions. Les mucus sont d’autant plus importants qu’ils régulent les populations de ces différents microbiotes en recrutant certaines espèces de micro-organismes (7). Le mucus (par l’intermédiaire des mucines), les cellules sécrétrices de mucus et les microbiotes s’influencent mutuellement. Les mucus exercent aussi d’autres fonctions plus spécifiques en fonction des tissus qui les produisent.
Dans les voies aériennes et ORL
Des cellules ciliaires sont présentes à la surface de la trachée, des bronches, de la cavité nasale (sinus) et de l’oreille moyenne. Leurs millions de cils battent en permanence pour évacuer vers l’extérieur le mucus contenant les pathogènes qui y sont piégés. Ce mucus souillé, appelé « glaires », est remonté au niveau du pharynx et du larynx voire du nez, puis naturellement évacué par crachat, par mouchage ou par déglutition puis digestion. Ce processus global est appelé « épuration mucociliaire ». Le mucus de l’arbre respiratoire est présent en fine couche en situation normale. Lors d’une agression physique, chimique ou microbiologique (bactéries, virus…), la sécrétion de mucus est augmentée afin d’éliminer la menace et de protéger les cellules des muqueuses en surface, et un mécanisme supplémentaire se met en action pour évacuer le mucus souillé : la toux. Lorsque le mucus devient trop épais, il obstrue les voies respiratoires et favorise la survenue d’infections et d’inflammations. Cela arrive dans des pathologies :
- D’origine génétique : en cas de fibrose kystique pulmonaire par exemple, l’hyperconcentration et la stagnation du mucus engendrent un cercle vicieux d’infections chroniques (par présence constante d’agents pathogènes) et d’inflammation qui entretiennent la maladie. ( 8 )
- D’origine infectieuse : dans la pneumonie à mycoplasmes (Mycoplasma pneumoniae) souvent développée par les enfants et les jeunes adultes, le déséquilibre du microbiote (excès de mycoplasmes) pourrait être à l’origine de la formation de bouchons de mucus : les enfants présentant des bouchons de mucus dans les bronches ont plus de mycoplasmes que ceux qui n’ont pas de bouchons, ce qui a un impact négatif sur l’évolution de la maladie (9).
Des anomalies de production de mucines (avec modifications du mucus) peuvent aussi intervenir dans des cas d’otites, de sinusites, de rhinites allergiques ou d’asthme (10).
Dans le tube digestif
Le mucus est présent du début à la fin du tube digestif – de la bouche au côlon –, et présente des différences selon les organes considérés :
· Dans la bouche : le mucus lubrifie les aliments et facilite leur descente vers l’estomac.
· Dans l’estomac : la structure du mucus est très complexe car il doit protéger la muqueuse épithéliale de l’estomac du pH acide du suc gastrique afin d’éviter son autodigestion.
· Dans l’intestin grêle : le mucus est plus fin, et forme une barrière semi-perméable qui permet le passage des nutriments des aliments tout en empêchant l’absorption des éléments pathogènes.
· Dans le côlon, le mucus, divisé en deux sous-couches très organisées, exerce deux fonctions principales :
- il facilite le transit des selles vers l’anus par lubrification ;
- il constitue la niche écologique du microbiote et un support nutritif aux bactéries de la flore commensale.
Dans l’intestin, l’enzyme FUT2 (fucosyltranférase 2), attachée aux cellules de la surface de la muqueuse, est importante pour ajouter des molécules sucrées aux mucines afin d’augmenter la viscoélasticité (11) du mucus. Ces mucines servent de nourriture aux « bonnes » bactéries du microbiote et jouent un rôle essentiel dans la résistance et la tolérance de notre organisme pour éviter les infections par des microbes indigènes (que nous hébergeons naturellement) ou des pathogènes opportunistes (qui proviennent de l’extérieur). (12)
Quand la FUT2 est en panne (encart)
Chez environ 20% de la population (appelée « FUT2 non sécrétrice »), l’enzyme FUT2 est défectueuse ; les mucines ne sont pas suffisamment « sucrées », ce qui induit par ricochet une modification de la composition du microbiote, alors très appauvri en bifidobactéries et lactobacilles. Pour cette population, le risque de développer certaines infections ou des maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI) est augmenté. Heureusement, il est possible d’avoir recours à des compléments alimentaires de 2-fucosyllactose pour réduire l’impact de cette mutation. (Fin de l’encart).
Dans les voies génitales féminines
Chez la femme menstruée, le col de l’utérus produit un mucus qui descend par gravité jusque dans le vagin. Ce mucus cervico-vaginal (appelé aussi glaire cervicale) est soumis à une fluctuation de composition et de texture en lien avec les variations hormonales du cycle. Il remplit diverses fonctions selon le moment considéré :
- En période fertile (péri-ovulatoire), il est filant et liquide afin d’aider les éventuels spermatozoïdes à se déplacer pour atteindre la trompe.
- En période non fertile (en-dehors de l’ovulation), il est compact et épais, pour bloquer les spermatozoïdes et les éventuels germes du sperme afin qu’ils ne pénètrent pas dans l’utérus et les trompes, cela dans le but d’éviter une infection gynécologique.
- Pendant la grossesse, le mucus est indispensable à la formation du bouchon muqueux dans le canal endocervical pour protéger le bébé des infections vaginales ; les bouchons muqueux défectueux sont associés à des naissances prématurées.
On sait maintenant que les micro-organismes du système génital féminin (en particulier du vagin) (13) sont un facteur critique pour son état de santé, et notamment sa fertilité, mais le rôle du mucus cervico-vaginal dans la régulation des populations de ces micro-organismes est largement inexploré. Les interactions entre ceux-ci et le mucus pourraient expliquer la prédominance de certaines espèces spécifiques, et inversement, les bactéries pourraient influencer les propriétés du mucus et ses effets sur la santé reproductive. (14) Ainsi, la présence d’une flore vaginale saine (en lien avec un mucus sain) permet d’éviter les infections et de mener une grossesse à terme. (15) Inversement, une vaginose bactérienne (c’est-à-dire une flore bactérienne vaginale déséquilibrée) réduit la fonction de barrière naturelle du mucus cervico-vaginal, ce qui augmente par exemple la mobilité des particules virales du virus HIV-1 et augmente donc de 60% le risque de développer le sida. (16)
Dans les yeux
Moins connu que les autres, le mucus oculaire est néanmoins indispensable à une bonne fonction des yeux. Les mucines sont un composant essentiel du film lacrymal. Le mucus ophtalmique exerce deux fonctions :
- Il capte les poussières, pollens et potentiels agents pathogènes pour les éliminer par le conduit naso-lacrymal.
- Il protège la cornée des éventuels dommages causés par les frictions répétées dues au battement des paupières.
Ce mucus ophtalmique intervient dans certaines pathologies de l’œil. Il a par exemple été montré dans un modèle animal de sécheresse oculaire que l’application d’un collyre à base d’IL-13 (interleukine 13) permet d’augmenter la densité des cellules à mucus et donc de réhumidifier l’œil. (18)
Les œstrogènes influencent le mucus cervico-vaginal (encart)
La texture et la quantité de mucus cervico-vaginal, tout comme la production de mucines le composant (17), varient en lien avec la sécrétion d’œstrogènes par les ovaires durant la phase folliculaire (1re phase du cycle menstruel). Ces hormones sont responsables d’un mucus cervical fluide et liquide et expliquent que l’on présente une hypersécrétion en cas d’hyperoestrogénie (présence d’oestrogènes en excès) et une sécheresse vaginale lors de la ménopause, lorsque la sécrétion d’œstrogènes est totalement à l’arrêt. (Fin de l’encart).
Anomalie de mucosités : Testez les plantes « à mucilages »
En cas de maladie chronique ou génétique, une prise en charge médicale est indispensable. Cependant, en complément et dans les autres cas, l’utilisation médicinale de plantes à mucilages (mauve, guimauve, plantain…) peut aider à réguler nos propres sécrétions de mucus, que cela soit en cas d’expectorations (excès de production de mucus respiratoire) ou de sécheresse vaginale (insuffisance de production de mucus cervico-vaginal), par exemple. On note d’ailleurs des analogies de structure entre ces polysaccharides (molécules sucrées de grande taille) d’origine naturelle et la partie sucrée de nos mucines. (19) Les études ont montré que les mucilages de la mauve sylvestre (Malva sylvestris) sont capables de prévenir et traiter les ulcères gastriques (20) et la rectocolite hémorragique (21) en augmentant la production de mucus. Le même mécanisme d’action est à l’œuvre au niveau respiratoire dans l’action antitussive des mucilages de guimauve (Althaea officinalis). (22)
Prenez soin de votre mucus en hiver
Si vous souffrez d’une affection bénigne aiguë respiratoire ou ORL, suivez ces conseils simples :
- Buvez beaucoup d’eau ou de tisanes.
- Faites des lavages de nez et mouchages réguliers au sérum physiologique.
- Réalisez des inhalations humides avec ou sans plantes.
- Disposez un humidificateur d’air dans la chambre.
- Ne tentez pas de lutter contre la toux, qui est un processus naturel de défense, mais soutenez-la avec des plantes à mucilages !
Carole Minker
« Le mucus est la sentinelle silencieuse de nos organes face aux assauts du monde extérieur, et l’abris d’innombrables alliés microscopiques, essentiels à notre bien-être ».
Dr Carole Minker – Mucus : bichonnez votre première ligne de défense
SCE 11/2023
Carole Minker est Dr en pharmacie et pharmacognosie, diplômée en micro-nutrition et aromathérapie et formée en homéopathie.
Article
Imaginez votre organisme comme un château-fort munis de douves par lesquelles des allergènes ou des micro-organismes essayent de pénétrer. Dans ces douves est continuellement déversé un gel, comme une 1ère ligne de défense, en vue de piéger et faciliter l’évacuation des intrus.
Dans ce gel (mucus) des micro-organismes occupent le territoire et vivent en harmonie.
Un liquide visqueux considéré (à tort) comme indésirable
Le mucus joue un rôle fondamental, largement sous-estimé. En effet, on l’a longtemps diabolisé (parce qu’on avait mal compris son rôle), en particulier quand il était produit en excès dans les voies respiratoires et donc considéré comme indésirable. En réalité, le mucus est un liquide de protection visqueux et clair qui recouvre en fine couche semi-perméable les parois de divers organes en contact avec l’extérieur (1) d’où proviennent de possibles micro-organismes ou autres agents pathogènes.
Le mucus est partout !
Le mucus est produit par des cellules dites « sécrétoires » ou « glandulaires » spécialisées (sous forme d’épithéliums sécrétoires) (2) – comme par exemple les cellules caliciformes (3) –, et que l’on trouve dans :
- L’appareil respiratoire et ORL : des fosses nasales aux poumons.
- Le tube digestif : de la bouche au côlon-rectum.
- Le système génital féminin : au niveau du col de l’utérus.
- Les yeux : à la surface de la cornée.
En temps normal, nous n’avons pas conscience de sa présence malgré une production continue. C’est surtout en cas de pathologie que l’on remarque sa présence, car il est alors produit en excès pour lutter contre les envahisseurs : on peut observer des expectorations ou des leucorrhées (pertes blanches), par exemple.
Des sécrétions qui intéressent les scientifiques (encart)
De nombreuses affections des muqueuses sécrétoires (maladies pulmonaires chroniques obstructives, syndrome de l’œil sec, ulcères, MICI, etc.) sont liées à une modification de sécrétion de mucus et de production de mucines. Même si la structure et le comportement complexes des mucus rendent leur étude difficile, la facilité d’accès à certaines muqueuses sécrétoires (bouche, trachée, nez, vagin, rectum) permet d’envisager que, dans le futur, les mucus et les cellules qui les produisent puissent servir de marqueurs biologiques. La recherche clinique ambitionne de mieux comprendre ces fluides complexes pour proposer des solutions thérapeutiques, en modifiant leurs caractéristiques physico-chimiques et leur sécrétion, en cas de MICI ou de mucoviscidose notamment. (Fin de l’encart).
Regardons-le au microscope
Le mucus est composé d’eau (95 à 97%), de mucines (1%) – voir ci-après –, mais aussi de sels minéraux, de lipides (1 à 2%) et parfois de protéines de défense (4). La structure gélifiée du mucus est liée à la présence de mucines dites « gélifiantes » (celles qui constituent les mucus) (5). Au nombre de cinq découvertes jusqu’à présent chez l’homme, ces glycoprotéines de très grande taille sont composées d’une partie peptidique (protéine) minoritaire, et d’une partie majoritaire de sucres (plus de 80%) (6). D’autres composants s’associent aux mucines afin de donner une structure viscoélastique au mucus :
· Des peptides, dont ceux dits « en trèfle » (du fait de leur structure 3D) : principalement présents dans le tube digestif, où ils protègent et réparent l’épithélium intestinal (un type de tissu).
· Des lipides qui :
- Créent une barrière hydrophobe (chassant l’eau) protectrice à la surface du mucus.
- Permettent d’augmenter la clairance mucociliaire (processus de nettoyage des éléments étrangers dans l’arbre respiratoire).
- Aident à lutter contre l’inflammation de la muqueuse digestive.
- Limitent l’évaporation du film lacrymal à la surface de l’œil.
· Le FcGBP (IgG Fc binding protein), qui intervient dans l’immunité des muqueuses en fournissant un point d’ancrage aux anticorps spécifiques de certains agents pathogènes.
· Les transglutaminases : des enzymes impliquées dans le maillage du gel de mucus et dans la protection des mucines (qui contiennent une partie de type protéine) contre la protéolyse (destruction des protéines par des enzymes).
Les trois missions du mucus
Les mucus respiratoire, digestif, génital féminin et oculaire remplissent tous trois fonctions capitales dans notre organisme :
1. Véritables gels d’hydratation, ils humidifient et lubrifient les muqueuses, qui ne doivent pas se dessécher.
2. Ils protègent notre organisme des éléments étrangers venant de l’extérieur : a. par des propriétés mécaniques : en formant un maillage dense qui capture les micro-organismes qui entrent dans notre organisme ; b. par des propriétés anti-infectieuses et anti-protéases ;
3. En lien avec l’environnement et donc non stériles, ils hébergent et nourrissent nos microbiotes, participant à leur bonne santé et au soutien de leurs fonctions. Les mucus sont d’autant plus importants qu’ils régulent les populations de ces différents microbiotes en recrutant certaines espèces de micro-organismes (7). Le mucus (par l’intermédiaire des mucines), les cellules sécrétrices de mucus et les microbiotes s’influencent mutuellement. Les mucus exercent aussi d’autres fonctions plus spécifiques en fonction des tissus qui les produisent.
Dans les voies aériennes et ORL
Des cellules ciliaires sont présentes à la surface de la trachée, des bronches, de la cavité nasale (sinus) et de l’oreille moyenne. Leurs millions de cils battent en permanence pour évacuer vers l’extérieur le mucus contenant les pathogènes qui y sont piégés. Ce mucus souillé, appelé « glaires », est remonté au niveau du pharynx et du larynx voire du nez, puis naturellement évacué par crachat, par mouchage ou par déglutition puis digestion. Ce processus global est appelé « épuration mucociliaire ». Le mucus de l’arbre respiratoire est présent en fine couche en situation normale. Lors d’une agression physique, chimique ou microbiologique (bactéries, virus…), la sécrétion de mucus est augmentée afin d’éliminer la menace et de protéger les cellules des muqueuses en surface, et un mécanisme supplémentaire se met en action pour évacuer le mucus souillé : la toux. Lorsque le mucus devient trop épais, il obstrue les voies respiratoires et favorise la survenue d’infections et d’inflammations. Cela arrive dans des pathologies :
- D’origine génétique : en cas de fibrose kystique pulmonaire par exemple, l’hyperconcentration et la stagnation du mucus engendrent un cercle vicieux d’infections chroniques (par présence constante d’agents pathogènes) et d’inflammation qui entretiennent la maladie. ( 8 )
- D’origine infectieuse : dans la pneumonie à mycoplasmes (Mycoplasma pneumoniae) souvent développée par les enfants et les jeunes adultes, le déséquilibre du microbiote (excès de mycoplasmes) pourrait être à l’origine de la formation de bouchons de mucus : les enfants présentant des bouchons de mucus dans les bronches ont plus de mycoplasmes que ceux qui n’ont pas de bouchons, ce qui a un impact négatif sur l’évolution de la maladie (9).
Des anomalies de production de mucines (avec modifications du mucus) peuvent aussi intervenir dans des cas d’otites, de sinusites, de rhinites allergiques ou d’asthme (10).
Dans le tube digestif
Le mucus est présent du début à la fin du tube digestif – de la bouche au côlon –, et présente des différences selon les organes considérés :
· Dans la bouche : le mucus lubrifie les aliments et facilite leur descente vers l’estomac.
· Dans l’estomac : la structure du mucus est très complexe car il doit protéger la muqueuse épithéliale de l’estomac du pH acide du suc gastrique afin d’éviter son autodigestion.
· Dans l’intestin grêle : le mucus est plus fin, et forme une barrière semi-perméable qui permet le passage des nutriments des aliments tout en empêchant l’absorption des éléments pathogènes.
· Dans le côlon, le mucus, divisé en deux sous-couches très organisées, exerce deux fonctions principales :
- il facilite le transit des selles vers l’anus par lubrification ;
- il constitue la niche écologique du microbiote et un support nutritif aux bactéries de la flore commensale.
Dans l’intestin, l’enzyme FUT2 (fucosyltranférase 2), attachée aux cellules de la surface de la muqueuse, est importante pour ajouter des molécules sucrées aux mucines afin d’augmenter la viscoélasticité (11) du mucus. Ces mucines servent de nourriture aux « bonnes » bactéries du microbiote et jouent un rôle essentiel dans la résistance et la tolérance de notre organisme pour éviter les infections par des microbes indigènes (que nous hébergeons naturellement) ou des pathogènes opportunistes (qui proviennent de l’extérieur). (12)
Quand la FUT2 est en panne (encart)
Chez environ 20% de la population (appelée « FUT2 non sécrétrice »), l’enzyme FUT2 est défectueuse ; les mucines ne sont pas suffisamment « sucrées », ce qui induit par ricochet une modification de la composition du microbiote, alors très appauvri en bifidobactéries et lactobacilles. Pour cette population, le risque de développer certaines infections ou des maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI) est augmenté. Heureusement, il est possible d’avoir recours à des compléments alimentaires de 2-fucosyllactose pour réduire l’impact de cette mutation. (Fin de l’encart).
Dans les voies génitales féminines
Chez la femme menstruée, le col de l’utérus produit un mucus qui descend par gravité jusque dans le vagin. Ce mucus cervico-vaginal (appelé aussi glaire cervicale) est soumis à une fluctuation de composition et de texture en lien avec les variations hormonales du cycle. Il remplit diverses fonctions selon le moment considéré :
- En période fertile (péri-ovulatoire), il est filant et liquide afin d’aider les éventuels spermatozoïdes à se déplacer pour atteindre la trompe.
- En période non fertile (en-dehors de l’ovulation), il est compact et épais, pour bloquer les spermatozoïdes et les éventuels germes du sperme afin qu’ils ne pénètrent pas dans l’utérus et les trompes, cela dans le but d’éviter une infection gynécologique.
- Pendant la grossesse, le mucus est indispensable à la formation du bouchon muqueux dans le canal endocervical pour protéger le bébé des infections vaginales ; les bouchons muqueux défectueux sont associés à des naissances prématurées.
On sait maintenant que les micro-organismes du système génital féminin (en particulier du vagin) (13) sont un facteur critique pour son état de santé, et notamment sa fertilité, mais le rôle du mucus cervico-vaginal dans la régulation des populations de ces micro-organismes est largement inexploré. Les interactions entre ceux-ci et le mucus pourraient expliquer la prédominance de certaines espèces spécifiques, et inversement, les bactéries pourraient influencer les propriétés du mucus et ses effets sur la santé reproductive. (14) Ainsi, la présence d’une flore vaginale saine (en lien avec un mucus sain) permet d’éviter les infections et de mener une grossesse à terme. (15) Inversement, une vaginose bactérienne (c’est-à-dire une flore bactérienne vaginale déséquilibrée) réduit la fonction de barrière naturelle du mucus cervico-vaginal, ce qui augmente par exemple la mobilité des particules virales du virus HIV-1 et augmente donc de 60% le risque de développer le sida. (16)
Dans les yeux
Moins connu que les autres, le mucus oculaire est néanmoins indispensable à une bonne fonction des yeux. Les mucines sont un composant essentiel du film lacrymal. Le mucus ophtalmique exerce deux fonctions :
- Il capte les poussières, pollens et potentiels agents pathogènes pour les éliminer par le conduit naso-lacrymal.
- Il protège la cornée des éventuels dommages causés par les frictions répétées dues au battement des paupières.
Ce mucus ophtalmique intervient dans certaines pathologies de l’œil. Il a par exemple été montré dans un modèle animal de sécheresse oculaire que l’application d’un collyre à base d’IL-13 (interleukine 13) permet d’augmenter la densité des cellules à mucus et donc de réhumidifier l’œil. (18)
Les œstrogènes influencent le mucus cervico-vaginal (encart)
La texture et la quantité de mucus cervico-vaginal, tout comme la production de mucines le composant (17), varient en lien avec la sécrétion d’œstrogènes par les ovaires durant la phase folliculaire (1re phase du cycle menstruel). Ces hormones sont responsables d’un mucus cervical fluide et liquide et expliquent que l’on présente une hypersécrétion en cas d’hyperoestrogénie (présence d’oestrogènes en excès) et une sécheresse vaginale lors de la ménopause, lorsque la sécrétion d’œstrogènes est totalement à l’arrêt. (Fin de l’encart).
Anomalie de mucosités : Testez les plantes « à mucilages »
En cas de maladie chronique ou génétique, une prise en charge médicale est indispensable. Cependant, en complément et dans les autres cas, l’utilisation médicinale de plantes à mucilages (mauve, guimauve, plantain…) peut aider à réguler nos propres sécrétions de mucus, que cela soit en cas d’expectorations (excès de production de mucus respiratoire) ou de sécheresse vaginale (insuffisance de production de mucus cervico-vaginal), par exemple. On note d’ailleurs des analogies de structure entre ces polysaccharides (molécules sucrées de grande taille) d’origine naturelle et la partie sucrée de nos mucines. (19) Les études ont montré que les mucilages de la mauve sylvestre (Malva sylvestris) sont capables de prévenir et traiter les ulcères gastriques (20) et la rectocolite hémorragique (21) en augmentant la production de mucus. Le même mécanisme d’action est à l’œuvre au niveau respiratoire dans l’action antitussive des mucilages de guimauve (Althaea officinalis). (22)
Prenez soin de votre mucus en hiver
Si vous souffrez d’une affection bénigne aiguë respiratoire ou ORL, suivez ces conseils simples :
- Buvez beaucoup d’eau ou de tisanes.
- Faites des lavages de nez et mouchages réguliers au sérum physiologique.
- Réalisez des inhalations humides avec ou sans plantes.
- Disposez un humidificateur d’air dans la chambre.
- Ne tentez pas de lutter contre la toux, qui est un processus naturel de défense, mais soutenez-la avec des plantes à mucilages !
Carole Minker
Dernière édition par Luc le Mer 8 Nov 2023 - 18:59, édité 1 fois
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LucH
« La pratique, c’est quand tout fonctionne et que personne ne sait pourquoi. »
Albert Einstein
« Dans la vie, il y a 2 catégories d'individus : ceux qui regardent le monde tel qu'il est et se demandent pourquoi; ceux qui imaginent le monde tel qu'il pourrait être et se disent : pourquoi pas ? »
G.B. Shaw.
Luc- Irrécupérable en chef
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Re: Mucus et Gène FUT2
Sources et références
1. Desseyn et al., « Différenciation des cellules à mucus et régulation de la mucine gélifiante Muc5b : un nouvel outil pour des études ex vivo et précliniques in vivo », médecine/sciences (2017)
2. D’après le dictionnaire Le Robert : « Tissu formé de cellules juxtaposées qui recouvre la surface du corps ou qui tapisse l’intérieur de tous les organes creux ».
3. D’après le dictionnaire Larousse : « Cellules glandulaires qui, gonflées pendant l’acte sécrétoire, se rompent quand elles ont atteint un certain volume ».
4. Taoufik, « Physiologie et physiopathologie de l’épuration du mucus des voies aériennes », medixdz.com
5. Il existe aussi d’autres mucines, constituant le glycocalyx.
6. Demouveaux et al., « La structure des mucines conditionne les propriétés viscoélastiques des gels de mucus », médecine/sciences (2018)
7. Driouich et al., « Root cap-derived cells and mucilage : a protective network at the root tip », Protoplasma (2021)
8. Batson et al., « Cystic Fibrosis Airway Mucus Hyperconcentration Produces a Vicious Cycle of Mucin, Pathogen, and Inflammatory Interactions that Promotes Disease Persistence », Am J Resp Cell Mol Biol (2022)
9. Xu et al., « Airway microbiota in children with bronchial mucus plugs caused by Mycoplasma pneumoniae pneumonia », Resp Med (2020)
10. Desseyn et al., « Différenciation des cellules à mucus et régulation de la mucine gélifiante Muc5b : un nouvel outil pour des études ex vivo et précliniques in vivo », médecine/sciences (2017)
11. Propriété physique d’une substance combinant celles d’un fluide visqueux et d’un solide élastique.
12. Bergstrom et al., « The barrier and beyond: Roles of intestinal mucus and mucin-type O-glycosylation in resistance and tolerance defense strategies guiding host-microbe symbiosis », Gut Microbes (2022).
DOI: [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
13. Desseyn et al., « Différenciation des cellules à mucus et régulation de la mucine gélifiante Muc5b : un nouvel outil pour des études ex vivo et précliniques in vivo », médecine/sciences (2017)
14. France et al., « Towards a deeper understanding of the vaginal microbiota », Nature Microbiol (2022)
15. Vagios et al., « Mutual Preservation: A Review of Interactions Between Cervicovaginal Mucus and Microbiota », Front Cell Infect Microbiol (2021)
16. Mendling, « Vaginal microbiote », in Microbiota of the Human Body, Advances in Experimental Medicine and Biology book series (AEMB,volume 902) (2016)
17. Hoang et al., « The cervicovaginal mucus barrier to HIV-1 is diminished in bacterial vaginosis », Plos Pathogens (2020)
18. D’après le dictionnaire Le Robert : « Tissu formé de cellules juxtaposées qui recouvre la surface du corps ou qui tapisse l’intérieur de tous les organes creux »
19. Driouich et al., « Root cap-derived cells and mucilage : a protective network at the root tip », Protoplasma (2021) ?
20. Sleiman et al., « Malva sylvestris water extract: A potential anti-Inflammatory and anti-ulcerogenic remedy », Planta Med (2009)
21. Hamedi et al., « Effects of Malva sylvestris and Its Isolated Polysaccharide on Experimental Ulcerative Colitis in Rats », J Ev-Based Integr Med (2015)
22. Sutovksa et al., « Possible mechanisms of dose-dependent cough suppressive effect of Althaea officinalis rhamnogalacturonan in guinea pigs test system », Int J Biol Macromol (2009)
1. Desseyn et al., « Différenciation des cellules à mucus et régulation de la mucine gélifiante Muc5b : un nouvel outil pour des études ex vivo et précliniques in vivo », médecine/sciences (2017)
2. D’après le dictionnaire Le Robert : « Tissu formé de cellules juxtaposées qui recouvre la surface du corps ou qui tapisse l’intérieur de tous les organes creux ».
3. D’après le dictionnaire Larousse : « Cellules glandulaires qui, gonflées pendant l’acte sécrétoire, se rompent quand elles ont atteint un certain volume ».
4. Taoufik, « Physiologie et physiopathologie de l’épuration du mucus des voies aériennes », medixdz.com
5. Il existe aussi d’autres mucines, constituant le glycocalyx.
6. Demouveaux et al., « La structure des mucines conditionne les propriétés viscoélastiques des gels de mucus », médecine/sciences (2018)
7. Driouich et al., « Root cap-derived cells and mucilage : a protective network at the root tip », Protoplasma (2021)
8. Batson et al., « Cystic Fibrosis Airway Mucus Hyperconcentration Produces a Vicious Cycle of Mucin, Pathogen, and Inflammatory Interactions that Promotes Disease Persistence », Am J Resp Cell Mol Biol (2022)
9. Xu et al., « Airway microbiota in children with bronchial mucus plugs caused by Mycoplasma pneumoniae pneumonia », Resp Med (2020)
10. Desseyn et al., « Différenciation des cellules à mucus et régulation de la mucine gélifiante Muc5b : un nouvel outil pour des études ex vivo et précliniques in vivo », médecine/sciences (2017)
11. Propriété physique d’une substance combinant celles d’un fluide visqueux et d’un solide élastique.
12. Bergstrom et al., « The barrier and beyond: Roles of intestinal mucus and mucin-type O-glycosylation in resistance and tolerance defense strategies guiding host-microbe symbiosis », Gut Microbes (2022).
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13. Desseyn et al., « Différenciation des cellules à mucus et régulation de la mucine gélifiante Muc5b : un nouvel outil pour des études ex vivo et précliniques in vivo », médecine/sciences (2017)
14. France et al., « Towards a deeper understanding of the vaginal microbiota », Nature Microbiol (2022)
15. Vagios et al., « Mutual Preservation: A Review of Interactions Between Cervicovaginal Mucus and Microbiota », Front Cell Infect Microbiol (2021)
16. Mendling, « Vaginal microbiote », in Microbiota of the Human Body, Advances in Experimental Medicine and Biology book series (AEMB,volume 902) (2016)
17. Hoang et al., « The cervicovaginal mucus barrier to HIV-1 is diminished in bacterial vaginosis », Plos Pathogens (2020)
18. D’après le dictionnaire Le Robert : « Tissu formé de cellules juxtaposées qui recouvre la surface du corps ou qui tapisse l’intérieur de tous les organes creux »
19. Driouich et al., « Root cap-derived cells and mucilage : a protective network at the root tip », Protoplasma (2021) ?
20. Sleiman et al., « Malva sylvestris water extract: A potential anti-Inflammatory and anti-ulcerogenic remedy », Planta Med (2009)
21. Hamedi et al., « Effects of Malva sylvestris and Its Isolated Polysaccharide on Experimental Ulcerative Colitis in Rats », J Ev-Based Integr Med (2015)
22. Sutovksa et al., « Possible mechanisms of dose-dependent cough suppressive effect of Althaea officinalis rhamnogalacturonan in guinea pigs test system », Int J Biol Macromol (2009)
_________________
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« La pratique, c’est quand tout fonctionne et que personne ne sait pourquoi. »
Albert Einstein
« Dans la vie, il y a 2 catégories d'individus : ceux qui regardent le monde tel qu'il est et se demandent pourquoi; ceux qui imaginent le monde tel qu'il pourrait être et se disent : pourquoi pas ? »
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Mucus & Polymorphisme du gène FUT2
Mucus & Polymorphisme du gène FUT2
Environ 20% des Caucasiens produisent une enzyme FUT2 non fonctionnelle. Ils sont appelés non-sécréteurs.
Cela entraine donc un déséquilibre du microbiote intestinal (avec ballonnements, gaz, diarrhée/constipation, lourdeurs, maldigestion, reflux…) et, par conséquent, un risque accru de développement de pathologies impliquant des interactions homme-microbiote (candidoses, maladies inflammatoires chroniques...).
Dr Carole Minker dit:
« Dans l’intestin, l’enzyme FUT2 (fucosyltranférase 2), attachée aux cellules de la surface de la muqueuse, est importante pour ajouter des molécules sucrées aux mucines afin d’augmenter la viscoélasticité du mucus. (11) Ces mucines servent de nourriture aux « bonnes » bactéries du microbiote et jouent un rôle essentiel dans la résistance et la tolérance de notre organisme pour éviter les infections par des microbes indigènes (que nous hébergeons naturellement) ou des pathogènes opportunistes (qui proviennent de l’extérieur). » (12)
11. Propriété physique d’une substance combinant celles d’un fluide visqueux et d’un solide élastique.
12. Bergstrom et al., « The barrier and beyond: Roles of intestinal mucus and mucin-type O-glycosylation in resistance and tolerance defense strategies guiding host-microbe symbiosis », Gut Microbes (2022).
DOI: [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Abstract
Over the past two decades, our appreciation of the gut mucus has moved from a static lubricant to a dynamic and essential component of the gut ecosystem that not only mediates the interface between host tissues and vast microbiota, but regulates how this ecosystem functions to promote mutualistic symbioses and protect from microbe-driven diseases. By delving into the complex chemistry and biology of the mucus, combined with innovative in vivo and ex vivo approaches, recent studies have revealed novel insights into the formation and function of the mucus system, the O-glycans that make up this system, and how they mediate two major host-defense strategies - resistance and tolerance - to reduce damage caused by indigenous microbes and opportunistic pathogens. This current review summarizes these findings by highlighting the emerging roles of mucus and mucin-type O-glycans in influencing host and microbial physiology with an emphasis on host defense strategies against bacteria in the gastrointestinal tract.
Quand la FUT2 est en panne
Carole Minker dit :
« Chez environ 20% de la population (appelée « FUT2 non sécrétrice »), l’enzyme FUT2 est défectueuse ; les mucines ne sont pas suffisamment « sucrées », ce qui induit par ricochet une modification de la composition du microbiote, alors très appauvri en bifidobactéries et lactobacilles. Pour cette population, le risque de développer certaines infections ou des maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI) est augmenté. Heureusement, il est possible d’avoir recours à des compléments alimentaires de 2-fucosyllactose pour réduire l’impact de cette mutation. »
Vocabulaire : Les mucines ne sont pas suffisamment « sucrées ».
Le mucus subit une glycosylation, soit l’incorporation d’un sucre – ici le fucose – mais dans le cas d’un dysmorphisme génétique (gène modifié / altéré) l’enzyme fucosyltransferase 2 n’est pas fonctionnelle.
Info utile sur l’impact d’une défectuosité
*) The role of mucin O-glycans in microbiota dysbiosis, intestinal homeostasis, and host-pathogen interactions
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Mucin O-linked glycans are important mediators of host-microbiota-pathogen interactions in the gastrointestinal tract. (…)
Glycosylation of secretory gel-forming mucins has an enormous impact on intestinal barrier function, microbial metabolism, and mucus colonization by both pathogenic and commensal microbes. Mucin O-glycans and glycan-derived sugars may be degraded and used as a nutrient source and may regulate microbial gene expression and virulence. Short-chain fatty acids, produced as a by-product of glycan fermentation, can regulate host immunity and goblet cell activity and are important for host-microbe homeostasis. Mucin glycans may also act as microbial binding sites, influencing intestinal colonization and translocation through the mucus gel barrier.
*) Le polymorphisme du gène FUT 2
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Le gène FUT2 code pour l’enzyme fucosyltransférase 2. Cette enzyme permet l’inclusion du fucose, un sucre particulier proche du fructose, au niveau des muqueuses. La glycosylation en surface des cellules épithéliales de l’intestin, particulièrement avec des résidus de fucose, va permettre de créer une interface permettant une collaboration avec les microbes amis de notre intestin ainsi que de réduire la colonisation et l’activité des mauvaises bactéries. Ce milieu symbiotique est favorable à la croissance des bactéries probiotiques, principalement les bifidobactéries.
Vocabulaire : glycosylation
Opération qui consiste à ajouter un type de glucide à une chaîne, combiné à une protéine ou un lipide.
Ces molécules composés de glycoprotéines et / ou de glycolipides sont impliquées dans la formation de l’antigène H et des antigènes d’histocompatibilité AB au niveau des muqueuses.
Exprimé plus simplement, la muqueuse a la capacité de tolérer ou rejeter les intrus.
Lorsque nos enzymes FUT2 fonctionnent correctement, nous sommes typés sécréteurs. Càd qui secrète normalement.
Environ 20% des occidentaux sont non sécréteurs et par conséquent 80% sont sécréteurs. Il faut savoir que le polymorphisme du gène FUT2 est transmis par nos parents, si la mère et le père ont un gène FUT2 non sécréteur, l’enfant présente une forme dite homozygote et la fonction de l’enzyme codant pour ce gène peut être réduite entre 75 à 90% alors que si un des parents seulement a un gène FUT2 non sécréteur, on parle d’une forme hétérozygote, dans ce cas la fonction de l’enzyme est réduite de 25 à 40%.
Vocabulaire : polymorphisme
Lorsque nous parlons de polymorphisme génétique, cela signifie que certains gènes qui codent pour une fonction sont soit partiellement, soit complètement modifiés / altérés. Des séquences d’ADN ont été modifiées …
En cas de profil non sécréteur, une supplémentation en fucosyllactose permet de pallier la non fonctionnalité de l’enzyme FUT2. Cette complémentation serait facile à mettre en place, peu coûteuse, et pourrait radicalement améliorer le confort digestif et la santé des personnes FUT2 non sécrétrices.
Précision : L’apport de 2’-Fucosyllactose (2’-FL) ne va pas permettre de rendre le mucus à nouveau de type sécréteur (1) mais va permettre de palier une déficience, soit un mucus bifidoprive. Le mucus sera donc ensemencé par les bactéries ad hoc et cela facilitera une meilleure étanchéité intestinale. Ainsi, le 2′-FL va permettre de retrouver une bonne population bactérienne intestinale de bifidobactéries, et tendre vers l’eubiose. En effet, 2’-FL est considéré comme bifidogénique et butyrogénique (2), càd qui facilite la survie de bactéries de type bifidus et aptes à fabriquer de l’acide butyrique.
1. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
2. Impact of 2′-Fucosyllactose on Gut Microbiota Composition in Adults with Chronic Gastrointestinal Conditions: Batch Culture Fermentation Model and Pilot Clinical Trial Findings
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] Nutrients. 2021. Ryan J. J. et al.
3. 2′-Fucosyllactose Promotes the Production of Short-Chain Fatty Acids and Improves Immune Function in Human-Microbiota-Associated Mice by Regulating Gut Microbiota. J. Agric. Food Chem. 2022, 70, 42, 13615–13625
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*) Supplémentation en 2’-fucocyllactose si Enzyme Fut2 déficiente
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Nutrixeal propose la gamme Prebiolife avec une supplémentation en 2’-fucocyllactose.
*) Malva sylvestris Inhibits Inflammatory Response in Oral Human Cells. An In Vitro Infection Model. doi: [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
The chloroform fraction was the most effective in reducing the bacterial colonization (p< 0.05) and controlling inflammatory mediators, and promoted the down-regulation of genes including IL-1beta, IL-6, IL-10, CD14, PTGS, MMP-1 and FOS as well as the reduction of the IL-1beta, IL-6, IL-8 and GM-CSF protein levels (p< 0.05). Malva sylvestris and its chloroform fraction minimized the A. actinomycetemcomitans infection and inflammation processes in oral human cells by a putative pathway that involves important cytokines and receptors. Therefore, this natural product may be considered as a successful dual anti-inflammatory–antimicrobial candidate.
Environ 20% des Caucasiens produisent une enzyme FUT2 non fonctionnelle. Ils sont appelés non-sécréteurs.
Cela entraine donc un déséquilibre du microbiote intestinal (avec ballonnements, gaz, diarrhée/constipation, lourdeurs, maldigestion, reflux…) et, par conséquent, un risque accru de développement de pathologies impliquant des interactions homme-microbiote (candidoses, maladies inflammatoires chroniques...).
Dr Carole Minker dit:
« Dans l’intestin, l’enzyme FUT2 (fucosyltranférase 2), attachée aux cellules de la surface de la muqueuse, est importante pour ajouter des molécules sucrées aux mucines afin d’augmenter la viscoélasticité du mucus. (11) Ces mucines servent de nourriture aux « bonnes » bactéries du microbiote et jouent un rôle essentiel dans la résistance et la tolérance de notre organisme pour éviter les infections par des microbes indigènes (que nous hébergeons naturellement) ou des pathogènes opportunistes (qui proviennent de l’extérieur). » (12)
11. Propriété physique d’une substance combinant celles d’un fluide visqueux et d’un solide élastique.
12. Bergstrom et al., « The barrier and beyond: Roles of intestinal mucus and mucin-type O-glycosylation in resistance and tolerance defense strategies guiding host-microbe symbiosis », Gut Microbes (2022).
DOI: [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Abstract
Over the past two decades, our appreciation of the gut mucus has moved from a static lubricant to a dynamic and essential component of the gut ecosystem that not only mediates the interface between host tissues and vast microbiota, but regulates how this ecosystem functions to promote mutualistic symbioses and protect from microbe-driven diseases. By delving into the complex chemistry and biology of the mucus, combined with innovative in vivo and ex vivo approaches, recent studies have revealed novel insights into the formation and function of the mucus system, the O-glycans that make up this system, and how they mediate two major host-defense strategies - resistance and tolerance - to reduce damage caused by indigenous microbes and opportunistic pathogens. This current review summarizes these findings by highlighting the emerging roles of mucus and mucin-type O-glycans in influencing host and microbial physiology with an emphasis on host defense strategies against bacteria in the gastrointestinal tract.
Quand la FUT2 est en panne
Carole Minker dit :
« Chez environ 20% de la population (appelée « FUT2 non sécrétrice »), l’enzyme FUT2 est défectueuse ; les mucines ne sont pas suffisamment « sucrées », ce qui induit par ricochet une modification de la composition du microbiote, alors très appauvri en bifidobactéries et lactobacilles. Pour cette population, le risque de développer certaines infections ou des maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI) est augmenté. Heureusement, il est possible d’avoir recours à des compléments alimentaires de 2-fucosyllactose pour réduire l’impact de cette mutation. »
Vocabulaire : Les mucines ne sont pas suffisamment « sucrées ».
Le mucus subit une glycosylation, soit l’incorporation d’un sucre – ici le fucose – mais dans le cas d’un dysmorphisme génétique (gène modifié / altéré) l’enzyme fucosyltransferase 2 n’est pas fonctionnelle.
Info utile sur l’impact d’une défectuosité
*) The role of mucin O-glycans in microbiota dysbiosis, intestinal homeostasis, and host-pathogen interactions
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Mucin O-linked glycans are important mediators of host-microbiota-pathogen interactions in the gastrointestinal tract. (…)
Glycosylation of secretory gel-forming mucins has an enormous impact on intestinal barrier function, microbial metabolism, and mucus colonization by both pathogenic and commensal microbes. Mucin O-glycans and glycan-derived sugars may be degraded and used as a nutrient source and may regulate microbial gene expression and virulence. Short-chain fatty acids, produced as a by-product of glycan fermentation, can regulate host immunity and goblet cell activity and are important for host-microbe homeostasis. Mucin glycans may also act as microbial binding sites, influencing intestinal colonization and translocation through the mucus gel barrier.
*) Le polymorphisme du gène FUT 2
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Le gène FUT2 code pour l’enzyme fucosyltransférase 2. Cette enzyme permet l’inclusion du fucose, un sucre particulier proche du fructose, au niveau des muqueuses. La glycosylation en surface des cellules épithéliales de l’intestin, particulièrement avec des résidus de fucose, va permettre de créer une interface permettant une collaboration avec les microbes amis de notre intestin ainsi que de réduire la colonisation et l’activité des mauvaises bactéries. Ce milieu symbiotique est favorable à la croissance des bactéries probiotiques, principalement les bifidobactéries.
Vocabulaire : glycosylation
Opération qui consiste à ajouter un type de glucide à une chaîne, combiné à une protéine ou un lipide.
Ces molécules composés de glycoprotéines et / ou de glycolipides sont impliquées dans la formation de l’antigène H et des antigènes d’histocompatibilité AB au niveau des muqueuses.
Exprimé plus simplement, la muqueuse a la capacité de tolérer ou rejeter les intrus.
Lorsque nos enzymes FUT2 fonctionnent correctement, nous sommes typés sécréteurs. Càd qui secrète normalement.
Environ 20% des occidentaux sont non sécréteurs et par conséquent 80% sont sécréteurs. Il faut savoir que le polymorphisme du gène FUT2 est transmis par nos parents, si la mère et le père ont un gène FUT2 non sécréteur, l’enfant présente une forme dite homozygote et la fonction de l’enzyme codant pour ce gène peut être réduite entre 75 à 90% alors que si un des parents seulement a un gène FUT2 non sécréteur, on parle d’une forme hétérozygote, dans ce cas la fonction de l’enzyme est réduite de 25 à 40%.
Vocabulaire : polymorphisme
Lorsque nous parlons de polymorphisme génétique, cela signifie que certains gènes qui codent pour une fonction sont soit partiellement, soit complètement modifiés / altérés. Des séquences d’ADN ont été modifiées …
En cas de profil non sécréteur, une supplémentation en fucosyllactose permet de pallier la non fonctionnalité de l’enzyme FUT2. Cette complémentation serait facile à mettre en place, peu coûteuse, et pourrait radicalement améliorer le confort digestif et la santé des personnes FUT2 non sécrétrices.
Précision : L’apport de 2’-Fucosyllactose (2’-FL) ne va pas permettre de rendre le mucus à nouveau de type sécréteur (1) mais va permettre de palier une déficience, soit un mucus bifidoprive. Le mucus sera donc ensemencé par les bactéries ad hoc et cela facilitera une meilleure étanchéité intestinale. Ainsi, le 2′-FL va permettre de retrouver une bonne population bactérienne intestinale de bifidobactéries, et tendre vers l’eubiose. En effet, 2’-FL est considéré comme bifidogénique et butyrogénique (2), càd qui facilite la survie de bactéries de type bifidus et aptes à fabriquer de l’acide butyrique.
1. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
2. Impact of 2′-Fucosyllactose on Gut Microbiota Composition in Adults with Chronic Gastrointestinal Conditions: Batch Culture Fermentation Model and Pilot Clinical Trial Findings
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] Nutrients. 2021. Ryan J. J. et al.
3. 2′-Fucosyllactose Promotes the Production of Short-Chain Fatty Acids and Improves Immune Function in Human-Microbiota-Associated Mice by Regulating Gut Microbiota. J. Agric. Food Chem. 2022, 70, 42, 13615–13625
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*) Supplémentation en 2’-fucocyllactose si Enzyme Fut2 déficiente
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Nutrixeal propose la gamme Prebiolife avec une supplémentation en 2’-fucocyllactose.
*) Malva sylvestris Inhibits Inflammatory Response in Oral Human Cells. An In Vitro Infection Model. doi: [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
The chloroform fraction was the most effective in reducing the bacterial colonization (p< 0.05) and controlling inflammatory mediators, and promoted the down-regulation of genes including IL-1beta, IL-6, IL-10, CD14, PTGS, MMP-1 and FOS as well as the reduction of the IL-1beta, IL-6, IL-8 and GM-CSF protein levels (p< 0.05). Malva sylvestris and its chloroform fraction minimized the A. actinomycetemcomitans infection and inflammation processes in oral human cells by a putative pathway that involves important cytokines and receptors. Therefore, this natural product may be considered as a successful dual anti-inflammatory–antimicrobial candidate.
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