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Divers 1 - Santé et écologie
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Divers 1 - Santé et écologie
Aux Etats-Unis, des saumons meurent à cause des températures trop élevées de l’eau
Les fortes chaleurs n’accablent pas que les hommes, les espèces aquatiques souffrent également des températures extrêmes. Dans l’Ouest américain, ce sont les saumons du fleuve Columbia qui en paient les frais. Abattus et stressés, les poissons développent alors lésions et champignons.
Source : RTBF 01/08/21
C’est en tout cas ce que dénonce la Columbia Riverkeeper, une organisation à but non lucratif qui œuvre pour la protection du fleuve Columbia. Dans une vidéo partagée sur YouTube, l’organisation montre des saumons blessés dans la rivière Little White Salmon.
Des eaux trop chaudes
D’après eux, ce sont les températures anormalement élevées de cet affluent du fleuve Columbia qui mettent les poissons en danger. Il faut dire que le fleuve Columbia présente actuellement une température de 71 degrés Fahrenheit, soit plus de 21,6° Celsius. Une eau bien trop chaude pour ces poissons qui ne peuvent tolérer plus de 20° Celsius.
A lire aussi : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Sujets à du stress thermique, les saumons rouges suffoquent et développent des lésions. Des champignons apparaissent également sur leurs écailles. Ils sont alors en danger de mort.
Selon le Natural Ressources Defense Council, en 2015 déjà, environ 250.000 saumons rouges sont morts dans les rivières de Columbia et Snake. Ce n’est donc pas la première fois qu’un tel événement survient. Et avec le réchauffement climatique, ce genre de catastrophes risque encore de s’accentuer.
Les fortes chaleurs n’accablent pas que les hommes, les espèces aquatiques souffrent également des températures extrêmes. Dans l’Ouest américain, ce sont les saumons du fleuve Columbia qui en paient les frais. Abattus et stressés, les poissons développent alors lésions et champignons.
Source : RTBF 01/08/21
C’est en tout cas ce que dénonce la Columbia Riverkeeper, une organisation à but non lucratif qui œuvre pour la protection du fleuve Columbia. Dans une vidéo partagée sur YouTube, l’organisation montre des saumons blessés dans la rivière Little White Salmon.
Des eaux trop chaudes
D’après eux, ce sont les températures anormalement élevées de cet affluent du fleuve Columbia qui mettent les poissons en danger. Il faut dire que le fleuve Columbia présente actuellement une température de 71 degrés Fahrenheit, soit plus de 21,6° Celsius. Une eau bien trop chaude pour ces poissons qui ne peuvent tolérer plus de 20° Celsius.
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Sujets à du stress thermique, les saumons rouges suffoquent et développent des lésions. Des champignons apparaissent également sur leurs écailles. Ils sont alors en danger de mort.
Selon le Natural Ressources Defense Council, en 2015 déjà, environ 250.000 saumons rouges sont morts dans les rivières de Columbia et Snake. Ce n’est donc pas la première fois qu’un tel événement survient. Et avec le réchauffement climatique, ce genre de catastrophes risque encore de s’accentuer.
_________________
LucH
« La pratique, c’est quand tout fonctionne et que personne ne sait pourquoi. »
Albert Einstein
« Dans la vie, il y a 2 catégories d'individus : ceux qui regardent le monde tel qu'il est et se demandent pourquoi; ceux qui imaginent le monde tel qu'il pourrait être et se disent : pourquoi pas ? »
G.B. Shaw.
Luc- Irrécupérable en chef
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Localisation : LIEGE
Payés à ne rien faire
Une sieste de 15 à 20’ n’est pas une ode à la fainéantise !
Le résumé
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Article
Source : L’Echo – 10/12/21 – Michel LAUWERS.
La sieste au bureau, pour améliorer la productivité?
Si les astronautes le font bien, pourquoi pas les travailleurs? Une sieste de 20 minutes dope votre efficacité. Les start-ups Nap&Up et WeNap l'ont bien compris.
Avez-vous déjà songé... à faire une sieste au bureau, durant vos heures de travail? Ou à encourager vos collaborateurs à le faire? Non? Parce que ce serait une ode à la fainéantise? Eh bien, vous auriez tout faux...
"De nombreux instituts de recherche ont étudié la micro-sieste, car celle-ci est pratiquée depuis longtemps par les astronautes, les sportifs de haut niveau, les navigateurs...", explique Gabrielle de Valmont, co-fondatrice de Nap&Up, une jeune société française qui propose des solutions de sieste en entreprise ou dans les collectivités.
Un gain de productivité de 35%
"La Nasa (agence spatiale américaine) a établi que 20 minutes de sieste permettent un gain de productivité jusqu'à 35%. Et l'Université de Chicago a démontré que la sieste réduit le stress: le corps sécrète du cortisol en excès quand il est en manque de sommeil, ce qui augmente le stress. D'où l'intérêt d'obtenir une meilleure régulation de cette sécrétion hormonale, ce qu'une sieste de 10 à 20 minutes permet. L'impact est aussi bénéfique en termes de vigilance et de mémoire."
La durée de la pause est importante. Au-delà de 20 minutes, on risque de tomber dans une phase de sommeil profond, tandis qu'en deçà de 10 minutes, on n'a pas suffisamment de temps pour lâcher prise et atteindre un niveau de relaxation profonde.
Plus rentable qu'une pause cigarettes
N'empêche qu'on se demande d'emblée comment réagit un patron d'entreprise quand on lui propose de payer pour faire dormir ses employés... "Il faut voir les choses autrement et les présenter à l'employeur comme un investissement", répond Anthony Koljaj qui, avec son associé Paolo Capizzi, a créé la start-up WeNap en septembre dernier au sein de l'incubateur Start Lab Ichec à Bruxelles.
"L'objectif pour lui est d'augmenter la productivité de ses collaborateurs et le taux de rétention de son personnel. Songez, par exemple, à la pause cigarettes, que de nombreux travailleurs s'accordent en allant fumer toutes les heures ou deux: elle n'est pas mal vue sous nos latitudes, contrairement à la sieste alors que l'impact entre ces deux formes de pause est radicalement différent."
Une vieille habitude dans certains pays
La micro-sieste au travail a commencé à être adoptée par de grandes entreprises de la Silicon Valley aux États-Unis à partir de 2003. Elle a mis plus de dix ans à traverser l'Atlantique, mais elle est désormais adoptée par un nombre croissant d'employeurs au Royaume-Uni, en Finlande ou en France et elle arrive chez nous.
En Extrême-Orient, elle fait partie des meubles depuis bien plus longtemps. "Au Japon, c'est une coutume largement admise, souligne Anthony Koljaj; si un travailleur fait sa sieste à un guichet ou une caisse, les clients le respectent et passent à un autre guichet. En Chine, le droit de sieste est même inscrit dans la Constitution."
Des cocons à sieste
En France, Nap&Up propose des programmes de sensibilisation aux entreprises, "pour légitimer la démarche auprès de la direction et des managers", détaille Gabrielle de Valmont. "On leur parle des troubles du sommeil, de l'importance d'une bonne hygiène de sommeil et ensuite, si elles souhaitent aller plus loin, nous leur proposons d'installer un ou plusieurs cocons à sieste sur leur site, ainsi que l'appli mobile qui l'accompagne." Cette dernière combine plusieurs services, dont un accompagnement vocal durant la sieste et un système de réservation anonymisé du cocon.
En Belgique, WeNap concentre son offre sur le cocon, qui inclut un casque audio avec une dizaine de pistes de relaxation ainsi qu'un système de réservation. Les deux sociétés ont déployé plusieurs formules, allant de la location à court terme à l'achat des cocons.
Comptez environ 300 euros par mois pour louer un cocon ou 4.500 euros hors taxes pour l'acheter chez WeNap, tandis qu'en France Nap&Up vous facturera 180 euros de location par mois ou de 2.200 à 4.000 euros pour l'achat selon les configurations et les contraintes techniques sur site.
Les hôpitaux très demandeurs
WeNap a recruté ses premiers clients dans les secteurs de la consultance et des technologies de l'information. La jeune pousse vient d'entamer des négociations avec des Centres publics d'aide sociale, qui songent à améliorer le bien-être de leurs employés.
Outre-Quiévrain, Nap&Up, qui a déjà accumulé cinq ans d'expérience et réalisé 350 installations de cocons, a commencé par servir de grandes entreprises, puis a élargi son aire aux PME avant d'être frappée par le début de la crise covid. "Le recours au télétravail intensif a d'abord ramené notre chiffre d'affaires à zéro, indique Gabrielle de Valmont, puis nous avons été sollicités par des hôpitaux qui ont soudain reçu des budgets pour améliorer le bien-être de leur personnel de soins en surcharge de travail. Cela nous a relancés complètement."
Les hôpitaux y ont vu un moyen d'atténuer les effets des heures supp' sur leurs effectifs. Les maisons de repos ont suivi le mouvement. Et celui-ci s'étend de la France à la Belgique, où Nap&Up vient de signer un contrat pour deux cocons tests avec un premier hôpital... qui l'annoncera à son personnel en janvier 2022.
Bar à sieste et taux d'alcool (encart)
Aux États-Unis, il existe des bars à sieste. Ces locaux équipés d’espaces-lits cloisonnés sont situés près des immeubles de bureaux dans de grands centres urbains et louent leurs cocons pour des sessions de 15 minutes. C’est après avoir découvert ce concept lors d’un voyage à New York qu’Anthony Koljaj a eu l’idée de créer sa start-up avec Paolo Capizzi de retour en Belgique.
Gabrielle de Valmont cite un argument particulièrement étonnant en faveur de la micro-sieste: une étude a montré que quand un individu dépasse le cap des 18 heures d’éveil d’affilée, il se retrouve dans le même état que s’il avait 0,5 gramme d’alcool par litre dans le sang, soit le taux à partir duquel il est interdit de prendre le volant. Autrement dit, en manque de sommeil, on devrait être aussi interdit de conduite.
Le résumé
- La Nasa a démontré que 20 minutes de sieste permettent un gain de productivité allant jusqu'à 35%.
- La sieste trouve sa place dans les entreprises et les collectivités depuis une vingtaine d'années aux États-Unis, une dizaine d'années en Europe occidentale et depuis peu en Belgique.
- Les sociétés WeNap et Nap&Up proposent des cocons à micro-sieste ainsi qu'un service d'accompagnement.
- Elles y voient un gain en efficacité pour l'employeur et en bien-être pour le travailleur.
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Article
Source : L’Echo – 10/12/21 – Michel LAUWERS.
La sieste au bureau, pour améliorer la productivité?
Si les astronautes le font bien, pourquoi pas les travailleurs? Une sieste de 20 minutes dope votre efficacité. Les start-ups Nap&Up et WeNap l'ont bien compris.
Avez-vous déjà songé... à faire une sieste au bureau, durant vos heures de travail? Ou à encourager vos collaborateurs à le faire? Non? Parce que ce serait une ode à la fainéantise? Eh bien, vous auriez tout faux...
"De nombreux instituts de recherche ont étudié la micro-sieste, car celle-ci est pratiquée depuis longtemps par les astronautes, les sportifs de haut niveau, les navigateurs...", explique Gabrielle de Valmont, co-fondatrice de Nap&Up, une jeune société française qui propose des solutions de sieste en entreprise ou dans les collectivités.
Un gain de productivité de 35%
"La Nasa (agence spatiale américaine) a établi que 20 minutes de sieste permettent un gain de productivité jusqu'à 35%. Et l'Université de Chicago a démontré que la sieste réduit le stress: le corps sécrète du cortisol en excès quand il est en manque de sommeil, ce qui augmente le stress. D'où l'intérêt d'obtenir une meilleure régulation de cette sécrétion hormonale, ce qu'une sieste de 10 à 20 minutes permet. L'impact est aussi bénéfique en termes de vigilance et de mémoire."
La durée de la pause est importante. Au-delà de 20 minutes, on risque de tomber dans une phase de sommeil profond, tandis qu'en deçà de 10 minutes, on n'a pas suffisamment de temps pour lâcher prise et atteindre un niveau de relaxation profonde.
Plus rentable qu'une pause cigarettes
N'empêche qu'on se demande d'emblée comment réagit un patron d'entreprise quand on lui propose de payer pour faire dormir ses employés... "Il faut voir les choses autrement et les présenter à l'employeur comme un investissement", répond Anthony Koljaj qui, avec son associé Paolo Capizzi, a créé la start-up WeNap en septembre dernier au sein de l'incubateur Start Lab Ichec à Bruxelles.
"L'objectif pour lui est d'augmenter la productivité de ses collaborateurs et le taux de rétention de son personnel. Songez, par exemple, à la pause cigarettes, que de nombreux travailleurs s'accordent en allant fumer toutes les heures ou deux: elle n'est pas mal vue sous nos latitudes, contrairement à la sieste alors que l'impact entre ces deux formes de pause est radicalement différent."
Une vieille habitude dans certains pays
La micro-sieste au travail a commencé à être adoptée par de grandes entreprises de la Silicon Valley aux États-Unis à partir de 2003. Elle a mis plus de dix ans à traverser l'Atlantique, mais elle est désormais adoptée par un nombre croissant d'employeurs au Royaume-Uni, en Finlande ou en France et elle arrive chez nous.
En Extrême-Orient, elle fait partie des meubles depuis bien plus longtemps. "Au Japon, c'est une coutume largement admise, souligne Anthony Koljaj; si un travailleur fait sa sieste à un guichet ou une caisse, les clients le respectent et passent à un autre guichet. En Chine, le droit de sieste est même inscrit dans la Constitution."
Des cocons à sieste
En France, Nap&Up propose des programmes de sensibilisation aux entreprises, "pour légitimer la démarche auprès de la direction et des managers", détaille Gabrielle de Valmont. "On leur parle des troubles du sommeil, de l'importance d'une bonne hygiène de sommeil et ensuite, si elles souhaitent aller plus loin, nous leur proposons d'installer un ou plusieurs cocons à sieste sur leur site, ainsi que l'appli mobile qui l'accompagne." Cette dernière combine plusieurs services, dont un accompagnement vocal durant la sieste et un système de réservation anonymisé du cocon.
En Belgique, WeNap concentre son offre sur le cocon, qui inclut un casque audio avec une dizaine de pistes de relaxation ainsi qu'un système de réservation. Les deux sociétés ont déployé plusieurs formules, allant de la location à court terme à l'achat des cocons.
Comptez environ 300 euros par mois pour louer un cocon ou 4.500 euros hors taxes pour l'acheter chez WeNap, tandis qu'en France Nap&Up vous facturera 180 euros de location par mois ou de 2.200 à 4.000 euros pour l'achat selon les configurations et les contraintes techniques sur site.
Les hôpitaux très demandeurs
WeNap a recruté ses premiers clients dans les secteurs de la consultance et des technologies de l'information. La jeune pousse vient d'entamer des négociations avec des Centres publics d'aide sociale, qui songent à améliorer le bien-être de leurs employés.
Outre-Quiévrain, Nap&Up, qui a déjà accumulé cinq ans d'expérience et réalisé 350 installations de cocons, a commencé par servir de grandes entreprises, puis a élargi son aire aux PME avant d'être frappée par le début de la crise covid. "Le recours au télétravail intensif a d'abord ramené notre chiffre d'affaires à zéro, indique Gabrielle de Valmont, puis nous avons été sollicités par des hôpitaux qui ont soudain reçu des budgets pour améliorer le bien-être de leur personnel de soins en surcharge de travail. Cela nous a relancés complètement."
Les hôpitaux y ont vu un moyen d'atténuer les effets des heures supp' sur leurs effectifs. Les maisons de repos ont suivi le mouvement. Et celui-ci s'étend de la France à la Belgique, où Nap&Up vient de signer un contrat pour deux cocons tests avec un premier hôpital... qui l'annoncera à son personnel en janvier 2022.
Bar à sieste et taux d'alcool (encart)
Aux États-Unis, il existe des bars à sieste. Ces locaux équipés d’espaces-lits cloisonnés sont situés près des immeubles de bureaux dans de grands centres urbains et louent leurs cocons pour des sessions de 15 minutes. C’est après avoir découvert ce concept lors d’un voyage à New York qu’Anthony Koljaj a eu l’idée de créer sa start-up avec Paolo Capizzi de retour en Belgique.
Gabrielle de Valmont cite un argument particulièrement étonnant en faveur de la micro-sieste: une étude a montré que quand un individu dépasse le cap des 18 heures d’éveil d’affilée, il se retrouve dans le même état que s’il avait 0,5 gramme d’alcool par litre dans le sang, soit le taux à partir duquel il est interdit de prendre le volant. Autrement dit, en manque de sommeil, on devrait être aussi interdit de conduite.
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« La pratique, c’est quand tout fonctionne et que personne ne sait pourquoi. »
Albert Einstein
« Dans la vie, il y a 2 catégories d'individus : ceux qui regardent le monde tel qu'il est et se demandent pourquoi; ceux qui imaginent le monde tel qu'il pourrait être et se disent : pourquoi pas ? »
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Bioscience et phages contre les infections résistantes
Bioscience et phages contre les infections résistantes
Vésale Bioscience nommée start-up la plus innovante d'Europe en sciences de la vie
La start-up wallonne Vésale Bioscience, spécialisée dans la recherche de solutions alternatives aux antibiotiques et de développement de traitements des infections multi-résistantes, a reçu le prix BioFIT de la start-up la plus innovante d'Europe en matière de sciences de la vie, indique-t-elle vendredi dans un communiqué.
BioFIT est l'évènement leader en Europe en matière de transfert de technologies, de collaborations académie-industrie et d'innovations "early-stage" dans le domaine des sciences du vivant.
Meilleure start-up parmi 92 projets
Parmi les 92 dossiers de projets déposés, toutes catégories confondues, 47 avaient retenu l'attention du jury. Vésale Bioscience s'est distinguée pour l'impact de l'innovation développée et la capacité d'implémentation de son projet.
La start-up wallonne a développé "Inteliphage", un phagogramme utilisant l'intelligence artificielle, qui permet de donner un diagnostic en trois heures au lieu des trois jours habituels. La société dispose d'une bibliothèque de phages (des virus prédateurs de bactéries inoffensifs pour les humains) de plus d'une centaine de références afin d'adapter ensuite le traitement au patient. Cette technologie, aisément reproductible dans les centres spécialisés, devrait être mise sur le marché courant 2023.
"Nous sommes très fiers de cette distinction. Elle met en lumière l'extraordinaire travail de notre équipe chez Vésale Bioscience et nous encourage à aller de l'avant dans la recherche de solutions aux infections multi-résistantes aux antibiotiques qui constituent un véritable défi en matière de santé publique dans le monde", s'est réjoui le CEO et fondateur de Vésale Bioscience, Jehan Liénart.
Source : L’Echo 10/12/21
Vésale Bioscience nommée start-up la plus innovante d'Europe en sciences de la vie
La start-up wallonne Vésale Bioscience, spécialisée dans la recherche de solutions alternatives aux antibiotiques et de développement de traitements des infections multi-résistantes, a reçu le prix BioFIT de la start-up la plus innovante d'Europe en matière de sciences de la vie, indique-t-elle vendredi dans un communiqué.
BioFIT est l'évènement leader en Europe en matière de transfert de technologies, de collaborations académie-industrie et d'innovations "early-stage" dans le domaine des sciences du vivant.
Meilleure start-up parmi 92 projets
Parmi les 92 dossiers de projets déposés, toutes catégories confondues, 47 avaient retenu l'attention du jury. Vésale Bioscience s'est distinguée pour l'impact de l'innovation développée et la capacité d'implémentation de son projet.
La start-up wallonne a développé "Inteliphage", un phagogramme utilisant l'intelligence artificielle, qui permet de donner un diagnostic en trois heures au lieu des trois jours habituels. La société dispose d'une bibliothèque de phages (des virus prédateurs de bactéries inoffensifs pour les humains) de plus d'une centaine de références afin d'adapter ensuite le traitement au patient. Cette technologie, aisément reproductible dans les centres spécialisés, devrait être mise sur le marché courant 2023.
"Nous sommes très fiers de cette distinction. Elle met en lumière l'extraordinaire travail de notre équipe chez Vésale Bioscience et nous encourage à aller de l'avant dans la recherche de solutions aux infections multi-résistantes aux antibiotiques qui constituent un véritable défi en matière de santé publique dans le monde", s'est réjoui le CEO et fondateur de Vésale Bioscience, Jehan Liénart.
Source : L’Echo 10/12/21
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LucH
« La pratique, c’est quand tout fonctionne et que personne ne sait pourquoi. »
Albert Einstein
« Dans la vie, il y a 2 catégories d'individus : ceux qui regardent le monde tel qu'il est et se demandent pourquoi; ceux qui imaginent le monde tel qu'il pourrait être et se disent : pourquoi pas ? »
G.B. Shaw.
Luc- Irrécupérable en chef
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Vaccin et cycle menstruel
Vaccin et cycle menstruel
Le cycle menstruel est bien rallongé après un vaccin contre le Covid mais de manière non significative
Juste après avoir reçu un vaccin contre le Covid-19, le cycle menstruel des femmes, soit la période séparant le premier jour de deux règles, est rallongé de moins d’une journée en moyenne, un effet non grave et qui apparaît comme temporaire, selon une nouvelle étude parue jeudi.
Source : AFP 07/01/21
La durée des règles elles-mêmes n’est pas affectée par la vaccination, selon ces travaux menés aux Etats-Unis sur près de 4000 femmes.
Cette étude doit notamment permettre de rassurer celles ayant constaté des changements dans leur cycle après une injection de vaccin. Elle permettra aussi de pouvoir opposer des données claires et solides - les premières sur la question - aux peurs et fausses affirmations ayant circulé sur les réseaux sociaux.
Les résultats "sont très rassurants", a déclaré à l’AFP Alison Edelman, auteure principale de l’étude et professeure d’obstétrique et de gynécologie à l’Oregon Health & Science University.
Pas de règles plus longues
"Nous ne trouvons pas de changement cliniquement significatif dans la durée du cycle menstruel associé à la vaccination contre le Covid-19", pose également l’étude, financée par les Instituts nationaux de santé (NIH) et publiée dans la revue Obstetrics & Gynecology.
Tout changement de durée inférieur à huit jours est classé comme normal par la Fédération internationale de gynécologie et d’obstétrique, rappelle-t-elle.
Si un cycle s’étend généralement sur environ 28 jours, cette durée varie en effet d’une femme à l’autre, mais aussi chez une femme au cours de sa vie. La durée peut par exemple changer lors de périodes de stress.
Pour leurs travaux, les scientifiques ont analysé les données remplies par des femmes de 18 à 45 ans, et n’utilisant pas de contraception, sur une application servant à surveiller ses cycles (par exemple pour connaître ses périodes de fécondité), validée par l’Agence américaine des médicaments.
Ils ont étudié la durée des cycles de quelque 2400 personnes vaccinées -- en majorité avec Pfizer (55%), mais aussi avec Moderna (35%) et Johnson & Johnson (7%).
1500 personnes non vaccinées ont également été incluses dans l’étude comme point de comparaison.
Six cycles consécutifs ont été étudiés pour toutes les participantes, mais pour le premier groupe, une injection de vaccin était reçue durant le quatrième cycle.
Systèmes interconnectés
Résultats : entre les trois premiers cycles et le quatrième, une augmentation de durée a bien été constatée dans le groupe vacciné, mais de moins d’une journée (0,64 jour).
Pour le cycle au cours duquel était reçue la deuxième dose (le cinquième pour la majorité des participantes), l’augmentation était un peu plus prononcée, mais toujours de moins d’une journée en moyenne (0,79).
A quoi est dû ce changement ?
"Nous savons que les systèmes immunitaire et reproductif sont interconnectés", explique Alison Edelman.
Or les vaccins créent une réponse immunitaire forte. Cette réponse affecte l’axe hypothalamique hypophyso-ovarien, que la spécialiste décrit comme "l’autoroute de la communication entre le cerveau, les ovaires et l’utérus".
Cet axe aide à réguler le cycle menstruel, ce pourquoi la chercheuse lui donne aussi le surnom d'"horloge corporelle".
Avec la vaccination, "vous libérez des protéines appelées cytokines, dont nous savons par d’autres maladies qu’elles peuvent dérégler cette horloge corporelle", explique-t-elle.
Le changement semble par ailleurs plus prononcé lorsque la vaccination est réalisée "tôt dans la phase folliculaire" (débutant au premier jour des règles et allant jusqu’au moment de l’ovulation).
En effet, en isolant les personnes ayant reçu les deux injections de Pfizer ou de Moderna lors de leur quatrième cycle - et non sur deux cycles différents -, l’augmentation de la durée du cycle était cette fois de deux jours.
"Les individus ayant reçu deux doses de vaccin contre le Covid-19 au sein d’un même cycle semblent expérimenter une variation plus longue dans la durée de leur cycle, mais temporaire", détaillent les auteurs de l’étude.
Chez ces personnes, au sixième cycle, la durée était de nouveau peu ou prou semblable à celle des trois premiers (le changement n’étant plus que de 0,17 jour).
Les scientifiques espèrent avoir rassemblé très prochainement davantage de données sur les cycles suivants pour confirmer ce retour à la normale. Ils collectent également des données au niveau mondial, afin de pouvoir différencier les effets de plusieurs vaccins.
Le cycle menstruel est bien rallongé après un vaccin contre le Covid mais de manière non significative
Juste après avoir reçu un vaccin contre le Covid-19, le cycle menstruel des femmes, soit la période séparant le premier jour de deux règles, est rallongé de moins d’une journée en moyenne, un effet non grave et qui apparaît comme temporaire, selon une nouvelle étude parue jeudi.
Source : AFP 07/01/21
La durée des règles elles-mêmes n’est pas affectée par la vaccination, selon ces travaux menés aux Etats-Unis sur près de 4000 femmes.
Cette étude doit notamment permettre de rassurer celles ayant constaté des changements dans leur cycle après une injection de vaccin. Elle permettra aussi de pouvoir opposer des données claires et solides - les premières sur la question - aux peurs et fausses affirmations ayant circulé sur les réseaux sociaux.
Les résultats "sont très rassurants", a déclaré à l’AFP Alison Edelman, auteure principale de l’étude et professeure d’obstétrique et de gynécologie à l’Oregon Health & Science University.
Pas de règles plus longues
"Nous ne trouvons pas de changement cliniquement significatif dans la durée du cycle menstruel associé à la vaccination contre le Covid-19", pose également l’étude, financée par les Instituts nationaux de santé (NIH) et publiée dans la revue Obstetrics & Gynecology.
Tout changement de durée inférieur à huit jours est classé comme normal par la Fédération internationale de gynécologie et d’obstétrique, rappelle-t-elle.
Si un cycle s’étend généralement sur environ 28 jours, cette durée varie en effet d’une femme à l’autre, mais aussi chez une femme au cours de sa vie. La durée peut par exemple changer lors de périodes de stress.
Pour leurs travaux, les scientifiques ont analysé les données remplies par des femmes de 18 à 45 ans, et n’utilisant pas de contraception, sur une application servant à surveiller ses cycles (par exemple pour connaître ses périodes de fécondité), validée par l’Agence américaine des médicaments.
Ils ont étudié la durée des cycles de quelque 2400 personnes vaccinées -- en majorité avec Pfizer (55%), mais aussi avec Moderna (35%) et Johnson & Johnson (7%).
1500 personnes non vaccinées ont également été incluses dans l’étude comme point de comparaison.
Six cycles consécutifs ont été étudiés pour toutes les participantes, mais pour le premier groupe, une injection de vaccin était reçue durant le quatrième cycle.
Systèmes interconnectés
Résultats : entre les trois premiers cycles et le quatrième, une augmentation de durée a bien été constatée dans le groupe vacciné, mais de moins d’une journée (0,64 jour).
Pour le cycle au cours duquel était reçue la deuxième dose (le cinquième pour la majorité des participantes), l’augmentation était un peu plus prononcée, mais toujours de moins d’une journée en moyenne (0,79).
A quoi est dû ce changement ?
"Nous savons que les systèmes immunitaire et reproductif sont interconnectés", explique Alison Edelman.
Or les vaccins créent une réponse immunitaire forte. Cette réponse affecte l’axe hypothalamique hypophyso-ovarien, que la spécialiste décrit comme "l’autoroute de la communication entre le cerveau, les ovaires et l’utérus".
Cet axe aide à réguler le cycle menstruel, ce pourquoi la chercheuse lui donne aussi le surnom d'"horloge corporelle".
Avec la vaccination, "vous libérez des protéines appelées cytokines, dont nous savons par d’autres maladies qu’elles peuvent dérégler cette horloge corporelle", explique-t-elle.
Le changement semble par ailleurs plus prononcé lorsque la vaccination est réalisée "tôt dans la phase folliculaire" (débutant au premier jour des règles et allant jusqu’au moment de l’ovulation).
En effet, en isolant les personnes ayant reçu les deux injections de Pfizer ou de Moderna lors de leur quatrième cycle - et non sur deux cycles différents -, l’augmentation de la durée du cycle était cette fois de deux jours.
"Les individus ayant reçu deux doses de vaccin contre le Covid-19 au sein d’un même cycle semblent expérimenter une variation plus longue dans la durée de leur cycle, mais temporaire", détaillent les auteurs de l’étude.
Chez ces personnes, au sixième cycle, la durée était de nouveau peu ou prou semblable à celle des trois premiers (le changement n’étant plus que de 0,17 jour).
Les scientifiques espèrent avoir rassemblé très prochainement davantage de données sur les cycles suivants pour confirmer ce retour à la normale. Ils collectent également des données au niveau mondial, afin de pouvoir différencier les effets de plusieurs vaccins.
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« La pratique, c’est quand tout fonctionne et que personne ne sait pourquoi. »
Albert Einstein
« Dans la vie, il y a 2 catégories d'individus : ceux qui regardent le monde tel qu'il est et se demandent pourquoi; ceux qui imaginent le monde tel qu'il pourrait être et se disent : pourquoi pas ? »
G.B. Shaw.
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No panic, nous pouvons résoudre la crise climatique
Hannah Ritchie, data scientist: "No panic, nous pouvons résoudre la crise climatique"
Hannah Ritchie a publié un livre sur le changement climatique sous le titre "Ce n’est pas la fin du monde, livre positif sur la lutte contre le changement climatique". Nina Schollaardt
Interview – Redactie Het financiële Dagblad
Enfant, Hannah Ritchie s’inquiétait de l'impact du changement climatique sur son Écosse natale. Aujourd'hui, l'experte en analyse de données qu'elle est devenue est l'une des rares scientifiques à porter un message d'espoir, bien argumenté, quant aux chances de succès de la lutte contre le réchauffement climatique. "Nous progressons dans de nombreux domaines. Nous devons simplement avancer plus vite. Et nous le pouvons."
Nous apercevons Hannah Ritchie perdue dans ses pensées devant les dizaines de livres exposés derrière les vitres des grandes bibliothèques du salon littéraire de l'Ambassade Hotel, à Amsterdam. La plupart des écrivains qui y ont passé la nuit ont laissé un exemplaire dédicacé. Cela semble intimider la trentenaire écossaise, toute menue, arborant de longs cheveux blonds foncés et des yeux bleus étincelants.
Chaussée de baskets blanches, elle déambule dans le salon avec vue sur les charmants quais de l'Herengracht. Elle soupire. "Je déteste la publicité." La data scientist de l'Université d'Oxford préfère se concentrer sur ses recherches. Et elle ne s'en cache pas. Elle égrène notre conversation de silences lorsque nous nous éloignons du sujet qui l'occupe. Mais posez-lui une question sur les émissions de CO₂ par habitant et Hannah Ritchie devient intarissable.
Profil
Hannah Ritchie
Hannah Ritchie (31 ans) est une scientifique écossaise spécialisée dans l'analyse des données. Elle travaille comme chercheuse à l'Université d'Oxford au sein de l'Oxford Martin School, et est rédactrice adjointe d'Our World in Data, la plateforme de données en ligne affiliée à l'Université d'Oxford.
Outre ses travaux à Oxford, Hannah Ritchie écrit pour le site web Our World in Data. Elle est titulaire d'un doctorat en sciences de l'environnement et de la terre de l'université d'Édimbourg et publie dans des médias britanniques tels que The Economist et le Financial Times. Son livre "Not the end of the world – How We Can Be the First Generation to Build a Sustainable Planet" vient d'être traduit en néerlandais (mais il ne l'est pas encore en français).
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
*) Répartition de la biomasse des mammifères sur la terre : Elevage (hors volaille) et animaux de compagnie.
- Bœufs 34%
- Cochons 12%
- Autres 16% (brebis, chèvres & autres animaux d'élevage)
- Humains 34%
- Animaux sauvages 4%
*) Emission par an en millions de tonnes de carbone
- Bœufs 61
- Humains 60
- Animaux sauvages 7
Source: Our World in Data. Hannah Ritchie. 2018
Suite de l'article
Ce livre centré sur le changement climatique se veut positif. Et en cela, il donne de l'espoir. "Ce message optimiste est plus que nécessaire", clame d'emblée Hannah Ritchie. "De nos jours, il est normal de dire aux enfants qu'ils risquent de mourir à cause du changement climatique. Et l'on s’étonne ensuite de l'anxiété de nombreux jeunes."
Dans son livre, la scientifique cite une enquête menée auprès de 10.000 jeunes du monde entier, dont plus des trois quarts déclarent avoir peur de l'avenir en raison du changement climatique, et plus de la moitié pense que l'humanité est "condamnée". Pour Hanna Ritchie, leur vision catastrophiste du futur se nourrit des reportages alarmistes, par exemple, sur les incendies de forêt et les inondations. "Ces événements font la une des médias, alors qu'il y a aussi beaucoup de choses qui vont bien, comme la baisse des émissions de gaz à effet de serre dans les pays riches."
L'huile de palme, injustement accusée
La chercheuse démonte les idées reçues sur le changement climatique, la perte de biodiversité et notre système alimentaire, entre autres. Prenez Ben & Jerry's. La marque américaine de crème glacée, propriété d'Unilever, a décidé en 2017 de ne plus ajouter d'huile de palme à ses produits, parce que des pays défrichaient de vastes étendues de forêts pour la produire. L'initiative de Ben & Jerry's a été largement saluée. "Mais l'huile de palme n'est pas le principal facteur de [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]", souligne Hannah Ritchie. "En fait, la plupart des forêts ont disparu pour faire de la place au bétail destiné à l'industrie de la viande."
"En outre, un hectare de palmiers produit jusqu'à 2,8 tonnes d'huile, soit dix fois plus que les autres cultures oléagineuses. Dès lors, il faudrait encore cultiver plus de terres si toutes les entreprises remplaçaient l'huile de palme par de l'huile de noix de coco, comme Ben & Jerry's. La déforestation serait catastrophique. En disant cela, je ne prétends pas que l'huile de palme est un bon produit. Mais boycotter cette culture n'est pas une solution. En revanche, la certification des plantations de palmiers à huile et la protection des forêts d'orangs-outans en sont."
Guérie de sa dépression climatique
Son message positif ne s'inscrit donc nullement dans le courant des climatosceptiques. Hannah Ritchie clame à sa génération de ne pas désespérer. "L'humanité est confrontée à des problèmes environnementaux très importants et urgents. Mais il existe des solutions et nous progressons dans de nombreux domaines. Il nous faut simplement aller plus vite. Et nous le pouvons."
Il n'y a pas si longtemps, la scientifique des données pensait différemment. Comme beaucoup de jeunes, Ritchie était comme pétrifiée par les conséquences du changement climatique. "On peut parler de dépression climatique ou d'anxiété climatique extrême. J'étais persuadée que je n'avais pas d'avenir et me sentais complètement impuissante."
Hannah Ritchie est née et a grandi à Falkirk, une ville moyenne entre Glasgow et Édimbourg. Sa famille, composée de ses parents et de son frère, n'était pas très préoccupée par l'environnement. "Mes parents ne m'ont pas incitée à m'en inquiéter. J'étais simplement un enfant plus engagé dans la société que la moyenne. À 12 ans, pour mon travail d'élocution, je n’ai pas parlé de mon hobby comme mes camarades de classe, mais ai confectionné des affiches sur ce qui arriverait à la côte écossaise en cas de réchauffement de 3°C, 4°C et 5°C. Et mes inquiétudes n'ont fait que croître au fil de mes années d'étude."
Une vision du monde transformée
Ses travaux d'analyste des données ont changé sa vision du monde. En replaçant les faits dans leur contexte, Hannah Ritchie a pu prendre de la hauteur par rapport aux scénarios apocalyptiques sur le réchauffement de la planète. "Cela n'a aucun sens d'essayer de comprendre et de corriger le système énergétique mondial en se basant sur les dernières actualités. Si nous voulons y voir clair, nous devons examiner la situation dans son ensemble. En prenant de la distance. Je ne survole plus toutes les informations quotidiennes comme avant. Mais ce que je lis, je le lis à fond."
En appréhendant les problèmes environnementaux de la sorte, on peut trouver des solutions, estime Hannah Ritchie. "J'ai toujours pensé que sans les abeilles et les papillons, nous mourrions de faim. Mais ce n'est pas vrai. Les cultures dont nous avons besoin pour vivre, comme le blé, le maïs et le riz, sont pollinisées par le vent. Pour les kiwis, les fèves de cacao et les noix du Brésil, en revanche, les pollinisateurs sont indispensables. Un monde sans abeilles et sans papillons est un monde sans chocolat."
Beaucoup trouveront cette perspective déprimante, d'autres hausseront les épaules. Elle ne prône pas pour autant l'indifférence face à ces évolutions possibles. Mais entend simplement nous débarrasser de toute pensée paralysante. "Bien sûr que nous devons utiliser moins de terres agricoles et être plus prudents avec les engrais et les pesticides. Sans les pollinisateurs, les humains auraient peut-être encore suffisamment de calories à consommer, mais leur régime alimentaire manquerait de variété."
L'être humain prouve qu'il peut changer
Hannah Ritchie estime quel les progrès déjà réalisés, même suffisants, prouvent que l'humain est capable de changer. "La génération de mes grands-parents se plaint souvent de la jeunesse d'aujourd'hui. Nous passons nos journées avec des gadgets énergivores, nous achetons beaucoup de choses et ne prenons pas la peine de les réparer, et nous avons tendance à gaspiller la nourriture. Pourtant, mon empreinte carbone est deux fois moins importante que celle de mes grands-parents lorsqu'ils avaient mon âge."
Cela s'explique par le fait que le Royaume-Uni a fortement diminué sa consommation de charbon au profit du gaz, du nucléaire et des énergies solaire et éolienne. Et, au fil des ans, les appareils électriques sont devenus beaucoup plus moins gourmands en énergie. Les données qu'Hannah Ritchie cite dans son livre montrent que les émissions de CO₂ par habitant, au Royaume-Uni, ont chuté de 48% depuis 1990, alors que l'économie a connu une croissance de 52%. "J'émets beaucoup moins et j'ai un niveau de vie plus élevé que mes grands-parents."
Le juste milieu
Selon la chercheuse, nos représentations du monde peuvent tout à la fois être très différentes et avoir chacune leur part de vérité. Mais les gens ont du mal à l'accepter. "Le monde est effrayant et il s'est énormément amélioré. Mais les gens mettent toujours l'accent sur l'un ou l'autre. Cela ne nous fait pas avancer, mais nous éloigne les uns des autres." Hannah Ritchie dénonce tant l'extrême gauche que l'extrême droite. Selon elle, les personnes qui affirment que les émissions de CO₂ ne sont pas nocives ont tout aussi tort que celles qui affirment qu'elles sont mortelles.
"Roger Hallam, cofondateur d'Extinction Rebellion au Royaume-Uni, prétend que les scientifiques disent que 6 milliards de personnes mourront au cours de ce siècle à cause du changement climatique. Or, la science n'a jamais rien conclu de tel. Je trouve cette affirmation très toxique. D'abord, parce qu'elle rend l’avenir encore plus effrayant aux yeux des jeunes, ensuite parce que les personnes déjà sceptiques à l'égard du réchauffement ne se gêneront vraiment plus pour dire que 'c'est n’importe quoi'."
Hannah Ritchie tient à rester nuancée, mais rien n'est plus difficile par les temps qui courent. "On me critique de toutes parts. D'un côté, on me traite de négationniste climatique qui ne prend pas le réchauffement suffisamment au sérieux. De l'autre, on me voit comme une obsédée du climat qui veut tout changer. Tant que les tirs viennent des deux côtés, je suppose que je suis dans le bon. Mais ces réactions sont dures à encaisser. Je soutiens à fond la plupart des organisations de défense de l'environnement, mais de nombreux activistes climatiques pensent que je devrais adopter une position politique plus dure. Mais, selon moi, cela ne résoudrait pas la question du climat."
Pas d'explosion démographique
La data scientist estime qu'une planète durable est possible, même si la population mondiale augmente. Ce point de vue n'est pas partagé par tous. "Beaucoup de gens s'inquiètent d'une explosion démographique incontrôlable. C'est une exagération."
Dans son livre, Hannah Ritchie cite une étude des Nations Unies qui montre que la population mondiale passera de 8 à 11 milliards d'ici à 2080, puis diminuera. "Les femmes du monde entier ont moins d'enfants aujourd'hui. L'explosion démographique n'est pas en vue. Mais certains ne se satisfont pas de cette conclusion rassurante."
À titre d'exemple, Hannah Ritchie cite le biologiste Paul Ehrlich, dont les théories sur la dépopulation trouvent un auditoire en Amérique et en Europe. Il prône la réduction de la population mondiale, par la force si nécessaire. Il évoque, par exemple, la possibilité d'ajouter des agents stérilisants temporaires à l'eau ou à la nourriture aux États-Unis, ou de récompenser financièrement les familles sans enfants. "Cela me donne la nausée. Ce sont des solutions ni réalistes ni éthiques. Il faut pouvoir arriver à une planète durable avec des milliards de personnes. Et cela nécessite des technologies et une façon de penser différente."
Le naturel n'est pas nécessairement durable, et vice versa
Les gens se trompent souvent, en effet, sur ce qui est durable et ce qui ne l'est pas. "Ce qui est naturel nous semble bénéfique. Mais cette impression n'est pas rationnelle. Je suis végétalienne, mais cela ne veut pas dire que je cuisine de délicieux repas à base de lentilles et de haricots. Je ne suis pas une 'foodie'. La nourriture m'intéresse seulement si elle est rapide à préparer. Je mange généralement des substituts de viande que je réchauffe au micro-ondes. Pour la plupart des gens, un repas végétarien au micro-ondes n'évoque pas l'image d'un régime alimentaire durable, mais il est plus respectueux de l'environnement qu'un ragoût de viande provenant d'un animal abattu dans une ferme biologique locale et qui a mijoté sur le feu pendant un bon moment."
L'impact environnemental des aliments est déterminé par leur nature, et non par leur origine ou leur mode de préparation. La viande, et en particulier le bœuf, a un mauvais score de durabilité. Le secteur agricole est à l'origine de nombreux problèmes environnementaux, de la déforestation à la perte de biodiversité, comme le montre le livre d'Hannah Ritchie. "Une collègue m'a dit qu'elle ne mangeait que de la viande abattue localement. Elle était horrifiée par mes habitudes culinaires. Elle pensait faire preuve de durabilité, mais elle fondait ses choix sur des hypothèses erronées et des intuitions trompeuses."
Selon la scientifique, un monde durable exige que les gens mangent davantage d'aliments d'origine végétale et que la viande cultivée bénéficie d'une meilleure image. Oui, elle est au courant des manifestations des agriculteurs dans plusieurs pays européens, mais d'après son expérience, ils sont surtout en colère "parce qu'ils n'ont pas l'impression d'être entendus."
Hannah Ritchie est convaincue que le secteur agricole est, lui aussi, prêt à écouter un discours nuancé sur le changement. "Pour la première fois dans l'histoire de l'humanité, nous disposons de suffisamment de connaissances pour permettre à tous les habitants de la planète de vivre agréablement, tout en ayant un faible impact sur l'environnement. Il nous reste à saisir cette opportunité."
Livre
"Not the end of the world – How We Can Be the First Generation to Build a Sustainable Planet", Hannah Ritchie, Ed. Penguin. 25,78 €
Hannah Ritchie a publié un livre sur le changement climatique sous le titre "Ce n’est pas la fin du monde, livre positif sur la lutte contre le changement climatique". Nina Schollaardt
Interview – Redactie Het financiële Dagblad
Enfant, Hannah Ritchie s’inquiétait de l'impact du changement climatique sur son Écosse natale. Aujourd'hui, l'experte en analyse de données qu'elle est devenue est l'une des rares scientifiques à porter un message d'espoir, bien argumenté, quant aux chances de succès de la lutte contre le réchauffement climatique. "Nous progressons dans de nombreux domaines. Nous devons simplement avancer plus vite. Et nous le pouvons."
Nous apercevons Hannah Ritchie perdue dans ses pensées devant les dizaines de livres exposés derrière les vitres des grandes bibliothèques du salon littéraire de l'Ambassade Hotel, à Amsterdam. La plupart des écrivains qui y ont passé la nuit ont laissé un exemplaire dédicacé. Cela semble intimider la trentenaire écossaise, toute menue, arborant de longs cheveux blonds foncés et des yeux bleus étincelants.
Chaussée de baskets blanches, elle déambule dans le salon avec vue sur les charmants quais de l'Herengracht. Elle soupire. "Je déteste la publicité." La data scientist de l'Université d'Oxford préfère se concentrer sur ses recherches. Et elle ne s'en cache pas. Elle égrène notre conversation de silences lorsque nous nous éloignons du sujet qui l'occupe. Mais posez-lui une question sur les émissions de CO₂ par habitant et Hannah Ritchie devient intarissable.
Profil
Hannah Ritchie
Hannah Ritchie (31 ans) est une scientifique écossaise spécialisée dans l'analyse des données. Elle travaille comme chercheuse à l'Université d'Oxford au sein de l'Oxford Martin School, et est rédactrice adjointe d'Our World in Data, la plateforme de données en ligne affiliée à l'Université d'Oxford.
Outre ses travaux à Oxford, Hannah Ritchie écrit pour le site web Our World in Data. Elle est titulaire d'un doctorat en sciences de l'environnement et de la terre de l'université d'Édimbourg et publie dans des médias britanniques tels que The Economist et le Financial Times. Son livre "Not the end of the world – How We Can Be the First Generation to Build a Sustainable Planet" vient d'être traduit en néerlandais (mais il ne l'est pas encore en français).
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*) Répartition de la biomasse des mammifères sur la terre : Elevage (hors volaille) et animaux de compagnie.
- Bœufs 34%
- Cochons 12%
- Autres 16% (brebis, chèvres & autres animaux d'élevage)
- Humains 34%
- Animaux sauvages 4%
*) Emission par an en millions de tonnes de carbone
- Bœufs 61
- Humains 60
- Animaux sauvages 7
Source: Our World in Data. Hannah Ritchie. 2018
Suite de l'article
Ce livre centré sur le changement climatique se veut positif. Et en cela, il donne de l'espoir. "Ce message optimiste est plus que nécessaire", clame d'emblée Hannah Ritchie. "De nos jours, il est normal de dire aux enfants qu'ils risquent de mourir à cause du changement climatique. Et l'on s’étonne ensuite de l'anxiété de nombreux jeunes."
Dans son livre, la scientifique cite une enquête menée auprès de 10.000 jeunes du monde entier, dont plus des trois quarts déclarent avoir peur de l'avenir en raison du changement climatique, et plus de la moitié pense que l'humanité est "condamnée". Pour Hanna Ritchie, leur vision catastrophiste du futur se nourrit des reportages alarmistes, par exemple, sur les incendies de forêt et les inondations. "Ces événements font la une des médias, alors qu'il y a aussi beaucoup de choses qui vont bien, comme la baisse des émissions de gaz à effet de serre dans les pays riches."
L'huile de palme, injustement accusée
La chercheuse démonte les idées reçues sur le changement climatique, la perte de biodiversité et notre système alimentaire, entre autres. Prenez Ben & Jerry's. La marque américaine de crème glacée, propriété d'Unilever, a décidé en 2017 de ne plus ajouter d'huile de palme à ses produits, parce que des pays défrichaient de vastes étendues de forêts pour la produire. L'initiative de Ben & Jerry's a été largement saluée. "Mais l'huile de palme n'est pas le principal facteur de [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]", souligne Hannah Ritchie. "En fait, la plupart des forêts ont disparu pour faire de la place au bétail destiné à l'industrie de la viande."
"En outre, un hectare de palmiers produit jusqu'à 2,8 tonnes d'huile, soit dix fois plus que les autres cultures oléagineuses. Dès lors, il faudrait encore cultiver plus de terres si toutes les entreprises remplaçaient l'huile de palme par de l'huile de noix de coco, comme Ben & Jerry's. La déforestation serait catastrophique. En disant cela, je ne prétends pas que l'huile de palme est un bon produit. Mais boycotter cette culture n'est pas une solution. En revanche, la certification des plantations de palmiers à huile et la protection des forêts d'orangs-outans en sont."
Guérie de sa dépression climatique
Son message positif ne s'inscrit donc nullement dans le courant des climatosceptiques. Hannah Ritchie clame à sa génération de ne pas désespérer. "L'humanité est confrontée à des problèmes environnementaux très importants et urgents. Mais il existe des solutions et nous progressons dans de nombreux domaines. Il nous faut simplement aller plus vite. Et nous le pouvons."
Il n'y a pas si longtemps, la scientifique des données pensait différemment. Comme beaucoup de jeunes, Ritchie était comme pétrifiée par les conséquences du changement climatique. "On peut parler de dépression climatique ou d'anxiété climatique extrême. J'étais persuadée que je n'avais pas d'avenir et me sentais complètement impuissante."
Hannah Ritchie est née et a grandi à Falkirk, une ville moyenne entre Glasgow et Édimbourg. Sa famille, composée de ses parents et de son frère, n'était pas très préoccupée par l'environnement. "Mes parents ne m'ont pas incitée à m'en inquiéter. J'étais simplement un enfant plus engagé dans la société que la moyenne. À 12 ans, pour mon travail d'élocution, je n’ai pas parlé de mon hobby comme mes camarades de classe, mais ai confectionné des affiches sur ce qui arriverait à la côte écossaise en cas de réchauffement de 3°C, 4°C et 5°C. Et mes inquiétudes n'ont fait que croître au fil de mes années d'étude."
Une vision du monde transformée
Ses travaux d'analyste des données ont changé sa vision du monde. En replaçant les faits dans leur contexte, Hannah Ritchie a pu prendre de la hauteur par rapport aux scénarios apocalyptiques sur le réchauffement de la planète. "Cela n'a aucun sens d'essayer de comprendre et de corriger le système énergétique mondial en se basant sur les dernières actualités. Si nous voulons y voir clair, nous devons examiner la situation dans son ensemble. En prenant de la distance. Je ne survole plus toutes les informations quotidiennes comme avant. Mais ce que je lis, je le lis à fond."
En appréhendant les problèmes environnementaux de la sorte, on peut trouver des solutions, estime Hannah Ritchie. "J'ai toujours pensé que sans les abeilles et les papillons, nous mourrions de faim. Mais ce n'est pas vrai. Les cultures dont nous avons besoin pour vivre, comme le blé, le maïs et le riz, sont pollinisées par le vent. Pour les kiwis, les fèves de cacao et les noix du Brésil, en revanche, les pollinisateurs sont indispensables. Un monde sans abeilles et sans papillons est un monde sans chocolat."
Beaucoup trouveront cette perspective déprimante, d'autres hausseront les épaules. Elle ne prône pas pour autant l'indifférence face à ces évolutions possibles. Mais entend simplement nous débarrasser de toute pensée paralysante. "Bien sûr que nous devons utiliser moins de terres agricoles et être plus prudents avec les engrais et les pesticides. Sans les pollinisateurs, les humains auraient peut-être encore suffisamment de calories à consommer, mais leur régime alimentaire manquerait de variété."
L'être humain prouve qu'il peut changer
Hannah Ritchie estime quel les progrès déjà réalisés, même suffisants, prouvent que l'humain est capable de changer. "La génération de mes grands-parents se plaint souvent de la jeunesse d'aujourd'hui. Nous passons nos journées avec des gadgets énergivores, nous achetons beaucoup de choses et ne prenons pas la peine de les réparer, et nous avons tendance à gaspiller la nourriture. Pourtant, mon empreinte carbone est deux fois moins importante que celle de mes grands-parents lorsqu'ils avaient mon âge."
Cela s'explique par le fait que le Royaume-Uni a fortement diminué sa consommation de charbon au profit du gaz, du nucléaire et des énergies solaire et éolienne. Et, au fil des ans, les appareils électriques sont devenus beaucoup plus moins gourmands en énergie. Les données qu'Hannah Ritchie cite dans son livre montrent que les émissions de CO₂ par habitant, au Royaume-Uni, ont chuté de 48% depuis 1990, alors que l'économie a connu une croissance de 52%. "J'émets beaucoup moins et j'ai un niveau de vie plus élevé que mes grands-parents."
Le juste milieu
Selon la chercheuse, nos représentations du monde peuvent tout à la fois être très différentes et avoir chacune leur part de vérité. Mais les gens ont du mal à l'accepter. "Le monde est effrayant et il s'est énormément amélioré. Mais les gens mettent toujours l'accent sur l'un ou l'autre. Cela ne nous fait pas avancer, mais nous éloigne les uns des autres." Hannah Ritchie dénonce tant l'extrême gauche que l'extrême droite. Selon elle, les personnes qui affirment que les émissions de CO₂ ne sont pas nocives ont tout aussi tort que celles qui affirment qu'elles sont mortelles.
"Roger Hallam, cofondateur d'Extinction Rebellion au Royaume-Uni, prétend que les scientifiques disent que 6 milliards de personnes mourront au cours de ce siècle à cause du changement climatique. Or, la science n'a jamais rien conclu de tel. Je trouve cette affirmation très toxique. D'abord, parce qu'elle rend l’avenir encore plus effrayant aux yeux des jeunes, ensuite parce que les personnes déjà sceptiques à l'égard du réchauffement ne se gêneront vraiment plus pour dire que 'c'est n’importe quoi'."
Hannah Ritchie tient à rester nuancée, mais rien n'est plus difficile par les temps qui courent. "On me critique de toutes parts. D'un côté, on me traite de négationniste climatique qui ne prend pas le réchauffement suffisamment au sérieux. De l'autre, on me voit comme une obsédée du climat qui veut tout changer. Tant que les tirs viennent des deux côtés, je suppose que je suis dans le bon. Mais ces réactions sont dures à encaisser. Je soutiens à fond la plupart des organisations de défense de l'environnement, mais de nombreux activistes climatiques pensent que je devrais adopter une position politique plus dure. Mais, selon moi, cela ne résoudrait pas la question du climat."
Pas d'explosion démographique
La data scientist estime qu'une planète durable est possible, même si la population mondiale augmente. Ce point de vue n'est pas partagé par tous. "Beaucoup de gens s'inquiètent d'une explosion démographique incontrôlable. C'est une exagération."
Dans son livre, Hannah Ritchie cite une étude des Nations Unies qui montre que la population mondiale passera de 8 à 11 milliards d'ici à 2080, puis diminuera. "Les femmes du monde entier ont moins d'enfants aujourd'hui. L'explosion démographique n'est pas en vue. Mais certains ne se satisfont pas de cette conclusion rassurante."
À titre d'exemple, Hannah Ritchie cite le biologiste Paul Ehrlich, dont les théories sur la dépopulation trouvent un auditoire en Amérique et en Europe. Il prône la réduction de la population mondiale, par la force si nécessaire. Il évoque, par exemple, la possibilité d'ajouter des agents stérilisants temporaires à l'eau ou à la nourriture aux États-Unis, ou de récompenser financièrement les familles sans enfants. "Cela me donne la nausée. Ce sont des solutions ni réalistes ni éthiques. Il faut pouvoir arriver à une planète durable avec des milliards de personnes. Et cela nécessite des technologies et une façon de penser différente."
Le naturel n'est pas nécessairement durable, et vice versa
Les gens se trompent souvent, en effet, sur ce qui est durable et ce qui ne l'est pas. "Ce qui est naturel nous semble bénéfique. Mais cette impression n'est pas rationnelle. Je suis végétalienne, mais cela ne veut pas dire que je cuisine de délicieux repas à base de lentilles et de haricots. Je ne suis pas une 'foodie'. La nourriture m'intéresse seulement si elle est rapide à préparer. Je mange généralement des substituts de viande que je réchauffe au micro-ondes. Pour la plupart des gens, un repas végétarien au micro-ondes n'évoque pas l'image d'un régime alimentaire durable, mais il est plus respectueux de l'environnement qu'un ragoût de viande provenant d'un animal abattu dans une ferme biologique locale et qui a mijoté sur le feu pendant un bon moment."
L'impact environnemental des aliments est déterminé par leur nature, et non par leur origine ou leur mode de préparation. La viande, et en particulier le bœuf, a un mauvais score de durabilité. Le secteur agricole est à l'origine de nombreux problèmes environnementaux, de la déforestation à la perte de biodiversité, comme le montre le livre d'Hannah Ritchie. "Une collègue m'a dit qu'elle ne mangeait que de la viande abattue localement. Elle était horrifiée par mes habitudes culinaires. Elle pensait faire preuve de durabilité, mais elle fondait ses choix sur des hypothèses erronées et des intuitions trompeuses."
Selon la scientifique, un monde durable exige que les gens mangent davantage d'aliments d'origine végétale et que la viande cultivée bénéficie d'une meilleure image. Oui, elle est au courant des manifestations des agriculteurs dans plusieurs pays européens, mais d'après son expérience, ils sont surtout en colère "parce qu'ils n'ont pas l'impression d'être entendus."
Hannah Ritchie est convaincue que le secteur agricole est, lui aussi, prêt à écouter un discours nuancé sur le changement. "Pour la première fois dans l'histoire de l'humanité, nous disposons de suffisamment de connaissances pour permettre à tous les habitants de la planète de vivre agréablement, tout en ayant un faible impact sur l'environnement. Il nous reste à saisir cette opportunité."
Livre
"Not the end of the world – How We Can Be the First Generation to Build a Sustainable Planet", Hannah Ritchie, Ed. Penguin. 25,78 €
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