Maladie de Lyme: Plantes biofilm et Huiles Essentielles

Lyme : ces cinq plantes pour ne plus tiquer en cas de morsure !
Source SCE 06/2022 – Rémy Le Jeune.
Difficile à diagnostiquer, la maladie de Lyme transmise par les tiques est un véritable défi pour la médecine moderne. Or, si peu de médias en parlent, la recherche a mis en lumière l’efficacité de certaines plantes et huiles essentielles face à la maladie, autant en prévention que pour accompagner une rémission ! Tisanes maison, spray aroma répulsif, voici comment vous préparer pour un été serein et sans tiques !
Rémy Le Jeune est diplômé de l’université Paris XIII ; il enseigne la phytothérapie et l’aromathérapie. Son dernier ouvrage s’intitule « Prévenir des maladies neurodégénératives grâce aux huiles essentielles, paru aux éditions Quintessence ».
Article
Selon les derniers chiffres de Santé publique France, la maladie de Lyme affecterait environ 50 000 personnes par an en France, dont 800 personnes hospita­lisées chaque année. Aux États-Unis, 500 000 personnes par an.
Cette maladie, également connue sous le nom de « borréliose de Lyme », est une maladie infec­tieuse due à une bactérie transmise à l’homme uniquement par les morsures de tiques infectées.
En France, ce sont principalement les tiques dures appelées Ixodes rici­nus qui sont à l’origine de la mala­die de Lyme. 30 % d’entre elles seraient contaminées par l’une des trois espèces de bactéries appar­tenant au groupe des spirochètes (Borrelia burgdorferi, Borrelia afze­lii et Borrelia garinii).
Ces tiques sont répandues partout en France. Elles vivent dans les forêts de feuillus – peu dans celles de conifères, les sous-bois, les prai­ries, les parcs urbains et les jardins privés. Plus de 80 % des cas ont été constatés entre les mois de mai et de septembre.
Lyme ? Un diagnostic difficile…
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Le diagnostic de la maladie de Lyme n’est pas toujours aisé, car de nombreuses personnes ne se souviennent pas d’avoir été mordues par une tique.
Au niveau clinique, l’érythème migrant (une éruption cutanée de forme ovale, un anneau rouge) est la principale manifestation clinique permettant de diagnostiquer la maladie, parfois aussi une affec­tion rhumatismale comme l’arthrite du genou.
Le dépistage de la maladie de Lyme peut se confirmer ensuite grâce à une sérologie, c’est‑à‑dire un test sérologique en deux étapes (Elisa et Western blot) qui va permettre de rechercher les anticorps spéci­fiques contre Borrelia burgdorferi. Cependant celui-ci n’est pas recom­mandé au premier stade en raison de nombreux faux négatifs à ce stade. Il n’existe pas non plus de test vraiment fiable pour déterminer si la maladie a totalement disparu après un traite­ment antibiotique.
De graves complications (si elle n’est pas traitée)
La manifestation la plus courante de la maladie de Lyme est ainsi l’éruption cutanée appelée érythème migrant, mais l’infection peut aussi provoquer bien d’autres symptômes sans liens apparents. On distingue trois stades d’évolution clinique :
- Le stade précoce localisé qui survient de trois à trente jours après la piqûre de la tique. On observe l’érythème migrant au niveau de la piqûre récente. D’autres symp­tômes peuvent apparaître, tels que des symptômes pseudo grippaux, de la fatigue, des malaises, des maux de tête, de la fièvre et des douleurs musculo-squelettiques. Si la maladie est diagnostiquée et prise en charge rapidement (notamment avec anti­biotiques), une grande majorité des personnes se rétablira sans d’autres complications.
- Le stade précoce disséminé qui survient de plusieurs jours à plusieurs semaines après la piqûre de tique. On observe de multiples érythèmes migrants sur l’ensemble du corps. D’autres symptômes peuvent survenir, tels que des mani­festations neurologiques appelées « neuro-borrélioses » (ex : paraly­sie faciale, inflammation des racines nerveuses ou méningites), mais aussi des manifestations cardiaques (myocardite, péricardite), des mani­festations articulaires (arthrite avec épanchement d’une grosse articu­lation) et d’autres manifestations ophtalmiques ou cutanées. Environ 20 % des personnes affectées par la maladie de Lyme développeront ces complications. Certains experts émettent l’idée que si plusieurs espèces de bactéries Borrelia sont à l’origine de la maladie de Lyme, cela pourrait en expliquer la variété des manifestations cliniques.
- Le stade tardif disséminé qui survient plusieurs mois voire, plusieurs années après la morsure de la tique. On peut observer alors de graves manifestations articulaires, cutanées ou neurologiques rares (comme l’encéphalomyélite).

La phyto, l’arme à ne pas négliger !
Quel que soit le stade de la mala­die, un traitement conventionnel à base d’antibiotiques tels que la doxycycline, l’amoxicilline, l’azi­thromycine est recommandé. Au stade précoce localisé, il permettra la guérison de l’érythème migrant, mais aussi de limiter la progres­sion vers des formes disséminées. La durée du traitement est de 7 à 14 jours en cas d’érythème migrant (stade précoce localisé) et de 14 à 28 jours en cas d’autres manifesta­tions cliniques (stades disséminés, précoces et tardifs). Le traitement antibiotique ne dépasse jamais 28 jours, sauf dans le cadre d’un protocole de recherche.
À cela peut s’ajouter la phytothéra­pie. Aujourd’hui la recherche scien­tifique permet au mieux de prouver l’efficacité des plantes.
Voici cinq plantes médicinales qui ont brillé ces dernières années pour leurs propriétés anti-Lyme au poten­tiel exceptionnel (parfois bien plus important que les médicaments conventionnels).
La scutellaire, antibactérienne
La scutellaire du Baïkal (Scutella­ria baicalensis) (1), appelée également Huang Qin, est une plante utilisée depuis des millénaires dans la méde­cine traditionnelle chinoise (Chine). Son composant majeur dénommé baicaléine possède des propriétés antibactériennes exceptionnelles – plus efficaces que d’autres compo­sants naturels – contre les trois formes de deux espèces de bacté­ries (Borrelia burgdoferi et Borrelia garinii), c’est‑à‑dire les spirochètes elles-mêmes (la forme spiralée), la forme arrondie latente et le biofilm. Prenez 3 à 4 gélules/j dosées à 350 mg d’extrait de racines de scutel­laire, riche en baicaléine, en asso­ciation avec la prise d’antibiotiques durant toute la durée du traitement.
L’efficacité de la quinine ghanéenne
La racine de Cryptolepis (Cryptole­pis sanguinolenta) (2) appelée égale­ment « quinine ghanéenne », est utilisée dans la médecine tradition­nelle ghanéenne pour le traitement du paludisme depuis de nombreuses générations. L’extrait concentréde sa racine, riche en un alcaloïde dénommé cryptolépine, possède de fortes propriétés antibactériennes in vitro contre les spirochètes de Borrelia burgdorferi, en phase de croissance et en phase stationnaire. D’après une expérience américaine, elle entraîne même une éradica­tion complète des bactéries Borre­lia burgdorferi en phase stationnaire alors que certains antibiotiques pres­crits dans la maladie de Lyme, la doxycycline et le céfuroxime, n’ont pas réussi à les éradiquer. Prenez 10 à 20 gouttes de teinture de Cryp­tolepis riche en cryptolépine, dans un demi-verre d’eau, en association avec la prise d’antibiotiques durant toute la durée du traitement.
La renouée du Japon, une clé non négligeable !
Tout comme la racine de Cryptole­pis, la renouée du Japon (Reynoutria japonica) (3) possède de puissantes propriétés antibactériennes in vitro, contre les spirochètes de Borrelia burgdorferi. Ces deux plantes ont étéévaluées plus efficaces que l’armoise annuelle (Artemisia annua), la griffe de chat (Uncaria tomentosa) ou le noyer noir (Juglans nigra), malgré tout anti-Lyme à retenir. Prenez 1 gélule/j. d’extrait de racine de renouée du Japon, dosée à 500 mg et riche en resvératrol, au moment du repas dans un grand verre d’eau, en association avec la prise d’anti­biotiques durant toute la durée du traitement.
La puissante griffe de chat (attention aux interactions)
La griffe de chat (Uncaria tomen­tosa) (4) possède vraiment la capacité d’éliminer les bactéries spirochètes Borrelia burgdorferi, responsables de la maladie de Lyme. Toutefois, une étude allemande (décembre 2018) nous sensibilise aux interactions possibles de la griffe de chat avec le foie ou les médicaments. Comme le pamplemousse, elle inhibe partiel­lement l’activité d’une enzyme hépatique et intestinale essentielle, appelée cytochrome CYP3A4, qui participe à de nombreuses réactions biologiques telles que la synthèse du cholestérol, des stéroïdes et d’autres lipides, et le métabolisme des médi­caments. Prenez 20 à 25 gouttes de teinture-mère de griffe de chat, diluées dans un peu d’eau, 3 fois/j, en association avec la prise d’antibio­tiques durant toute la durée du trai­tement. Attention à ne pas dépasser la dose journalière recommandée.
Une plante ayurvédique contre l’arthrite de Lyme
Le coléus de l’Inde (Coleus fors­kohlii) (5) appelé également Makandi en sanskrit, est une plante utili­sée depuis des siècles en médecine ayurvédique (Inde). In vitro, son composant majeur dénommé isofors­koline inhibe la synthèse des molé­cules responsables d’inflammations (TNF-α, IL-6) provoquées par une protéine membranaire de la bactérie Borrelia burgdorferi responsable de l’arthrite de Lyme. In vivo, plusieurs examens ont permis de révéler que son composant majeur réduit aussi les symptômes de l’arthrite de Lyme chez la souris. Prenez 1 à 2 gélules/j dosées à 300 mg d’extrait de coléus, et riches en isoforskoline, pendant 3 semaines/mois (à renouveler sur plusieurs mois).
Une autre plante de la médecine traditionnelle chinoise appelée Xue Dan (Hemsleya amalils) (6) riche en Cucurbitacine Iia, présente aussi des propriétés anti-inflammatoires in vitro, contre l’arthrite de Lyme.

Repoussez les tiques avec ces trois essentielles !
En prévention, je recommande ces trois huiles essentielles :
La menthe verte, mieux que les répulsifs chimiques Certaines huiles essentielles présentent des propriétés promet­teuses comme alternatives natu­relle aux répulsifs chimiques utilisés contre les tiques. L’huile essentielle de menthe verte (Mentha spicata) (7) est une excellente répulsive anti-tiques, démontrée par une récente étude britannique (oct. 2019), sur le site d’une lisière boisée avec une forte abondance de tiques. Elle permet d’avoir moins de tiques présentes sur nos affaires, les couvertures ou les pantalons traités à 5 %, voire de les empêcher d’y rester fixées plus que quelques minutes. Cette action répul­sive anti-tiques à 5 % est aussi effi­cace que le produit chimique appelé« DEET » (N,N-diéthyl-3-méthyl­benzamide) à 20 %, potentiellement toxique, et à éviter pour les enfants et les femmes enceintes.
Le romarin, le tueur de tiques
L’huile essentielle de feuilles de romarin à cinéol (Rosmarinus offi­cinalis ct 1,8 cinéol) provoque une bonne répulsion contre les tiques in vivo, c’est‑à‑dire à l’extérieur, sur le terrain ( 8 ), lorsqu’elle est appliquée sur les tissus. Elle entraîne aussi in vitro (9) jusqu’à 100 % de mortalité des tiques adultes après environ cinq heures d’exposition à de fortes concentra­tions. Elle a même la capacité d’éli­miner 50 à 95 % des nymphes par contact direct avec l’huile essen­tielle, lorsque celles-ci sont exposées à des concentrations létales.

Fabriquez votre spray répulsif maison ! (Non toxique) (Encart)
Contre Ixodes ricinus, l’espèce la plus répandue en France, cette recette est redoutable. Pour un flacon pulvérisateur de 50 ml, ajoutez 2,5 ml d’huiles essen­tielles en synergie (5 %) :
- HE de menthe verte (Mentha spicata), 30 gouttes ;
- HE de romarin officinal à 1-8 cinéol (Rosmarinus officinalis ct 1,8 cinéol), 15 gouttes ;
- HE de marjolaine à coquilles (Origanum majorana) ou tea tree (Melaleuca alternifolia), 15 gouttes.
Ajoutez de l’alcool modifié à 70 % (nettoie et désinfecte la peau) en quantité suffisante pour atteindre les 50 ml.
Agitez et pulvérisez sur vos vêtements avant toute activité dans la nature.
Contre-indiqué chez la femme enceinte ou allaitante, et chez les jeunes enfants.
(Fin de l’encart).

La marjolaine, une barrière aux morsures
L’huile essentielle de feuilles de marjolaine (Origanum majorana) présente un effet répulsif puissant (10), c’est‑à‑dire qu’elle repousse l’en­semble des tiques, comme le constate un essai biologique en laboratoire. Elle agit aussi fortement in vitro (11) sur les nymphes des tiques Ixodes ricinus. Elle provoque un effet de paralysie et moins de mouvements des tiques adultes, ce qui réduit les risques de morsure. Après 24 et 72 heures d’exposition, elle entraîne une mortalité de 60 à 100 % des tiques.

Terrassez Lyme avec ces flacons
Face aux risques d’antibio-résistance, ces flacons sont une solution non négligeable.
Trois puissantes huiles épicées
Origan, cannelle et clou de girofle seraient plus efficaces qu’un anti­biotique de référence dans la mala­die de Lyme. Fort intéressant face à la baisse d’efficacité des antibio­tiques (ou la résistance des bactéries aux antibiotiques). Des chercheurs suisses et américains (12) ont dévoilé que les huiles essentielles de sommi­tés d’origan vulgaire (Origanum vulgare), d’écorce de cannelle (Cinnamomum spp.) et de clou de girofle (Syzygium aromaticum) sont plus actives que la daptomycine, un antibiotique de référence, dans le traitement de la maladie de Lyme (dite chronique ou persistante).
Le ciste ladanifère, aussi efficace que l’amoxicilline !
L’huile essentielle de ciste ladanifère (Cistus creticus ou Cistus ladani­ferus), bien connue pour ses proprié­tés antihémorragiques, possède aussi une forte activité antibactérienne contre les spirochètes de Lyme (13). Un de ses composants (appelé épi-manoyloxyde) présente la meilleure activité antispirochète qui est même comparable à l’amoxicilline, anti­biotique de référence utilisé dans de nombreux protocoles pour la prise en charge de la maladie de Lyme.
L’HE de bay s’attaque aux biofilms *
L’huile essentielle de feuilles de bay (Pimenta dioïca), riche en eugénol, agit aussi sur les différentes formes mobiles ou kystiques de spirochètes appartenant aux deux espèces Borre­lia burgdorferi et Borrelia garinii, ainsi que leurs biofilms (amas de cellules qui entourent et protègent les bactéries et leur permet de survivre dans des conditions environnemen­tales hostiles). En faible quantité, elle possède aussi cette capacité d’éradi­quer complètement les spirochètes de Borrelia burgdorferi au stade phase stationnaire.
* Voir aussi ce post pour la lutte contre les biofilms bactériens: 
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Trois astuces pour se protéger des tiques efficacement
Avant l’activité dans la nature (en forêt, prairies, dans les jardins publics ou privés) :
- Couvrez vos bras et vos jambes avec des vêtements longs et clairs (pour repérer plus facilement les tiques non encore fixées sur la peau) et portez une casquette ou un chapeau.
- Vaporisez du vinaigre blanc dilué sur vos vêtements, à raison d’une cuillerée à soupe pour 150 ml d’eau, car les tiques sont incommodées par son odeur.
- Appliquez sur les zones décou­vertes de votre peau 3 gouttes d’huile essentielle de tea tree (Melaleuca alternifolia), diluées dans 1 cuillerée à café d’huile végétale d’amande douce ou appliquez le spray anti-­tique.
Durant l’activité dans la nature :
- Préférez les sentiers bien entre­tenus, sans végétation dense ou de hautes herbes, afin de limiter le risque de contact avec les tiques.
Après l’activité dans la nature et le lendemain :
- Inspectez très soigneusement votre corps. La tique peut se loger aux plis cutanés, à l’arrière des genoux, aux aisselles, aux zones génitales, au nombril et, en particu­lier chez les jeunes enfants, dans le cuir chevelu, le cou, à l’arrière des oreilles.
- Prenez une douche chaude, dans les deux heures qui suivent la fin de l’activité dans la nature (cela diminue le risque de morsure par les tiques encore présentes), avec un gel douche aromatique : 20 gouttes d’huile essentielle de tea tree (1 ml environ) diluées dans un flacon de 100 ml de gel douche.

Votre gel douche « stop tiques »
Voici une recette pour un flacon de 50 ml de gel douche dans lequel vous pouvez ajouter 0,5 ml d’huiles essen­tielles (1 %) : HE de ylang-ylang (Cananga odorata) et/ou HE de romarin à cinéol (Rosmarinus offici­nalis ct 1,8 cinéol), 10-12 gouttes au total. Agitez et lavez l’ensemble du corps avec le gel douche, en évitant les yeux. Contre-indiqué chez la femme enceinte ou allaitante et chez les jeunes enfants.

Que faire après avoir été mordu ?
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Pince (achat en pharmacie). On ne tord pas complètement. Voir plus bas.
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- Retirez la tique le plus rapide­ment possible à l’aide d’un crochet à tique ou une pince fine, ou à défaut une pince à épiler. Pas de panique, la durée d’incubation des bactéries Borrelia est quasi nulle en dessous de quatre heures. Saisissez la tique au plus près de la peau et tirez-la en la faisant pivoter dans le sens inverse des aiguilles d’une montre, dans le sens de l’axe de son corps, afin qu’aucune partie ne reste accrochée.
- Évitez les mauvais gestes qui favorisent le relargage des bactéries Borrelia dans le sang.
- Désinfectez l’endroit de la morsure après le retrait de la tique avec de l’eau et du savon, de l’eau oxygénée, par exemple. Contraire­ment aux idées reçues, l’alcool n’est pas un très bon désinfectant.
- Surveillez la zone pendant les semaines qui suivent. Si un érythème migrant ou d’autres manifestions cliniques apparaissent, consultez votre médecin.

Image : Bâton de cannelle et HE, avec cette légende :
Des huiles essentielles comme l’écorce de cannelle dépassent parfois les effets des antibiotiques.


Si vous êtes mordu, désinfectez !
En cas de morsure par une tique, appliquez cette synergie antibacté­rienne sans délai :
- HE de verveine exotique ou litsée (Litsea cubeba ou citrata),
- HE de ciste (Cistus creticus ou syn. Cistus ladaniferus),
- HE de myrrhe (Commiphora myrrha).
Dans un petit flacon de 5 ml, mettez 25 gouttes de chacune des trois huiles essentielles ci- dessus, ou 75 gouttes d’une des trois huiles essentielles si vous ne disposez que de celle-ci.
Appliquez 2 à 3 gouttes pures de la synergie d’huiles essentielles sur la morsure de tique, 3 à 5 fois par jour, le jour même et les jours suivants. Cela permet de lutter localement contre les bactéries Borrelia (surtout si la tique est infectée) et favorise la cicatrisation localement. Contre-indiqué chez la femme enceinte ou allaitante et les jeunes enfants.

Votre protocole SOS morsure (à garder précieusement) (Encart)
En cas de morsure et si un érythème migrant (stade précoce localisé) apparaît, prenez le traitement à base de plantes suivant, avec le traitement antibiotique, pendant 7 à 14 jours. De même, si d’autres manifesta­tions cliniques (stades disséminés, précoces et tardifs) apparaissaient, pendant 14 à 28 jours.
·      1 gélule/j d’extrait de racine de renouée du Japon, dosée à 500 mg et riche en resvératrol, au moment du repas dans un grand verre d’eau, en association avec la prise d’anti­biotiques durant toute la durée du traitement.
Ou
·      20 à 25 gouttes de teinture-mère de griffe de chat, diluées dans un peu d’eau, 3 fois/j, en association avec la prise d’antibiotiques durant toute la durée du traitement. Atten­tion ne pas dépasser la dose journa­lière recommandée.
Et
·      Une oléo-capsule d’origan ou d’écorce de cannelle avec un peu d’eau, avant ou pendant le repas, 3 fois/j durant 7 à 14 jours consé­cutifs, en association avec la prise d’antibiotiques, durant toute la durée du traitement.
Ou
·      2 gouttes du sirop aroma anti­bactérien
– HE d’origan vulgaire (Origanum vulgare) riche en carvacrol, puis­sante anti-infectieuse contre toutes les formes de Borrelia.
– HE de romarin officinal (Rosma­rinus officinalis) riche en 1,8 cinéol (syn. eucalyptol), anti-infectieuse et hépato-protectrice (contre la toxicité potentielle de l’origan).
Dans un petit flacon de 5 ml, mettez 60 gouttes environ de chacune des deux huiles essentielles ci-dessus. Prenez 2 gouttes de la préparation, dans 1 cuillerée à café d’huile végé­tale d’olive ou de miel, 3 fois/j, au moment des repas, durant 7 à 14 jours consécutifs, en association avec la prise d’antibiotiques durant toute la durée du traitement.
 (Fin de l’encart).

Sources et références consultables en ligne sur :
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(Lien non fonctionnel ou alors on aboutit à la revue en PDF, sans les sources, avec une fraction du lien ci-dessus).
*) Lien intéressant :
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Alerte aux tiques. Aussi dans les jardins.
Source : RTBF 09/07/22. Par Xavier Lambert avec Anne-Catherine Croufer
Avec le retour des beaux jours reviennent aussi les conseils de prudence lors des randonnées dans les bois et forêts face à ces vilaines bêbêtes qui peuvent transmettre la maladie de Lyme. Mais saviez-vous que l'endroit où on été signalées le plus de morsures de tiques en Belgique en 2021, c'est... le jardin? Près de 45% des morsures observées dans [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] y ont été répertoriées, contre 34,7% au bois, 9,6% dans un milieu naturel autre que les bois, 6,3% dans les champs et 2,1% dans un parc public.
Evidemment, c'est notamment dû au fait qu'on passe plus de temps dans son jardin que dans les bois, mais pas seulement: un comptage des tiques dans les jardins, effectué par l'Université néerlandaise de Wageningen, démontre que la probabilité d'en trouver dans votre espace vert privé est assez grande, même quand l'herbe est tondue. 
Trente équipes de comptage ont attrapé des tiques dans les jardins à travers les Pays-Bas ces dernières semaines. "Les tiques ont été trouvées dans 70 % des jardins sélectionnés et dans un quart des cas, les tiques ont été trouvées sur de l'herbe courte", a déclaré le [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] . [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
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La densité de tiques variait de 0 à 162 tiques par 100 mètres carrés. La moyenne de tous les jardins est de 16 tiques par 100 mètres carrés. Dans les années 2007 à 2016, la densité de tiques dans la forêt était entre 4 et 10 fois supérieure à ce que l'on trouve aujourd'hui dans le jardin. Mais le jardin est souvent utilisé de manière plus intensive, ce qui augmente le risque de piqûre de tique.
Les tiques sont capturées dans tous les types de végétation.  Des tiques ont même été attrapées sur une terrasse où poussaient de hautes herbes entre les dalles et sur le lierre qui recouvrait le sol. Une tique a même été retrouvée dans un potager.
Pourquoi s'en inquiéter?
Les tiques mesurent entre 2 et 5 mm de long et se nourrissent du sang de leurs hôtes. Elles sont à l'origine, notamment, de la maladie de Lyme, une maladie neurologique évolutive très grave. En moyenne, en Belgique, 14% des tiques sont ainsi infectées de la bactérie responsable de la maladie de Lyme. Cette maladie infectieuse qui peut s’avérer très grave si elle n’est pas détectée à temps, touche 12.000 Belges chaque année.
Pas de panique pour autant : ce n'est pas parce que vous avez été mordu par une tique que vous allez développer cette maladie. Il faut, cependant, retirer la bête le plus rapidement possible et, idéalement, à l'aide d'une pince à tiques que l'on trouve en pharmacie.[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
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"Si on voit qu'on a été mordu par une tique, explique Isabelle Milis, pharmacienne, on l'enlève. On désinfecte avec un produit transparent, un peu d'alcool par exemple ou tout autre produit adapté. Et on surveille la rougeur. Si la rougeur évolue et se déplace, parfois accompagnée d'un syndrome grippal, à ce moment-là, il faut tout de suite téléphoner à son docteur".
A quoi faut-il faire attention?
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Après une sortie "nature", il vaut mieux inspecter méticuleusement tout votre corps pour détecter la présence de tiques, car elles peuvent être minuscules, passer sous vos vêtements et se déplacer sur votre peau. Les tiques peuvent se nicher partout : sur la tête, derrière les oreilles, dans les plis de l’aine ou des aisselles, derrière les genoux, etc.
"Les symptômes principaux sont l'apparition d'un érythème migrant, [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] microbiologiste à l’hôpital de la Citadelle, c'est-à-dire d'une éruption rouge de plus de 5 centimètres qui évolue et qui apparait après une quinzaine de jours, de 8 à 15 jours. Et éventuellement, beaucoup plus rare, des maux de tête, parfois mal aux articulations, parfois une fatigue intense, mais qui doit être mis en relation avec la morsure de tique, puisque, bien entendu, cela peut-être autre chose qui donne ce type de symptômes".
Prévenir plutôt que guérir
Le combat préventif contre les tiques passe par l’utilisation de produits répulsifs. Les plus répandus sont fabriqués à base de composés comme le Deet (mis au point par l’armée américaine pour les soldats durant la guerre du Vietnam), l’IR 3535, l’Icaridine ou le Citriodiol. Ces molécules se retrouvent aussi dans les produits contre les moustiques.
On peut également opter pour des mélanges d’huiles essentielles qui ont une action anti-insectes telles que le tea-tree, la lavande ou lavande aspic, le clou de girofle et le lemongrass.
Ces produits répulsifs s’appliquent évidemment sur la peau, mais vous pouvez aussi en asperger vos vêtements. En effet, les tiques peuvent s’y accrocher, puis migrer sur la peau non protégée.
Au-delà des produits répulsifs, la principale mesure de précaution reste de porter des vêtements couvrant bien les jambes et les bras, ainsi que des chaussures fermées pour vos balades en forêt ou vos séances de jardinage. Porter des vêtements clairs aide également à mieux repérer les tiques. De manière générale, il vaut mieux éviter le contact avec des buissons ou des herbes hautes.