Fascias Libérés, Santé retrouvée.

Fascias Libérés, Santé retrouvée.
Respiration, massages, activité physique, alimentation.
Par Hélène ALTHERR-RISCHMANN, pharmacienne, formée en prévention santé. Editions Jouvence, 2021. 120 pages – 5.95€.
Analyse et compte-rendu

En cours de construction. Sous réserve d'acceptation de l'auteur du livre (qui est aussi un de nos membres). 

*) Préambule
Etant donné que le livre est paru récemment, je ne vais pas publier de larges extraits mais plutôt résumer, voire commenter certains passages, afin de vous éclairer sur l’opportunité / sur l’intérêt qu’il y à ne pas se contenter de ce que vous lirez sur internet.
Si je devais donner une appréciation chiffrée (déformation professionnelle) je le ferais à 2 niveaux :
- 1^ère impression : 7/10. Je suis satisfait de cette lecture. Ne placez pas la barre trop haut, au niveau de l’attente, en fonction des commentaires lus, ci-après.
- 2^ème impression : 9/10. Difficile de faire mieux. Le livre est bien structuré. L’auteure a une approche pragmatique et surtout laisse la place à des interviews de professionnels. Le livre fournit aussi des liens et des références qui vous permettront d’approfondir le sujet, dans un second temps, sans avoir cherché à en faire trop, ce qui aurait nuit à la clarté de l’exposé. C’est la justification principale du 9/10, avec un peu de recul. Ce livre donne envie de s’y mettre, en sachant pourquoi et comment le faire. Je n’aurais pas pu dire ou faire mieux. Excusez la modestie 
*) Table des matières du livre (120 pages)
Introduction           
1. Fascia, quèsaco? 
2. L’intégrité tissulaire des fascias
3. La posture             
4. Le mouvement  
5. L’hydratation des fascias
6. La respiration     
7. La lumière            
8. Le confort
9. Le choix des vêtements
10. L’hygiène électromagnétique
11. L’alimentation  
12. La mastication
13. L’équilibre psychosomatique
14. La gestion du stress chronique        
Conclusion
Glossaire      
Remerciements      
Quelques sites et vidéos consultés

Chapitre I : Fascia, définition?      
« Les fascias sont formés de tissu conjonctif - «qui conjoint, unit» —, mélange de fibres, de cellules et de molécules baignant dans un gel aqueux appelé « matrice extracellulaire ». L’ensemble  est abondamment traversé par les réseaux vasculaire, lymphatique et nerveux. Tous les autres systèmes de notre corps sont en étroite relation avec les fascias, dotés de récepteurs sensoriels.
Les propriétés des fascias découlent de leur structure. Ils sont résistants, flexibles, élastiques, déformables. On parle de tenségrité car les fascias assurent un maintien dynamique et un équilibre entre leur tension et la compression des organes. La répartition des divers composants s’adapte à la fonction que remplissent les fascias, qui sont donc plus ou moins fibreux, plus ou moins lâches.
Fonctions des fascias
« Ils protègent, soutiennent et séparent les organes. Ils assurent la globalité du corps. Ils participent à la mobilité, la stabilité, l’adaptabilité, la coordination et la résistance à la gravité. » Ce n’est pas le squelette osseux qui tient la baraque !
Le fascia est aussi notre plus grand organe sensoriel, vu l’interconnexion des différents diaphragmes!
Respiration – Nutrition – Epuration – Régénération 
Allez visionner cette courte vidéo pour vous rendre compte du brassage des viscères. Les 4 diaphragmes principaux sont : cervical, solaire, hypogastrique et du périnée.
Vidéo 2.44’’ de Roger Fiammetti, ostéopathe, auteur de « Respiration totale animation » ; sur l’interconnexion des diaphragmes et la synergie avec le psoas.
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Citation: « Une bonne respiration masse les viscères et mobilise l’ensemble myofascial du crâne aux pieds, qui stimule à son tour les systèmes vasculaire, lymphatique et nerveux (au niveau des sept plexus neurovégétatifs). » Paoletti Serge.
Vocabulaire : Myofacial. Fascia enveloppant le muscle (myo = muscle).
Retour au livre.
« La mobilité des fascias contribue à la circulation des fluides corporels que sont le sang et la lymphe. Les fascias constituent un réservoir d’énergie et d’eau. » Hélène Altherr-Rischmann.
Cet aspect est important car les échanges nutritionnels et hormonaux ne peuvent avoir lieu de manière optimale que si vous faites jouer leur contractilité, à la façon d’une éponge. Davantage de liquide oxygéné pénètre l’éponge, après l’avoir pressée. Ce liquide ne fait pas qu’hydrater les organes environnants, il lubrifie et facilite la minéralisation des tissus (échanges cellulaires). Il évacue et élimine donc aussi les résidus du métabolisme cellulaire.
Les fascias ne constituent pas qu’un réservoir. Ils participent également à l’activité électrique cellulaire. Ils forment un pont entre le corps et le psychisme. Nous verrons plus loin que les sensations perçues par les fascias peuvent avoir un impact sur les sphères émotionnelle et cognitive.
Dysfonctions des fascias
Des tensions, des blocages ou des adhérences apparaissent lorsque les fascias subissent de manière répétée une baisse de flexibilité et d’élasticité. Les causes probables sont multiples et font encore l’objet d’études mais nous pouvons citer, sans trop courir le risque de nous planter, les causes suivantes : acidose (malbouffe et carences), sédentarité, inflammation de bas grade, environnement perturbé (échanges cellulaires électriques), etc.
L’auteure abordera dans les prochains chapitres les multiples facteurs ayant une incidence sur nos fascias, comment prévenir, limiter ou remédier aux dysfonctionnements.

Chapitre II : L’intégrité tissulaire des fascias
Les tissus des fascias peuvent subir des agressions : blessure, entorse, etc.  En cas de sollicitation excessive et / ou inadaptée (compétition intense, position ou mouvement répétitif erronés), cela entraine des conséquences : Par exemple des contractions formant des nœuds au niveau des omoplates (trigger points) ou des tendinites (tennis elbow ou tendinite du poignet).  
Faites une recherche Google avec « Trigger points » pour approfondir cette question, en vue d’approfondir la meilleure technique pour récupérer : temps de cicatrisation, mobilisation précoce, contrainte dynamique en cours de consolidation. 
Pour Robert Schleip, biologiste et directeur du Fascia Research Group à Ulm, en Allemagne, les fascias gagneraient à se reposer 48 heures entre deux efforts, le temps de produire du collagène frais. Là, nous respectons un temps de récupération et de consolidation. Mais la mobilisation précoce et les contraintes dynamiques sont désormais privilégiées pour optimiser l’irrigation tissulaire et donc la restauration optimale.  On utilise le bon sens et on se fie au ressenti, lors de la reprise progressive…

Chapitre III : la posture
Le cerveau analyse les informations captées par les senseurs situées dans les différents organes et notamment les fascias. Si les informations perçues sont erronées, la posture peut poser problème, et des tensions surviendront alors dans les fascias.
Cela commence très tôt, dans la vie utérine et au niveau  des réflexes archaïques (mouvements de survie préprogrammés, perdurant souvent jusqu’à l’âge de +/ un an (…).  Les réflexes archaïques permettent à l’enfant de franchir les premières étapes de son développement moteur et neurosensoriel.
Chez certains enfants la transition vers des réflexes volontaires ne se déroule pas tout à fait de façon optimale. Le développement myofascial et cérébral est alors affecté. Il y a des parasites (surcharge) ou certains réflexes ne se développent pas correctement, impactant les fascias et donc la posture, la motricité, la coordination.  L’équilibre émotionnel, cognitif et relationnel peut également être perturbé …


Un autre paramètre qui perturbe notre posture est le déséquilibre des pieds
« Il est temps de laisser nos pieds retrouver leur liberté de sensations et de mouvements ! Le port de mauvaises semelles ou chaussures, peuvent déséquilibrer tout l’axe corporel. Le chaussage, dès un cm de talon, déplace le centre de gravité du corps : l’équilibre global entre les diverses chaînes myofasciales est rompu. D’autre part, le chaussage réduit la stimulation des récepteurs sensoriels du pied, entre autres dans le fascia plantaire. D’où une posture inadaptée ». Bowman Katy, Va nu-pieds!, Ressources primordiales, 2020.

Chapitre IV : Le Mouvement
Extrait 1 :
Des mouvements trop répétitifs ou des positions trop prolongées, comme la simple
position assise, peuvent profondément modifier la biomécanique du corps et enraidir articulations
et tissus mous. Le cou fléchi vers l’avant, le pouce hyperactif, ça vous parle ?
Cela s’applique également aux activités sportives (course à pied, cyclisme, etc.).
La sédentarité, parfois forcée, fait également perdre aux fascias leurs propriétés viscoélastiques, avec la désorganisation de leur collagène, et entraîne leur épaississement, leur rigidification. L’insuffisance de micro-impacts osseux, transmis par les fascias, prédispose à l’ostéoporose. La fixation rigide des fractures est en général d’évolution moins favorable que leur fixation élastique.
Sans parler de la réduction de l’oxygénation des fascias liée à la perte de mouvement.
Le corps aime la symétrie et le mouvement  varié. 
Pour stimuler les fascias, nul besoin d’activité physique intense : la variété et la  régularité des mouvements importent plus. Vous pouvez jouer sur l’élasticité des fascias, en alternant contraction et relâchement musculaire, comme dans la marche ; mais aussi sur leur viscosité, en particulier grâce au rebond (sautillements, saut à la corde, pas chassés, course en escalier, danse, etc.).
Pour détendre et muscler vos yeux et votre nuque, vous pouvez leur faire faire régulière­ment des 8 verticaux et horizontaux. Etc.
Adaptez le tout à votre âge et à votre condition physique. Et surtout faites-le en vous amusant sinon cela sera éphémère.
Suivent des interviews d’un préparateur physique et d’un professeur de qi gong qui expliquent comment les étirements, couplés à une technique de relaxation, interviennent sur la santé des muscles et des articulations. Les mouvements fasciaux étirent également les extrémités osseuses, stimulant la moelle osseuse.
On enchaîne ensuite avec l’interview du Dr Patrick Sautreuil, médecin acupuncteur, Paris. 
Extrait 2 :
- En quoi l’acupuncture agit-elle sur les fascias ?
Je préfère parler de système myofascial, qui associe muscles et fascias. Les muscles sont consti­tués de faisceaux musculaires entourés de fascias.
Les fibres musculaires peuvent être le siège de satu­ration, traumatisme (sport), répétition (gestes pro­fessionnels), altération de la régulation motrice, ou vieillissement (40% de perte musculaire entre 20 et 80 ans).
L’aiguille d’acupuncture a un rôle sur la contracture musculaire (qu’on voit disparaître à la palpation) et l’élasticité fasciale. Une séance d’acupuncture peut équivaloir à une séance de stretching !
- Quels liens faites-vous entre les méridiens et les fascias ?
Les méridiens sont probablement dans les fascias, profonds ou superficiels. Au niveau des membres, chaque méridien suit un métamère (segment de peau et son système nerveux) : par exemple, le méridien Vésicule biliaire et la sciatalgie (douleur sciatique) L5 ont un trajet proche.
- Quels liens existe-t-il entre point d’acupuncture et trigger point myofascial ?
La correspondance est plutôt fortuite. Les points gâchettes peuvent se situer au niveau de n’importe quel tissu: ligaments, tendons, nerfs (névromes) et bien sûr, muscles. Au niveau musculaire, un trigger point est une contracture permanente très localisée, plutôt musculaire que fasciale à mon avis.
Par exemple, de nombreuses céphalées (maux de tête) ont pour origine un ou des trigger points myofasciaux situés dans le corps des muscles cervicaux ou leurs insertions

Chapitre V : l’Hydratation des Fascias
L’hydratation se fera essentiellement par l’eau et les fruits et légumes. Certaines sources mettent en garde contre la caféine et l’alcool parce qu’ils réduisent la production de collagène, en se référant à une étude, citée ci-dessous.
Commentaire NDLR : Je suis d’accord pour la modération au sujet du café mais pas pour la cause invoquée. En bref : Seule la dose constitue le poison.

Caffeine inhibited collagen biosynthesis in a dose-dependent manner. The mechanism of this process was found at the level of prolidase activity. In this [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] caffeine significantly inhibited the enzyme activity of prolidase.

=> It should be noted that the experiment in the study refers to a vitro experiment (cells in a petri dish) with a huge amount of caffeine (incubation of a cell for 24 hours in 5 mM of caffeine). The average cup of coffee contains 200 mM caffeine and has not to be consumed by a single cell, but the whole body. You’d have to drink an inhuman amount of coffee to replicate this study in real life. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
NB: On peut zapper la lecture du lien.
Suite du livre :
L’eau apportée au fascia devrait être la plus pure possible, et peu minéralisée. Buvez selon votre soif et la couleur de vos urines.
Pratiquer l’automassage
Pour relancer l’effet éponge chez les personnes sédentaires, ou l’améliorer chez les actifs, le mouvement varié est indispensable. On peut aussi pratiquer l’automassage, par exemple en massant régulièrement certains muscles et tendons (paume des pieds et des mains ; les poignets et les coudes), en malaxant une balle, ou en utilisant un rouleau de massage. Etc. Certaines pratiques dérivées du yoga sont spécialement conçues pour prévenir les adhérences, en stimulant le glissement des fascias. Ainsi, il y a réhydratation des tissus, un entretien ou une amélioration de la mobilité et du niveau d’énergie, le maintien ou l’amélioration des fonctions respiratoires, la réduction du stress et l’amélioration de la posture.
C’est assez désagréable quand on est coincé et qu’il faille insister sur les zones douloureuses (trigger points). On prendra évidemment conseil auprès d’un spécialiste dans ce dernier cas de figure.
Des cours en présentiel ou en ligne sont proposés par l’école [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] yogami.ca
Extrait de l’interview avec Mireille Martel, professeure de yoga, enseignante en biomécanique à Québec :
« Une grande part de mon approche est basée sur la vulgarisation de l’anatomie et la mise en contexte de l’utilisation de nos muscles, nos articulations, nos tissus conjonctifs en relation avec nos autres systèmes (digestif, respiratoire, lymphatique, sanguin et nerveux).
C’est une approche globale qui touche à la bio-mécanique; au système nerveux dont le nerf vague*, la stimulation sensorielle; et au système lymphatique.
Mon but est d’amener les gens à changer par le mouvement, en pleine conscience, à devenir maîtres de leur santé physique et mentale. »

Chapitre VI : La Respiration
Même si la respiration nasale, diaphragmatique et abdominale est innée, la plupart d’entre nous respirent de manière superficielle, en oubliant d’amplifier l’ouverture de la cage thoracique, et ainsi masser les viscères. Or, ce massage accroît l’oxygénation et draine le foie. Nous nous privons d’une part volontairement d’un apport de nutriments véhiculés par ce flux sanguin oxygéné, et nous diminuons l’élimination des déchets via les poumons, les acides dits volatils : acides carbonique, citrique, lactique et oxalique.
Encore faut-il respirer un air de qualité, en aérant régulièrement logements, bureaux et véhicules, afin de profiter des bienfaits de l’air ionisé. Une petite balade en pleine nature ou dans un parc vous fera le plus grand bien (en se protégeant contre les tiques, si présence d’herbes hautes, ndlr).
Vous trouverez des exercices et des exemples de respiration dans le chapitre 14, sur la gestion du stress.

Chapitre VII : La Lumière
Extrait 1
Le corps humain a besoin de l’intégralité du spectre de la lumière du soleil. En effet, les rayons ultraviolets, infrarouges et ceux de la lumière visible se complètent pour réchauffer et détendre nos tissus, dilater les vaisseaux sanguins, éliminer [faciliter l’élimination] des toxines, fabriquer de l’énergie, de la vitamine D, du collagène, déstocker des graisses, stimuler les hormones sexuelles, synchroniser notre horloge biologique interne avec l’environnement externe, etc. (…)
Le manque de lumière du jour dans les instants suivant le réveil peut expliquer un faible niveau d’énergie (parfois associé à une inversion du cycle du cortisol, hormone d’éveil et d’adaptation au stress).
Il faudrait s’exposer au moins cinq minutes à la lumière du jour dès le réveil – dehors ou à une fenêtre ouverte – afin de stopper la sécrétion de mélatonine et donc sortir de la léthargie de la nuit en une demi-heure! Et en fin de journée,  s’endormir dans l’obscurité complète pour permettre la sécrétion de la mélatonine. Portez un bandeau sur les yeux, si besoin (si votre logement ne comporte pas de volets, ndlr).
Extrait 2
La durée nécessaire à la synthèse de la vitamine D varie selon le type de peau. Elle est atteinte lorsqu’une sensation de chaleur s’installe, bien avant le coup de soleil.
Puis il faudrait attendre au moins une heure avant de se doucher, le temps que la peau fabrique la vitamine D.
Les porteurs de lunettes en verre veilleront à s’exposer au moins dix à quinze minutes à la lumière du jour sans leur monture. Si l’exposition au soleil n’est pas possible, il serait bénéfique d’employer des lampes plein spectre. La luminothérapie a fait ses preuves …

Chapitre VIII : Le Confort
La confrontation ponctuelle à de petits stress aigus stimule nos capacités d’autoréparation. Ce processus est appelé hormèse. Ne pas confondre avec un stress chronique, car l’organisme dispose de plages de récupération.
Extrait :
Le froid, en particulier, agit en contractant les tissus, entre autres fasciaux, entraînant une activation des systèmes circulatoires, une meilleure oxygénation et un meilleur drainage. La thermorégulation du corps par activation des graisses brunes des fascias se met alors en route. (…)
La confrontation ponctuelle au froid peut donc être bénéfique, par exemple via un bain dérivatif (aspersion des organes génitaux à l’eau froide, avec friction (douce!), le restant du corps étant maintenu chaud).
NDLR : France Guillain a popularisé la pratique du bain dérivatif.
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Chapitre IX : Le Choix des Vêtements
Laissons notre corps respirer, que ce soit en évitant de porter des vêtements cintrés et donc étriqués ou en favorisant les vêtements en fibres naturelles comme le coton, le lin ou le chanvre.
Extrait :
Les habits en fibres synthétiques, créant de l’électricité statique, perturbent le fonction­nement électrique du corps (voir chapitre 11). Il a été prouvé qu’ils peuvent réduire les performances sportives, en abaissant la vitesse de conduction de l’influx nerveux dans les muscles. Le D^r Jean-Pierre Maschi¹ a obtenu des rémissions de sclérose en plaques, dans le cadre d’un protocole déconseillant, entre autres, le port de vêtements en fibres synthétiques.
1. Maschi Jean-Pierre, Sclérose en plaques et pollution électromagnétique, Editions Pietteur, 2014.

Chapitre X : L’Hygiène électromagnétique
Extrait
Chaque cellule du corps humain fonctionne à l’électricité. Comme l’a coécrit le cardiologue
Stephen Sinatra³², « le corps utilise l’énergie électrique de la Terre [ses électrons] pour le fonctionnement normal de tous les systèmes d’autorégulation et d’autoguérison ».
32.  Ober Clinton, Sinatra Stephen T., Zucker Martin, Connectez-vous à la Terre, Editions Véga, 2010.
Une mauvaise hygiène électromagnétique peut toucher les fascias.  (…)
Par ailleurs, depuis la « domestication » de l’électricité, nous créons en permanence des champs électriques et magnétiques artificiels.
Les ondes électromagnétiques artificielles basses fréquences issues de la technologie électrique inondent nos lieux de vie : n’importe quel appareil ou fil électrique sous tension, non blindé, génère un champ électrique ET un champ magnétique, dans un rayon d’un mètre, même à l’intérieur ou au tra­vers d’une cloison.
Les ondes électromagnétiques hautes fréquences sont générées par les technologies sans fil (téléphone, 5G, Bluetooth, faisceaux hertziens, etc.)
Or il a été prouvé que ces champs électro­magnétiques diminuent la synthèse des fibro­blastes et de la mélatonine. Ils pourraient également intervenir dans la mauvaise intégration des réflexes archaïques.
En pratique, les ondes électromagnétiques arti­ficielles influencent directement les capacités de glis­sement des fascias.
Les amalgames dentaires métalliques perturbent également le fonctionnement électrique du corps.
Dès que cela est possible, marchez pieds nus ou allongez-vous dans l’herbe, plaquez-vous contre un arbre (en vous frottant légèrement le dos au niveau du triangle dorsal entre les omoplates et les lombaires, pour activer la circulation) ou baignez-bous les pieds dans une rivière ou à la mer.
Si cela n’est pas possible, prenez un bain de pieds dans la baignoire (reliée à la terre via les canalisations, si la baignoire n’est pas en polyester) ou une douche.
Pour se protéger des ondes artificielles, le maître mot est l’éloignement :
- Se tenir à minimum 30 cm des appareils branchés sur le secteur, même éteints (téléphone), des câbles, lampes, y compris dans les murs et plafonds. 1 mètre est préférable.
- Attention à l’effet « cage de Faraday » si vous subissez la conversation de votre voisin, en voiture, bus ou train. L’effet « cage de Faraday » emprisonne et répercute les ondes émises par le portable.
- La nuit, évitez de porter des objets métalliques.

Chapitre XI : L’Alimentation
Mission impossible, pour résumer ce chapitre, drôlement bien balancé. Vous trouverez ces infos dispersées sur internet mais ici, elles sont agencées et clairement exprimées. Mérite le détour ! Il ne vous reste plus qu’à passer à l’acte (acheter le livre) et vous ruiner (5,95€) … 
Plus sérieusement, un déséquilibre alimentaire ne résulte pas seulement de carences mais d’un excès qui peuvent tout deux perturber l’homéostasie (équilibre acido-basique, microbiome, inflammation de bas grade). Ce chapitre développe ces points.
Citons quand même brièvement un excès d’apport en oméga 3 et 6, et une carence en bonnes graisses originelles, dans les bonnes proportions. (50 – 45 – 5 %), une carence en fruits et légumes de couleur (fibres et polyphénols), un excès et / ou une disproportion dans la nature et l’origine des glucides (trop de féculents, pas assez de glucides simples non raffinés, en tenant compte de la charge glycémique), l’absence de perturbateurs endocriniens ou de résidus chimiques…
Avec un focus sur les aliments naturellement riches en collagène et une conclusion empreinte de bon sens : L’alimentation idéale pour vos fascias est celle... qui vous est adaptée. La respiration et le mouvement peuvent optimiser ces effets en favorisant la digestion, l’assimilation cellulaire et l’élimination des déchets métaboliques.
Extrait:
Dans mon ouvrage « Un régime bon pour ma santé », nous voyons que les matières grasses naturelles sont indispensables, à condition qu’elles ne soient ni transformées, ni porteuses de résidus synthétiques (pesticides, etc.), et que les graisses animales proviennent de bêtes ayant reçu une alimentation physiologique (avec le moins de supplémentation possible).
Mais lorsqu’elles sont déséquilibrées, oxydées, chauffées ou hydrogénées, les graisses deviennent délétères. En particulier les graisses végétales riches oméga 3 et 6 : un excès provoque des troubles immunitaires, hormonaux et un vieillissement précoce par oxydation.
De plus, nous vivons dans un excès généralisé de glucides : féculents ; sucres divers, surtout ajoutés. Un phénomène de compétition se met en place. Il semble que ce soit le trio « mauvaises graisses + carence en bonnes graisses + excès de glucides » qui transforme la nature des graisses corporelles : le tissu blanc devient prépondérant par rapport au tissu brun, entraînant déséquilibre de la glycémie, résistance à l’insuline, poids trop élevé... ou trop faible, et frilosité.
Ce déséquilibre s’installe également lors de régimes basés sur une alimentation allégée en graisses...

Chapitre 12 : La mastication
Cela semble anodin mais si nous ne mastiquons pas suffisamment, nous n’insalivons pas de manière ad hoc les aliments (enzymes, particulièrement les féculents) ; nous accentuons ainsi la part des aliments mal digérés (augmentant l’incidence des intolérances car catalogués comme étrangers par le microbiome), nous n’optimisons pas le moment où le seuil de satiété se déclenchera (décodage et communication hormonale).
Pour profiter pleinement d’un repas, outre le cadre et l’ambiance, il serait bien avisé de poser les couverts entre 2 bouchées, malaxer 10 à 12 fois (se demander si la bouchée est réduite en bouillie), faire au moins 3 ou 4 grandes respirations diaphragmatiques (avant et pdt le repas), en profitant du plaisir des sens. Cela évitera de manger mécaniquement.
On attend avant de se resservir. La satiété ne se déclenche pas avant 15-20’ et prend souvent 30’.
NB : L’insalivation est valable également pour les liquides autres que l’eau, particulièrement les laits végétaux, yaourts à boire, etc.

Chapitre XIII : L’équilibre psychosomatique
Les neurosciences ont établi que nos  neurones communiquent nettement davantage à l’intérieur de notre corps, que nos 5 sens dirigés vers l’extérieur (rapport 10/1).  En outre la communication des informations est surtout orientée vers le sens montant (via le nerf vague).

Extrait 1:
« Nous pouvons expérimenter que l’activité physique ou la méditation influencent positivement les pensées, l’humeur et même la perception de la douleur.
Or les récepteurs à la base de ces sensations se trouvent dans nos fascias. Les traumatismes somato-psychiques ou somato-émotionnels ont donc un point de départ sensoriel dans les fascias. »
Lorsque nous avons accumulé des tensions, par exemple en cas de danger imminent avec impossibilité d’échappement (l’option fuite ou lutte n’est pas envisageable), si aucune réaction de décrispation n’est entreprise, l’énergie emmagasinée bloque les tissus fasciaux, et ces processus se réactiveront à chaque situation évoquant la première. Le mental peut réagir à la simple évocation du souvenir de ce stress, court-circuitant le schéma sensations => émotions => pensées.
Différentes approches permettent l’écoute et le décodage de ce langage corporel, sans avoir à ramener à la surface des souvenirs douloureux, permettant de libérer les nœuds cristallisés dans les fascias. Citons, à titre d’exemple, L’EFT (Emotional Freedom Technique) –  abordée sur ce forum – l’acupuncture, le Shiatsu, et bien sûr la fasciathérapie ; ce sont quelques techniques qui permettent de lever certains barrages et de libérer les nœuds / les triggers points, en vue de retrouver un niveau de vibration / de bien-être émotionnel et psychique. 
NB : Il y a d’autres techniques citées dans le livre.

Extrait de l’interview avec Marion Couder, infirmière fasciathérapeute et somato-psychopédagogue
Comment décrire la fasciathérapie ?
La fasciathérapie méthode Danis Bois est une thérapie manuelle qui relance la dynamique naturelle du corps, libère les différents fascias crispés, altérés par des traumatismes physiques et/ou psychologiques. Le praticien accompagne le patient à travers différents outils: le toucher, la gymnastique sensorielle, la méditation pleine présence et l’entretien verbal. Il l’aide à se saisir de la ressource de son corps et à retrouver une cohérence dans sa posture, sa gestuelle.
La fasciathérapie comprend la somato-psycho-pédagogie qui accompagne la personne dans sa globalité physique et psychique, et permet d’éduquer la perception interne du corps. L’enrichissement des ressentis corporels est hautement thérapeutique car de nombreuses personnes souffrent physiquement ou psychologiquement en raison d’une déficience perceptive.
À travers un «entretien tissulaire», le praticien écoute la demande profonde du corps pour dissiper en douceur les émotions gelées ou oubliées, stockées dans la mémoire corporelle. Le patient se sent compris, les différentes parties de son corps reprennent vie et retrouvent des sensations de calme, de globalité, de sérénité et d’existence.
Des résultats significatifs ont été observés sur l’amélioration de l’estime de soi, l’anxiété, le stress, la fibromyalgie, la lombalgie ou la récupération physique et psychique du sportif. (…)
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Extrait de l’interview avec Philippe Van Acker, docteur en psychologie et praticien en équilibration psychoposturale à Landerneau, qui a fait une synthèse de diverses méthodes, et assure désormais des formations à sa méthode de psychoposturologie (51)
Freud avait pressenti que des troubles sans maladie ni lésions associées peuvent remonter à la toute petite enfance. Les recherches récentes tendent à montrer que ces troubles peuvent être corrigés par rapproche corporelle.
Que présentent ces recherches ?
Des psychiatres, psychologues comme Damasio et Porges ont confirmé l’intuition qu’avaient Charcot et Freud, notamment: des déséquilibres de contrôle à des niveaux très bas du système nerveux (inconscient), au plus près des muscles et des organes, peuvent perturber le fonctionnement de l’ensemble (subconscient et conscient). Réactions traumatiques ou perturbations en apparence anodines peuvent fragiliser et donner lieu ensuite à des symptômes physiques, émotionnels, végétatifs ou cognitifs. D’où l’idée d’intervenir à la base sensori-émotivo-motrice du système nerveux, à l’aide de stimulations et de mouvements précis.
Douleurs, déséquilibres posturaux (scoliose), angoisses, phobies, troubles du sommeil, de l’apprentissage... Tous ces maux peuvent être dus à des déséquilibres mineurs dans le développement nerveux précoce (avant l’âge de 2 ans): en corrigeant les réflexes archaïques, ces symptômes peuvent disparaître.
Quel rôle les fascias jouent-ils selon cette approche corporelle ?
Je constate dans ma pratique clinique qu’ils jouent un rôle dans la sensibilité des déclencheurs tactiles, les douleurs à distance, les problèmes posturaux et moteurs, ainsi que végétatifs, métaboliques, émotionnels. Et dans des phénomènes subconscients voire conscients. Je les traite avec mesure, ils ont encore beaucoup à nous apprendre; et respect, en m’adaptant aux réactions du patient. Alors que certains vont jusqu’aux hématomes...
Quelles approches employez-vous dans votre pratique ?
J’ai fondé la psychoposturologie clinique qui réunit diverses méthodes: posturologie, intégration des réflexes archaïques, modelage des fascias, Somatic Experiencing, Focusing, neurothérapie et régulation vagale.
51. vvww. psychoposturologue.com

Chapitre XIV : La Gestion du Stress Chronique
Les fascias sont très sensibles au stress physique et mental, au sens large mais la perception et la capacité d’adaptation des individus varient beaucoup. Et ces éléments varient dans le temps, au gré de l’exposition, s’il n’y a pas un temps de récupération approprié (ou si « un barrage » n’est pas levé, en cas de traumas plus anciens, ndlr).
Un nouvel élément déclencheur – un évènement de vie majeur ou mineur – peut aussi faire ressurgir un trouble enfoui, sans qu’il y ait corrélation, ndlr.
La liste des sources de stress est très longue (3/4 de page).
Adrénaline et cortisol sont alors sécrétés en excès. (Protection de l’espèce ; nous sommes programmés : Figth or Flight – Fuis ou Combats. Nous avons besoin d’un apport immédiat de carburant, ndlr).
Sous l’effet du cortisol, la multiplication des fibroblastes et la formation de collagène sont inhibées. Le tissu conjonctif s’altère. Des tensions musculaires s’installent progressivement, la respiration devient superficielle, le microbiote en prend un coup (comme expliqué au chapitre 11) ... D’autre part, dans ce brouillard sensoriel, les connexions neuronales s’établissent difficilement. Or nous avons vu au chapitre précédent qu’elles sont un gage d’équilibre moteur, émotionnel et psychique.
Extrait
Le repos allongé est très régénérant, même s’il est de quelques minutes seulement.
Pour réduire les conséquences du stress chronique, on recherchera ce qui stimule le système nerveux parasympathique via le nerf vague, ce qui conduira à la détente, la sécurité, la confiance... et à une digestion optimale: relaxation, contemplation, pause farniente, lecture paisible, musique appréciée (plutôt apaisante), activité artistique, activité physique douce (balade, art martial, yoga, taï-chi, qi gong), sophrologie, etc. Le moyen le plus simple et le plus rapide de stimuler le nerf vague est d’adopter une respiration nasale, diaphragmatique et abdominale. La cohérence cardiaque en est un exemple, mais la meilleure pour vous peut être celle que vous pratiquez à votre rythme !
Interview
Discussion avec Roger Fiammetti, ostéopathe, auteur d’un livre et d’une vidéo très pédagogiques (54)
Pourriez-vous détailler au niveau anatomique la continuité tissulaire qu'offrent les fascias lors de la respiration ?
Une synergie s’opère entre quatre diaphragmes qui fonctionnent en phase. Ce sont des structures fasciales ou myofasciales reliées entre elles, directement ou via le système osseux: les diaphragmes pelvien (périnée), thoracique, cervical (langue, os et muscles associés) et crânien (faux du cerveau et tente du cervelet). Une bonne respiration masse les viscères et mobilise l’ensemble myofascial du crâne aux pieds, qui stimule à son tour les systèmes vasculaire, lymphatique et nerveux (au niveau des sept plexus neurovégétatifs).
Une mauvaise respiration entraîne donc des stagnations, avec des répercussions physiques et psychologiques.
Des exemples de ressenti de cette continuité ?
Le thérapeute lance un mouvement dans le corps. S’il n’y a pas de blocage, il lui revient sous forme de vague, transmise par les fluides (70% du corps), en particulier fasciaux. Le patient peut ressentir des fourmillements, de la chaleur.
Qu’est-ce que la respiration totale ?
C’est une respiration qui part du diaphragme thoracique, se communique aux autres diaphragmes, et donc au corps entier car les fascias relient tout à tout. On se sent respirer dans le ventre, dans le périnée, lentement, profondément, sans forcer...
En quoi influence-t-elle la santé des fascias ?
La respiration assure l’élasticité des fascias en les maintenant en mouvement, et en conséquence, la fluidité, la souplesse, l’adaptabilité des tissus, avec des effets posturaux, digestifs, détoxinants, dynamisants.
54. Fiammetti Roger, Respire!, Éditions Médicis, 2009.
Vidéo Respiration totale animation. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Vidéo + courte (2.44’’) sur l’interconnexion des 4 diaphragmes et la synergie avec psoas. Illustration du brassage des viscères. Diaphragmes cervical, solaire, hypogastrique et du périnée.
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Conclusion de l’auteure
Trait d’union entre les mondes en pleine effervescence de la biomécanique, des systèmes nerveux, hormonal et immunitaire, du tissu adipeux, du microbiote, des mitochondries, mais aussi de la physique quantique, de la biologie électronique, des diverses cultures humaines : les fascias fascinent.
L’avenir nous dira si les propriétés que nous avons détaillées ici sont de leur fait, tels qu’on les connaît actuellement, ou de celui d’infrastructures en leur sein encore à découvrir... Rendez-vous dans dix ans, avec, je l’espère, des réponses aux questions liées aux causes de leurs dysfonctionnements : inflammation, acidose ou oxydation chronique, carences nutritionnelles, excès de toxiques internes et/ou externes, mauvaise hydratation et mauvaise respiration, sédentarité, perturbations électriques et/ou magnétiques...
Quoi qu’il en soit, saluons le retour en «grasse» des fascias. Il signe une évolution radicale dans la compréhension du corps humain, mettant en avant son unité anatomique et fonctionnelle. Avec comme intérêt majeur de permettre la mise en place d’une réelle prévention, ciblant un panel le plus large possible de facteurs impactants : posture, réflexes archaïques, respiration, alimentation, mastication, mouvement, exposition à la lumière, hygiène électromagnétique, gestion du stress et des traumatismes...
Cette prévention passe par une responsabilisa­tion à deux niveaux :

• individuelle : quel sacré défi s’offre aujourd’hui à celui qui voudrait préserver sa santé... Se rappeler les bases immuables du fonctionnement du corps humain, héritées de nos lointains ancêtres, tout en s’adaptant à la réalité du XXI^e siècle. Jongler entre ses besoins physiologiques et le niveau de confort souhaité (incluant l’usage des appareils électriques et des outils numériques, la gestion des stress aigu et chronique, la place du mouvement dans son quotidien...) ;
  
• collective : à quand une prise en charge sys­tématique des bilans relatifs aux réflexes archaïques, à la posture, aux fonctions bucco- faciales? Des thérapies fasciales manuelles? A l’école, des cours de cuisine basée sur une alimentation équilibrée seraient les bienvenus, avec sensibilisation à la différence entre aliments bruts et transformés.
  

Il est également urgent de soutenir le développement d’une agroécologie associant naturellement animal et végétal, avec une alimentation animale physiologique.
Des mesures anticipatives conciliant vie urbaine et santé également, permettant entre autres un accès à la nature pour tous...
Le retour sur investissement serait sans doute très rapide !
Fin du livre

merci Luc